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Ath-Douala « Ville morte » pour protester contre l’enlèvement de Mourad Bilek


Guest misn'thmourth

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Guest misn'thmourth

Pour l’ensemble de la Kabylie et particulièrement la région d’Ath-Douala, cet énième kidnapping est une provocation de trop. Par ailleurs, cette action de protestation traduite par une grève générale se veut comme une nouvelle mise en garde à l’endroit des pouvoirs publics quant à l’exécution avec compétence et loyauté de leur mission républicaines, notamment la protection des biens et des personnes.

 

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La Kabylie en a assez que ses enfants et son espace géographique continuent à servir d’objet de guéguerres entre les différents clans mafieux gravitant autour du pouvoir pour le contrôle économique et politique de l’Algérie. En effet, au delà du caractère criminel du rapt commis mercredi dernier à Thala-Bounane, cet acte est à interpréter comme un signal éminemment politique dont les dividendes exacts ne sont connus jusqu’à maintenant que par ses commanditaires.

 

En effet, en général les ravisseurs entrent en contact avec la famille de leur victime au plus tard 24 heures après leur forfait pour demander la rançon et expliciter les conditions de sa récupération. Or, dans le cas de ce jeune homme, la rançon n’est pas demandée jusqu’au jour d’aujourd’hui. En tout cas, rien n’a filtré sur cela. Par ailleurs, il est notoirement connu qu’avant de kidnapper quelqu’un, les ravisseurs prennent d’abord le soin de connaître la situation financière de sa famille.

 

Ce n’est donc qu’après avoir découvert qu’elle est à la tête d’une fortune que le plan est proposé à l’étude et à l’exécution. Sur le plan purement technique, il apparaît clair que les ravisseurs du jeune Mourad Belik connaissent parfaitement la topographie des lieux de leur crime ainsi que l’ensemble de la région. Ça ne peut pas être autrement car en sus de l’opération directe de l’enlèvement, les kidnappeurs doivent avoir un lieu sûr de séquestration de leur victime ainsi que la parfaite connaissance du chemin y menant. Et pour que cela soit opérationnellement réussi, soit ces ravisseurs, conjecturés étrangers à la région, repèrent les lieux et la cachette et répètent l’exercice à plusieurs reprises jusqu’à la parfaite maîtrise de leur future opération, soit ils sont carrément de la région. En tout cas, la complicité locale doit exister au moins sur un point : l’identification de la victime.

 

Il est hors de question qu’un habitant d’Annaba ou d’Oran vienne chez les Ath-Douala pour commettre un kidnapping. Pour le besoin d’argent, les kidnappeurs professionnels d’Annaba ou d’Oran choisiront les victimes de chez eux ainsi que leurs propres terrains qu’ils connaissent.

 

Autrement dit, pour paraphraser tout, les commanditaires des kidnappings opérés en Kabylie sont à rechercher parmi un des clans antagonistes gravitant autour du pouvoir. Quant aux exécutants directs des opérations, il faut les rechercher parmi les relais locaux.

 

Chaque clan des hautes sphères a ses petits relais en Kabylie. Il ne peut pas exister plus vrai que cela.

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