Guest mackiavelik Posted May 23, 2011 Partager Posted May 23, 2011 Les policiers marocains ont passé des heures dimanche à pourchasser des centaines de contestataires dans les rues de Rabat, la capitale du Maroc, afin de les empêcher de manifester en faveur de la démocratie. Armés de matraques, les agents de l'escouade antiémeute s'en sont pris à tout ce qui ressemblait à un rassemblement de protestataires, en blessant certains et en traînant d'autres jusqu'à des fourgons de police. Selon le mouvement de contestation marocain, qui demande depuis le 20 février des réformes politiques et davantage de démocratie dans le royaume d'Afrique du Nord, le gouvernement semble avoir adopté une nouvelle politique de tolérance zéro par rapport aux manifestations. Dimanche, les manifestants ayant réussi à se réunir scandaient des slogans antigouvernementaux avant de s'enfuir devant les policiers. Les contestataires se plaignent également du coût élevé de la vie et du manque d'emplois. Des dizaines de membres du mouvement ont plus tard tenté de se regrouper devant le parlement, mais les forces de l'ordre les ont violemment dispersés. Au coucher du soleil, les activistes s'étaient réfugiés au siège social du principal syndicat du Maroc alors que de nombreux policiers étaient postés à l'extérieur de l'édifice. Les protestataires ont rapporté que la police avait aussi usé de violence pour réprimer des soulèvements populaires dans les villes de Tanger et d'Agadir. Plusieurs personnes ont été blessées et arrêtées, mais aucun bilan officiel n'était disponible. Comme plusieurs pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, le Maroc est aux prises avec un mouvement de contestation pro-démocratie principalement composé de jeunes et inspiré des événements survenus en Tunisie et en Égypte au printemps. Même si les contestataires n'exigent pas l'abolition de la monarchie, ils souhaitent réduire son pouvoir et renforcer celui du premier ministre, réformer le système judiciaire et lutter contre la corruption qui, selon eux, mine le Maroc. En mars, le roi avait promis de mettre en place une série d'amendements constitutionnels afin de remédier aux problèmes soulevés et nommé un comité chargé de s'acquitter de cette mission. Ce dernier doit présenter ses recommandations en juin. Pendant que les membres du comité délibèrent, le gouvernement marocain semble toutefois avoir décidé d'interdire les manifestations alors qu'il les avait auparavant tolérées. Le 15 mai, une tentative de rassemblement devant le quartier général du service de renseignements marocain, en banlieue de Rabat, avait été violemment réprimée. Au moins un des leaders du mouvement avait été sévèrement battu. La police avait également mis fin, vendredi, à une protestation contre les dépenses de Mawazine, le prestigieux festival de musique du monde de Rabat. Associated Press Citer Link to post Share on other sites
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