Essai d’un nouveau système antimissile au Japon

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Essai d’un nouveau système antimissile au Japon

Article publié le 18/12/2007 Dernière mise à jour le 18/12/2007 à 07:22 TU

 

Tokyo a testé avec succès, près d’Hawaï, un nouveau système antimissile, détruisant, à 160 km au-dessus du Pacifique, l'un de ses missiles balistiques. Il s'agit d'une première pour l'armée japonaise qui est en train de déployer, en coopération avec les Etats-Unis, un

bouclier antimissile entre l'archipel japonais et le territoire américain. Les pacifistes et surtout l'organisation « Non aux missiles et à la défense antimissile », estiment que cette opération porte atteinte à la constitution pacifiste du Japon.

 

Avec notrecorrespondant à Tokyo, Frédéric Charles

 

Coût de cet essai : 55 millions de dollars. Croisant près de Hawaï, équipé de missiles intercepteurs SM-3 haute-vitesse, le destroyer japonais Kongou a réussi à intercepter un missile d'une taille comparable à un missile balistique nord-coréen Taepodong, semblable à celui que la Corée du Nord fit voler dans le ciel japonais en 1998.

 

Le missile cible avait été lancé trois minutes plus tôt d'un pas de tir américain situé dans l'île de Kauai à Hawaï. Le destroyer Kongou va regagner maintenant le Japon pour fournir un potentiel antimissile qui complétera les missiles patriotes sol-air déjà installés à Okinawa et autour de Tokyo.

 

Depuis 2004, le Japon investit un milliard de dollars chaque année dans la mise en place d'un bouclier antimissile. Une association pacifiste japonaise observe que ce bouclier pourrait faciliter des frappes préventives contre la Corée du Nord et la Chine.

 

(rfi)