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Il y a 50 ans, le "sommet" Kennedy-Krouchtchev


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Il y a 50 ans, en pleine "Guerre froide", le "sommet" Kennedy-Krouchtchev

 

le 02.06.11

 

Un jeune président américain à peine élu, John Fitzgerald Kennedy, confronté au bouillant et expérimenté dirigeant soviétique Nikita Krouchtchev.

 

Ce face-à-face, il y a 50 ans, les 3 et 4 juin 1961 à Vienne, conduisit certes au "téléphone rouge" mais aussi, deux mois plus tard, à une aggravation de la Guerre froide avec l'érection du Mur de Berlin. Et, en 1962, éclata la "crise des fusées" soviétiques à Cuba qui amena le monde au bord de la guerre nucléaire.

 

Mais, pour l'historien Stefan Karner, directeur à Vienne de l'Institut Ludwig Boltzmann sur les conséquence des guerres et auteur d'un nouveau livre intitulé "Le Sommet de Vienne 1961", "sans le contact et le début de relations de confiance établis à Vienne, il est probable que la crise des fusées à Cuba se serait terminée différemment".

 

A ce "sommet" historique, le chef de l'Etat américain, âgé de 44 ans, à la Maison blanche seulement depuis quatre mois, s'est présenté affaibli par l'échec retentissant en avril d'une tentative d'invasion à Cuba, dans la Baie des cochons, d'exilés anti-castristes soutenus par la CIA, le service d'espionnage américain.

 

Face à lui, le dirigeant soviétique, âgé de 67 ans, depuis longtemps familier de l'appareil d'état de l'URSS, aux sorties tonitruantes, comptait bien intimider le novice chef de la première puissance mondiale.

 

Si le "sommet", suivi par 1.500 journalistes et accompagné d'un dispositif de sécurité sans précédent, n'a accouché que d'un communiqué final de 125 mots, ne contenant que des généralités très diplomatiques, il a cependant été l'amorce d'un changement dans les relations les deux "super-puissances".

"Les deux parties ont eu à Vienne une vision de l'enfer, d'une apocalypse avec une guerre nucléaire", estime Stefan Karner, interrogé par l'AFP.

 

"Le sommet de Vienne a fait comprendre aux deux pays que le danger d'une confrontation nucléaire était réel et que les deux super-puissances devaient en tenir compte dans l'avenir de leurs relations", a souligné de son côté l'ambassadeur américain en Autriche, William Echo, au cours d'un colloque consacré à l'évènement.

 

Et, pourtant, le début du face-à-face avait été glacial, Nikita Krouchtchev brandissant la menace "d'une guerre" et John Fitzgerald Kennedy lui répliquant, selon des confidences qu'il avait faites à un journaliste américain: "Autrement dit, je dois m'attendre à un hiver très froid".

 

Pour Stefan Karner, "quelque chose a été mis en mouvement, en l'occurrence la nécessité de parler ensemble lors des périodes de forte tension", un changement dans l'affrontement de la "Guerre froide". Cette amorce de dialogue avait finalement conduit au célèbre "téléphone rouge" permettant aux dirigeants américains et russes de communiquer directement.

 

Effet induit, ce "sommet" a conféré à la capitale autrichienne, avec le statut de neutralité de l'Autriche, le rôle d'un pôle diplomatique international, concrétisé depuis par l'établissement à Vienne d'émanations de l'Organisation des Nations Unies (ONU) ou de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).

 

 

AFP

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