A la lecture de la lettre de Mokdad Sifi

[Guest Nimos]

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/06/04/hakim.php

 

Dernière minute ! Déclaré innocent en Espagne, en Algérie

par contre, le concombre fait des ravages. Son implication

directe est désormais avérée dans…

 

 

… l’explosion des chiffres de la démographie !

 

A la lecture de la lettre de Mokdad Sifi dans laquelle il explique à l’Oncle Ben pourquoi il ne se rendra pas à son invitation, la chose est apparue avec encore plus de clarté à mes yeux. Le régime de bananes mal congelées qui nous non-gouverne n’a pas besoin qu’on lui fasse des propositions. Non ! Il a besoin de gens pour lui dire NON ! Juste ça. NON. Trois lettres qui claquent comme une décision de renvoi de plusieurs feuillets. Je trouve la missive de Sifi importante. Voire capitale. Elle participe du recouvrement par les Algériens de leur capacité originelle à dire NON. A prononcer ces trois lettres. Le N. le O. et le N, encore une fois. Il aura suffi au système 50 ans de fonctionnement féroce pour lobotomiser la partie du cerveau des Algériens en charge du NON. Cet hémisphère du refus qui a été littéralement amputé, cisaillé, effacé. Pourtant, avant, il faisait bien partie de l’ensemble, du bloc cervical. Les Algériens disaient le plus normalement NON. Ils prononçaient ces trois lettres. A la face du colon français. A la face des goums. A la face des révisionnistes. A la face des assimilationnistes. Les Algériens étaient biologiquement, anatomiquement et psychiquement encore en mesure de dire NON avant 1962. C’est après, quelques années après que les choses se sont dégradées. Avec l’une des campagnes les plus inhumaines qu’un régime autoritariste ait pu mener sur terre. La chasse au NON ! La tribu d’en haut en a fait sa priorité, la tâche d’édification nationale numéro une, l’axe stratégique de développement. Systématiquement, les brigades du OUI, les forces combinées du Béni-Oui-Ouisme ont traqué les NON encore en circulation. Il suffisait que tu sois attablé à une terrasse, que le cafetier te demande si tu veux prendre une limonade, que tu lui répondes «Non ! Je veux un thé menthe !» pour que tu te fasses embarquer vers la salle d’extraction du NON de ton vocabulaire. Aujourd’hui, ensemble, il nous faut réapprendre à dire NON ! Je sais, c’est dur. Il n’est pas évident d’amener un cerveau qui a été violé, qui a été trituré, qui a été agressé à redire NON de manière normale, sans peine, sans effort. Mais nous y arriverons, j’en suis sûr. Dès le matin très tôt, en face de la glace, entraînons-nous à dire NON. Ensuite, avec Momone et les enfants, poursuivons l’entraînement par des rafales de NON balancées à toutes leurs demandes pressantes. «Papa ! Je veux mon argent de poche ! NON ! » «Chérie, j’ai besoin de liquide pour les courses ! NON ! » Oui ! D’accord ! Je vous le concède, il est plus facile de dire NON à sa famille qu’à la famille révolutionnaire, qu’à la face de l’Oncle Ben, de la tribu d’en haut et des forces combinées du Béni-Oui-Ouisme. Mais il y a un début à tout. Et nous finirons bien par planter le drapeau du NON sur le Palais du OUI, là-haut, à El Mouradia. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

[Otto KHOR 10]

bonsoir Nimos

 

j'ai été surpris par la présentation de deux sujets différents

 

le concombre. Dès le début j'ai été "complotiste" Il s'agit d'une action des services d'une puissance étrangère qui a balancé une bactérie sortie d'un laboratoire pour rappeler que la guerre peut ne pas être que technologique

 

pour le NON, en lisant l'article hier, je me suis rendu compte que toi aussi tu lapses. Le cervical concerne le cou, le cerveau lui donne du cérébral

 

en toute amitié

moi j'ai bien melangé les océans...

[Jijeli 10]

Nimos - tu es trop fort, j'ai adoré ta tribune :-) Osons dire NON :-)