Zoubir8 174 Posted June 6, 2011 Partager Posted June 6, 2011 Une société et une action à suivre (elle a fait + 50% ce lundi 6 juin 2011 à 14 euros). DEINOVE: Le PDG fait le point (le potentiel de cette société est tout bonnement immense) Biocarburants : Deinove franchit une étape clef : La biotech française vient de recevoir 1,6 million d’euros d’Oséo, correspondant à une avancée dans son procédé de production d’éthanol à partir de bactéries déinocoques. Bonne nouvelle pour Deinove et ses actionnaires. Le projet phare de cette jeune société française de biotechnologies, celui sur lequel ont parié les investisseurs lors de son introduction en Bourse en avril 2010, vient de franchir une étape clef. Ce qui semble valider la pertinence et le sérieux du dossier. L’équipe de Deinove est en effet parvenue à sélectionner la bactérie adéquate dont elle avait besoin pour produire des biocarburants de nouvelle génération. « Le déinocoque choisi est robuste et capable de transformer la biomasse entre 40 et 60°. Il peut résister à des températures supérieures aux procédés actuels, qui travaillent à 35° et imposent de refroidir les réacteurs. Plus économique, notre processus répond à la demande des industriels », explique Jacques Biton, directeur général de Deinove. Ce cap étant atteint, Oséo a comme prévu versé 1,6 million d’euros à la société. Soutenu par Oséo Baptisé Deinol, le projet de Deinove vise, d’ici à 2014, à produire de l’éthanol cellulosique (dit de seconde génération) par les bactéries déinocoques, dans des installations industrielles existantes. L’ensemble du projet est soutenu à hauteur de 8,9 millions d’euros par Oséo, sur un total de 21,4 millions d’investissements. Deinove, qui en est le chef de file, recevra 6 millions d’euros, aux côtés du groupe sucrier Tereos et de deux partenaires scientifiques. Après un premier versement d’Oséo de 1,4 million d’euros début 2010, la troisième étape de R & D devrait apporter à Deinove un financement public de 1,5 million. Prévue pour se terminer en février 2012, elle consistera à optimiser la souche bactérienne sélectionnée. Quant à la dernière phase, elle vise à développer le processus pour le faire passer de réacteurs de 2 litres à des réacteurs de 300 litres. En 2013, le procédé doit être transféré à Tereos, qui l’industrialisera. L’équipe de Deinove est parvenue à sélectionner la bactérie dont elle avait besoin pour produire des biocarburants nouvelle génération. Au-delà des biocarburants, Deinove mène également des travaux de recherche dans le domaine de la chimie verte. La société se concentre sur deux axes : les acides organiques (pour la synthèse du Nylon, les adjuvants de peintures, etc.) et les colorants, utilisés par exemple comme additifs alimentaires. Même si la biotech cherche d’abord à avancer ses travaux en interne, elle est en contact avec plusieurs industriels qui pourraient être intéressés. La technologie basée sur les déinocoques serait susceptible de séduire des chimistes tels que Rhodia, DSM ou Arkema. Enfin, Deinove est présent dans le secteur de la pharmacie, avec des travaux sur les antibiotiques. «Pour les bactéries à Gram positif, nous céderions très rapidement le produit sous forme de licence. Pour les bactéries à Gram négatif, nous pourrions aller un peu plus loin, peut-être jusqu’au début de la phase préclinique. Il existe un énorme besoin en raison d’un arsenal thérapeutique déclinant », détaille Jacques Biton. Le coût très élevé des essais cliniques et le poids des contraintes réglementaires dissuadent toutefois Deinove de devenir une biotech spécialisée dans la pharmacie. La société n’a pas pour autant le couteau sous la gorge : avec 10 millions d’euros de trésorerie et 2,5 millions de dépenses annuelles, Deinove a quatre ans devant elle. LAURENCE BOLLACK – LES ECHOS http://www.deinove.com/images/files/ECHOS_20943_22_68.pdf Citer Link to post Share on other sites
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