Guest bkam Posted June 9, 2011 Partager Posted June 9, 2011 Généralement, les économies arabes sont peu compétitives, peu productives, et restent dépendantes des importations provenant de l’étranger. Certains pays, comme la Jordanie, le Yémen, le Maroc et l’Egypte, dépendent d’aide étrangère et de la "générosité" de certains pays arabes riches. La tentative de former une économie en dehors du pétrole, comme a essayé de le faire l’Arabie Saoudite, ou beaucoup moins l’Algérie, demeure loin des attentes. De ce fait, nous sommes toujours face à des économies fragiles, rentières, et des pays mono-exportateurs, chose qui nous amène à dire qu’ils sont plus exposés aux multiples risques de la récession mondiale. Face à cette situation, bien connue pour les experts, il est primordial d’identifier les failles de cette vulnérabilité économique permanente. Il est à noter que le problème majeur de l’économie dans les pays arabes réside dans cette incapacité de construire une économie productive qui se substituera à "l’économie rentière" actuelle. La majorité des pays arabes sont devenus des distributeurs de la rente pétrolière au lieu de l’investir dans des projets créateurs de richesse. L’accumulation des réserves de change, placées dans des banques étrangères, n’a servi à rien. Pire même, avec une aisance financière exceptionnelle, les pays arabes n’arrivent pas à construire, sur des bases solides, une économie productive en dehors des hydrocarbures, capable de diminuer la dépendance de l’étranger en matière de produits alimentaires et même de la matière première pour certains secteurs industriels. Avec le temps, l’argent s’évapores dans les caisses américaines et européennes, et ces pays se retrouvent toujours dans la case des pays consommateurs à vie! Dans le même contexte, le problème majeur réside dans l’absence d’une politique économique avec un objectif principal qui est la mobilisation de ces ressources, notamment les ressources financières "conjoncturelles" pour la création de richesse et d’emploi. Beaucoup d’experts nationaux déplorent l’absence d’une stratégie nationale de développement économique à long terme, avec des objectifs bien précis. Ils ne cessent de critiquer les régimes qui utilisent l’argent de la rente pétrolière afin d’acheter la paix sociale ou d’encourager l’importation à grande échelle, et de financer des emplois fictifs au lieu d’encourager la création de Pme-Pmi considérée sous d’autres cieux comme le moteur de l’économie, et l’investissement dans les secteurs productifs. A chaque fois que les prix du pétrole chutent – puisque ceci est désormais cyclique - ces pays seront confrontés aux mêmes problèmes, en l’occurrence la baisse de liquidité, le ralentissement ou bien l’absence des investissements créateurs de richesse, réticence chez les partenaires étrangers, licenciements ou rareté de l’emploi, dépendance de l’étranger en matière de production, et un front social instable. Et pourtant les responsables politiques ne cessent de répéter à leurs citoyens "qu’il faut préparer l’après-pétrole", mais ils n’arrivent jamais à traduire leurs discours dans la réalité. Il faut reconnaître qu’il est difficile de parler du développement économique sans démocratie et État de droit, car il existe une interaction ou une sorte de relation concomitante entre la démocratie et le développement. De ce fait, il est impératif d’engager des réformes touchant, en premier lieu, les systèmes politiques de la région; des réformes visant à ramener plus de transparence dans la gestion des affaires publiques, construire l’État de droit, et valoriser l’intelligence et le savoir au lieu de se contenter des pratiques claniques basées sur l’allégeance au pouvoir. Un système ouvert aura plus de chance de dépasser ces failles à travers notamment les débats regroupant les différents acteurs économiques et sociaux. Citer Link to post Share on other sites
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