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L'armée israélienne tire sur un journaliste français.


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Tentative d’homicide contre J-M. Bourget, journaliste : Israël entrave l’enquête, affaire classée !

 

par Colin Brunel, le 2 juin 2011 site: ACRIMED.

 

Le 21 octobre 2000, le journaliste Jacques-Marie Bourget est grièvement blessé par balle à Ramallah. Dans une lettre publiée sur notre site, il rapporte ainsi les événements : « […] pour éviter de prendre le moindre risque, surtout pour le photographe peu habitué à ce type de situation, je décide de prendre refuge entre trois murs d’un ensemble de baraques de pierre. Pour nous atteindre, il faut donc nous viser de front, de façon délibérée. En face, il n’y a rien d’autre que l’armée, donc un élément à priori maîtrisé. Autour de nous quelques Palestiniens, de jeunes adultes, sont assis comme moi sur un muret qui fait saillie au bas du mur lui-même. L’atmosphère est bon enfant. Puis, dans cette ambiance de happening répété, les adolescents et leurs pierres lancées vers l’armée, je me lève pour quitter cette position. Quelques secondes plus tard, je suis touché. Des témoins diront « par un tireur installé au City Inn », le building de l’état major israélien ».

 

De retour en France, Jacques-Marie Bourget, en janvier 2002, dépose une plainte contre X pour « tentative d’homicide volontaire », appuyée par l’association Reporters sans frontières qui se porte partie civile. Après diverses péripéties judiciaires (rapportées dans la lettre citée plus haut), et alors qu’il est établi que la balle qui a atteint le journaliste était de fabrication israélienne, le Ministère de la Justice israélien affirme que d’après « une enquête conduite par l’armée », le journaliste aurait été victime « d’un tir palestinien ». Les autorités israéliennes rejettent toute coopération judiciaire avec la France. Jacques-Marie Bourget et ses avocats insistent et, malgré plusieurs demandes, y compris officielles, Israël reste silencieux et refuse de communiquer le moindre élément, y compris l’enquête interne, couverte par le secret défense.

 

Le 24 mai dernier, soit plus de 9 ans après le début de la procédure, la justice française vient de rendre son verdict : non-lieu. C’est ce qu’on peut lire dans cet extrait de l’ordonnance de jugement, que nous avons récupérée sur le blog de Gilles Paris, du Monde :

 

Comprenons bien : si le non-lieu été prononcé, c’est notamment parce qu’Israël a « refusé d’exécuter une commission rogatoire internationale » et que l’officier israélien en charge de la zone de Ramallah le 21 octobre 2000 ne s’est pas présenté à la convocation qui lui a été adressée. Une décision judiciaire qui se passe en effet (et comme légalement il se doit) de tout commentaire !

(suite sur ACRIMED).

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