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Afghanistan, 10 ans aprés!!!


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Guest mackiavelik

L'Afghanistan figure en première position des pays du monde les plus dangereux pour les femmes en raison de la violence et de la pauvreté qui règnent dans le pays ainsi que du délabrement de son système de santé, conclut une étude coordonnée par TrustLaw, une entité de la fondation Thomson Reuters.

La République démocratique du Congo, où des viols sont commis en masse, se trouve en deuxième position sur la liste, suivie du Pakistan, de l'Inde et de la Somalie, selon le classement basé sur six critères : la santé, la violence, la violence sexuelle, les facteurs culturels ou religieux, les ressources économiques et le trafic.

 

« Le conflit en cours, les frappes aériennes de l'OTAN et les pratiques culturelles conjuguées font de l'Afghanistan un pays très dangereux pour les femmes », souligne Antonella Notari, qui dirige Women Change Makers, un groupe international de femmes entrepreneuses.

 

« De plus, les femmes qui tentent de prendre la parole ou d'assumer des fonctions publiques qui défient les stéréotypes tenaces, établissant ce qui est acceptable pour les femmes et ce qui ne l'est pas, par exemple en travaillant comme policières ou présentatrice de télévision, sont souvent victimes d'intimidations, voire assassinées », ajoute-t-elle.

 

Pour mener son étude, TrustLaw a interrogé 213 experts des études de genre, spécialistes des rapports entre les sexes au sein des sociétés.

 

Soins de santé

 

« Il est nécessaire d'observer tous les dangers auxquels les femmes sont exposées, tous les risques que courent les femmes et les filles », note Elisabeth Roesch, du Comité international de secours à Washington. « Si une femme ne peut pas avoir recours au système de soins, parce que ce n'est pas considéré comme une priorité, cela peut déboucher sur une situation très dangereuse aussi », estime-t-elle.

 

Par exemple, la proportion des femmes qui risquent de mourir lors d'une grossesse ou en donnant naissance à un enfant est de 1 pour 11, le taux le plus élevé de la planète, selon un rapport de l'UNICEF sur la situation des enfants dans le monde.

 

L'Afghanistan émerge encore du lot par les mariages forcés, dont sont l'objet de 70 % à 80 % des jeunes filles et des femmes, et par un taux d'analphabétisme des femmes de 87 %.

 

Les femmes courent également de grands risques en Somalie, où le système de santé est démantelé. Dans ce pays, le taux de mortalité maternelle est de 1 pour 14.

 

« La chose la plus dangereuse qui puisse arriver à une femme en Somalie est d'être enceinte. Quand une femme est enceinte, sa vie devient du 50-50 parce qu'il n'y a pas du tout de soins anténataux, pas d'hôpitaux, pas de soins, rien », explique la ministre somalienne des Femmes, Maryan Qasim.

 

Viols et crimes d'honneur

 

La République démocratique du Congo (RDC), frappée par un conflit et par une catastrophe humanitaire qui a causé la mort de 5,5 millions de personnes entre 1998 et 2003, arrive en deuxième position du classement, surtout en raison des viols qui y sont perpétrés.

 

« Les chiffres sur la RDC sont très révélateurs : un conflit en cours, le recours au viol comme une arme, le recrutement de femmes comme soldates qui sont aussi utilisées comme des esclaves sexuelles », indique Clementina Cantoni, qui oeuvre au Pakistan pour le programme humanitaire ECHO de la Commission européenne. « Le fait que le gouvernement soit corrompu et que les droits des femmes soient très bas dans l'ordre des priorités signifie qu'elles ont très peu, voire aucune possibilité de recours en justice. »

 

Les Pakistanaises sont pour leur part soumises à des pratiques culturelles, tribales et religieuses. Un millier d'entre elles seraient victimes de crimes d'honneur chaque année, estime la Commission nationale des droits de l'homme.

 

Avortements sélectifs et trafic

L'Inde se distingue pour son nombre important d'avortements sélectifs et d'infanticides. Les familles choisissent l'avortement lorsqu'elles apprennent que l'enfant que porte la femme est de sexe féminin étant donné que les fillettes sont perçues comme un poids économique. Quelque 50 millions de fillettes seraient disparues en Inde dans les 100 dernières années, selon le Fonds des Nations unies pour la population.

 

« Il est vrai que les Asiatiques du Sud, en général, n'accordent pas de valeur à leurs filles, ce qui apparaît nettement dans l'évolution du ratio garçons/filles en Inde », note Meenakshi Ganguly, qui dirige l'organisation Human Rights Watch (HRW) pour l'Asie.

 

« Cela provient pour une large part d'une tradition féodale, où les fils étaient les héritiers aussi bien que ceux à qui incombait la charge des personnes âgées. Mais depuis lors, cela s'est enraciné dans les attitudes, et les femmes sont simplement considérées comme des inférieures », ajoute-t-elle.

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Comme quoi les traditions n'ont pas que du bon. Dans le cas de l'Afghanistan, du Pakistan ou de l'Inde, elles sont carrément iniques pour les femmes. Dégueulasses même.

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