Guest bkam Posted June 25, 2011 Partager Posted June 25, 2011 Toute l’Algérie a manifesté lors du raide sur Ghaza, et il n y avait aucune casse ni à Alger, ni ailleurs, dans les autres villes du pays. Cette manifestation a été la plus importante en nombre par rapport aux manifestations qui se sont déroulées dans d’autres pays arabes. Une grande majorité des algérois est sortie accueillir le Président de la République lors de son retour du Val de Grâce, après une longue convalescence à Paris. Pour cet évènement protocolaire, le Wali d’Alger avait donné un coup de pouce pour libérer les fonctionnaires, les étudiants, les écoliers et les travailleurs afin qu’il puisse y avoir sur le terrain le maximum de personnes. L’évènement s’est déroulé dans le calme et la sérénité, et le Président de la république a été chaleureusement accueilli par la population. Si demain le pouvoir déciderait d’une manifestation qui va dans le sens de ses intérêts, tout serait permis. Les établissements scolaires seraient fermés, les fonctionnaires libérés avec la contrainte de participer faute de sanctions disciplinaires, les policiers seraient gentils avec le peuple, et tout ce passerait merveilleusement. Par contre, lorsque des courants opposés à la politique du pouvoir osent élever la voix dans un cadre citoyen civilisé pour revendiquer des droits reconnus par la Constitution, tout se ferme et devient interdit. La rue est interdite illégalement sous le prétexte sécuritaire. Les moyens de transports sont mis impérativement à l’arrêt. Alger est interdite d’entrée. Les services de sécurité mis d’une manière effervescente en état d’alerte maximum. L’armée reste à l’affût. Les Etats major de toutes les institutions se réunissent pour débattre et anticiper toute éventualité… Bref… on cultive un climat de guerre comme si des extras terrestres allaient envahir Alger la Capitale. Mais dans la réalité, ceux qui appellent à l’organisation de la marche du 12 février pour revendiquer les droits les plus élémentaires, ne sont en fin de compte que des personnes civiles dont la majorité est connue des sphères du pouvoir et de l’opinion publique. Si ce n’est la peur de la brise de la liberté qui commence à rafraichir la mémoire de la population, comment un pouvoir qui avait organisé en un temps record, un pont aérien entre Alger et Khartoum pour transporter en aller retour 10.000 personnes, se déclare incapable d’assurer la sécurité à Alger lors d’une marche de citoyens paisibles ? Laisser les gens s’exprimer dans les rues de leur Capitale n’est pas un luxe, mais une nécessité pour une Algérie debout. Donc, Messieurs les décideurs de la pluie et du beau temps, laissez les algériens dire le mot, et soyez honnête au moins une fois pour reconnaitre vos échecs répétés depuis 1962. Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.