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Le directeur de l’Office de lutte tire la sonnette d’alarme «Un tsunami de drogue menace l’Algérie»


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Près de 300 000 Algériens consomment de la drogue, parmi eux 42 000 sont des toxicomanes avérés.

 

Le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Oncdt), Abdelmalek Sayeh, a déclaré hier que l‘Algérie est menacée par un grand tsunami de drogue qui se répercutera sur la sécurité et la stabilité du pays, d’autant que l’Algérie intéresse plusieurs cartels de drogue, notamment russe, afghan, italien, colombien, et marocain bien sûr.

 

Le conférencier a également affirmé lors d’un point de presse organisé hier au siège du quotidien Echaâb, qu’aujourd’hui près de 300 000 Algériens consomment de la drogue, dont 42 000 sont des toxicomanes avérés. Parmi ces jeunes consommateurs de cannabis, 5% sont des filles, alors que la tranche d’âge des accros de cannabis tourne autour de 12 et 35 ans. Ces détails rapportés par le DG de l’Oncdt font état du grand danger qui menace les jeunes Algériens. Une menace qui est confortée par le fait que des drogues dures ou drogues de synthèse, telles que la cocaïne, l’héroïne et l’opium, sont bien présentes en Algérie. «Une réalité que personne ne peut cacher. La cocaïne et l’héroïne sont actuellement bien consommées en Algérie et le seront davantage à l’avenir. Ce qui m’inquiète le plus c’est que la consommation de drogues dures va s’amplifier dans notre pays», explique-t-il.

 

D’autre part, Abdelmalek Sayeh a souligné durant son intervention de l’enjeu «géostratégique» de la drogue en Algérie. «Si le cannabis entre en grandes quantités à partir de nos frontières, et ce malgré les efforts déployés par les GGF, cela a une lecture géostratégique que nous, en tant qu’experts, pouvons décrypter», dira le conférencier. Le Maroc, pays voisin et premier producteur de cannabis dans le monde avec 60% du marché mondial, n’a rien fait pour arrêter l’hémorragie de cannabis infiltré en Algérie. Pis, chaque année près de 75 tonnes de drogue sont saisies par les GGF, et les réseaux transfrontaliers qui activent à la frontière algérienne ne semblent pas inquiétés par les autorités marocaines.

 

Le prix de la cocaïne a baissé de 16 000 à 6 000 DA/g en Algérie

 

En parlant de drogues dures, notamment de la cocaïne et de l’héroïne, M. Sayeh a indiqué en chiffres les quantités de drogue saisies par les services de sécurité, voire même le prix de celles-ci. «Prenons par exemple la cocaïne. Cette drogue dure est de plus en plus présente en Algérie. Son prix a même baissé de

 

16 000 à 6 000 dinars le gramme», affirme-t-il. Le DG de l’Oncdt ajoute : «La semaine dernière, 1,7 kg de cocaïne a été saisie à Bouzaréah, c’est pour vous dire combien le danger est grand». Aujourd’hui, les trafiquants de drogue, notamment la filière marocaine, procèdent à l’échange de cannabis contre la cocaïne, d’autant que le gain tiré de cet échange s’avère beaucoup plus intéressant que la vente de grandes quantités de résine de cannabis.

 

«Les réseaux marocains de trafic de drogue sont très malins. Ils savent très bien que transporter du cannabis dans le Sud algérien s’avère très dangereux pour eux, d’autant que ce genre d’opérations demande beaucoup de moyens. Toutefois, ils ont trouvé une autre solution beaucoup plus rassurante, en échangeant du cannabis par de la cocaïne, car transporter cette dernière cela ne demande pas beaucoup de moyens, d’autant qu’il s’agit de petits sachets de poudre», confie-t-il. Une fois en Algérie, la cocaïne, très coûteuse, sera vendue à des clients spéciaux et dans des quartiers chics.

 

Al Qaïda, le Mali, le crime organisé et la cocaïne

 

Le trafic de drogue est devenu un moyen pour s’enrichir, et c’est ce qui a conduit les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique à s’intéresser à la cocaïne. Pour cela, Aqmi a lié des contacts très solides avec les trafiquants de drogue, d’armes, d’humains et autres de blanchiment d’argent. L’affaire du Boeing 727 panaméen, en 2008, qui a atterri au nord du Mali on est un exemple concret. Ce jour-là, dix Toyota Station appartenant à la nébuleuse, dont un certain Mohamed Ould Aouinet, «émir» d’Aqmi mauritanien d’origine, avait pour mission de transporter quelque 3 tonnes de cocaïne vers des clients spéciaux. L’avion sera totalement brûlé, le pilote et son accompagnateur égorgés par le groupe terroriste pour la seule raison que la cocaïne était de mauvaise qualité. Mais le vrai enjeu c’était pour Al Qaïda de ne pas laisser trace de cette affaire.

 

18 garde-frontières assassinés par les trafiquants de drogue

 

Dans sa lutte contre le crime organisé, le terrorisme et le trafic de drogue, la Gendarmerie nationale avait payé cher la facture, en perdant 18 de ses éléments appartenant aux GGF, et ce, dans divers accrochages avec les réseaux du mal, selon le DG de l’Oncdt. La plus lourde attaque a eu lieu en 2010, où dans une embuscade meurtrière à Tamanrasset onze gendarmes avaient trouvé la mort. En janvier de l’année en cours, un autre gendarme de la GGF a été assassiné par des trafiquants de drogue armés jusqu’aux dents. En contrepartie, les GGF ont pu saisir 75 tonnes de cannabis, détruit 7 Toyota Station, récupérer 4 armes lourdes de type FM/PK, sept kalachnikovs de marque AK/47, et anéanti un un trafiquant de drogue marocain.

 

Oran, plaque tournante de la cocaïne

 

«La ville d’Oran est devenue l’eldorado de la vente de cocaïne en Algérie», affirme le premier responsable de l’Oncdt. Cette grande ville de plus d’un million et demi d’habitants s’intéresse aux réseaux transnationaux de trafic de cocaïne. Des femmes mules africaines ont été appréhendées à l’aéroport d’Essania durant ces trois dernières années, à l’intérieur de leurs sous-vêtements de petites quantités de cocaïne. Durant l’année 2008, la police espagnole avait démantelé un réseau international de trafic de drogue dure qui était sur le point d’acheminer 3 tonnes de cocaïne à destination d’Oran. En 2006, l’armée maritime française a réussi également à arrêter un bateau contenant 3 tonnes de cocaïne à destination d’Oran. Ces tonnes de cocaïne devaient inonder la ville d’Oran qui intéresse de plus en plus les cartels de drogues dures.

 

Par Sofiane Abi (Le jour d'Algerie)

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Près de 300 000 Algériens consomment de la drogue, parmi eux 42 000 sont des toxicomanes avérés.

 

Le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Oncdt), Abdelmalek Sayeh, a déclaré hier que l‘Algérie est menacée par un grand tsunami de drogue qui se répercutera sur la sécurité et la stabilité du pays, d’autant que l’Algérie intéresse plusieurs cartels de drogue, notamment russe, afghan, italien, colombien, et marocain bien sûr.

 

Le conférencier a également affirmé lors d’un point de presse organisé hier au siège du quotidien Echaâb, qu’aujourd’hui près de 300 000 Algériens consomment de la drogue, dont 42 000 sont des toxicomanes avérés. Parmi ces jeunes consommateurs de cannabis, 5% sont des filles, alors que la tranche d’âge des accros de cannabis tourne autour de 12 et 35 ans. Ces détails rapportés par le DG de l’Oncdt font état du grand danger qui menace les jeunes Algériens. Une menace qui est confortée par le fait que des drogues dures ou drogues de synthèse, telles que la cocaïne, l’héroïne et l’opium, sont bien présentes en Algérie. «Une réalité que personne ne peut cacher. La cocaïne et l’héroïne sont actuellement bien consommées en Algérie et le seront davantage à l’avenir. Ce qui m’inquiète le plus c’est que la consommation de drogues dures va s’amplifier dans notre pays», explique-t-il.

 

D’autre part, Abdelmalek Sayeh a souligné durant son intervention de l’enjeu «géostratégique» de la drogue en Algérie. «Si le cannabis entre en grandes quantités à partir de nos frontières, et ce malgré les efforts déployés par les GGF, cela a une lecture géostratégique que nous, en tant qu’experts, pouvons décrypter», dira le conférencier. Le Maroc, pays voisin et premier producteur de cannabis dans le monde avec 60% du marché mondial, n’a rien fait pour arrêter l’hémorragie de cannabis infiltré en Algérie. Pis, chaque année près de 75 tonnes de drogue sont saisies par les GGF, et les réseaux transfrontaliers qui activent à la frontière algérienne ne semblent pas inquiétés par les autorités marocaines.

 

Le prix de la cocaïne a baissé de 16 000 à 6 000 DA/g en Algérie

 

En parlant de drogues dures, notamment de la cocaïne et de l’héroïne, M. Sayeh a indiqué en chiffres les quantités de drogue saisies par les services de sécurité, voire même le prix de celles-ci. «Prenons par exemple la cocaïne. Cette drogue dure est de plus en plus présente en Algérie. Son prix a même baissé de

 

16 000 à 6 000 dinars le gramme», affirme-t-il. Le DG de l’Oncdt ajoute : «La semaine dernière, 1,7 kg de cocaïne a été saisie à Bouzaréah, c’est pour vous dire combien le danger est grand». Aujourd’hui, les trafiquants de drogue, notamment la filière marocaine, procèdent à l’échange de cannabis contre la cocaïne, d’autant que le gain tiré de cet échange s’avère beaucoup plus intéressant que la vente de grandes quantités de résine de cannabis.

 

«Les réseaux marocains de trafic de drogue sont très malins. Ils savent très bien que transporter du cannabis dans le Sud algérien s’avère très dangereux pour eux, d’autant que ce genre d’opérations demande beaucoup de moyens. Toutefois, ils ont trouvé une autre solution beaucoup plus rassurante, en échangeant du cannabis par de la cocaïne, car transporter cette dernière cela ne demande pas beaucoup de moyens, d’autant qu’il s’agit de petits sachets de poudre», confie-t-il. Une fois en Algérie, la cocaïne, très coûteuse, sera vendue à des clients spéciaux et dans des quartiers chics.

 

Al Qaïda, le Mali, le crime organisé et la cocaïne

 

Le trafic de drogue est devenu un moyen pour s’enrichir, et c’est ce qui a conduit les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique à s’intéresser à la cocaïne. Pour cela, Aqmi a lié des contacts très solides avec les trafiquants de drogue, d’armes, d’humains et autres de blanchiment d’argent. L’affaire du Boeing 727 panaméen, en 2008, qui a atterri au nord du Mali on est un exemple concret. Ce jour-là, dix Toyota Station appartenant à la nébuleuse, dont un certain Mohamed Ould Aouinet, «émir» d’Aqmi mauritanien d’origine, avait pour mission de transporter quelque 3 tonnes de cocaïne vers des clients spéciaux. L’avion sera totalement brûlé, le pilote et son accompagnateur égorgés par le groupe terroriste pour la seule raison que la cocaïne était de mauvaise qualité. Mais le vrai enjeu c’était pour Al Qaïda de ne pas laisser trace de cette affaire.

 

18 garde-frontières assassinés par les trafiquants de drogue

 

Dans sa lutte contre le crime organisé, le terrorisme et le trafic de drogue, la Gendarmerie nationale avait payé cher la facture, en perdant 18 de ses éléments appartenant aux GGF, et ce, dans divers accrochages avec les réseaux du mal, selon le DG de l’Oncdt. La plus lourde attaque a eu lieu en 2010, où dans une embuscade meurtrière à Tamanrasset onze gendarmes avaient trouvé la mort. En janvier de l’année en cours, un autre gendarme de la GGF a été assassiné par des trafiquants de drogue armés jusqu’aux dents. En contrepartie, les GGF ont pu saisir 75 tonnes de cannabis, détruit 7 Toyota Station, récupérer 4 armes lourdes de type FM/PK, sept kalachnikovs de marque AK/47, et anéanti un un trafiquant de drogue marocain.

 

Oran, plaque tournante de la cocaïne

 

«La ville d’Oran est devenue l’eldorado de la vente de cocaïne en Algérie», affirme le premier responsable de l’Oncdt. Cette grande ville de plus d’un million et demi d’habitants s’intéresse aux réseaux transnationaux de trafic de cocaïne. Des femmes mules africaines ont été appréhendées à l’aéroport d’Essania durant ces trois dernières années, à l’intérieur de leurs sous-vêtements de petites quantités de cocaïne. Durant l’année 2008, la police espagnole avait démantelé un réseau international de trafic de drogue dure qui était sur le point d’acheminer 3 tonnes de cocaïne à destination d’Oran. En 2006, l’armée maritime française a réussi également à arrêter un bateau contenant 3 tonnes de cocaïne à destination d’Oran. Ces tonnes de cocaïne devaient inonder la ville d’Oran qui intéresse de plus en plus les cartels de drogues dures.

 

Par Sofiane Abi (Le jour d'Algerie)

 

 

ces chiffres me laissent sans voix et je me demande ce qui se passera quand BOUTEF décidera de la réouverture des frontières avec le voisin marocain!

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Ces chiffres sont ..............irréalistes !

300 000 personnes qui consomment de la drogue ?

Rien qu'à Alger il y en a plus , beaucoup plus même !

 

Ces chiffres sont tellement minorés qu'ils en deviennent suspects ;)

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Ces chiffres sont ..............irréalistes !

300 000 personnes qui consomment de la drogue ?

Rien qu'à Alger il y en a plus , beaucoup plus même !

 

Ces chiffres sont tellement minorés qu'ils en deviennent suspects ;)

 

Tu t'attendais à quoi de la part de l'ex procureur général de la république , celui là même qui a viré un ministre de la république sous Boudiaf !!!!

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ces chiffres me laissent sans voix et je me demande ce qui se passera quand BOUTEF décidera de la réouverture des frontières avec le voisin marocain!

 

Ce genre de questions ne se poserait pas s'il y avait une importante sensibilisation et prévention à la base.

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prèvention au niveau des jeunes (etablissements scolaires,les centres,les mèdias, la rue....) par le biais officièl et aussi par les citoyens volontaires...mais ,ça ne sera pas suffisant ,lorsque le pays producteur est limitrophe et lorsque les gros traficants ne sont pas sanctionnès.

le dèmantèllement des rèseaux à la base reste un moyen efficace.on doit punir aussi bien les petits dealers que les importateurs couverts se cachant sous la rèspèctabilitè.

 

p.s:lbèb li dji minou riih,sèddou wa èstarih.(lorsque le vent t'arrive par une porte,tu la fèrmes pour ta tranquilitè)

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prèvention au niveau des jeunes (etablissements scolaires,les centres,les mèdias, la rue....) par le biais officièl et aussi par les citoyens volontaires...mais ,ça ne sera pas suffisant ,lorsque le pays producteur est limitrophe et lorsque les gros traficants ne sont pas sanctionnès.

le dèmantèllement des rèseaux à la base reste un moyen efficace.on doit punir aussi bien les petits dealers que les importateurs couverts se cachant sous la rèspèctabilitè.

 

p.s:lbèb li dji minou riih,sèddou wa èstarih.(lorsque le vent t'arrive par une porte,tu la fèrmes pour ta tranquilitè)

 

 

 

dans mon quartier,il y'a deux ou trois dealers qui viennent presque tous les soirs pour écouler leurs marchandise au vu et au su de tout le monde et ils n'ont jamais été inquiétés par la police qui les utilisent comme indicateurs et face a cette situation ,tous les voisins se sont mobilisés , on a déposé une plainte au commissariat qui est restée sans suite jusqu’à ce jour mais les gens du quartier sont décides a aller jusqu'au bout parce qu’il y'a une réelle prise de conscience de la part des voisins du danger qui guette nos enfants.

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