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Gare au surpoids

 

La première caractéristique du diabète, c’est qu’il ne se manifeste pas ! Il peut évoluer pendant dix à quinze ans de façon parfaitement silencieuse (surtout s’il est de type 2). Le problème, c’est que s’il n’est pas traité, il détériore progressivement un grand nombre d’organes (œil, rein, artères, nerfs...) jusqu’au jour où il occasionne un souci de santé grave (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde...) ou une complication irréversible (insuffisance rénale chronique, altération de la vue...). Le surpoids, l’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie, qui lui sont parfois associés, doivent donc mettre la puce à l’oreille.

 

Les manifestations bruyantes

 

Le diabète peut se manifester par une triade de symptômes bien connue des médecins :

Le besoin de boire beaucoup d’eau (ou d’autres boissons rafraîchissantes) de façon très fréquente (polydipsie).

L’envie de manger fréquemment et en quantité importante (polyphagie), qui, dans le cas du diabète de type 1, s’accompagne paradoxalement d’un amaigrissement.

La nécessité d’uriner beaucoup et de manière très récurrente (polyurie). Conséquence logique de la polydipsie, elle est aussi liée à la forte concentration du sucre dans le sang que l’organisme tente d’éliminer.

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Les signes plus discrets

 

Quatre symptômes indépendants, plus discrets que les précédents, doivent aussi alerter :

Une fatigue (asthénie) se manifestant par un essoufflement (dyspnée) et une accélération du rythme cardiaque au moindre effort physique (en montant des escaliers, par exemple).

Des troubles de l’érection chez l’homme.

Une tendance fréquente à développer des furoncles ou abcès.

Des infections urinaires (cystites) fréquentes.

Enfin, rarement, le diabète peut se révéler lors d’une perte de connaissance (acidocétose), complication aiguë immédiatement prise en charge dans un service d’urgence, le patient pouvant sombrer dans le coma et décéder.

 

Comment pose-t-on le diagnostic ?

 

 

Le diagnostic du diabète est facile à poser. Il suffit au médecin de prescrire une prise de sang pour mesurer, entre autres, la glycémie à jeun (taux de sucre sanguin). La mesure ne peut être effectuée que si l’on n’a rien avalé depuis au moins 12 heures. Le diagnostic est confirmé par la mesure de la glycémie post-prandiale (GPP), qui fournit le taux de sucre dans le sang deux heures après avoir mangé. A noter : associé à la GPP, un dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée permet d’évaluer les risques de complications du diabète.

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