Zoubir8 174 Posted July 13, 2011 Partager Posted July 13, 2011 Le soutien actif apporté à l'insurrection syrienne par le philosophe Bernard-Henri Lévy, connu pour ses positions pro-israéliennes, provoque des débats intenses au sein des opposants qui ont toujours été des défenseurs indéfectibles de la cause palestinienne. Ambiance. 06.07.2011 | As-Safir Le plus grand rassemblement de solidarité avec la Syrie qui ait été organisé en France depuis le début de la révolte s'est déroulé le 4 juillet dans un cinéma de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Le moins qu'on puisse dire est que les participants étaient des amis d'Israël. L'invitation avait été lancée par Bernard-Henri Lévy, rédacteur en chef de la revue La Règle du jeu et fondateur de l'association SOS Syrie, ainsi que par [la syrienne] Lama Al-Attassi, présidente de ladite association. Bernard-Henri Lévy est un défenseur farouche d'Israël. Il a aussi été l'un des premiers à prendre contact avec la rébellion libyenne et a fait parvenir un message au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou selon lequel les dirigeants de Benghazi comptaient normaliser les relations avec Israël, affirmation démentie par les rebelles. Ont également participé à la soirée Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères le plus pro-israélien qu'ait connu le Quai d'Orsay, ainsi qu'André Glucksman, le philosophe gaucho-maoïste devenu fervent partisan des néo-conservateurs pour défendre "le monde libre" et Israël. Ou encore Frédéric Encel, qui avait fait ses premiers pas au sein de l'organisation des jeunes du Likoud Betar [droite] et qui se présente comme un spécialiste de questions stratégiques. Il y avait également Fadéla Amara, qui n'a jamais brillé par son soutien aux causes arabes, François Bayrou, qui est un modéré en politique intérieure mais un soutien indéfectible d'Israël en politique étrangère, et Dominique Sopo, le secrétaire général du mouvement SOS-racisme dont le noyau dur est constitué par l'Union des étudiants juifs de France. Sans compter Alexander Goldfarb, ancien député au Parlement israélien du mouvement raciste Tzomet.... Bref, le trait dominant des participants français était leur soutien à Israël. Parmi les Syriens, on a noté la présence de plusieurs participants à la conférence [d'opposants syriens qui s'est déroulée dans la ville turque] d'Antalaya , dont notament Melhem Al-Douroubi, en charge des relations extérieures des Frères musulmans syriens mais qui n'a pas pris la parole lors du rassemblement. J'ai demandé à cet "ambassadeur" des Frères musulmans si cela ne le gênait pas de se retrouver côte à côte avec des sionistes et des amis d'Israël. Il a répondu que ceux-ci n'étaient pas les seuls à avoir appelé à la manifestation et que l'important était de se saisir de la tribune ainsi offerte pour expliquer la juste cause du peuple syrien. Mais un certain nombre d'intellectuels syriens ont critiqué l'initiative de Bernard-Henri Lévy. Ainsi, Farouk Mardam-Bey, Burhan Ghalioun et Sobhi Hadidi lui ont demandé dans une déclaration commune "d'épargner au peuple syrien un soutien dont il ne veut pas". Quant à Haitham Manaa, porte-parole de la Commission arabe des Droits de l'homme, il a critiqué le rassemblement parisien, en disant que "ceux qui s'assoient à la même table que les sionistes" ne pouvaient "participer à la bataille du peuple syrien contre la dictature". "Il s'agit d'un complot contre les jeunes Syriens qui conjuguent la lutte pour les libertés avec celle pour la libération [de la Palestine] et qui brandissent le drapeau palestinien en même temps que celui de la Syrie". Citer Link to post Share on other sites
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