ABSO 10 Posted January 16, 2008 Partager Posted January 16, 2008 Toujours intéressant de prendre lecture des opinions des diplomates algériens ou français quant aux relations entre les deux pays. Contrairement à l'analyse, pour le moins optimiste, de l'ambassadeur de l'Hexagone en Algérie, il faut reconnaître que les deux nations conservent relents d'inimité résultés d'un douloureux passé. En bref, la France doit-elle succomber à faire repentance comme l'exigence l'Algérie? Selon vous? ____________________________ Relations algéro-françaises : le point de vue de Bernard Bajolet, ambassadeur de France à Alger J'ai pris connaissance avec étonnement des articles que vous avez consacrés récemment aux relations franco-algériennes dans lesquels vous affirmez que ces relations sont gelées, ce qui, je regrette de le dire aussi nettement, ne reflète aucune espèce de réalité. La Visite d'Etat du président Sarkozy en décembre 2007 a donné un nouvel élan à nos relations bilatérales. Je constate que vous ne mentionnez pas les nombreux accords et contrats qui ont été signés durant la visite. Au premier rang desquels, la convention de partenariat. Cet accord entre les deux gouvernements, premier document du genre à être signé par la France avec un de ses partenaires, organise notre coopération pour les dix prochaines années, avec un champ beaucoup plus vaste que l'accord précédent de 1986, puisque celui-ci englobe également la coopération économique et financière, sécuritaire, ainsi que la coopération décentralisée (collectivités locales) en plus des domaines plus traditionnels que sont la coopération universitaire, culturelle, institutionnelle, etc. C'est un programme extrêmement ambitieux qui, pour la première fois, nous permet d'établir des projets durables et pérennes entre les deux pays dans tous les domaines civils ; la coopération militaire allant faire l'objet de discussions séparées dans les toute prochaines semaines, comme cela a été convenu au cours de la visite. D'autres accords d'envergure ont été signés. Celui sur la coopération pour les usages pacifiques de l'énergie nucléaire a ouvert le cycle de ceux que la France veut conclure avec ses partenaires du sud. Il s'agit d'un accord à la fois opérationnel et très vaste, qui englobe tous les aspects du nucléaire civil : exploration, recherche, production d'uranium, production d'énergie électrique, formation, transferts de technologie, sécurité, traitement des déchets, utilisations médicales et agricoles, etc. Je ne pense pas que l'on puisse dire qu'il s'agit d'une coquille vide. C'est même une contre-vérité. Cet accord représente en effet une énorme potentialité et je ne crois pas que l'Algérie, ait, à ce jour, conclu un accord d'une telle portée avec quiconque d'autre. L'accord est paraphé et sera signé lorsque la procédure Euratom, imposée par les engagements que la France a pris, comme tous ses partenaires, dans le cadre des traités européens, sera accomplie. Il constituera alors un véritable feu vert pour une coopération de substance entre les deux pays et leurs entreprises. Parallèlement à cet accord sur les utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire, Sonatrach et GdF ont signé de leur côté le protocole reconduisant les contrats gaziers qui assureront l'approvisionnement de la France jusqu'en 2019. Ces accords, dans les domaines nucléaire et civil, scellent donc un véritable partenariat énergétique entre nos deux pays. D'autres accords ont été signés au cours de cette visite (par exemple un accord de co-production cinématographique), ainsi que des accords commerciaux, qui ne sont d'ailleurs pas seulement commerciaux, puisque certains d'entre eux prévoient aussi des investissements. C'est le cas, par exemple, du contrat Total/Sonatrach pour la construction d'un vapocraqueur d'éthane à Arzew, qui comporte un investissement de plus d'un milliard d'euros. D'autres projets d'investissement (usine de tramway ou de montage de véhicules de lutte contre l'incendie, etc.) ont été annoncés. S'agissant des questions de mémoire, votre affirmation sur le fait que l'on ne pourra faire l'impasse enfonce une porte ouverte -car c'est notre propre conviction- et ignore les déclarations faites par le Président Sarkozy tout au long de sa visite, dans les trois discours qu'il a prononcés et notamment à Constantine, déclarations sans précédent dans lesquels il a condamné le système colonial sans aucune ambiguïté. Il faut d'ailleurs souligner qu'il a tenu les mêmes propos à son retour en France, le 5 décembre. Il n'y a donc qu'un seul langage, qui est un langage de vérité et de reconnaissance des faits. Au-delà des mots, le président Sarkozy a aussi annoncé des gestes significatifs sur les mines posées par l'armée française (prise en charge des appareillages et des soins spécialisés pour les victimes) ou les sites d'essais nucléaires et chimiques. Les deux parties sont déterminées à assurer un suivi dense et rigoureux de toutes les décisions prises au cours de la visite. Le président Sarkozy a écrit a ce sujet au Président Bouteflika une lettre datée du 10 décembre, qui propose aussi une série d'échanges de visites ministérielles entre les deux pays. Des réunions ont également eu lieu à Paris avec l'ambassadeur d'Algérie et ici avec moi sur le suivi de la visite. La "froideur" des relations dont vous faites état ne correspond donc à rien de concret, tous les contacts que nous avons eus avec nos interlocuteurs algériens, ici ou à Paris, depuis la visite et en vue d'assurer son suivi ayant tous été extrêmement cordiaux et constructifs. Source: TSA Citer Link to post Share on other sites
leparisien 10 Posted January 16, 2008 Partager Posted January 16, 2008 C'est pas objectif,c est l'avis d un ambassadeur qui doit defendre la vision de son pays. Je prefere la neutralité:c est à dire les avis des universitaires ou chercheurs,c est plus objectif. Amicalement le paresien Citer Link to post Share on other sites
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