Jump to content

La dette américaine...en délicate posture : La fuite vers l'avant continue


Recommended Posts

WASHINGTON (Reuters) - Les positions entre républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis étaient toujours aussi éloignées mardi, ce qui rapproche un peu plus la perspective d'un défaut technique de la première puissance économique mondiale.

Une semaine avant la date butoir du 2 août, qui verra Washington atteindre son actuel plafond de dette de 14.300 milliards de dollars, les deux camps ont poursuivi chacun de leur côté la mise au point de solutions à la crise qui n'ont pourtant guère de chances d'être adoptées faute de compromis.

Sans relèvement de la capacité d'emprunt des Etats-Unis, Washington pourrait se trouver en défaut de paiement sur certaines de ses obligations, ce qui entraînera la perte de la note triple "AAA" des Etats-Unis.

Une telle éventualité fait craindre à la plupart des responsables politiques et économiques une onde de choc majeure sur les marchés financiers mondiaux.

Au moins une des trois grandes agences de notation retirera aux Etats-Unis leur triple A, estiment une majorité d'analystes, selon un sondage mené lundi et mardi par Reuters auprès de 53 d'entre eux.

La plupart des économiste a ajouté que l'impasse autour de la question de la dette américaine avait déjà affecté l'activité des Etats-Unis, tout en restant convaincus qu'une solution de dernière minute sera trouvée par le Congrès.

Ce relatif optimisme explique pourquoi les pertes du Dow Jones continuent d'être limitées alors que l'échéance approche.

Ceci étant, le dollar a touché un nouveau plus bas record face au franc suisse et Wall Street a malgré tout effacé en deux jours les gains accumulés sur l'ensemble de la semaine dernière.

Et, signe que l'instrumentalisation politique de la question du plafond de la dette commençait à avoir un impact négatif sur l'activité des entreprises, le groupe de messagerie UPS, souvent considéré comme un bon baromètre de l'économie américaine, a déclaré que l'incertitude concernant la question de la dette conduisait certains secteurs à retarder certaines livraisons.

Selon une association regroupant des banques de Wall Street, un abaissement de la note des crédit des Etats pourrait se traduire par des coûts de financement pour le pays en hausse de 100 milliards de dollars.

NOUVELLE MISE EN GARDE DU FMI

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a pressé mardi les Etats-Unis de surmonter au plus vite le blocage politique sur le plafond de la dette publique.

Un échec des responsables politiques américains à forger un consensus à ce sujet aurait de graves conséquences dans le monde entier, a-t-elle mis en garde.

"L'heure tourne, et il est évident que ce problème doit être résolu immédiatement", a-t-elle déclaré lors d'une intervention au Council on Foreign Relations, un institut de recherche politique américain, selon la transcription de son intervention.

Alors que l'intervention télévisée, lundi soir, du président Barack Obama au sujet de l'impasse sur la dette n'a pas laissé entrevoir d'avancée, les Américains se disent très majoritairement préoccupés par la crise actuelle de la dette nationale, montre un sondage Reuters-Ipsos publié mardi.

Selon cette enquête, une majorité d'entre eux soutiennent le compromis avancé par Barack Obama pour débloquer la situation.

Les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, ont été les premiers à présenter leur proposition visant à sortir de l'impasse, fondée sur une réduction des dépenses de 1.200 milliards de dollars sur dix ans.

Mais, dans le cadre de ce texte, le plafond de la dette n'est relevé que de 1.000 milliards de dollars, ce qui ne couvre les besoins de financement du gouvernement fédéral que pendant quelques mois.

Or Barack Obama a dit à plusieurs reprises qu'il voulait un relèvement du plafond suffisamment conséquent pour que le pays ait le temps de souffler sur le moyen terme.

De leur côté, les démocrates, avec l'appui de la Maison Blanche, ont proposé des baisses des dépenses de 2.700 milliards sur la prochaine décennie avec l'assurance que les besoins de refinancement de Washington seraient assurés jusqu'à la fin de 2012, année électorale.

L'administration Obama a précisé mardi qu'elle était dans l'incapacité d'avoir recours au quatorzième amendement de la Constitution pour contourner le Congrès et relever de son propre chef le plafond de la dette.

"La Constitution dit clairement que c'est le Congrès et non le président qui a l'autorité pour emprunter de l'argent et seul le Congrès peut relever le plafond de la dette", a déclaré la Maison blanche.

Standard & Poor's a de son côté déclaré qu'elle ne ferait aucun commentaire sur les différentes propositions visant à réduire les déficits des Etats-Unis actuellement discutées au Congrès.

L'agence de notation a réaffirmé que sa décision d'abaisser ou non le "AAA" des Etats-Unis prendra en compte la capacité des élus américains à "se mettre d'accord sur un plan prenant à bras le corps le déficit fédéral et proposant une solution crédible pour alléger le fardeau de la dette du pays".

Benoit Van Overstraeten pour le service français

 

 

 

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/actua...u-terrain.html

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...