Jump to content

Des artistes rendent hommage à Muhya


Recommended Posts

Guest misn'thmourth

Elle n'est pas citée dans les manuels scolaires ni enseignée dans les établissements universitaires. Et bien que dédaignée par les médias publics, l'œuvre de Mohia n’en demeure pas moins gravée dans les mémoires.

 

Une preuve incontestable en est le ravissement enthousiaste qui régnait dans la soirée du mercredi 10 août lors d'une rencontre en hommage au dramaturge d'expression kabyle organisée dans le cadre des Mille et une news, ces soirées culturelles initiées par le quotidien Algérie News pour agrémenter les veillées de Ramadhan.

 

 

« On a choisit de consacrer cette rencontre à l'un de nos plus grands ouvriers du verbe, Mohand Ouyahia », a annoncé d'emblée Sara Haïdar, écrivain et journaliste, avant de présenter les trois participants ayant connu Mohia et travaillé sur ses textes. Mucat, Fatma Amazit Hmidchi de son vrai nom, l'a connu très jeune. Elle a travaillé avec lui et joué dans pratiquement toutes ses pièces à partir de 1983.

 

L'artiste est particulièrement revenue sur les ateliers de traduction‑adaptation dans le cadre desquels elle a eu l'occasion de découvrir le personnage. « Ces ateliers étaient un lieu d'intelligence qui ne disait pas son nom », raconte t'elle un brin nostalgique. Mohia y avait traduit et adapté les plus grandes œuvres universelles. Elle a tenté tout au long de son intervention de décrire l'ambiance de ces ateliers à Paris. « Mohia nous aidait à nous réapproprier notre propre langue », a t'elle ajouté.

 

Juste avant le monologue Urgagh mmutagh, (J´ai rêvé que j´étais mort) adapté et interprété par Sami Alam, Ali Idfelawen avait interprété Berrouaguia, a Mohand yaghedou, et d'autres textes de Mohia qui ont fait son succès. Avec Urgagh mmutagh, Sami Allam interprète le rôle d'un homme ayant rêvé de sa propre mort survenue dans un accident de la route après s'être assoupi dans un bar.

 

Un homme qui sera toujours conscient après avoir trépassé et se remémorant alors son enfance, ses années à l'école puis son départ en France. Son réveil marque la fin du monologue mais aussi celle de la rencontre, trop courte au goût de nombreux spectateurs. Trop courte en effet pour pouvoir évoquer Mohia qui, bien que victime à l’instar de nombreux écrivains et dramaturges de l'ostracisme d'État, a pu arracher dans la littérature et le théâtre algérien une place de choix.

 

Samia Amine

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...