Un «superflic américain» vient en aide à Scotland Yard

[Ladoz 11]

Publié le 16/08/2011 à 09:47

 

David Cameron a nommé l'ancien chef de la police de New York, Bill Bratton, pour lutter contre les gangs.

 

Bill Bratton, ancien chef de la police de New York, a fait de la lutte contre les gangs sa marque de fabrique. À la Grosse Pomme où il a fait chuter la criminalité, comme à Los Angeles. Appelé à la rescousse par David Cameron il y a quelques jours, le «superflic américain» de 63 ans à la retraite se voyait déjà prendre la tête de Scotland Yard. Il se disait prêt à devenir anglais, au besoin. Cette nomination a finalement été écartée, pour éviter une fronde au sein de la police britannique. «Il sera consultant bénévole», assure Downing Street, et interviendra à l'automne pour aider la police à endiguer la violence des bandes de jeunes.

 

De ses années de terrain, Bill Bratton a forgé sa doctrine: la tolérance zéro. Il faut réprimer la première infraction, pour éviter des délits plus graves et la spirale de la violence. Lorsqu'il arrive à la tête de la police de New York en 1994, l'institution est aux abois: les homicides explosent, des affaires de corruption ternissent son image. Avec le soutien du nouveau maire Rudolph Giuliani, Bratton réorganise les forces de l'ordre, embauche 5000 hommes, souvent issus des minorités, pour créer une police à l'image des quartiers. Partout, il envoie des équipes quadriller le terrain, reprendre pied dans les communautés, restaurer «la crainte des forces de l'ordre». Il quitte finalement son poste après un différend avec le maire. En 2002, Bratton reprend du service à Los Angeles. La LAPD est alors accusée de bavures à répétition. Elle s'amende sous sa houlette, tandis que la criminalité régresse. Il sera finalement salué par les organisations de droits de l'homme lorsqu'il quittera la ville. Aujourd'hui à la tête de l'agence de sécurité privée Kroll, le superflic, comme l'appellent les journaux anglais, avait visiblement envie de reprendre du service. «Je peux réduire la criminalité en Angleterre, malgré les coupes budgétaires», a-t-il lancé fanfaron au Guardian. Et d'ajouter: «La police ne doit pas simplement restaurer l'ordre dans les rues, mais devenir une force de changement là où cela va mal.»

 

Pas besoin d'un «Robocop»

 

Les gradés de la police anglaise n'ont guère apprécié de voir un Américain leur faire la leçon. «Nous avons établi seuls la stratégie pour contenir les émeutes: le rappel de toutes les troupes et leur déploiement massif et visible sur le terrain, ce qui a permis de stopper les pillages», ont-ils fait savoir. Comme pour faire oublier la passivité du premier soir, beaucoup de responsables font depuis de la traque aux émeutiers une cause presque personnelle. «Nous les pourchasserons jusqu'à les retrouver tous», jure Garry Shewan, chef adjoint de la police de Manchester. Ses services publient sur Twitter les noms et adresses de tous les émeutiers condamnés, même mineurs, «pour qu'ils sentent l'opprobre». «Nous savons comment agir et nous ne voulons pas de slogans vides comme la tolérance zéro», a averti Chris Sims, le chef de la police du West Midlands. Beaucoup craignent aussi de voir Bratton, qu'ils surnomment «Robocop», imposer une répression massive et armée. Faisant peu de cas d'une spécificité anglaise, le bobby, ce débonnaire îlotier muni d'un simple bâton.

 

In : lefigaro.fr

[Ladoz 11]

On appelle ça du MERCENARIAT !!!

[Guest kastor]

ils doivent appeler clint eastwood, il est indiscutablement le plus experimenté et le plus sage.

[Guest yasmi]

Ce qui est bien aux USA, c'est que le procureur ou même schérif est élu pour une période. Donc il se doit d'apporter des résultats.

Ensuite, la justice se doit de jouer son rôle et de réprimer les délinquants en appliquant tout simplement la loi, ce qui n'est pa souvent fait.

En France, la protection des mineurs, et un certain laxisme de la justice fait que la délinquance se perpétue et que ces jeunes n'ont plus peur et ne prennent plus rien au sérieux.