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peur du boycott populaire, une révision à la sauvette


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Les concepteurs du « viol constitutionnel » ont peur du boycott populaire et optent pour une révision à la sauvette

 

Comment réviser la Constitution quand une population a divorcé d’avec le pouvoir et qu’elle ne vote plus ? En évitant le référendum ! La Constitution va être amendée à la sauvette, par voie parlementaire : c’est, en gros, à cela que se résume le prochain coup de Trafalgar que préparent les hommes du cercle présidentiel.

 

Un éditorialiste d’un quotidien proche d’El-Mouradia l’avoue : « La perspective référendaire n'enchante pas les conseillers de l’entourage de Bouteflika, ni même les états-majors des partis de l'alliance présidentielle, et cela à l'analyse du comportement abstentionniste récurrent de la majorité de l'électorat dans les précédentes consultations populaires. Ils feraient pour cette raison le forcing auprès de lui pour le convaincre de renoncer à soumettre à référendum la révision de la Constitution en faisant valoir qu'un taux d'abstention élevé en cette circonstance entacherait inévitablement sa légitimité. »

 

Pour éviter le référendum, les concepteurs du « viol constitutionnel » évitent de toucher aux fondements sacrés du texte, et dont la modification aurait exigé une consultation populaire. Mais l’essentiel, n’est-ce-pas, c’est l’article 74 limitant le nombre de mandats présidentiels et qu’il s’agit d’amender afin de permettre à Bouteflika de briguer un troisième mandat ! Alors va pour l’article 74 ! Et seulement l’article 74 !

 

Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, le dit très bien : « Les amendements ne concerneront pas les équilibres entre les institutions, car cela exigerait un référendum. Tout ce qui touche à l’identité de la nation ne changera pas. Les constantes de la personnalité algérienne, comme l’article 2 énonçant que l’Islam est la religion de l’Etat, l’arabité, le nom officiel de la République ou le Sénat ne sont pas concernées par ces amendements.» Il n’est plus question que la « RADP » devienne « RA ». Il n’est plus question d’enlever le Sénat. Le bicaméralisme, tant décrié par le chef de l’État durant les premiers mois de son premier mandat, sera également maintenu en l’état, arguant que “le Conseil de la nation, faisant désormais partie des traditions politiques et institutionnelles du pays”.

 

Toutes ces « propositions » étaient destinées aux «gogos », pour justifier la révision constitutionnelle. C’est fini, maintenant. Place à l’article 74, et seulement l’article 74 ! il est bien pratique cet article : l’amender autorise un troisième mandat et, de plus, évite de passer par un référendum !

Pourquoi se priver ?

 

Voilà comment une camora compte se reconduire au pouvoir.

 

Le Matin

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