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Le recyclage en Algérie: 300 milions de DA.


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L’économie du recyclage en Algérie

 

 

Algérie : Recyclage des déchets et des ordures ménagères

 

L’Etat peut économiser des centaines de millions d’euros grâce au recyclage

lundi 18 septembre 2006.

 

Le Directeur du Développement de l’entreprise « Eco Emballage » a affirmé que l’Algérie était en mesure d’économiser au moins 300 millions d’euros par an en encourageant le recyclage et la réutilisation de tout les produits surtout ceux de consommation.

 

M. Bertrand Baya a indiqué à El Khabar, en marge de sa visite en compagnie de représentants du ministère de l’Environnement et du Réaménagement du Territoire au complexe « Tonic », que la France a été capable de dépasser le chiffre de 300 millions d’euros depuis un certain temps.

 

A titre d’exemple 95% du verre produit en France recyclés est réutilisé dans la fabrication. Il a indiqué qu’il fallait convaincre les citoyens que le recyclage est le future et les autorités doivent fournir les mécanismes afin d’aider dans les opérations de collecte. M. Baya a insisté sur la nécessité de donner le temps nécessaire et s’occuper d’avantage des enfants afin que l’opération de recyclage soit plus facile dans vingt ans « c’est un travail à long terme ».

 

L’entreprise Eco Emballage est considérée comme une entreprise leader dans le domaine du recyclage en France, elle travaille avec toutes les communes Françaises à développer l’opération de recyclage, qui a permis de recycler 3 millions de tonnes de différents produits, papier, élastique et aluminium.

 

Des représentants de la compagnie Française ont visité hier, en compagnie de cadres du ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire et de l’entreprise Allemande « G T Z », le complexe de fabrication et de recyclage du papier dans le cadre de la coopération avec le ministère afin de donner un nouvel élan à ce secteur en Algérie.

 

Les Français ont été impressionnés par les usines de l’entreprise Tonic, insistant sur la nécessité de poursuivre les opérations de recyclage afin d’économiser d’avantage « en France par exemple 40% du papier utilisé est recyclé ».

 

Sofiane Bouiyad — El-Khabar

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11.12.2006

Algérie : L’exportation des déchets ferreux interdite

 

En Algérie, la décision d’interdire les activités liées à l’exportation des déchets ferreux et non ferreux, déclarée par le ministre du Commerce.

 

El Hachmei Djaâboub, en marge de la 18e Foire de la production algérienne (FPA) organisée au palais des expositions, a surprit Plus de 320 exportateurs de déchets ferreux et non ferreux, dont 40 exportateurs étrangers, et suscité divers réactions à l’échelle nationale et internationale.

 

Noureddine Sarkoura, président de l’Association des exportateurs de métaux ferreux et non ferreux, et président du Club des exportateurs, a qualifié la décision, dans une déclaration à El Khabar, de « catastrophique » et d’ « injuste » envers la plupart des exportateurs. « Les autorités concernées auraient dû sanctionner une minorité d’exportateurs, responsables des dépassements commis dans ce secteur, au lieu de mettre tout le monde dans le même sac » a-t-il affirmé.

 

Sakoura affirme qu’il avait déjà proposé l’interdiction des déchets métaux utilisés dans le secteur public, tels que les chemins de fer ou les fils de cuivre utilisés dans les installations de Sonelgaz et d’Algérie Télécom ainsi que dans la production des bonbonnes de gaz. « L’Algérie ne possède pas le matériel nécessaire pour se débarrasser ou transformer de tels déchets... », ajoute le président de l’association.

 

Selon les exportateurs, 40 milles ouvriers dans le secteur de collection et récupération des déchets ferreux se retrouveraient en chômage. Les chefs d’entreprises publics, eux, disent qu’à l’avenir, leurs activités se limiteraient à la collection et à la sélection.

 

Selon les dernières statistiques, l’exportation des déchets ferreux et non ferreux vers l’Europe, le Moyen Orient et l’Asie s’effectue à partir de 11 ports en Algérie, avec une moyenne d’environ 200 milles tonnes annuellement.

 

Le taux le plus élevé a été enregistré au port de Dellys (Boumerdes), où le chargement de 300 tonnes s’effectue quotidiennement, le port de Tenès (Chlef) arrive en deuxième position, puis le port d’Arzew (Oran). L’interdiction d’exportation des déchets ferreux et non ferreux a surprit de nombreux industriels et investisseurs dans le secteur dans certains pays de l’Europe, ayant une part de 80% des exportations de déchets métaux algériens, tels que l’Italie et la Turquie.

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Peu d'investissements dans la récupération et le recyclage des déchets en Algérie

Amel Bouakba

La Tribune : 18 - 06 - 2008

 

La récupération et le recyclage des déchets sont une activité importante de l'économie et une véritable source d'énergie pour beaucoup de pays. Or, en Algérie, ce domaine reste très peu exploité. L'activité de la récupération est actuellement limitée aux seules sources facilement accessibles, à savoir les industriels, les fabricants d'emballage, les imprimeries, les grandes surfaces, etc. Et, souvent, les méthodes utilisées pour la récupération sont archaïques. Quant à la récupération auprès des ménages, elle demeure inexistante et ce, pour de multiples raisons, (coûts, organisation et culture…). Il faut savoir qu'en réduisant les déchets mis en décharge ou incinérés, le compostage et le recyclage limitent la pollution de l'air, des sols et de l'eau, et contribuent à la protection de l'environnement.

Quant au recyclage des emballages ménagers en acier, en aluminium, en papier, en carton, en plastique et en verre, il permet d'éviter le gaspillage des matières premières et des ressources naturelles utilisées pour leur fabrication. Ainsi, en plus de l'indéniable intérêt pour l'avenir écologique des générations futures, le recyclage a une incidence particulièrement positive sur l'économie. La collecte sélective, le tri et la valorisation en matière d'emballage créent des emplois et limitent les importations de matières premières. De récentes études ont prouvé que ces activités génèrent plus d'emplois que la mise en décharge et l'incinération. Le processus de récupération et de recyclage des déchets nécessite l'implication des collectivités locales, ce qui n'est pas le cas actuellement en Algérie. Notre pays accuse un retard énorme en matière de gestion et de récupération des déchets. Les statistiques révèlent que cette activité est prospère de par le monde sauf chez nous. Le taux de récupération tourne autour des 35% au Portugal et en Grèce, il dépasse les 70% en Allemagne, dans les Pays-Bas, ou encore en Norvège, en Finlande, en Suisse et en Suède.

Le tri sélectif n'est toujours pas mis en place

L'Algérie a mis en place une stratégie de préservation de l'environnement au début des années 2000, soutenue par une batterie de lois et de mesures coercitives. Mais, sur le terrain, ces mesures tardent à prendre forme.

Des outils ont été mis en place pour la concrétisation du Progdem (Programme national de gestion des déchets ménagers), à l'exemple de l'Agence nationale des déchets implantée au niveau de la maison Dounya, à Bab El Oued. Le tri sélectif et la récupération des déchets en sont au stade des balbutiements.

Des projets ne sont pas encore efficacement concrétisés en dépit des différentes études confiées à l'Agence nationale des déchets. Créée par décret exécutif n° 02-175 du 20 mai 2002, l'Agence nationale des déchets est un Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Placée sous la tutelle du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, cette structure, indiquent ses responsables, a pour mission de promouvoir les activités de tri, de collecte, de transport, de traitement, de valorisation et d'élimination des déchets. Elle se charge, entre autres, de mettre en place le système public de reprise et de valorisation des déchets d'emballage Ecojem, qui est destiné à recevoir des contributions des industriels pour les redistribuer aux acteurs de la collecte, du tri et du recyclage des déchets d'emballage.

L'AND a lancé le système Ecojem dans cinq villes pilotes, à savoir Staouéli, Djelfa, Tlemcen, Annaba et Ghardaïa. Cette agence a également initié une étude d'optimisation de la collecte ordinaire en vue de la mise en place de la collecte sélective à travers un tri sélectif à deux bacs, un bac pour les matériaux humides (organiques) et un deuxième pour les matériaux secs, avec le verre en apport volontaire.

Un centre de tri est aussi prévu pour permettre celui des matériaux secs afin de les revendre aux recycleurs. Les matériaux humides seront acheminés vers le centre d'enfouissement technique (CET). Près de 80 CET ont été lancés mais très peu sont réellement fonctionnels.

Investir dans des infrastructures et des équipements modernes

Le tri sélectif est assurément un créneau porteur en Algérie vu le gisement des déchets valorisables qui est de l'ordre de 760 000 tonnes par an, ainsi que ses répercussions positives sur les plans environnemental, économique et social. Or, la concrétisation de ce processus tarde à prendre forme en Algérie. Le processus de ramassage des ordures ménagères n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière et le tri sélectif des déchets n'est pas pour demain. L'opération de ramassage des ordures est toujours en butte à l'incivisme du citoyen. Ce dernier n'arrive même pas à respecter les horaires de collecte. Lui inculquer le réflexe de tri demande encore des efforts de longue haleine. Le rôle des collectivités locales est déterminant mais celles-ci sont défaillantes en matière de gestion des déchets ménagers.

Des campagnes de sensibilisation sont lancées pour faire participer le citoyen, élément clé pour la réussite des opérations de tri sélectif. De nombreux pays, dont l'Allemagne et la France, ont proposé à l'Algérie une assistance technique dans le domaine de la récupération et du recyclage des déchets en vue d'atteindre une gestion efficiente de ces derniers, tout en développant une véritable «économie des déchets», apprend-on, mais, actuellement, l'Algérie est en train d'étudier les différentes propositions. Pour l'heure, l'Algérie ne peut adopter une démarche active de récupération et de recyclage des déchets avant de stimuler les individus vers un changement des comportements en les plaçant au cœur d'un processus de tri sélectif des déchets. Il est, par ailleurs, important de multiplier les investissements dans les techniques de collecte, de tri, de traitement ou de recyclage des déchets. L'Algérie est appelée à mettre en place une politique de tri et de collecte efficace, associant le secteur public et privé pour assurer la viabilité économique de la filière déchets à travers leur recyclage et leur valorisation.

A. B.

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