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Algal+ : Une success story algérienne.


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Algal+ : Une success story

 

Des repreneurs d’entreprises publiques en difficulté existent. Les repreneurs, qui ont réussi à redresser ces unités industrielles défaillantes pour en faire des fleurons de l’industrie nationale, par contre, ne sont pas nombreux.

 

Algal+ est un exemple édifiant de success story.

La société étatique Algal, spécialisée dans l’extrusion de l’aluminium, existe depuis 1985. Elle a été totalement reprise dans le cadre de la privatisation, à parts égales, par l’algérienne Satal (Société algérienne des travaux d’aluminium) et le groupe jordanien Haj Hassan qui exportait de l’aluminium vers l’Algérie. Le processus de privatisation a démarré en 2005 pour servir de départ à deux années de négociations. La production de l’entreprise, en tant que Algal+, nouvelle entreprise privée, n’a officiellement démarré qu’en août 2007. En respect de l’accord signé avec le gouvernement, l’activité et le niveau des effectifs ont été maintenus. Mieux, 100 nouveaux postes d’emploi ont été créés, en vue d’atteindre les 320 agents, suite à la mise en œuvre de tout un plan d’investissement qui a touché à la fois le renouvellement des équipements et la formation du personnel. Au cours du processus de privatisation, l’entreprise a enregistré une baisse de production, ce qui a ouvert la brèche à toute une armada d’importateurs qui mettaient sur le marché un produit de piètre qualité. Peu à peu, Algal+ retrouve sa place sur le marché, grâce à la bonne qualité de ses produits tous certifiés. Il est question de créer une association des extrudeurs d’aluminium pour développer le marché et défendre les intérêts des sociétaires. L’objectif est de sensibiliser les pouvoirs publics, notamment les services des douanes, sur l’importance d’instaurer des règles et des normes pour le produit algérien comme cela se fait en Tunisie et au Maroc par exemple. En effet, affirme M. Dekar, P-DG de l’entreprise, dans la Lettre d’Algex, organe de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur, “pourquoi importer lorsqu’on peut produire aux mêmes normes que celles du produit importé, sinon mieux ? La nouvelle interdiction de l’exportation des déchets non ferreux nous permet de recycler tout l’aluminium qui existe sur le marché local pour lui donner de la valeur ajoutée et permettre aux Algériens de bénéficier de postes d’emploi à l’instar de la Tunisie et du Maroc. Même la Libye, qui ne dispose pas d’investissements dans l’industrie du recyclage et du raffinage d’aluminium, interdit l’exportation de déchets d’aluminium pour des raisons stratégiques évidentes”.

Algal+ a été sélectionnée, lors de la Convention France-Maghreb à Paris, par le programme Optimexport pour être accompagnée en tant qu’exportateur. C’est l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex) qui a orienté Algal+ vers le programme Optimexport. Algal+, une fois présentée, a tout de suite été considérée comme prédisposée à l’exportation, puisque son produit est certifié aux normes européennes par un organisme français (la Corfrac). M. Dekar affirme, par ailleurs, que “nous sommes aussi en cours de certification pour certains produits spécifiques. Nous avons postulé l’année dernière (en 2008, ndlr) au programme pour être accompagnés et nous venons d’être retenus parmi les 15 premières entreprises sur la quarantaine prises en charge par ce programme de deux ans. Nous avons déjà été approchés par des clients de Hollande, de Suisse, de France, d’Espagne, d’Allemagne, de Libye et du Maroc. Notre ambition est de réduire absolument nos coûts. Malgré tout, nous sommes terrorisés par l’éventualité d’une rupture de production à cause de toutes sortes de problèmes”.

 

ZALE et concurrence

La mise en place de la Zale (Zone arabe de libre-échange) ne semble pas effrayer les responsables d’Algal+, selon les déclarations de M. Dekar à la Lettre Algex. “À condition de disposer des mêmes armes que nos concurrents, c'est-à-dire les mêmes facilités à produire et à exporter. Pour ce qui est de la pénétration des marchés extérieurs, on constate qu’en dépit des accords entre gouvernements et des lois qui peuvent en découler, nous n’avons pas autant de facilités à mettre nos produits sur le marché de certains pays arabes, qu’ils en ont à le faire chez nous, et cela n’a rien à voir avec la qualité du produit. À la longue, ces zones de libre-échange finiront par se réduire à un courant d’affaires, muni d’un clapet antiretour et non de marchés à vases communicants car certains pays arabes ont pris la précaution de mettre des barrières normatives avant de lever leurs barrières douanières”.

Algal+ a très rapidement acquis une bonne réputation dans le domaine de l’extrusion, de l’anodisation et du laquage de profilés aluminium destinés au bâtiment et à l’industrie. De plus, située à M’sila, à 250 km au sud-est d’Alger, à égale distance des ports d’Alger et de Béjaïa, elle est en mesure de couvrir l’ensemble de la région européenne en un temps record.

Avec une capacité installée de 15 000 tonnes/an de profilés aluminium, en alliages 6060/6063, dans toutes les formes grâce aux filières conçues en étroite collaboration avec les clients, Algal+ se fait fort de satisfaire à toutes les exigences du client principalement grâce à ses presses d’extrusion japonaises mondialement réputées. La fierté d’Algal+ réside dans le traitement de surface, qu’il s’agisse d’anodisation ou de laquage et dans les équipements numériques d’usinage de dernière génération. Ces installations sont destinées à découper en longueur, percer et estamper, avant ou après traitement de surface, ce qui permet aux acquéreurs de réaliser une double économie : celle des espaces de stockage, et celle des équipements d’usinage.

Le responsable principal de l’entreprise affirme que “la proximité de l’Europe nous permet de prévoir la commercialisation de 10 000 tonnes/an dans deux ans, et de monter en cadence jusqu’à 40 000 tonnes en 2015 grâce à l’installation de nouvelles presses sur notre site d’une superficie apprêtée de 123 000 m2 et des capacités énergétiques déjà réalisées”, ajoutant plus loin que “nous misons sur le marché européen, pour conquérir des parts du marché industriel, en fournissant une part des besoins en profilés aluminium dans les différents secteurs utilisant ces produits, notamment le bâtiment (menuiserie, structures en aluminium, échafaudage, portes automatiques, cloisons, cabines de douche, mobilier, mobilier urbain, signalétique, etc.) et le secteur des véhicules industriels (remorques, cabines frigorifiques, ridelles de camions, etc.)”.

Le directeur d’Algal+ affirme que “la qualité reste pour nous l’objectif majeur et son maintien notre préoccupation principale”. Cette ambition est facilitée par la rigueur dans le travail, et le fait que “nous soyons entourés de partenaires ayant la même vision que nous et visant le même objectif”. Le labo qualité est tenu par un personnel hautement qualifié. Les partenaires d’Algal+ sont connus pour leur exigence question normes et qualité : Dubaï Aluminium, Alu finish, XP Aluminium Extrusion Die Tools, Jotun…

 

Environnement et développement durable, des facteurs

pris en compte

Les exigences environnementales, les ambitions de développement durable, d’économie d’énergie et d’eau dans un contexte semi-aride, ont poussé les responsables de l’entreprise à mettre en œuvre des solutions appropriées. En effet, l’industrie de l’aluminium exige beaucoup d’eau. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’en recycler le maximum. Algal+ l’a bien compris et s’est attelée très tôt à cette tâche. L’aluminium est recyclable à l’infini, ce qui a simplifié la mise en place de la démarche qualité environnementale entreprise par Algal+ depuis des années, l’objectif étant d’utiliser tous les supports d’énergie nécessaires, les plus économiques et les plus propres possibles.

La fierté d’Algal+ réside dans les équipements complets de traitement de la pollution installés dans le complexe de M’sila. Selon les responsables de l’entreprise, “les valeurs d’émission de l’air évacuée par les installations, se situent largement en dessous des valeurs exigées par les normes et réglementations en vigueur”.

Des équipements complets de traitement des eaux de rejet sont installés dans le complexe alu Algal+. Selon la direction de l’entreprise, “la qualité de l’eau de rejet se situe bien au-dessus des valeurs prescrites par la réglementation en vigueur”.

 

- Localisation : Zone Industrielle de M’sila, wilaya de M’sila - 28000

- Date création : 1985

- Date de privatisation : 2007

- Principaux actionnaires : M. Dekar Farid & M. Hasen Haj Hasen

Tél. : 03... - Fax : 035 55.18.88

- Superficie : 122 919 m2

- Activité : Extrusion, réfonte, anodisation, thermolaquage et commercialisation de profilés en aluminium

- Capacité de production : 8 000 t/an

- Effectif : 280 au 30/11/2009

Algal+, après audit réalisé par Moody International Certification, a été certifié conforme à la norme ISO 9001 version 2000, pour tout ce qui concerne l’extrusion, l’anodisation, le thermo laquage et la commercialisation de profilés aluminium.

Dossier (Mardi 01 Octobre 2002)

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Guest jagellon

L'extrusion a de l'avenir en Algerie et Algal va probabement continuer son bout de chemin.

Si ces enflures de l'industrie industrialisante n'avaient pas bradé l'équipement de l'EMB en laminage et ne l'avaient pas vendu a bas prix aux égyptiens on n'en serait pas a importer de l'aluminium laminé en eccru en en recuit.Le plus beau est qu'on en achete chez ces memes égyptiens sous le controle du mastodonte Pechinay.

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L'extrusion a de l'avenir en Algerie et Algal va probabement continuer son bout de chemin.

Si ces enflures de l'industrie industrialisante n'avaient pas bradé l'équipement de l'EMB en laminage et ne l'avaient pas vendu a bas prix aux égyptiens on n'en serait pas a importer de l'aluminium laminé en eccru en en recuit.Le plus beau est qu'on en achete chez ces memes égyptiens sous le controle du mastodonte Pechinay.

 

Bonjour, merci pour la qualité de vos interventions.

1- J'ai l'impression que certains s'en sont mis plein les poches avec les privatisations.

2- il y a une chose que je ne comprends pas: du matériel aurait-il quitté le pays le pays? ou des unités ont-elles fermées?

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