Ladoz 11 Posted August 22, 2011 Partager Posted August 22, 2011 «Katiba Tripoli», la brigade chargée de libérer la capitale Par Tristan Vey Mis à jour le 22/08/2011 à 18:12 | publié le 22/08/2011 à 18:11 Une petite armée de jeunes Tripolites, d'anciens exilés et de binationaux s'est entraînée pendant plusieurs mois pour l'assaut final sur Tripoli. Leur emblème est une sorte de dragon aux couleurs de la rébellion : rouge, noir et vert. La «Katiba Tripoli» (brigade de Tripoli) a pour objectif principal la libération de la capitale libyenne. Elle doit ensuite y assurer la sécurité après la chute attendue de Kadhafi. Contrairement à la plupart des troupes rebelles, ces «forces spéciales», entre 500 et 1000 hommes, se sont entraînées pendant plusieurs mois afin d'acquérir discipline et automatismes. La brigade est née en avril à Benghazi, la capitale des rebelles, à l'est. Elle n'a pas bénéficié du soutien immédiat des autorités rebelles qui craignaient la multiplication de groupes incontrôlables. Elle a donc commencé à recruter dans son coin en dépit du manque de moyens matériels. Début juin, ces combattants inexpérimentés, dont seule une poignée avait combattu sur le front est ces derniers mois, se sont rendus dans les montagnes de l'ouest pour poursuivre et intensifier leur entraînement. Certains à Nalut, d'autres à Zintan, deux villes situées respectivement à moins de 300 et 200 km de Tripoli. La brigade est désormais en contact permanent avec le Conseil national de transition (CNT) et doit jouer un rôle-clé dans la prise de Tripoli Aucun signe extérieur de radicalité religieuse Des militaires qataris et occidentaux auraient alors supervisé l'entraînement et fourni peu à peu du matériel et des munitions à ces hommes, relatent le Washington Post et RFI. L'unité aurait également reçu des centaines de milliers de dollars d'exilés pour son fonctionnement. Un porte-parole de la «Katiba Tripoli» a tenu à préciser que la brigade n'avait aucun lien avec al-Qaida. Les combattants de cette unité écoutent de la musique, fument, se rasent et ne montrent aucun signe extérieur de radicalité religieuse, souligne-t-il. S'ils dissimulent leur visage, c'est qu'ils craignent pour leurs proches restés à Tripoli. La plupart des membres de la brigade sont de jeunes Tripolites qui ont fui la capitale après le début des révoltes en février. Ils connaissent très bien le terrain. Certains sont électriciens, d'autres conducteurs de taxis. Tous ont en commun leur farouche volonté de chasser Kadhafi du pouvoir. Les autres, plusieurs dizaines au moins, sont des exilés ou des binationaux revenus dans leur pays pour servir une cause qui leur paraît juste. Adam, 22 ans, vient de Washington où il étudiait la psychologie et la sociologie. S'il s'en sort vivant, il veut retourner aux Etats-Unis terminer ses études avant de revenir s'installer en «Libye libre». Ali Ibrahim, 49 ans, vivait lui en Allemagne depuis 31 ans. Cet ingénieur maritime a tout laissé derrière lui avant de revenir s'engager dans la brigade afin d'offrir «une meilleure vie» au peuple libyen. D'après l'envoyé spécial de RFI, tous les combattants de la «Katiba Tripoli» sont vêtus d'uniformes identiques et disposent de matériel performant, que ce soit pour combattre ou pour communiquer entre eux. Leur motivation doit quant à elle pallier leur inexpérience. La majorité d'entre eux avaient en effet été «préservés» jusqu'à présent et n'ont combattu qu'à Tiji ou Zawiyah ces derniers jours avant d'entamer leur marche sur Tripoli samedi à bord de dizaines de pick-up frappés de leur emblème. In : lefigaro.fr Citer Link to post Share on other sites
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