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A. Hadj-Nacer, un grand banquier parle d'économie.


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Un livre à lire (voir le lien plus bas. Larges extraits)

Biographie:

 

Né à Alger en 1951, enfant de La Casbah d’Alger, Abderrahmane Hadj-Nacer appartient à une famille de lettrés de la vallée du M’zab puisqu’il est l’arrière-petit-fils de cheikh Teffayech et le cousin de Moufdi Zakarya. Introduit très tôt, par son cercle familial, aux débats politiques et culturels du siècle, il n’a jamais cessé de s’intéresser aux questions les plus centrales de l’Algérie, du monde musulman et de la région méditerranéenne.

Des études à Namur et Louvain, après un passage à l’Ecole polytechnique d’Alger, lui ont permis de nourrir des réflexions et une carrière d’économiste et de banquier national et international. Il a fait ses premières armes au ministère algérien du Plan, puis à la Présidence de la République, ce qui lui a permis de participer activement à la conception et à la réalisation des réformes nécessaires à l’évolution de l’économie algérienne. Il a donc été gouverneur de la Banque centrale d’Algérie, conseiller pour le monde musulman à la Banque Lazard Frères et Compagnie, dirigeant auprès d’autres entités comme la Société marseillaise de crédit ou Natexis-banque populaire, à Paris.

Initiateur de la loi sur la monnaie et le crédit d’avril 1990, il est à l’origine de la création d’établissements financiers privés à Alger. Il dirige aujourd’hui, un holding à Paris (HBC), et est partenaire fondateur d’une banque d’affaires à Tunis (IM Banque). Abderrahmane Hadj-Nacer est par ailleurs membre de groupes de réflexion internationaux. Ainsi, il est président du comité de parrainage politique et dirige, avec l’économiste Christian de Boissieu, le conseil scientifique de l’Ipemed (Institut de prospective économique du monde méditerranéen).

 

 

cc: Fayçal Métaoui, El-Watan, 5/08/2011

 

 

PROLOGUE

J’écris, au seuil de la soixantaine et à vrai dire j'éprouve au quotidien un sentimentd'humiliation permanente. Cette humiliation, je la ressens d'abord en tant que citoyen algérienmais surtout, surtout en tant qu'ancien cadre c'est-à-dire, en tant que partie prenante de ce quiaurait dû, normalement, constituer l'élite de l'Algérie. Pourtant à mon âge, on devrait pouvoircommencer à jouir des fruits de ce que l'on a planté ; être satisfait de son travail, bien vivre danssa maison et être rassuré sur l'avenir de ses enfants. Seulement, ce qui au premier plan domine,c'est un grand sentiment de frustration. Et je ne suis pas le seul dans ce cas : cette sensationfinalement, je la partage avec la majorité je n'ose écrire la totalité — de la population. En cela,réside un aspect paradoxal de notre pays. Ce sentiment est légitimement ressenti par les plusdéfavorisés, ou même par ceux qui se sentent exclus par le système, mais il est égalementpartagé par ceux que l'on nomme les décideurs et même, plus surprenant encore, par lesrentiers. C'est une des singularités de l'Algérie, que les personnes disposant du pouvoir dedécision, du moins en apparence, et qui bénéficient du fonctionnement du système, soient sanscesse en train de le critiquer. Une situation absurde !

 

La martingale algérienne (Abderrahmane Hadj-Nacer)

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