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A Tripoli, l’horreur d’un charnier dans une prison secrète du régime

 

Posté par Rédaction LQA le août 30th, 2011 // 3 Commentaires - Imprimer PDF

 

 

Le Monde.fr | 29.08.11 | 12h40 • Mis à jour le 29.08.11 | 21h24

 

 

 

Devant le hangar qui a servi de centre de détention aux opposants à Kadhafi qui ont été retrouvés calcinés, dans le sud de Tripoli.

 

Devant le hangar qui a servi de centre de détention aux opposants à Kadhafi qui ont été retrouvés calcinés, dans le sud de Tripoli.AP/Sergey Ponomarev

 

Tripoli, envoyé spécial – Ceux qui passent la tête par la porte restent sans voix, et reculent aussi vite qu’il est dignement possible de le faire pour sortir du hangar au sol couvert d’hommes mis à mort. Rien ne peut préparer à la découverte de leur supplice. Comment se recueillir devant un tapis de squelettes calcinés, enchevêtrés sur le sol ? Certains semblent avoir été attachés. Combien de corps ont subi cette abomination ? Peut-être une cinquantaine. Le feu rend les comptes difficiles, sans parler d’autres formes d’identification.

 

Que s’est-il passé dans le sud de Tripoli, dans le quartier de Salahaddin, adjacent de la base des forces commandées par un fils de Mouammar Kadhafi, Khamis, à la tête de la 32e brigade ? Cette unité est dite d’« élite », en Libye, parce qu’elle faisait partie du petit nombre de celles qui bénéficiaient de tous les moyens, de toutes les armes, de tous les excès permis par le pouvoir absolu, contrairement à l’armée régulière, dont le Guide libyen, qui a passé sa vie à déjouer des tentatives de coups d’Etat, se méfiait comme de la peste.

 

Jouxtant le long mur d’enceinte de la 32e brigade, un garage a servi de centre de détention pour les opposants au régime depuis le début de l’insurrection, en février. A côté des prisons, bondées, s’étaient développés des cachots de ce genre, par lesquels seraient passées, au total, des dizaines de milliers de personnes.

 

LES DISPARUS SE CHIFFRERAIENT EN MILLIERS

 

Bachir Mohammed Sadik faisait partie de ceux qui ont été entassés dans la chaleur et la pestilence de ce hangar. Il y a passé quatre-vingt-quinze jours et, tout à coup, la porte s’est ouverte, vendredi 26 août, puis des grenades ont été lancées sur les 150 prisonniers, tandis qu’à l’extérieur des exécuteurs attendaient les fuyards et tentaient de les tuer tous avec des armes automatiques.

 

Il s’agissait d’éliminer tout le monde dans cette prison secrète, car la 32e brigade était en train de prendre le large, face à l’avancée rebelle. Dans leur précipitation, les bourreaux ont bâclé le travail. Des dizaines de détenus sont parvenus à s’échapper dans la nuit.

 

Bachir Mohammed Sadik a fui, éperdument. Puis, caché derrière un mur, il a entendu les hurlements, les tirs, les appels au secours, avant de voir le brasier allumé. Depuis, il n’a pas retrouvé tous ses esprits. Il pleure dans les bras d’un autre survivant qui vient aussi de revenir sur les lieux. Tous deux accusent les hommes de la 32e brigade de les avoir emprisonnés, puis d’avoir tenté de les éliminer lorsque les rebelles du Conseil national de transition (CNT) approchaient.

 

Dans le garage, les grenades et les tirs ont laissé au moins une cinquantaine d’hommes au sol. Le bureau adjacent est lui aussi carbonisé. Devant sa porte, trois autres corps, les bras ou les pieds attachés : les « gardiens », selon un homme qui dit s’appeler Ahmed Abdelsalam. Il se présente comme le frère d’un survivant, et affirme qu’il s’agissait « d’éliminer les témoins ». La séquence des événements dans ce garage transformé en prison n’est pas tout à fait claire, mais elle est presque atrocement banale. Les prisons libyennes ont été, à plusieurs reprises, des lieux de massacre.

 

Suite dans :

 

Le Quotidien d'Algérie A Tripoli, l?horreur d?un charnier dans une prison secrète du régime

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On comprend le "soutien" du régime colonialiste d'alger au sanguinaire kadhafou...Mêmes méthodes pour tuer, faire peur pour asservir et pratiquer le terrorisme contre son peuple....Entre animaux sauvages ils se soutiennent. :gun_rifle:

 

Quelle analyse politique !!!

Je pense que tu peux travailler pour le pentagone, ils t'embaucheront directement.

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Pourquoi le pentagone ??????? ;)

 

Faut arrêter ce khortisme.J'ai l'impression d'entendre un khobziste du fln ....:mdr:

 

Je ne suis ni anti-américain ni pro-américain.Je juge sur pièce avec sérieux, pragmatisme et clairvoyance.Je déteste par-dessus tout ceux qui appliquent "fais ce que je dis et ne fait pas ce que je fais"...

D'un côté on raconte au peuple qu'on est anti-occident, anti-OTAN etc et de l'autre ce sont de parfaits serviteurs....Tfou...

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Pourquoi le pentagone ??????? ;)

 

Faut arrêter ce khortisme.J'ai l'impression d'entendre un khobziste du fln ....:mdr:

 

Je ne suis ni anti-américain ni pro-américain.Je juge sur pièce avec sérieux, pragmatisme et clairvoyance.Je déteste par-dessus tout ceux qui appliquent "fais ce que je dis et ne fait pas ce que je fais"...

D'un côté on raconte au peuple qu'on est anti-occident, anti-OTAN etc et de l'autre ce sont de parfaits serviteurs....Tfou...

 

J'ai dis le pentagone parce qu'il faut être costaud pour travailler la-bas. Mais, ne t'inquiète pas il ne te regarderais même pas.

Avec clairvoyance, c'est ce que j'ai pu constater.

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Guest vuqaruy
On comprend le "soutien" du régime colonialiste d'alger au sanguinaire kadhafou...Mêmes méthodes pour tuer, faire peur pour asservir et pratiquer le terrorisme contre son peuple....Entre animaux sauvages ils se soutiennent. :gun_rifle:

Saha aidek et très heureux de relire tes réplique crues!

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J'ai dis le pentagone parce qu'il faut être costaud pour travailler la-bas. Mais, ne t'inquiète pas il ne te regarderais même pas.

Avec clairvoyance, c'est ce que j'ai pu constater.

 

Le pentagone c'est juste le ministère de la défense américaine.Point....

Ce n'est ni une référence ni le temple du diable....;)

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Le pentagone c'est juste le ministère de la défense américaine.Point....

Ce n'est ni une référence ni le temple du diable....;)

 

Laisse tomber, si tu n'as pas compris ce que je voulais dire pas la peine de me répondre.

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A Tripoli, l’horreur d’un charnier dans une prison secrète du régime

 

Posté par Rédaction LQA le août 30th, 2011 // 3 Commentaires - Imprimer PDF

 

 

Le Monde.fr | 29.08.11 | 12h40 • Mis à jour le 29.08.11 | 21h24

 

 

 

Devant le hangar qui a servi de centre de détention aux opposants à Kadhafi qui ont été retrouvés calcinés, dans le sud de Tripoli.

 

Devant le hangar qui a servi de centre de détention aux opposants à Kadhafi qui ont été retrouvés calcinés, dans le sud de Tripoli.AP/Sergey Ponomarev

 

Tripoli, envoyé spécial – Ceux qui passent la tête par la porte restent sans voix, et reculent aussi vite qu’il est dignement possible de le faire pour sortir du hangar au sol couvert d’hommes mis à mort. Rien ne peut préparer à la découverte de leur supplice. Comment se recueillir devant un tapis de squelettes calcinés, enchevêtrés sur le sol ? Certains semblent avoir été attachés. Combien de corps ont subi cette abomination ? Peut-être une cinquantaine. Le feu rend les comptes difficiles, sans parler d’autres formes d’identification.

 

Que s’est-il passé dans le sud de Tripoli, dans le quartier de Salahaddin, adjacent de la base des forces commandées par un fils de Mouammar Kadhafi, Khamis, à la tête de la 32e brigade ? Cette unité est dite d’« élite », en Libye, parce qu’elle faisait partie du petit nombre de celles qui bénéficiaient de tous les moyens, de toutes les armes, de tous les excès permis par le pouvoir absolu, contrairement à l’armée régulière, dont le Guide libyen, qui a passé sa vie à déjouer des tentatives de coups d’Etat, se méfiait comme de la peste.

 

Jouxtant le long mur d’enceinte de la 32e brigade, un garage a servi de centre de détention pour les opposants au régime depuis le début de l’insurrection, en février. A côté des prisons, bondées, s’étaient développés des cachots de ce genre, par lesquels seraient passées, au total, des dizaines de milliers de personnes.

 

LES DISPARUS SE CHIFFRERAIENT EN MILLIERS

 

Bachir Mohammed Sadik faisait partie de ceux qui ont été entassés dans la chaleur et la pestilence de ce hangar. Il y a passé quatre-vingt-quinze jours et, tout à coup, la porte s’est ouverte, vendredi 26 août, puis des grenades ont été lancées sur les 150 prisonniers, tandis qu’à l’extérieur des exécuteurs attendaient les fuyards et tentaient de les tuer tous avec des armes automatiques.

 

Il s’agissait d’éliminer tout le monde dans cette prison secrète, car la 32e brigade était en train de prendre le large, face à l’avancée rebelle. Dans leur précipitation, les bourreaux ont bâclé le travail. Des dizaines de détenus sont parvenus à s’échapper dans la nuit.

 

Bachir Mohammed Sadik a fui, éperdument. Puis, caché derrière un mur, il a entendu les hurlements, les tirs, les appels au secours, avant de voir le brasier allumé. Depuis, il n’a pas retrouvé tous ses esprits. Il pleure dans les bras d’un autre survivant qui vient aussi de revenir sur les lieux. Tous deux accusent les hommes de la 32e brigade de les avoir emprisonnés, puis d’avoir tenté de les éliminer lorsque les rebelles du Conseil national de transition (CNT) approchaient.

 

Dans le garage, les grenades et les tirs ont laissé au moins une cinquantaine d’hommes au sol. Le bureau adjacent est lui aussi carbonisé. Devant sa porte, trois autres corps, les bras ou les pieds attachés : les « gardiens », selon un homme qui dit s’appeler Ahmed Abdelsalam. Il se présente comme le frère d’un survivant, et affirme qu’il s’agissait « d’éliminer les témoins ». La séquence des événements dans ce garage transformé en prison n’est pas tout à fait claire, mais elle est presque atrocement banale. Les prisons libyennes ont été, à plusieurs reprises, des lieux de massacre.

 

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Le Quotidien d'Algérie A Tripoli, l?horreur d?un charnier dans une prison secrète du régime

une realité qui laisse tous les Ladozette sans replique!!!!:furious::furious:

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Saha aidek et très heureux de relire tes réplique crues!

 

Saha aidek khouya.Yaâtik essaha à toi et à tous nos vrais et bons algériens....:cool:

 

Pour le reste mazalna hnaya wa nharbouhoum ila elmamate hadhouk el moudjrimines.Ma nassamhoulhoumch ghir ila fnat eddounia....;)

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une realité qui laisse tous les Ladozette sans replique!!!

 

Ceux qui soutiennent kadhafou ne sont absolument pas des algériens.Ce fou sanguinaire a massacré son peuple après avoir atomisé la libye en tribus...

En plus nos "nationalistes" pro-kadhafou oublient qu'il a commis de graves choses contre notre pays dont 2 impardonnables :

1) Son complot contre le sahara algérien avec son "projet" touareguenistan".

2) Il n'a jamais ratifié les frontières car il avait toujours revendiqué une partie importante du territoire algérien (plus de 80 000 metres carrés)

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Ceux qui soutiennent kadhafou ne sont absolument pas des algériens.Ce fou sanguinaire a massacré son peuple après avoir atomisé la libye en tribus...

En plus nos "nationalistes" pro-kadhafou oublient qu'il a commis de graves choses contre notre pays dont 2 impardonnables :

1) Son complot contre le sahara algérien avec son "projet" touareguenistan".

2) Il n'a jamais ratifié les frontières car il avait toujours revendiqué une partie importante du territoire algérien (plus de 80 000 metres carrés)

 

Tu me dis comment Khadafi a atomisé la Libye en tribus, tribus qui existaient depuis des siècles ?

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C'est ce qu'on dit quand on a pas d'arguments pour parler.

 

Je peux savoir pourquoi tu me cites, tu te sens visé ? Le jour où tu auras un tant soit peu d'honnêteté intellectuel, peut être que ce jour là, je t'autoriserai à me citer.

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Je peux savoir pourquoi tu me cites, tu te sens visé ? Le jour où tu auras un tant soit peu d'honnêteté intellectuel, peut être que ce jour là, je t'autoriserai à me citer.

 

Je sais très bien que ton message me concerne.

Le jour où tu auras un tant soit peu de courage et d'honnêteté intellectuel, peut-être que je t'autoriserais à me parler.

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Tu me dis comment Khadafi a atomisé la Libye en tribus, tribus qui existaient depuis des siècles ?

 

Si t'étais intelligent comme tu le prétend t'aurai pu comprendre que le "guide" n'a jamais accepté une organisation de la sociètè libyenne.Pas même une constitution ou toute loi commune...Rien.Que la parole du "chef" et le contenu de son livre "vert"....:mad:

Il a atomisé la libye en la divisant et en éxacerbant les différences tribales et mêmes régionales ou ethniques.Il ne s'occupait que des kedadfas et des beni ouarfals de tripoli et syrte.Tous les habitants de l'est libyen (benghazi, tobrouk etc..) et les berbères du djebel de l'ouest sont réduits à des pestiférés....Enfin instruit-toi.......:angel_not:

 

Dossier : Libye : Luttes sociales contre système tribal

Chasser le dictateur : telle est la préoccupation d’une bonne partie du peuple libyen, exaspéré par l’évolution de la situation sociale et économique dans le pays. Des tensions qui remettent en cause le système tribal, sur lequel le régime de Kadhafi continue de s’appuyer.

 

Kadhafi dirige la Libye depuis 1969. Il a verrouillé toutes les institutions, et écrasé tout ce qui pouvait s’opposer à lui. Malgré l’absence d’organisations collectives autres que les courroies de transmission du régime (syndicats et « comités populaires ») le peuple libyen s’est opposé en janvier à la dictature. Face à la répression, l’opposition a pris une tournure insurrectionnelle. Indépendamment de la question d’une ingérence extérieure, il est nécessaire de comprendre les forces sociales en jeu, du côté de Kadhafi comme chez ses opposants.

Ce qui profite aux insurgé-e-s

 

La situation économique pousse à la révolte. Un processus de modernisation et de libéralisation économique a été lancé à la fin de l’embargo, mais doit être financé par la rente énergétique, qui était réservée à l’achat de la paix sociale. La population est jeune et urbanisée, le chômage est élevé.

 

Contrairement à l’Algérie, une certaine unité semble s’être réalisée autour de la volonté de chasser le dictateur (mais pas au delà). Le mouvement rassemble de nombreux Libyens, de la grande bourgeoisie au prolétariat, en passant par une partie de l’appareil de répression : la libération de Benghazi a été réalisée avec l’appui de l’armée, les ambassadeurs ont rejoint l’opposition, et les faubourgs populaires de Tripoli se sont embrasés contre le tyran. Cette unité est visible dans le lien entre les shebabs, volontaires ne disposant au départ ni de commandement, ni d’armes lourdes, et l’embryon d’État que constitue le Conseil de transition nationale. Ce dernier est issu des comités créés dans les villes libérées, composés d’anciens prisonniers comme de caciques locaux, et d’un gouvernement provisoire mis en place par un ancien ministre.

 

Ce sont les volontaires qui ont lancé les offensives jusqu’aux portes de Tripoli, mais ils n’ont pu faire face à la contre-attaque kadhafiste, au contraire des forces semi-professionnelles du Conseil de transition, qui bénéficient du soutien international et des conseils des cadres de l’ancienne armée.

Ce qui profite à Kadhafi

 

Kadhafi utilise quant à lui l’aide de mercenaires habituellement au service de sa politique africaine, tout en prenant appui sur le système tribal. Les tribus sont le noyau politique libyen depuis la lutte contre l’Italie. Kadhafi s’appuie surtout sur celle dont il est originaire et place des membres de celle-ci aux postes stratégiques et dans les troupes d’élite. Parallèlement, il dépolitise les autres tribus et tente d’acheter les chefs en leur laissant la direction de l’armée régulière et des « comités populaires ». Cette politique a permis à Kadhafi de conserver le soutien des tribus qui ont obtenu ses faveurs. À l’inverse les brimades à l’encontre d’autres (comme dans la région de Benghazi) ont favorisé la rébellion de celles-ci.

 

Les tentatives des insurgé-e-s de surmonter cette logique tribale semblent avoir des résultats mitigés : ils ont obtenu des soutiens au sein de tribus pro-Kadhafi dès le départ de la révolte, mais, avant l’intervention, ceux-ci n’ont pas été suffisants pour dissoudre les institutions aux ordres de Kadhafi.

 

Il semble en fait que les changements économiques (causes de distension des liens traditionnels, de redistribution de la rente, etc.) soient en train de saper le fonctionnement tribal, et donc les bases de la Jamahiriya (le système kadhafiste). Ce qui le remplacera dépend de l’évolution de la situation et du maintien ou non du dictateur.

 

Dany (AL Toulouse)

 

Publié le 3 mai 2011 par Commission Journal (mensuel)

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