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L'IMPORTANCE DE L'ETUDE ET DE LA CONNAISSANCE DE LA BIOGRAPHIE DU PROPHETE (Paix et bénédiction d’Allah sur lui).

 

 

L’étude de la biographie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a une grande importance dans la marche de la vie humaine. Si les grandes personnalités et les dirigeants écrivent leurs Mémoires et leurs autobiographies afin que les gens trouvent dans ces parcours des bons exemples à suivre et des profits, s’il en est ainsi, la biographie du Prophète Muhammad (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) est la plus digne d’être étudiée. L’importance de l’étude de la biographie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) se trouve dans les points suivants :

* La vérification et l’authentification de la biographie du Messager (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) ; parce que sa biographie est considérée comme une illustration du parcours qu’il a suivi ; or Allah nous a ordonné de suivre sa conduite ; il faut donc absolument vérifier l’authenticité de tout ce qu’on attribue à la biographie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) car c’est un fondement parmi les fondements de la religion. Pour cette raison, le Coran foisonne d’évocations des biographies des Prophètes précédents. Allah a évoqué la sagesse qu’il y a en cela dans plusieurs versets du Qur’an. Nous pouvons en citer cette parole d’Allah –l’Exalté- : ( Et tout ce que Nous te racontons des récits des Messagers, c’est pour en raffermir ton coeur. Et de ceux-ci t’est venue la vérité ainsi qu’une exhortation et un appel aux croyants. ) (sourate Hud, verset 120).

Après qu’Allah ait évoqué dix-neuf Messagers dans la sourate Al An’am dans des versets successifs, il a ordonné au Messager (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) de suivre leur direction : ( Voilà ceux qu’Allah a guidés : suis donc leur direction. ) (sourate Al An’am, verset 90)

 

A SUIVRE...

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SUITE....

 

* La connaissance des détails de la biographie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) afin qu’il soit possible de suivre son modèle dans toutes les affaires de la vie car sa biographie fut la mise en pratique des préceptes de l’Islam et de sa législation, afin que nul ne pense que ces préceptes sont impraticables. Allah dit : ( En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment ) (sourate Al Ahzab, verset 21).

Et lorsqu’on interrogea Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle- au sujet de la moralité du Messager (Paix et bénédiction d’Allah sur lui), elle répondit : « Sa moralité fut le Qur’an » * La présentation de la biographie prophétique authentifiée relatée par le biais de chaînes de rapporteurs continues jusqu’à ses sources originales convergentes ; et expliquant tout ce qui est lié à la vie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) avec tous leurs détails ; que ce soit dans ses affaires privées ou publiques ; pour surveiller et enregistrer le cheminement de sa vie, sans qu’il n’y ait une divergence dans ces sources sur un quelconque point important sauf dans certains détails sans grande importance acceptant facilement l’interprétation, cela prouve qu’il ne s’agit pas d’une chose naturelle, mais qu’elle est plutôt extraordinaire; ce qui confirme une fois de plus les soins qu’Allah lui a accordés afin de montrer l’authenticité de sa prophétie. * La connaissance de la grandeur et de la puissance de l’Islam ; et cela lorsque nous réalisons que cette religion a ancré ses normes et ses règles, a bouleversé les balances des forces politiques, sociales et culturelles dans plusieurs parties du globe terrestre. Ensuite, elle a offert un spécimen culturel fort dont l’apport est resté continuel jusqu'à nos jours. Cette grandeur nous apparaît clairement si nous savons que ce grand édifice a été bâti dans une courte période qui est la durée de la vie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) après avoir reçu le message. Une période qui ne va pas au-delà de vingt trois ans.

 

A SUIVRE....

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LES PRINCIPALES PARTICULARITES DE LA BIOGRAPHIE PROPHETIQUE.

 

 

PREMIEREMENT:

 

L’authenticité basée sur les narrations par le biais de chaînes de rapporteurs continues sont constituées de personnes honnêtes et dignes de confiance qui ont partagé avec le Messager (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) des moments de sa vie, puis les disciples des Compagnons (Tâbioun) qui ont vécu avec ces derniers, ont entendu d’eux et ont rapporté d’eux. Les Compagnons ont vécu avec le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et ont participé au façonnage de sa biographie ; ensuite, beaucoup parmi eux ont vu leur vie se poursuivre pendant de longues périodes après le décès du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) ; ils vécurent avec leurs disciples pendant une longue période. Dès lors que nous savons que parmi les Compagnons il y en a qui ont vécu jusqu'à l’an cent de l’hégire et même un peu au-delà, comme Abû Toufail Âmir ibn Wâtsilah qui est décédé en l’an 101 H, Mahmoud ibn Rabî’ en l’an 99 H, Abdullah ibn Bisr Al Mâzaty en l’an 96 H, Anas ibn Mâlik en l’an 93 H, -qu’Allah soit satisfait d’eux ; que nous savons également que la compilation de la Sunna commença officiellement sous le règne de Oumar ibn Abdul Aziz –qu’Allah lui accorde la miséricorde- et que ce dernier est décédé en l’an 101 H ; si donc nous savons tout cela, il devient certain pour nous que la continuité de l’apprentissage de la Sunna et de la biographie prophétique ne s’est jamais rompue ; et qu’il n’y a pas eu une période de passage à vide entre la compilation de la Sunna et l’apprentissage du Messager (Paix et bénédiction d’Allah sur lui), puis des Compagnons, puis des disciples des Compagnons.

 

 

Deuxièmement :

La compilation de la biographie prophétique a eu lieu de bonne heure : La compilation de la Sunna commença en même temps que celle de la biographie prophétique, très tôt du vivant du Messager (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et cela par le biais de la rédaction des hadiths ayant trait aux événements qui eurent lieu à son époque comme par exemple le début de sa mission prophétique, le début de la révélation, ce qu’il a enduré à la Mecque avant son émigration vers Médine et avant cela, l’émigration de certains de ses Compagnons vers l’Abyssinie, ses épouses, ses expéditions militaires et ses voyages, et bien d’autres choses qui ont un rapport avec sa personne et son comportement durant toute sa vie. Toutes ces choses sont enregistrées dans la Sunna et ses livres.

 

A SUIVRE...

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SUITE

 

 

Quant à la compilation complète de la biographie prophétique, elle

commença à l’époque de Mouawiya ibn Abî Soufyan –Qu’Allah soit

satisfait de lui- lorsque Abdullah ibn Abbas –Qu’Allah soit satisfait de

lui- -décédé en l’an 68 H- enseignait à ses élèves la généalogie du

Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et ses expéditions

militaires tandis que ses élèves écrivaient cela. Abdullah ibn Amr ibn

Al Âce –Qu’Allah soit satisfait de lui- –décédé en l’an 63 H- fit la même

chose, de même que Al Barrâ ibn Âzib –Qu’Allah soit satisfait de lui- -

décédé en l’an 74 H- il enseignait à ses élèves les expéditions

militaires du Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui).

A l’époque des Tâbioun –ceux qui ont vécu avec les Compagnons et

ont appris auprès de ces derniers-, on commença à écrire des livres

sur la biographie prophétique le livre de Ourwa ibn Az-Zoubeir ibn Al

Awâm –décédé en l’an 93 H- fut écrit, c’est le fils de l’illustre

Compagnon Az-Zoubeir ibn Al Awâm –Qu’Allah soit satisfait de lui-. Il

écrivit le livre Les expéditions militaires du Messager d’Allah (Paix et

bénédiction d’Allah sur lui).

Les principaux livres écrits par les disciples des Compagnons sont : le

livre de Abâne ibn Uthman ibn Affâne –décédé en l’an 105 H- c’est le

fils du calife du Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui). Il

acheva son livre sur la biographie prophétique et les expéditions

militaires avant l’an 83 H ; ensuite le livre de Wahb ibn Mounabih –

décédé en l’an 110 H-, une partie de son livre Les expéditions

militaires (Al Magazy) se trouve dans la ville de Heidelberg en

Allemagne; eux tous ont vécu avec les Compagnons et ont appris

auprès d’eux.

Les deux livres les plus complets sur la biographie du Prophète (Paix

et bénédiction d’Allah sur lui) sont : As-Siyar wal Magazy de

Muhammad ibn Ishaq –décédé en l’an 151 H- et As-Siratoun Nabawiya

de Ibn Hicham –décédé en l’an 213 H- et tous ces deux auteurs ont

vécu avec les Compagnons et ont appris auprès d’eux.

 

A SUIVRE....

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Troisièmement : L’intégralité et la clarté :

 

Les détails de la biographie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah

sur lui) sont établis de manière intégrale et claire dans toutes ses

étapes depuis le mariage entre son père Abdullah et sa mère Amina

bint Wahb jusqu'à sa naissance, puis le début de sa mission avec tout

ce qu’il a traversé avant cela, de la propagation de son message

jusqu'à son décès. Ainsi, toute personne qui veut connaître les détails

de la vie du Messager (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) peut y

parvenir aisément et à partir de nombreux livres de référence dont

l’appartenance à leurs auteurs est vérifiée et les détails historiques

authentifiés de manière scientifique. Le Messager (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) -comme l’a dit l’un des critiques occidentaux- « est le

seul qui est né sous la lumière » les livres de la Sunna et de la

biographie prophétique contiennent, ainsi que le Qur’an noble, tous les

détails de la vie publique et privée du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui). De nos jours, nous connaissons avec précision la

description de son aspect, de son caractère et de ses moeurs. Nous

connaissons par exemple : la couleur de sa peau, la forme de son nez

et de ses fosses nasales, la forme de sa bouche et de ses dents, la

couleur de ses cheveux, sa taille, sa démarche et sa manière de

s’asseoir, sa manière de parler et de rire, sa nourriture préférée, sa

manière de manger, de boire, voire ses rapports conjugaux, son

comportement envers ses épouses ; et mieux que cela, les vestiges et

les restes de sa maison et sa tombe dans laquelle il fut enterré sont

présents jusqu'à l’heure actuelle. Il est possible de s’assurer de tous

les caractères qu’on lui attribue par le biais des outils scientifiques

modernes. La biographie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur

lui) a bénéficié d’une préservation et d’une sauvegarde telles qu’on

n’en a jamais vues pour une personne auparavant et telles qu’on n’en

aura jamais avec quiconque après lui.

Ces trois particularités nous donnent une certitude absolue quant à

cette biographie et qu’elle est la biographie du dernier des Prophètes,

Muhammad ibn Abdullah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui), et nous

donnent la certitude fondée sur une base scientifique et méthodique

qu’il est le Messager envoyé par Allah à l’humanité toute entière.

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Les références de la biographie prophétique.

 

L’authenticité est considérée comme la qualité principale dans tout

l’héritage islamique. C’est une spécificité qu’Allah –l’Exalté- a attribuée

exclusivement au message final et cela procède de sa sagesse parfaite

; en effet, la dernière religion doit être préservée et sauvegardée afin

d’être héritée successivement par toutes les générations humaines

jusqu’au Jour de la Résurrection. Pour cela, Allah –l’Exalté- dit : ( En

vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran (Dzikr), et c’est

Nous qui en sommes gardien ) (sourate Al Hijr, verset 9) et fait partie

de la préservation du Dzikr –c'est-à-dire la législation islamique tirée

du Qur’an et de la Sunna-, la préservation de la biographie de celui qui

l’a apportée.

Pour cela, Allah a voulu que la biographie de Son Messager (Paix et

bénédiction d’Allah sur lui) soit préservée dans plusieurs références

authentifiées. Les principales références de la biographie prophétique

sont au nombre de trois :

* Le Qur’an noble : une bonne partie de la biographie du Prophète

(Paix et bénédiction d’Allah sur lui) est mentionnée dans le Qur’an.

Allah –l’Exalté- a évoqué la situation du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) depuis son enfance dans ce verset : ( Ne t’a-t-Il pas

trouvé orphelin ? Alors Il t’a accueilli ! Ne t’a-t-Il pas trouvé égaré ?

Alors Il t’a guidé ) (sourate Ad-Douha, versets 6-7). Et Il a évoqué sa

situation après qu’il eut commencé à recevoir la révélation, lorsqu’il

eut peur et se rendit auprès de son épouse Khadîdja lui disant :

enveloppez-moi, revêtez-moi. Allah fit descendre : ( O ! , toi,

l’enveloppé [dans tes vêtements] ! Lève-toi [pour prier], toute la nuit,

excepté une petite partie ;

Sa moitié, ou un peu moins ; ou un peu plus. Et récite le Coran,

lentement et clairement. Nous allons te révéler des paroles lourdes

(très importantes) ) (sourate Al Mouzammil, versets 1-5) ;

( Ô , toi (Muhammad) ! Le revêtu d’un manteau ! Lève-toi et avertis.

Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur ) (sourate Al Moudatsir,

versets 1-3).

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Les références de la biographie prophétique

 

L’authenticité est considérée comme la qualité principale dans tout

l’héritage islamique. C’est une spécificité qu’Allah –l’Exalté- a attribuée

exclusivement au message final et cela procède de sa sagesse parfaite

; en effet, la dernière religion doit être préservée et sauvegardée afin

d’être héritée successivement par toutes les générations humaines

jusqu’au Jour de la Résurrection. Pour cela, Allah –l’Exalté- dit : ( En

vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran (Dzikr), et c’est

Nous qui en sommes gardien ) (sourate Al Hijr, verset 9) et fait partie

de la préservation du Dzikr –c'est-à-dire la législation islamique tirée

du Qur’an et de la Sunna-, la préservation de la biographie de celui qui

l’a apportée.

Pour cela, Allah a voulu que la biographie de Son Messager (Paix et

bénédiction d’Allah sur lui) soit préservée dans plusieurs références

authentifiées. Les principales références de la biographie prophétique

sont au nombre de trois :

* Le Qur’an noble : une bonne partie de la biographie du Prophète

(Paix et bénédiction d’Allah sur lui) est mentionnée dans le Qur’an.

Allah –l’Exalté- a évoqué la situation du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) depuis son enfance dans ce verset : ( Ne t’a-t-Il pas

trouvé orphelin ? Alors Il t’a accueilli ! Ne t’a-t-Il pas trouvé égaré ?

Alors Il t’a guidé ) (sourate Ad-Douha, versets 6-7). Et Il a évoqué sa

situation après qu’il eut commencé à recevoir la révélation, lorsqu’il

eut peur et se rendit auprès de son épouse Khadîdja lui disant :

enveloppez-moi, revêtez-moi. Allah fit descendre : ( O ! , toi,

l’enveloppé [dans tes vêtements] ! Lève-toi [pour prier], toute la nuit,

excepté une petite partie ;

Sa moitié, ou un peu moins ; ou un peu plus. Et récite le Coran,

lentement et clairement. Nous allons te révéler des paroles lourdes

(très importantes) ) (sourate Al Mouzammil, versets 1-5) ;

( Ô , toi (Muhammad) ! Le revêtu d’un manteau ! Lève-toi et avertis.

Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur ) (sourate Al Moudatsir,

versets 1-3).

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Et Il a mentionné le récit de son mariage avec Zainab bint Jahch après

qu’elle fut répudiée par son (premier) mari Zayd ibn Hâritsa –Qu’Allah

soit satisfait de lui- : ( Il n’appartient pas à un croyant ou à une

croyante, une fois qu’Allah et Son Messager ont décidé d’une chose

d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à

Allah et à Son Messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident.

Quand tu disais à celui qu’Allah avait comblé de bienfaits, tout comme

toi-même l’avais comblé : “Garde pour toi ton épouse et crains Allah”,

et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public. Tu craignais

les gens, et c’est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand

Zayd eût cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin

qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les

femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation

avec elles. Le commandement d’Allah doit être exécuté ) (sourate Al

Ahzab, versets 36-37) Cette sourate –la sourate Al Ahzab- comporte

plusieurs détails de la biographie du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) avec ses épouses et ses Compagnons, de même qu’elle

comporte beaucoup de détails sur la bataille des coalisés.

Parmi les éléments de la biographie du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) que renferme le Qur’an, il y a les versets qui

descendaient à la suite de questions des Compagnons ou d’autres

personnes sur un sujet quelconque, comme ce qui se passa lorsque les

juifs interrogèrent le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur

lui) au sujet de l’âme ; alors, Allah fit descendre ce verset : ( Et ils

t’interrogent au sujet de l’âme, -Dis : “ l’âme relève de l’Ordre de mon

Seigneur”. Et on ne vous a donné que peu de connaissance ) (sourate

Al Isrâ, verset 85) Et parmi les sujets particuliers de la biographie du

Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) contenus dans le Qur’an,

il y a l’incident de la calomnie (al-ifk) mensongère contre son épouse

Aïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle ; le Qur’an a développé cet

événement dans plus de dix versets dans la sourate An-Nour à partir

du verset 11 jusqu’au verset 26.

 

 

 

 

 

 

 

* La Sunna prophétique : nous avons déjà expliqué dans ce qui

précède que la Sunna prophétique comporte l’essentiel des détails de

la biographie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) ; que ce

soit ce qu’il a lui même rapporté sur sa personne ou ce qu’ont

rapporté de lui ses Compagnons –qu’Allah soit satisfait d’eux tous.

Nous avons évoqué l’authenticité de cette référence ainsi que la

méthode scientifique méticuleuse que les savants ont mise sur pied

pour étudier la Sunna et ses références.

 

 

*

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  • 2 weeks later...

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Les livres écrits sur la biographie du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) : nous avons suivi l’enchaînement de la compilation de

ces livres et avons indiqué qu’il a commencé depuis l’ère des

Compagnons –qu’Allah soit satisfait d’eux- et plus précisément sous le

règne de Mouawiya ibn Abî Soufyan –Qu’Allah soit satisfait de lui-,

l’écriture effective des livres commença et se poursuivit jusqu'à

l’époque des disciples des Compagnons et ceux qui vinrent après eux.

Il est possible de se référer au sous-titre relatif aux particularités de la

biographie prophétique pour découvrir ces détails.

La généalogie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui)

Les premières origines de la généalogie noble :

Allah a choisi Muhammad (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) afin qu’il

soit le Prophète ultime dont la bonne nouvelle de la venue a été

annoncée par les Prophètes précédents –que la paix soit sur eux. Le

Messager avait une lignée noble au sein de son peuple car il était de la

tribu arabe la plus noble, c'est-à-dire la tribu qurayshite et dans la

famille la plus illustre de cette tribu : la famille de Hâchim.

Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) dit à ce propos : «

Allah a choisi Kinana parmi les Fils d’Adam et a choisi Quraich

parmi la descendance de Kinana et dans la lignée de Quraich, Il

a choisi les Fils de Hâchim et m’a élu parmi les Fils de Hâchim,

je suis donc le meilleur issu des meilleurs. » Ce choix était

important car les regards convergeaient sur la maison du Prophète

(Paix et bénédiction d’Allah sur lui) incarnée par Hâchim l’arrièregrand-

père du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui). Pour cela,

la biographie prophétique a immortalisé cette maison et ses

événements historiques depuis que le leadership fut transféré à

Hâchim qui se chargeait de distribuer l’eau et la nourriture aux

pèlerins ; il devint le point de mire et la fierté des Quraich.

Après le décès de Hâchim, les gens suivirent de leurs regards et de

leur allégeance le transfert du leadership à son frère Al Muttalib qui

était un grand homme obéi et ayant un rang éminent au sein de son

peuple. Son frère Hâchim avait une femme à Médine chez les Bani An-

Najjar. Cette dernière eut avec Hâchim un enfant qui naquit après sa

mort et le nomma Abdul Muttalib. Lorsque l’enfant eut grandi, son

oncle paternel Al Muttalib se rendit à Yatsrib et le ramena à la Mecque

où il reçut son éducation. Ensuite, Al Muttalib mourut à Radman au

Yémen et son neveu Abdul Muttalib devint le chef après lui.

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* Les livres écrits sur la biographie du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) : nous avons suivi l’enchaînement de la compilation de

ces livres et avons indiqué qu’il a commencé depuis l’ère des

Compagnons –qu’Allah soit satisfait d’eux- et plus précisément sous le

règne de Mouawiya ibn Abî Soufyan –Qu’Allah soit satisfait de lui-,

l’écriture effective des livres commença et se poursuivit jusqu'à

l’époque des disciples des Compagnons et ceux qui vinrent après eux.

Il est possible de se référer au sous-titre relatif aux particularités de la

biographie prophétique pour découvrir ces détails.

La généalogie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui)

Les premières origines de la généalogie noble :

Allah a choisi Muhammad (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) afin qu’il

soit le Prophète ultime dont la bonne nouvelle de la venue a été

annoncée par les Prophètes précédents –que la paix soit sur eux. Le

Messager avait une lignée noble au sein de son peuple car il était de la

tribu arabe la plus noble, c'est-à-dire la tribu qurayshite et dans la

famille la plus illustre de cette tribu : la famille de Hâchim.

Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) dit à ce propos : «

Allah a choisi Kinana parmi les Fils d’Adam et a choisi Quraich

parmi la descendance de Kinana et dans la lignée de Quraich, Il

a choisi les Fils de Hâchim et m’a élu parmi les Fils de Hâchim,

je suis donc le meilleur issu des meilleurs. » Ce choix était

important car les regards convergeaient sur la maison du Prophète

(Paix et bénédiction d’Allah sur lui) incarnée par Hâchim l’arrièregrand-

père du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui). Pour cela,

la biographie prophétique a immortalisé cette maison et ses

événements historiques depuis que le leadership fut transféré à

Hâchim qui se chargeait de distribuer l’eau et la nourriture aux

pèlerins ; il devint le point de mire et la fierté des Quraich.

Après le décès de Hâchim, les gens suivirent de leurs regards et de

leur allégeance le transfert du leadership à son frère Al Muttalib qui

était un grand homme obéi et ayant un rang éminent au sein de son

peuple. Son frère Hâchim avait une femme à Médine chez les Bani An-

Najjar. Cette dernière eut avec Hâchim un enfant qui naquit après sa

mort et le nomma Abdul Muttalib. Lorsque l’enfant eut grandi, son

oncle paternel Al Muttalib se rendit à Yatsrib et le ramena à la Mecque

où il reçut son éducation. Ensuite, Al Muttalib mourut à Radman au

Yémen et son neveu Abdul Muttalib devint le chef après lui.

 

A SUIVRE....

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Il assura à son peuple ce qu’assuraient ses pères, c'est-à-dire

distribuer de l’eau et de la nourriture aux pèlerins et gérer les affaires

des gens. Il eut une gloire dans son peuple telle qu’aucun de ses pères

n’en avait eu. Ce qui lui arriva de plus important est qu’il vit en songe

un ordonnateur qui lui ordonnait de creuser le puits du Zamzam.

Ce songe se reproduisit durant trois nuits ; alors, il sut que l’ordre

était véridique et fit ce qui lui était ordonné puisqu’il creusa le puits du

Zamzam dont l’eau continue à couler jusqu'à nos jours. Ensuite, Abdul

Muttalib eut dix garçons parmi lesquels Abdullah, son enfant le plus

aimé. Il y eut un évènement important entre Abdullah et son père qui

attira sur lui l’attention des Quraychites. En effet, Abdul Muttalib avait

fait un voeu à Allah suivant lequel il promettait d’immoler l’un de ses

fils en offrande si Allah lui donnait dix garçons. Lorsqu’ils atteignirent

dix, il fit un tirage au sort pour désigner celui qui devait être immolé ;

ce fut Abdullah ; il reprit le tirage et ce fut toujours Abdullah. Alors, il

l’amena auprès de la Kaaba pour l’immoler et accomplir ainsi son voeu.

Les Quraychites l’empêchèrent de faire cela à cause de leur amour

pour Abdullah.

Ensuite, Abdul Muttalib eut recours à une voyante pour qu’elle lui

trouve une issue pour son voeu. Elle lui dit de faire un nouveau tirage

au sort et que si c’est toujours Abdullah qui est désigné, qu’il le

remplace par dix chameaux, puis recommence la même chose à

chaque fois que le choix est porté sur Abdullah ; et le tirage ne

désigna les chameaux que lorsqu’ils atteignirent cent. Abdul Muttalib

les immola tous en guise de rançon pour son fils et les Quraychites en

furent réjouis.

Cet évènement était un destin voulu par Allah –l’Exalté- car Abdullah

dont il est question ici est le père du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) ; ce dernier a d’ailleurs évoqué cela en disant : « Je

suis le fils de deux immolés » faisant ainsi allusion au récit de son

ancêtre Ibrahim Al Khalil (sur lui la Paix) lorsqu’Allah lui ordonna dans

un songe d’immoler son fils et à ce récit de son grand-père Abdul

Muttalib avec son père Abdullah.

Avec cet extrait de la biographie prophétique, il apparaît clairement

que la notabilité de la famille du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah

sur lui) avait fait que tous les événements qui s’y déroulaient étaient

suivis avec un grand intérêt ; pour cette raison, ses détails les plus

importants sont parfaitement connus.

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Même le mariage d’Abdullah avec Amina bint Wahb ibn Abdou Manaf

ibn Zouhra ibn Kilâb, et la mort de Abdullah après ce mariage duquel

Abdullah a eu son fils unique avec Amina et qui naquit peu de temps

après son décès ; ce nouveau-né était Muhammad ibn Abdullah ibn

Abdul Muttalib, le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur

lui).

La généalogie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur

lui) :

Les arabes sont célèbres pour leur intérêt pour les généalogies et la

connaissance de ces dernières avec beaucoup de précision.

Pour cela, l’histoire a conservé plusieurs héritages généalogiques dans

un grand nombre de livres qui mentionnent les généalogies des tribus

et de leurs phratries. Et parmi les généalogies conservées par ces

livres de références, il y a celle du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui). En effet, toutes les références s’accordent sur la

généalogie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) sans

aucune divergence orale ou écrite. Sa généalogie est : Muhammad fils

de Abdullah, fils de Abdul Muttalib, fils de Hâchim, fils de Abdou

Manaf, fils de Qousay, fils de Kilâb, fils de Mourra, fils de Kaab, fils de

Louay, fils de Gâlib, fils de Fahr, -et c’est lui qu’on surnomme Quraich

et de lui vient le nom de la tribu- fils de Mâlik, fils de An-Nadr, fils de

Kinana, fils de Khouzaima, fils de Moudrika, fils de Ilyas, fils de

Moudar, fils de Nazar, fils de Maad, fils de Adnan.

L’enfance et la jeunesse

Des documents historiques relatés par le biais de chaînes de

rapporteurs continues jusqu'aux sources authentiques depuis l’époque

du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et ses Compagnons –

qu’Allah soit satisfait d’eux-, ont enregistré les moindres détails de la

jeunesse du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et les

événements qu’il a connus durant son enfance et sa jeunesse. Ces

références indiquent qu’après sa naissance, son allaitement fut assuré

par Halima As-Sa’diya car les arabes avaient pour habitude de confier

leurs enfants aux femmes du désert afin qu’elles les allaitent dans le

désert et qu’ils s’imprègnent de l’éloquence et grandissent dans la

nature innée saine et la force corporelle.

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SUITE

 

Les références rapportent les signes précurseurs apparus à Halima et

son époux depuis qu’ils eurent le nouvel enfant –Muhammad (Paix et

bénédiction d’Allah sur lui). En effet, leur situation se métamorphosa

de la misère à l’aisance ;leurs brebis chétives étaient devenues

laitières et Halima elle-même avait désormais des seins débordants de

lait, parce qu’elle était la nourrice du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) ; il y eut bien d’autres choses rapportées par Halima et

indiquées dans les références.

L’enfant resta avec Halima jusqu'à l’âge de cinq ans et elle ne le remis

que parce qu’elle eut peur pour lui à cause d’un évènement qui lui

arriva. C’est l’évènement de l’ouverture de la poitrine. En effet, deux

Anges vinrent trouver le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui)

pendant qu’il était parmi les jeunes en train de jouer. Ils le prirent et

ouvrirent sa poitrine, sortirent son coeur et le lavèrent dans une

cuvette puis le remirent en place. La plaie se cicatrisa comme si rien

ne s’était passé.

Lorsque les jeunes en compagnie du Prophète (Paix et bénédiction

d’Allah sur lui) racontèrent cet évènement à Halima et son mari, ils

furent atterrés de peur pour lui et décidèrent de le ramener à sa

famille à la Mecque.

Cependant, le fils n’avait pas encore pleinement atteint l’âge de six

ans que sa mère Amina mourut. Son grand-père Abdul Muttalib se

chargea de son éducation et lorsque l’enfant atteignit l’âge de huit ans

et deux mois et dix jours, son grand-père Abdul Muttalib mourut et il

fut placé sous la tutelle de son oncle paternel Abû Tâlib. Il resta sous

sa protection jusqu'à l’âge de quarante ans. Au début de sa jeunesse,

le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) avait travaillé dans la

garde des moutons des Quraychites contre des dirhams qu’ils lui

donnaient conformément à la tradition des Prophètes avant lui.

Le mariage et l’âge adulte

Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) était spécial dans son

adolescence de même qu’il était spécial dans son enfance et sa

jeunesse. D’éminentes qualités morales étaient apparues en lui si bien

que les Quraychites l’avaient surnommé Al-Amîn (le digne de

confiance) et lui confiaient leurs dépôts. Puisque telle était sa situation

auprès de son peuple, ces qualités attirèrent vers lui la grande dame

de Quraich, la riche commerçante Khadîdja bint Khuweilid.

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Elle lui donna mandat de faire du commerce en son nom et il fut un

excellent commerçant honnête et lui fit réaliser de grands bénéfices.

Lorsqu’elle vit son dynamisme, sa sincérité, son honnêteté et ses

bonnes qualités, elle lui suggéra de l’épouser. Elle avait quarante ans

et le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) avait vingt cinq ans.

Il accepta sa demande et le mariage eut lieu. Il lui fut fidèle.

Le fait le plus important qui se déroula entre lui et les Quraychites est

que ces derniers ayant voulu reconstruire la Kaaba après la

destruction subie par l’une de ses parties le firent jusqu'à atteindre

l’emplacement de la Pierre Noire, et c’est une pierre qu’ils révéraient.

Les Quraychites divergèrent sur celui qui devait avoir l’honneur de

poser cette pierre à son emplacement. Leur divergence fut si profonde

qu’ils étaient sur le point d’engager une lutte fratricide ; toutefois, ils

furent satisfaits de l’avis de celui qui leur suggéra de se soumettre au

jugement du premier passant. Muhammad ibn Abdullah ibn Abdul

Muttalib (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) fut le premier passant qui

arriva auprès d’eux ; lorsqu’ils le virent, ils s’écrièrent tous de joie :

nous acceptons le digne de confiance comme juge. Ils lui expliquèrent

la situation alors, il leur demanda un habit sur lequel il plaça la Pierre

Noire et demanda à chaque groupe de désigner une personne parmi

eux. Chaque clan choisit une personne, puis il leur demanda de venir

la soulever ensemble et lorsqu’ils l’élevèrent jusqu'à sa position sur la

Kaaba, le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) la prit et la mis

à sa place. Et avec cet évènement, sa renommée s’accrut auprès des

Quraychites et d’autres.

La révélation et la prophétie

Parmi les choses dignes d’être mentionnées avant d’évoquer la

révélation et la prophétie, il y a un évènement important dans la vie

de Muhammad (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) : lorsqu’il atteignit

l’âge de dix ans –ou un peu plus-, son oncle paternel Abû Tâlib

l’amena avec lui au cours de son voyage commercial en Grande Syrie

(Ach-Cham)

jusqu'à ce qu’ils arrivèrent à Bousra qui est une ville sur la route de la

Grande Syrie ; à cet endroit, ils rencontrèrent un moine qu’on appelait

Bahira et son nom est Jirjice ; le convoi descendit auprès de lui ; il les

honora et leur offrit une bonne hospitalité ; ensuite, il vit l’enfant

Muhammad ibn Abdullah en leur compagnie et le reconnut grâce à sa

description mentionnée dans leur livre. Il dit en tenant la main de

l’enfant : celui-ci est le maître de l’Univers, celui-ci sera envoyé par

Allah comme miséricorde pour l’Univers.

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Ensuite, il demanda son père. Abû Tâlib dit : Je suis son père ; Bahira

répondit : Son père ne doit pas être vivant.

Abû Tâlib lui raconta son histoire et Bahira lui dit : Celui-ci est le

Prophète dont Jésus a fait la bonne annonce et nous trouvons sa

description dans nos livres ; puis il dit : sois prudent avec lui envers

les juifs.

Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a grandit à la Mecque

jusqu'à l’âge

de quarante ans se distinguant par des qualités qui ont ébloui ceux qui

étaient autour de lui. Il était très intelligent, très affable, d’une bonne

moralité, sincère, avait des moeurs et une forme parfaites, était d’une

générosité impeccable, ambitieux, d’une réflexion et d’une méditation

profondes, aimant la retraite et évitant la futilité et la paresse,

bannissant les idoles, au coeur serein, d’une âme éminente et lorsque

le début de sa prophétie s’approchait, on lui fit aimer la retraite

spirituelle. Il se retirait pendant plusieurs nuits et demeurait dans la

grotte Hirâ pour se dévouer à l’adoration, réfléchissant et méditant.

Ensuite, les signes successifs de la prophétie se mirent à lui

apparaître ; les plus importants étaient les songes véridiques. Ainsi, il

ne voyait rien en songe sans que cela ne se réalise avec une clarté

semblable à celle de l’aurore.

Cette situation dura six mois puis le Qur’an noble lui fut révélé

pendant qu’il s’était retiré dans la grotte Hirâ pour l’adoration ; c’était

au cours du vingt septième jour du mois de ramadan –selon l’avis le

plus vraisemblable.

Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit dans un hadith

rapporté par son épouse Aïcha : « La révélation débuta chez le

Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) par des visions

véridiques pendant son sommeil. Chacune de ces visions se réalisait

avec une clarté semblable à celle de l’aurore. Ensuite, il se prit à aimer

la retraite. Il se retira alors dans la caverne de Hirâ où il se livra au

tahannouts, c'est-à-dire à la pratique de l’adoration durant un certain

nombre de nuits consécutives, sans qu’il revînt chez lui ; aussi se

munissait-il à cet effet des provisions de bouche.

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Ensuite, il revenait vers Khadîdja –son épouse- et prenait les

provisions nécessaires pour une nouvelle retraite. Cela dura jusqu'à ce

que la Vérité lui fût enfin apportée pendant qu’il se trouvait dans cette

caverne de Hirâ. L’Ange vint alors le trouver et lui dit : Lis ! Le

Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) dit : « je répondis : Je ne

suis point de ceux qui lisent. L’Ange me saisit aussitôt et me pressa au

point de me faire perdre toute force ; puis, il me lâcha et dit : « Lis »

« Je ne suis point de ceux qui lisent » répliquai-je encore. Il me saisit

une deuxième fois, me pressa au point de m’enlever toute force, puis

me lâcha et dit : ( Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé

l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a

enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l’homme ce qu’il ne

savait pas ) (sourate Al Alaq, versets 1-5)

En possession de ces versets le coeur tout palpitant, le Messager

d’Allah rentra chez Khadîdja bint Khowaïlid et s’écria : « Enveloppezmoi

! Enveloppez-moi ! On l’enveloppa jusqu'au moment où son effroi

fut dissipé. Alors, s’adressant à Khadîdja, il la mit au courant de ce qui

s’était passé, puis il ajouta : « Ah ! J’ai cru que j’en mourrais ! » Non

pas, j’en jure par Allah ! répondit Khadîdja ; certes jamais, Allah ne

t’infligera d’affronts ; car tu es uni avec tes proches, tu soutiens les

faibles, tu donnes à ceux qui n’ont rien, tu héberges les hôtes et tu

secours les victimes de malheurs.

Puis, Khadîdja l’amena chez Waraqa ibn Nawfal ibn Abdul Ouzza. Cet

homme, qui était un cousin paternel de Khadîdja avait embrassé le

christianisme aux temps antéislamiques.

Il savait tracer les caractères hébraïques et avait copié en hébreu

toute la partie de l’Evangile qu’Allah avait voulu qu’il transcrivit. Il

était âgé et était devenu aveugle. Ô mon cousin, lui dit Khadîdja,

écoute ce que va te dire le fils de ton frère. Ô fils de mon frère,

répondit Waraqa, de quoi s’agit-il ? Le Messager d’Allah (Paix et

bénédiction d’Allah sur lui) raconta alors ce qu’il avait vu. Cet Ange,

dit Waraqa est le Confident (Nâmous) qu’Allah a envoyé autrefois à

Moïse. Plût à Allah que je fusse jeune en ce moment ! Ah ! Que je

voudrais être encore vivant à l’époque où tes concitoyens te

banniront ! Ils me chasseront donc, s’écria le Prophète (Paix et

bénédiction d’Allah sur lui) ? Oui, reprit Waraqa. Jamais un homme n’a

apporté ce que tu apportes sans être persécuté ! Si je vis encore ce

jour là, je t’aiderai de toutes mes forces. » Après cela, Waraqa ne

tarda pas à mourir, et la Révélation fut interrompue. »

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Après cet évènement, le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah

sur lui) continua à recevoir la révélation du Qur’an noble à la Mecque

treize ans durant, puis à Médine après l’hégire pendant dix ans jusqu'à

ce que la Révélation du Qur’an fut complète. C’est le livre qui contient

le miracle du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) en ce qui

concerne sa langue, son contenu et ses sens, grâce aux informations

et aux signes de l’espace et des âmes qu’il renferme, ainsi que les

réalités scientifiques miraculeuses, outre le fait qu’il soit un livre

renfermant les législations de l’Islam et ses préceptes.

Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a passé les premières

années de sa mission, c'est-à-dire treize ans à la Mecque où ses

habitants l’ont persécuté et l’ont banni pour qu’il émigre vers Médine

la Lumineuse où il créa l’état islamique et où les législations islamiques

se complétèrent et son cadre s’élargit hors de la péninsule arabique

jusqu'à ce qu’Allah décréta sa mort en l’an dix de l’hégire.

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SALAM

 

Tu dois connaître cet homme :

 

 

 

La meilleure et la plus parfaite créature, la plus honorée et aimée d’Allah :

Mohammad (Que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui) :

 

Que tu sois athée ou libre penseur. Que tu appartiennes à une quelconque

religion de ce monde ou non. Que tu sois communiste ou partisan de la démocratie

et de la liberté, peu importe qui tu sois, peu importent tes croyances

religieuses ou politiques, tes habitudes sociales ou personnelles, Tu dois

connaître cet homme !

 

Il fut, de loin, l'homme le plus remarquable qui n’ait jamais existé sur cette

terre. Il prêcha une religion, fonda un état, bâtit une nation, établit un code

moral, initia de nombreuses réformes sociales et politiques, fit naître une

société solide et dynamique qui personnifia ses enseignements en les mettant

tous en pratique, et qui révolutionna tous les domaines de la pensée et de

l'action humaines d’alors, de jadis, et des temps à venir.

Son nom était Mohammad, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui.

Il acheva toutes ces merveilles en vingt-trois (23) ans, un laps de temps

incroyablement court.

 

Mohammad naquit en Arabie le 20août 570 de l'ère chrétienne d’une jeune veuve

qui devait mourir elle aussi peu après. Mais il était destiné à vivre sous les

feux de l’Histoire: son existence nous est connue dans les moindres détails.

 

Et quand il mourut à l'âge de 63 ans toute la péninsule arabe avait abandonné le

polythéisme et l'idolâtrie pour l'adoration d'un Dieu unique...Les querelles et

les guerres tribales cédèrent la place à la solidarité et l'unité nationales;

l'ivresse et la débauche devinrent sobriété et piété ; l'iniquité et l'anarchie

se transformèrent en vie disciplinée ; de la décadence morale elle atteignit le

plus haut niveau de la moralité. L'histoire de l'humanité n'aura jamais été

témoin d'une transformation, O combien radicale d'un peuple ou d'un pays !

 

L'Encylopédia Britannica le proclame : "l'Homme de religion qui a connu le plus

de succès sur cette terre."

 

Georges Bernard Shaw a déclaré que si Mohammad vivait encore, il réussirait à

résoudre tous les problèmes qui menacent notre civilisation, aujourd’hui.

 

Thomas Carlyle fut tout étonné qu'un seul homme, d'un seul tour de main, pût

souder des tribus ennemies et des Bédouins nomades en une nation, la plus

puissante et la plus civilisée qui soit, et ce, en moins de 20 ans.

 

Napoléon et Gandhi rêvaient inlassablement d'une société de la même trempe que

celle forgée par cet homme en Arabie il y a 15 siècles.

 

En effet, nul autre humain n'accomplit autant dans les domaines aussi variés de

la pensée et du comportement humains, et dans un temps aussi limité, que

Mohammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui). Illettré, il

était cependant un enseignant des nations, un réformateur social, un guide

moral, un penseur politique, un génie militaire, un colosse de l'administration,

un ami sincère, un compagnon merveilleux, un époux dévoué, un père affectueux -

tout cela en un seul homme. Aucune personnalité de l'histoire ne put le

surpasser ou même l'égaler, dans n'importe quel domaine de la vie.

 

Ce monde a eu son lot de grandes personnalités. Mais elles ne furent illustres

que dans un ou deux domaines, tels que la pensée religieuse ou la direction des

affaires militaires.

 

De tous les autres dirigeants de ce monde aucun ne put combiner autant de

qualités diverses et à un degré de perfection aussi impressionnant que Mohammad

(que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui).

La vie et les enseignements des autres grandes personnalités du monde se sont

enfouis dans les replis poussiéreux de l’Histoire. L'époque et le lieu de leur

naissance, leur mode de vie, la nature et les détails de leurs enseignements, le

degré de leur réussite ou de leur échec sont tellement sujets à des conjectures

qu'il est impossible à l'humanité, aujourd'hui, de reconstituer avec précision

la vie et les enseignements de ces hommes.

 

Tel n'est pas le cas de Mohammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient

sur Lui). Non seulement était-il né à une époque resplendissante de l'histoire

écrite, mais tous les détails de sa vie privée et publique, de ses actes et de

ses paroles ont été enregistrés et fidèlement conservés jusqu'à nos jours.

L'authenticité de ces informations ainsi préservée est attestée non seulement

par les croyants inconditionnels, mais aussi par les critiques et les érudits

les plus éminents. Sur le plan des idées, il n'existe aucun système de pensée ou

de croyance - séculaire ou religieuse, social ou politique - qui puisse

surpasser ou égaler l'ISLAM, le système que préconisa Mohammad. Dans un monde en

constante transformation, alors que d'autres systèmes ont connu des

modifications profondes, seul l'ISLAM est resté intact, libre de toute mutation

ou de tout changement, ayant préservé sa forme originelle, vieille de quatorze

siècles. D'ailleurs, les changements positifs qui s'opèrent

dans le monde de la pensée et du comportement humain font vraiment et

logiquement honneur à la saine influence de l'Islam dans ces domaines.

 

Du reste, il n'a pas été possible aux plus grands penseurs, au cours de leur

vie, de mettre en pratique toutes leurs idées, ni de voir germer les graines de

leur labeur que ce dernier aurait portées. Excepté bien sûr Mohammad (que la

paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui) qui prêcha non seulement les

idées les plus merveilleuses, mais il réussit à mettre en pratique chacune

d'elles, et ce, au cours de sa vie.

 

Au moment de sa mort, ses enseignements n'étaient pas que de simples préceptes

ou de simples idées, attendant l'heure de leurs concrétisations, mais au

contraire, ils avaient déjà pris place dans le cœur et dans la vie de dizaines

de milliers d'individus parfaitement formés, et chacun d'entre eux personnifiant

merveilleusement chaque élément que Mohammad incarnait et enseignait.

 

A quel autre moment ou lieu, et par rapport à quel autre système politique,

social ou religieux, et par quelle autre philosophie ou idéologie, le monde

a-t-il été témoin d'un phénomène aussi stupéfiant ?

 

En fait, aucun autre système et aucune autre idéologie séculaire ou religieuse,

sociale ou politique, ancienne ou moderne - ne pourraient prétendre à l'honneur

d'avoir été mis en pratique dans son intégralité et dans son intégrité au moins

une fois au monde, avant ou après la mort de celui qui l'aurait proposé. Excepté

bien sûr, l'Islam, cette idéologie prêchée par Mohammad, qui fut établie comme

un mode de vie complet et adopté par l'enseignant lui-même, avant qu'il ne

quittât ce monde. L'Histoire témoigne, de ce fait, et les plus sceptiques n'ont

d'autres choix que d'être d'accord sur ce point.

 

En dépit de ces étonnantes réalisations, et malgré les innombrables miracles

convaincants et authentiques dont il a été l'auteur, et le succès colossal dont

ses efforts furent couronnés, il ne s'est jamais proclamé Allah, ou

l'incarnation d’Allah, ou le Fils d’Allah, mais plutôt être humain, choisi et

destiné par Allah, à enseigner la vérité, et d'être un modèle et un exemple pour

l'humanité.

Car Mohammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui) reçoit

certes de la part des musulmans une certaine dévotion. Mais qu’il serait

incorrect de mal interpréter: il n’est en effet, qu’un messager de Allah, humain

parmi les humains, comme tous les prophètes d’Allah. Le Coran, compilation des

révélations divines, le désigne cependant comme un “excellent modèle” pour

l’édification des croyants (Sourate 33, verset 21).

 

Il ne fut ni plus ni moins qu'un être humain. Mais c'était un homme avec une

mission noble et exaltée. A l’instar de Jésus (Paix sur lui) [Ne pensez pas que

je suis venu abolir la Loi des prophètes, mais l’accomplir - Matthieu 5:17], il

n’avait pas pour mission d’abolir les révélations antérieures ou d’instaurer une

nouvelle religion, mais de les confirmer tout en dénonçant les violations

qu’avaient subies les Ecritures. Il était chargé de purifier les enseignements

des prophètes antérieurs des transgressions, omissions, et additions des hommes

au cours des âges. Sa seule mission fut celle de restaurer l’union des hommes

derrière l'adoration d'un Dieu Unique, et de leur enseigner la voie vers une vie

honnête et intègre selon les lois et les commandements d’Allah Seul. Il se

disait toujours Messager et serviteur d’Allah, et ses moindres gestes en

témoignaient amplement.

 

Annoncer au monde que la soumission à Allah Seul est l’action salvatrice d’un

péril sinon certain: telle fut sa mission.

 

Un monde qui n'a pas hésité à déifier des individus dont la vie et la mission se

sont égarées dans le mythe et qui, sur le plan historique, n’ont même pas

accompli la moitié ou le dixième de ce qu'a fait Mohammad (que la paix et les

bénédictions d’Allah soient sur Lui).

 

Chacun doit s'arrêter un moment pour faire connaissance avec cet homme

remarquable qui se dit être le messager universel d’Allah. Universel par le

message, et parce qu’il fut, et restera, le dernier de la lignée des prophètes

d’Allah.

 

Aujourd'hui, après quinze siècles, l'exemple et les enseignements du Prophète

Mohammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui) ont survécu

sans la moindre modification et interpolation. Aujourd'hui encore, ses

enseignements représentent l'éternel espoir de guérison pour les nombreuses

maladies qui rongent l'humanité, tout comme ils l'ont été durant la vie du

Prophète Mohammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur Lui). Et

ce ne sont pas des vues béates ou apologétiques de musulmans, dictées par un

dogmatisme désuet.

 

Ceci est une honnête revendication, et c'est la conclusion objective et

inévitable à laquelle mène toute étude impartiale et critique de l'Histoire des

religions. Comme l’en atteste bien de spécialistes non-musulmans.

 

La seule chose que chacun doit faire en tant qu'être humain sensible, réfléchi

et concerné, c'est de s'arrêter un court instant et de se demander : toutes ces

idées extraordinaires et révolutionnaires, sont-elles fondées et véridiques ?

 

A supposer simplement, qu'elles étaient justes, et que, ami lecteur, tu ne

connaissais pas encore cet homme, que tu ignorais ses enseignements, ou encore

que tu ne le connaissais pas suffisamment pour tirer profit de sa force,

n'est-il pas temps que tu répondes à ce grand appel vers la vérité et que tu

fasses un effort pour le connaître ?

 

Cela ne te coûtera rien, mais ne fera que marquer l'ouverture d'une ère

absolument nouvelle dans ta vie :

 

- chasser les clichés diffamatoires à son encontre

- faire connaissance avec un ensemble de code éthique capable de t’aider à

comprendre le passé, à mieux appréhender le présent, et de t’apporter la

sérénité face au futur.

- mettre dans une perspective adéquate ton état de créature supérieure, dotée de

raison, face à l’Absolu, Créateur.

- comprendre la jonction entre Allah comme Tel et l’humain comme tel, ainsi

qu’Allah Lui même l’a définie.

- comprendre l’insertion de l’Absolu dans le relatif, et l’essence même de la

religion de tous les prophètes (que la paix soit sur eux) : la soumission à un

Dieu Unique, Créateur de l’Univers.

 

Venons et partons ensemble à la découverte de la vie de ce merveilleux

personnage nommé Mohammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur

Lui), car rien d’autre de tel n'a jamais foulé le sol de ce monde. L’exemple de

ses enseignements peut révolutionner Ta vie et notre monde, et ce, pour le

meilleur.

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SALAM

 

Première semaine de la mission :

 

Nous avons parlé hier du début de la Révélation à la caverne de Hirâ’, mais avant d’entamer ce récit, je voudrais vous demander de vous figurer les scènes que nous allons aborder jusqu’aux détails les plus infimes afin de vous imprégner de l’ambiance et d’en tirer le maximum de leçons.

 

Après cet étrange entretien avec l’être extraordinaire, le Prophète (BP sur lui) quitta la caverne et descendit la montagne tremblant et transpirant. Il courut pendant tout le trajet du retour. En arrivant chez lui, frémissant de froid et tout en sueur il répéta seulement :’ Couvrez-moi, couvrez-moi.’

 

Il ne savait pas qu’il était devenu Prophète. Djibrîl (Gabriel) ne lui avait rien dit à ce sujet. Il ne savait pas non plus si ce qui lui était arrivé dans la caverne était une bonne ou une mauvaise chose. Il dit à Khadîdja : “J’ai eu peur pour ma vie”. Il pensait qu’il avait peut-être vu un Djinn. Djibrîl lui était apparu sous l’image d’un ange et il ne connaissait pas la différence.

 

Khadîdja avec sa sagesse habituelle lui répondit : “Non par Allah, Il ne t’humiliera jamais. Tu préserves les liens de famille, tu secours le faible, tu donnes au pauvre, tu honores ton invité et tu aides contre l’injustice.”

 

Nous devons nous arrêter un moment pour réfléchir à ces paroles. J’aimerai faire remarquer comment Khadîdja a soutenu son mari, comment elle l’a conforté et l’a encouragé avec ses paroles. Elle l’a écouté et ensuite lui a donné conseil. Tous les maris aimeraient que leurs femmes les écoutent dans les moments difficiles et leur donnent leur avis sans critiques ni blâmes.

 

Les hommes également doivent partager leurs soucis et leur vie quotidienne avec leurs femmes. Ainsi l’épouse sera prête à soutenir son mari et à le conseiller lorsqu’il en aura besoin. Ils vivront au même diapason. Si une femme désire avoir un mari comme le Prophète (BP sur lui) elle doit être elle-même comme Khadîdja.

 

Khadîdja a relevé le moral du Prophète (BP sur lui) avec son exclamation spontanée. Remarquons également qu’elle a vanté les qualités morales de son mari et non ses qualités d’adorateur. Elle savait que là était le mérite.

 

De nos jours, nous ne voyons que des gens pieux qui n’ont pas de principes moraux et qui par conséquent repoussent les gens loin de la religion ou des gens d’une haute morale qui ne pratiquent pas la religion et font penser aux autres qu’elle n’est pas importante. Je me demande pourquoi nous ne pouvons pas avoir les deux. Il faut se rappeler ces paroles du Prophète (BP sur lui) :

 

“La moralité est ce qui pèse le plus pour le serviteur le Jour de la Résurrection.”

 

“Les meilleurs Musulmans sont ceux aux meilleures moralités.”

 

“La moralité et la crainte d’Allah sont ce qui mènent le plus au Paradis.”

 

“Celui qui a la meilleure moralité sera le plus proche de moi le Jour de la Résurrection.”

 

“Celui qui a la meilleure moralité sera le plus proche de mon cœur le Jour de la Résurrection.”

 

Rappelez-vous que le bien n’est jamais perdu. Le Messager (BP sur lui) en faisait beaucoup et c’est pour cela que Khadîdja était sûre que Allah n’allait lui apporter rien de mal et elle le lui a rappelé. Souvenez-vous toujours que “Les bienfaits préviennent contre une mort atroce.”

 

Lorsque le Prophète (BP sur lui) se calma complètement, Khadîdja l’emmena voir son cousin Waraqa Ibn Nawfal, qui avait embrassé le christianisme depuis longtemps, connaissait l’Evangile et écrivait en hébreu. Bien que son cousin soit déjà vieux et aveugle à ce moment là, Khadîdja était sûr qu’il était le seul qui pouvait écouter et aider son mari. Elle lui dit :’ Cousin, écoute ce que ton neveu a à dire.’

 

Waraqa demanda au Prophète: “Qu’as-tu vu, neveu ?’ Le Prophète lui raconta tout ce qui lui est arrivé dans la caverne et à peine finit-il son récit que Waraqa s’exclama tout excité : “Tu es le dernier des prophètes, tu es le prophète de cette Umma ! C’est An-Nâmoûs (le Confident) que tu as vu. C’est celui qui est apparu à Moûssa (Moïse). Pourvu que je sois vivant lorsque ton peuple t’expulsera !” Le Messager (BP sur lui) l’interrompit : “Vont-ils m’expulser ?” Il lui répondit : “Oui. Il n’y a pas un homme qui soit venu avec ce que tu apportes sans qu’il soit combattu et expulsé ! Si je vis jusqu’à ce jour, je te soutiendrai ardemment !”

 

Nous déduisons de tout cela que le Message est une lourde responsabilité et que Allah sait mieux que quiconque où placer Son message. Nous apprenons également que le Prophète allait continuellement rencontrer Djibrîl, que sa route serait pleine d’obstacles et que le Message nécessite beaucoup d’efforts et de sacrifices. Waraqa le savait et c’est pourquoi il retint Khadîdja à sa sortie et lui dit : “Dis-lui d’être ferme.”

 

Vous savez certainement que les gens qui vécurent les deux guerres mondiales ne se doutèrent nullement qu’ils avaient vécu des événements aussi importants, à cause de leurs portées difficilement concevables à l’époque. Ce sont les historiens qui ont qualifié ces guerres de ‘mondiales’. Cependant en disant :’ J’aurais souhaité être plus jeune pour te supporter…’ Waraqa savait assurément qu’avec l’arrivée de ce Prophète, toute l’histoire de la terre allait changer et que de grands événements allaient voir le jour et que le Prophète allait avoir besoin de jeunes pour affronter les innombrables défis à venir. Je vous dis qu’à notre époque, et par ces temps difficiles que toute la terre traverse, nous avons besoin de jeunes hommes et femmes qui soient capables de porter la responsabilité de la renaissance de la Umma.

 

Waraqa est mort quelques jours après sa rencontre avec le Prophète (BP sur lui). Il avait dit au Prophète (BP sur lui) dans un moment de sincérité: “ Pourvu que je sois vivant lorsque ton peuple t’expulsera. J’aurai souhaité être plus jeune ... Si je vis jusqu’à ce jour, je te soutiendrai ardemment. ” Il semblait dire : “Je vivrai pour la vérité”. Le Prophète (BP sur lui) dit : “Waraqa a mérité la récompense de toute une Umma (nation) par un instant de sincérité.”

 

Nous voulons tous le répéter et dire tout le temps en nous-même “Je vivrai pour la vérité”.

 

Mohammed (BP sur lui) sut qu’il était le prophète de son temps mais il n’en était pas encore certain puisque c’était juste un être humain comme lui qui venait de le lui dire.

 

Pendant toute un période, Djibrîl n’est pas descendu voir le Prophète (BP sur lui). Ce pendant le Prophète avait le temps d’absorber les informations qui lui ont été révélées, et de méditer sur sa décision : va t-il ou non être en mesure d’accepter sa prophétie après sa discussion avec Waraqa Ibn Nawfal.

 

Le Prophète (BP sur lui) a enduré ces quelques jours avec nostalgie, jusqu’à ce qu’un jour, il a vu de nouveau Djibrîl devant lui, assis entre ciel et terre. Comme il l’a décrit lui-même, il couvrait la vue du ciel : « là où je regardais, il occultait la vue. Il me disait : "Ô Mohammad ! Tu es le messager d’Allah et je suis Djibrîl du ciel ».

 

Observez l’ordre des évènements agencés par Allah, exalté soit-Il. Au début, une rencontre puissante ; puis une discussion avec Waraqa Ibn Nawfal qui lui éclaircit certains points ; ensuite une période de réflexion et de méditation ; et enfin Djibrîl lui annonçant explicitement qu’il était le prophète et lui l’ange Djibrîl.

 

Pour la première leçon, Djibrîl a emmené le Prophète (BP sur lui) dans le désert et a tapé avec son aile sur le sol pour en faire sortir un ruisseau d’eau. Puis il a entrepris de lui apprendre l’ablution et la Salat. Ainsi la première leçon fût la prière. Il lui a demandé de l’imiter, il a dit : « Ô Mohammad, fais comme je fais ». Et le Prophète s’est exercé au rituel de l’ablution, puis il a entamé la Salat telle que nous la connaissons. Pendant ce temps, le Prophète (BP sur lui) observait, imitait et apprenait.

 

Remarquez que cet enseignement est très pratique, et qu’à nos jours, nous nous limitons souvent aux leçons théoriques. Il y a des centaines d’années, Djibrîl a utilisé le principe de l’enseignement par la pratique pour instruire le Prophète (BP sur lui). Il lui a dit : « Ô Mohammad, fais comme je fais : deux Rakaâ le matin et deux le soir ».

 

La Salat a débuté ainsi ; au lieu des cinq prières que nous faisons par jour, il y avait seulement deux : Une le matin et l’autre le soir. Puis, avec l’ascension du Prophète (BP sur lui) le nombre de prières par jour a augmenté pour être cinq : Deux Rakaâ chacune. C’est après l’émigration du Prophète (BP sur lui) vers Médine que les cinq prières sont devenues, dans l’ordre : deux, quatre, quatre, trois et quatre Rakaâ. J’insiste encore sur le fait que la Salat a été la première leçon reçue par le Prophète, qui dit dans un hadith : « La salat est le pilier de la religion » et dans un autre « L’avant-garde de toute l'affaire est l’Islam et son pilier est la salat » Il dit encore : « L’islam est bâti sur cinq principes : l’affirmation qu’il n’y a pas de Dieu à part Allah et que Mohammad est son messager ; faire établir la prière ; ... » La salat est partout liée au mot : pilier ; signifiant que ceux qui la délaissent sont entrain de détruire tout l’édifice. Comme dans une maison, on peut tolérer que quelques meubles soient détruits, mais pas les fondations ou les piliers.

 

La miséricorde d’Allah est extrêmement large, or il existe un cercle qu’il ne faut pas pénétrer sous peine de s’attirer une insoutenable colère d’Allah ; il s’agit du cercle du délaissement de la prière et de la désobéissance aux parents. Avez-vous pensé à la signification du délaissement de la salat ? Cela veut dire que l’adoration d’Allah vous est désagréable et déplaisante. Vous ne direz jamais cela ouvertement, mais c’est la signification de votre délaissement de la salat. Comment peut-on se permettre de passer des heures devant le téléviseur, d’aller regarder un match de football, de parler deux heures au téléphone, et trouver difficile et lourd de faire la salat pendant dix minutes ?! Nous ne cessons de répéter toujours que la miséricorde d’Allah est immense mais sur ce point il faut insister, car la colère d’Allah est très grande, et ce sera vraiment dur si la personne meurt avant d’avoir regretté et corrigé son erreur. Le Prophète (BP sur lui) a dit : « la clé du paradis est la salat », « la lumière du croyant est la salat », « la salat est un remède » et lorsqu’on lui demande quel est le meilleur acte cultuel, il dit : « La salat à l’heure ». Nous sommes au mois de Ramadan, je vous conjure de faire vos prières à temps, juste après l’appel.

 

A SUIVRE....

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SUITE.....

 

Après cette première leçon, Djibrîl revint avec trois sourates. La première s’adresse au Prophète - ce qui peut être traduit par : « Ô toi, l’enveloppé [dans tes vêtements]! Lève-toi [pour prier], toute la nuit, excepté une petite partie » (TSC[ii], Al-Mouzzammil (L’enveloppé) : 1 et 2). Cette sourate incite le Prophète à prier durant la nuit. Puis la seconde - ce qui peut être traduit par : « O, toi (Muḥammad)! Le revêtu d’un manteau! Lève-toi et avertis » (TSC, Al-Mouddaththir (Le revêtu d’un manteau) : 1-2) incitant le Prophète à bouger. Ensuite la troisième, Al-Fatiha (le prologue ou l’ouverture).

 

On se demande pourquoi ces trois sourates précisément? En fait, il s’agit de donner au Prophète les bases de la religion : la première sourate commence par ‘lis’- signifiant la science. Puis, le Prophète a besoin d’une énergie spirituelle pour sa mission- et doit donc prier, faire la salat pendant la nuit comme enjoint dans la sourate Al-Mouzzammil. Ensuite, l’ordre est direct : "Lève-toi et avertis"- maintenant que tu as acquis la connaissance et la force spirituelle, tu dois avertir les gens.

 

Mais il aura besoin d’un guide, qui n’est autre que la sourate Al-Fatiha : « Louange à Allah, Seigneur de l’univers » (Verset 1). C’est un message de miséricorde : «Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » (Verset 2). Le message précise que l’au-delà existe : « Maître du Jour de la rétribution » (Verset 3).

 

Ainsi, le Prophète (BP sur lui) dispose de quatre outils : au départ, il reçut l’ordre de lire pour acquérir la connaissance ; il a ensuite reçu l’ordre de prier pour avoir la force spirituelle, puis l’ordre de bouger et de travailler - sourate Al-Mouddaththir ; et il a Al-Fatiha qui résume les grandes lignes de la voie à suivre.

 

Par suite, la révélation s’est interrompue pendant deux mois, pour laisser au Prophète le choix de la méthode à suivre. La révélation a pour but de tracer les grandes lignes et au Prophète de planifier son action. Durant ces deux mois, le Prophète (BP sur lui) a beaucoup souffert, en croyant qu’il a commis une erreur pour laquelle Allah l’a délaissé. C’est ainsi que viennent le réconforter les versets -ce qui peuvent être traduit par : « Par le Jour Montant! Et par la nuit quand elle couvre tout! Ton Seigneur ne t’a ni abandonné, ni détesté. » (TSC, Ad-Douhâ (Le jour montant) : 1-3). Puis Allah, exalté soit-Il, le console en lui disant -ce qui peut être traduit par: « Ne t’a-t-Il pas trouvé orphelin? Alors Il t’a accueilli! Ne t’a-t-Il pas trouvé égaré? Alors Il t’a guidé ? Ne t’a-t-Il pas trouvé pauvre? Alors Il t’a enrichi. » (TSC, Ad-Douhâ (Le jour montant) : 6-8). Observez la douceur de ces versets adressés au Prophète (BP sur lui).

 

Je profite de l’occasion pour vous conseiller de suivre l’exemple du Prophète (BP sur lui), surtout en ce mois de ramadan, en ce qui concerne la prière durant la nuit et la lecture du coran.

 

Un jour le Prophète (BP sur lui) est passé à côté de Abdellah Ibn Amr Ibn El Aç (un des compagnons) et lui a dit : « ne sois pas comme tel, il priait durant la nuit, puis il a abandonné cette habitude » et en rencontrant Abdellah Ibn ‘Omar Ibn Al-Khattab il lui a dit : « Tu es vraiment un très bon serviteur, si seulement tu faisais la salat pendant la nuit ».

 

Un jour il a dit à Abou Dhar (Un autre compagnon) : « Si tu désirais voyager, tu préparerais le nécessaire du voyage n’est ce pas ? » il a répondu : « Oui, Ô messager d’Allah » alors le Prophète lui a répondu : « Et que fais-tu du voyage du jour du jugement dernier ? Ô Abou Dhar, assure-toi de ton embarcation, car la mer est profonde et prends suffisamment de provisions car le voyage est long » il lui a alors demandé : « Et que faire donc pour cela, Ô messager d’Allah ? » et le Prophète a répondu : « Jeûne un jour très chaud pour le jour de la dispersion (le jour où les hommes sortiront de leurs tombes), et reste debout à prier dans l’obscurité de la nuit pour l’obscurité des tombes, et fais un pèlerinage pour les affaires plus importantes ».

 

Priez donc durant la nuit, lisez le coran, essayez de finir sa lecture dans la prière du ramadan. Faites au moins en sorte d’avoir l’un des quatre outils avec lesquels le Prophète avait commencé, car il n’y a pas de renaissance sans science et connaissance ; il faut abdiquer et prier pour avoir une énergie spirituelle ; il faut travailler et bouger ; le chemin à suivre est indiqué par Al-Fatiha et plus généralement par le Coran.

 

Le Prophète (BP sur lui) a donc commencé avec ces quatre principes, seul et sans ressources. Sa seule fortune était ces quatre principes. Tout comme nous : Rester debout la nuit : c’est possible, maintenant que nous sommes au mois de Ramadan ; Bouger et travailler : rendez vous utiles pour votre pays et votre religion ; armez vous de la science : si vous n’êtes pas instruits, faites en sorte d’améliorer cet état et enfin le Coran est toujours à vos côtés pour vous montrer le chemin.

 

Nous avons tous ce que notre Prophète avait à l’époque pour commencer son œuvre. Si Djibrîl ne lui avait donné aucune instruction sur la façon de procéder, c’est pour que les musulmans soient créatifs en apprenant de leur Prophète.

 

Le Prophète (BP sur lui) a donc commencé à mettre au point son plan. Il ne s’agissait pas de commencer par casser les idoles de pierre qui se dressaient sur la Ka’ba, ni par créer des confrontations dans la communauté, car la religion est là pour bâtir pas pour détruire.

 

Le plan était de choisir dans la communauté des personnes douées et talentueuses. Il s’agissait de choisir le meilleur de chaque famille ou tribu. Les critères de choix étaient simples : les personnes choisies devaient être uniques et de bonnes moralités. Il s’agissait de bâtir un noyau solide composé de personnes telles Abu Bakr, aimable, commerçant doué que tout le monde respecte, puis Khadîdja, sa femme, puis Ali, un enfant exceptionnel de dix ans. Ce dernier avait vu le Prophète prier et quand il lui expliqua les percepts de l’Islam et l’y invita. Ali lui dit: « Laisse-moi y réfléchir » et le lendemain il embrassa l’Islam.

 

Conclusion :

 

La mission a donc commencé avec quatre personnes. Comment seraient-elles accueillies ? Que feraient-elles ? Nous verrons tout cela pendant le prochain épisode.

 

Je vous pose deux dernières questions :

 

· Soutiendras-tu le Prophète et soutiendras-tu sa mission comme Waraqa Ibn Nawfal ?

 

Le Prophète t’aurait-il choisi si tu avais vécu à son époque?

 

Source: Amr Khaled

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Le début de la révélation

 

Introduction :

 

Nous avons parlé de la préparation psychologique du Prophète (BP sur lui) pour la Mission. Il a perdu son père, puis sa mère et ensuite son grand-père. Il a dû commencer à travailler à l’âge de huit ans et acquit certaines qualités avec la garde des moutons. A quinze ans, il commença sa carrière de commerçant et y gagna beaucoup d’expérience, à la fois sociale et pratique. Il avait également assisté à une guerre et un traité de paix et s’était ainsi constitué un stock de connaissances et de savoir-faire considérable. Psychologiquement prêt, il lui manquait seulement la préparation spirituelle pour être capable de porter la majestueuse mission qui l’attendait.

 

Le monde, la péninsule Arabe et La Mecque attendaient l’événement.

 

 

 

La préparation spirituelle :

 

Le Messager (BP sur lui) avait trente-huit ans et, pendant deux ans, il allait recevoir la préparation nécessaire pour recevoir le Message. Car la rencontre de Djibrîl (Gabriel) n’était pas peu de chose et le message n’était pas un message ordinaire. Les révélations allaient l’épuiser physiquement au point qu’il allait transpirer en plein hiver.

 

Les derniers six mois avant la révélation, des incidents étranges lui arrivaient. Il voyait des songes qui se réalisaient au matin, ce qui lui fit dire plus tard : “Les songes qui se réalisent sont une part sur quarante-six de la prophétie.” Il entendait des rocs et des arbres qui le saluaient et dit lui-même : “Je connais à la Mecque un roc qui me saluait.”

 

L’amour de la solitude lui pénétra le cœur, de sorte qu’il prit le temps de réfléchir à l’univers et à la vie. Il faut savoir que c’est Allah qui dépose la foi dans les cœurs. Le verset dit – ce qui peut être traduit par - Mais Allah vous a fait aimer la foi et l'a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance.” (TSC, Al-Houjourât (LES APPARTEMENTS): 7). Les gens jeûnent le mois de Ramadan parce qu’Allah dépose dans leurs cœurs l’amour de l’obéissance au début de ce mois et de même pour les dix derniers jours qui comportent Laïlat Al-Qadr (la nuit du Destin). Le Prophète a dit : “Les cœurs sont entre deux des doigts du Miséricordieux qui les manipule comme Il veut.”

 

Allah envoie ainsi des signes à Ses serviteurs qui doivent les remarquer et les suivre et ne pas leur tourner le dos. En ressentant l’amour de la solitude comme un de ces signes, le Prophète (BP sur lui) s’y adapta de suite.

 

Je vais vous illustrer cette idée par une petite histoire comme exemple. Un jour un de mes amis, un médecin, a rendu visite à une dame malade. La visite terminée, la dame lui offrit de le faire raccompagner par son fils. Ce dernier était du genre qui ne sent aucune contrainte envers la religion et se moque au contraire de ceux qui la pratiquent. Tout au long du chemin, il se mit à se moquer tant et si bien que le médecin, ennuyé de cette attitude, lui demanda de le déposer au milieu du chemin. Quelques mois après, il dut rendre visite de nouveau à la même dame qui lui fit la même offre à la fin de la consultation. Le médecin essaya tant qu’il put de décliner l’offre mais lorsque la dame lui fit savoir que son fils priait à la mosquée et devait rentrer dans cinq minutes, il se sentit curieux de connaître la cause de ce revirement et il attendit. En voiture le médecin questionna le jeune homme qui lui expliqua que l’agence de voyage dans laquelle il travaillait avait décidé de faire des excursions de ‘Oumra et de Hadj (petit et grand pèlerinage) parce qu’il y avait de nombreux clients pour ce genre de voyage. Il avait été choisi pour accompagner les pèlerins et il avait été à La Mecque sans avoir l’intention d’accomplir le culte. Une fois là-bas, il s’était dit qu’il devait aller voir la Ka‘ba de près comme curiosité touristique et par hasard c’était le premier du mois de Cha‘bâne où la Ka‘ba est ouverte pour son nettoyage annuel. Il était debout à regarder en curieux les notables qui entraient lorsqu’un des cheikhs qui étaient près de lui le prit par la main et lui dit : “Allons, entrons nous aussi.”

 

Nous savons tous que seuls des rares élus rentrent à l’intérieur de la Ka‘ba mais lorsque Allah veut déposer la foi dans le cœur d’une personne, rien ne s’y oppose. Notre jeune homme en est sorti transformé.

 

Ne refusez donc pas les signes qu’Allah vous envoie. Si vous sentez que vous avez envie de prier ou de faire n’importe quelle bonne action, que rien ne vous retienne, commencez tout de suite.

 

La caverne Hira’ et la méditation:

 

L’amour de la solitude a été déposé dans le cœur de notre Prophète (BP sur lui) et la période de la caverne de Hirâ’ commença. C’est une caverne sur une haute cime de montagne. Un jeune homme en pleine forme l’escalade en une heure et demie. A son approche, il faut se faufiler entre de grands rocs. Sur le lieu même, la scène est impressionnante. On se retrouve dans un tout petit abri formé par trois grands rocs penchés l’un sur l’autre et le panorama est grandiose. Il y a d’un côté la dépression de la vallée avec la Ka‘ba visible, d’un autre les cimes des montagnes environnantes et devant soi tout le ciel ouvert.

 

Le Prophète (BP sur lui) avait alors quarante ans, et il faisait ce trajet et restait dans la caverne pendant une dizaine de jours à chaque fois. Il demeurait dans cet endroit solitaire que vous devez imaginer par une nuit sans lune comme celle où Djbrîl lui apparut pour la première fois. Il restait assis à réfléchir à ce qu’il voyait devant lui, à l’univers, aux étoiles, aux créatures, à sa communauté, et surtout à la vie et ses raisons d’être. Tous les livres expliquent que pendant ce temps, il pratiquait le culte, mais lequel ? Il n’était affilié à aucune religion.

 

Il faut savoir que la réflexion et la méditation sont l’essence de toute religion. Tous les prophètes l’ont pratiquée. Le verset nous dit – ce qui peut être traduit par - : “En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre ... (TSC, 'Al-`Imrân (LA FAMILLE D'IMRAN) :190, 191). Un des Compagnons de la seconde génération disait : “La méditation est la lumière de la foi”. Abou Ad-Dardâ’ disait : “Une méditation d’une heure vaut mieux que la prière de nuit pendant une année”. Al-Hassan al-Bassri dit : “La méditation est le meilleur culte”. Hassan Ath-Thawry disait aussi la même chose.

 

Nous ne pourrons pas bâtir de renaissance sans pratiquer ce genre de culte qui nous apprend à réfléchir. Savez-vous que de grandes sociétés commerciales convoquent leurs employés à des séjours dans des endroits isolés pour leur donner l’occasion de réfléchir à leurs affaires ?

 

Vous êtes-vous jamais demandés pourquoi est-ce que vous vivez et quels sont vos objectifs dans la vie ? Je vous conseille de vous donner du temps pour la réflexion et la méditation, et le meilleur moment peut être pendant la marche. Vous devez réfléchir à votre vie et savoir exactement ce que vous voulez en faire. Il a été dit que la vie est comme une flèche et chacun n’en a qu’une. S’il rate son but, il n’aura pas de seconde chance.

 

Khadîdja (qu’Allah soit satisfait d’elle) et le rôle de l’épouse :

 

Le Prophète se tenait donc dans la caverne de Hirâ’ et, pendant deux ans, il a réfléchi à la vie et à la mort. La mission à laquelle il était appelé était majestueuse et le nécessitait.

 

Et où était Khadîdja dans tout cela ? Elle le soutenait, lui tenait compagnie et partageait tout avec lui comme toute femme doit le faire avec son mari. Elle escaladait cette montagne à l’âge de cinquante-cinq ans pour passer quelques moments avec lui et lui apporter des provisions. Elle a été la plus grande grâce octroyée au Prophète. C’était une femme sage et le Prophète (BP sur lui) la désigna comme la meilleure femme de l’univers avec Mariam bint ‘Imrân (Marie, mère de Jésus). Avant sa mort, Djibrîl lui avait annoncé à travers le Messager qu’elle aurait au Paradis une maison en perles et en rubis.

 

C’est une leçon très importante pour les couples. Il leur faut partager leurs expériences et leurs pensées car ils en seront plus unis et leur mariage sera plus solide. Les gens doivent apprendre à communiquer entre eux. Notre religion incite à la communication et à la vie en communauté. Le Prophète (BP sur lui) dit : “ Celui qui vit proche des gens et les supporte est meilleur que celui qui vit en solitaire.” Si vous aimez la retraite, vous avez les dix derniers jours de Ramadan pour la pratiquer et vous devez même la faire à la mosquée c’est à dire au milieu des autres.

 

TSC : Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le plus connu jusqu'à présent de la sourate sus mentionnée. Lire la TSC ne remplace nullement sa lecture en arabe, la langue de révélation du saint Coran.

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Le début de la révélation (suite)

 

 

 

Le Prophète avait passé deux ans de cette façon quand, par une nuit sans lune à la fin du mois de Ramadan Djibrîl lui apparut dans la caverne sur la montagne. Tout d’un coup il vit devant lui quelqu’un qui lui disait : “Lis”. Il dit : “Je ne lis pas.” Il lui répéta : “Lis.” Et le Prophète répéta : “Je ne lis pas.” Il le prit dans ses bras, le serra très fort et lui répéta : “Lis.” Le Prophète répondit : “Quoi lire ?” Il le serra une troisième fois au point de lui faire perdre le souffle et lui dit : “ Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé ... " (TSC, Al-`Alaq (L'ADHERENCE) : 1). C’était une scène unique où la lumière du ciel s’unissait à la lumière de la Terre pour illuminer l’humanité jusqu’à l’éternité. Djibrîl n’était pas descendu depuis six cents ans, depuis l’époque de ‘Îssa (Jésus). Et, depuis la mort du Messager (BP sur lui), il ne descend plus que durant la nuit du Destin, Laïlat Al-Qadr. Nous nous demandons ce qu’il pense de notre état et comment il nous trouvera cette année...

 

 

 

Pourquoi est-ce que Djibrîl avait donné ces étreintes au Prophète (BP sur lui) ?

 

 

 

· Parce que notre religion est celle de l’amour, de la miséricorde et de la paix, et qu’elle doit être propagée par l’amour.

 

· Pour faire comprendre à Mohammed qu’il était bien éveillé et que ce qu’il voyait n’était pas un songe.

 

· Le moment était difficile et nous avons vu que chaque fois que le Prophète traversait un moment difficile, Allah lui envoyait un incident qui devait le consoler. Cette étreinte était donc comme une consolation et un encouragement à ce qu’il devait subir par la suite.

 

 

 

Djibrîl s’en alla et le Prophète (BP sur lui), épouvanté par ce qu’il venait de voir, descendit en courant vers Khadîdja et rentra chez elle tout tremblant en disant : “Couvrez-moi, couvrez-moi.”

 

 

 

Nous savons comment elle le rassura et le prit chez son cousin Waraqa qui lui dit que c’était l’annonce de la prophétie. Pourquoi cette rencontre avait-elle été organisée de cette façon impressionnante ? Pour faire comprendre au Prophète l’importance et la gravité de la chose.

 

 

 

Je dis également aux jeunes que nous vivons des temps difficiles et ardus. Prenez le sujet au sérieux, vous les jeunes qui n’avez en tête que la recherche des réjouissances et vous les parents qui n’avez en tête que d’amasser une fortune pour vos enfants.

 

 

 

Mais Djbrîl n’est pas réapparu et le Prophète (BP sur lui) s’en inquiétait et commençait à avoir des doutes à propos de ce qu’il avait vu. Pourquoi est-ce qu’Allah le fit attendre ? Pour susciter en lui le désir de revoir Djibrîl. La mission pour laquelle il était apprêté devait être difficile et il la supportera mieux quand il l’aura désirée. C’est un des arts du management, parce que lorsque la personne attend une chose, son désir de l’avoir augmente avec le temps et l’esprit se concentre dessus. Cette attente était comme pour lui dire « prépare-toi ».

 

 

 

Remarquez également que Djibrîl ne s’était pas fait connaître par le Prophète. Pourquoi ? Parce que le Prophète (BP sur lui) au moment de cette première rencontre était sous le choc et, pour bien comprendre une chose, il faut être concentré et attentif. C’est un humain qui lui avait expliqué le sujet.

 

 

 

Mais pourquoi est-ce le mot “Lis” qui a été le premier prononcé du Coran quand le Prophète ne savait pas lire ? Ce mot s’adresse à nous. Il devait nous faire comprendre que le temps des miracles des prophètes était révolu. Fini le temps du bâton de Moïse et le temps de l’arche de Noûh (Noé). Il n’y en aura plus, nous-mêmes serons le miracle, hommes, femmes et jeunes gens grâce à ce que nous réaliserons comme œuvres grandioses pour notre Umma. “Lis” (qui signifie la connaissance et le travail) doit devenir notre outil pour parvenir à vivre, résoudre nos problèmes et nous bâtir une renaissance. Le Prophète l’avait compris. Il n’est pas permis que la Umma dont le premier mot de son message est “Lis” soit à 60% analphabète. Elle attend toujours les miracles qui doivent la délivrer de ces temps difficiles. Ce mot “Lis” a même été répété six fois dans les cinq premiers versets révélés du Coran à cause de son importance. Il prouve la véracité du message de notre Prophète et prouve qu’il est venu pour l’humanité de tous les temps parce qu’il prévoyait les besoins de nos jours. Quelle inimitabilité et quel miracle avec les significations de ce mot ! Il est vrai que le Messager (BP sur lui) ne savait pas lire mais il était instruit au point que les livres qui nous transmettent sa science sont comptés par milliers. Celui qui ne sait ni lire ni écrire a laissé toute cette science et cela est en lui-même un miracle prodigieux.

 

Le Prophète (BP sur lui) était descendu de la caverne de Hirâ’ tout tremblant parce que l’apparition de Djibrîl avait été une grande surprise pour lui. Il ne s’attendait pas à recevoir le message. Mais que recherchait-il ? Il recherchait la vérité.

 

 

 

Il y avait un homme nommé Abou ‘Âmer qui, sachant que la venue d’un messager était proche, avait commencé à se donner des airs respectables et savants pour essayer d’obtenir ce statut de Messager. Et lorsqu’il vit que c’était Mohammed (BP sur lui) qui avait reçu la Mission, il devint un de ses plus grands ennemis. C’était lui qui, pendant la bataille de Uhud avait creusé le trou où le Messager était tombé et où il a été blessé. Mais il fallait savoir que ce message ne pouvait être acquis, il était donné à qui le méritait le mieux. La Révélation et le Message étaient venus à Mohammed (BP sur lui) parce qu’il s’activait à la recherche de la vérité.

 

 

 

La vie passe vite et nous serons tous ensevelis sous terre. Il ne faut pas s’attacher aux futilités et s’en tenir aux actes superficiels, mais rechercher quoi faire au service de l’humanité. Il faut aimer l’Islam et essayer d’être l’artisan de son prestige.

 

 

 

Il faut également se rappeler de Khadîdja et de son rôle merveilleux auprès du Prophète (BP sur lui). C’était ainsi une femme qui avait été la première à devenir musulmane après le Prophète (BP sur lui) et à aider à la consolidation de cette religion.

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La Jeunesse du Prophète (BP sur lui)

 

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Seigneur de l'univers et que Ses grâces et Sa paix soient accordées à Son Messager.

 

Introduction :

 

En introduction, on va faire un rappel de l’identité du Prophète. Regardons d’abord son statut familial. Le Prophète a été un orphelin des deux parents, son père va mourir alors qu’il est encore dans le ventre de sa mère, il est fils unique sans frère ni sœur. Cette situation va lui apprendre le vrai sens de la vie, qu’elle est courte et éphémère.

 

Pour ce qui est de sa résidence. Il a vécu dans cinq foyers différents. Celui de sa mère, celui de Halima Es-Sadïa au désert chez qui il va rester deux ans avant de retourner chez sa mère et rester avec elle jusqu’à l’âge de six ans, puis il est parti habiter avec son grand-père après la mort de sa mère de l’âge de 6 à 8 ans. Enfin, après la mort de son grand-père, il demeura chez son oncle Abou Taleb. Donc, il connut cinq foyers en huit ans. Ces nombreux changements de résidence vont lui apprendre: le sérieux, le sens de la responsabilité, la capacité d’adaptation et la flexibilité, car les foyers étaient différents du point de vue social.

 

Le troisième point concerne le travail du Prophète (BP sur lui). Ce dernier va travailler de l’âge de 8 à 15 ans en tant que berger et de 15 à 35 ans comme commerçant. Il apprit de son expérience de berger, la patience, la clémence et la capacité de réunir les gens. Et il apprit de son activité en tant que commerçant à connaître la nature humaine et à comprendre les caractères et les humeurs des gens.

 

Pour ce qui est de sa situation financière, le Prophète (BP sur lui) était pauvre mais provenait d’une famille noble très respectée au sein des tribus arabes. De cette manière, il était proche aussi bien des pauvres que des riches.

 

Son rôle dans la société : Il participait activement aux activités sociales, il n’était pas renfermé sur lui-même. Entre l’âge de 15 à 18 ans, il participa à la guerre de Foujar que les Quraychites ont menée. Il apprit ainsi l’art de la guerre. À 18 ans, il participa à la conclusion du pacte Al-Foudoul et il apprit ainsi l’art de la paix et comment conclure les ententes.

 

Son éducation : il ne sait ni lire ni écrire. Ceci sera d’ailleurs l’un de ses miracles. Celui qui ne savait ni lire ni écrire va être le grand maître de l’humanité. Il va puiser son expérience dans la société en participant aux guerres, aux activités politiques et sociales et surtout de son activité en tant que commerçant. J’ai envie de demander à nos jeunes de ne pas s’isoler et de participer aux champs social et politique de leur pays. Nos jeunes s’isolent de la société sous prétexte qu’elle ne leur plaît pas. Regardez l’exemple du Prophète et soyez engagés dans votre société, car c’est de cette façon que nous aurons une jeunesse forte, expérimentée et efficace.

 

Parfaire la préparation du Prophète pour endosser la mission prophétique :

 

Revenons à l’histoire du Prophète (BP sur lui). À ce moment, il avait 25 ans. Allait-il recevoir la révélation à cet âge là ? Non. Jusqu’à cette date, il n’a pas quitté Qoraïche et il n’a pas rencontré d’autres tribus. Or, il est le messager de tout l’univers, sa révélation ne concerne pas seulement les Qoraïchites mais le monde entier. Donc, il doit rencontrer les autres peuples et connaître leurs mœurs et coutumes. Vous réalisez comment la préparation du prophète se profile. Pour ce faire, il doit voyager.

 

Le Prophète, le commerçant :

 

Le voyage est une expérience très enrichissante. Nos jeunes doivent comprendre que le voyage n’est pas une aventure touristique mais une expérience de vie. Une année de voyage confère à la personne la maturité de vingt ans. Le Prophète va travailler alors chez Khadîdja et voyager pour faire du commerce en Syrie et au Yémen. Pourquoi ces deux destinations ? En Syrie, il va avoir l’occasion de faire connaissance avec la puissance de l’empire Byzantin alors qu’au Yémen, il va découvrir l’empire Perse. Comment cela va être possible ? Son oncle Abou Taleb va lui dire : «ça fait 10 ans que tu travailles dans le commerce, tu travailles avec moi et comme tu vois, l’argent se fait rare et nos affaires ne sont pas florissantes. Que penses-tu d’aller travailler pour une femme riche et noble de Qoraïche ? C’est une femme dont on n’entend que du bien et qui réussit bien en commerce. Pourquoi ne pas gérer son commerce et voyager pour développer ses affaires ?». Le Prophète (BP sur lui) accepta.

 

Va-t-il accepter de travailler pour une femme ? Oui bien sûr. Le Prophète (BP sur lui), n’avait pas une opinion bornée de la femme. Il s’agissait d’un travail et tant que celui-ci et les échanges qui en découlent restent dans le cadre du respect mutuel et des limites instaurées, son travail avec Khadîdja ne peut être gênant. Contrairement à nos où les jeunes usent de subterfuges pour aborder les filles. Donc, le Prophète (BP sur lui), nous démontre que les hommes peuvent travailler avec des femmes à condition qu’il y ait du respect dans les échanges.

 

Par ailleurs, Khadîdja n’était pas une femme ordinaire mais est une femme d’affaires douée. À ce moment là, elle est âgée de 40 ans et veuve. De plus, elle est riche, non pas par hasard mais par son sens des affaires. Lorsque Abou Taleb vint la voir pour lui proposer le Prophète (BP sur lui), pour diriger ses affaires, elle accepta mais décida de le tester. Au début, elle lui attribua une petite mission avec un petit lot de marchandises et demanda à son serviteur, Maissara, de l’accompagner. Elle va ainsi l’envoyer trois fois au Yémen. Maissara lui revint avec les nouvelles et lui dit : «Je n’ai jamais vu quelqu’un comme lui. Je n’ai jamais vu pareil sérieux, dévouement et confiance dans le travail». Pour nos jeunes, ce dernier élément est important. Le Prophète (BP sur lui), travaillait avec sérieux. Il travaillait dix à douze heures par jour. Ça me fait vraiment de la peine quand je rencontre quelqu’un qui veut travailler et réussir mais qui n’est pas prêt à fournir l’effort nécessaire. C’est honteux de prétendre aimer le Prophète (BP sur lui) et ne travailler que deux heures par jour. C’est par le travail que vous pouvez exprimer vôtre amour au Prophète (BP sur lui).

 

Le Prophète (BP sur lui) travaillait sérieusement et après chaque voyage, Maissara revenait dire à Khadîdja qu’il trouvait le Prophète (BP sur lui) très doué dans les affaires. Une fois, il lui signala que, tout comme elle, le Prophète (BP sur lui) n’adorait aucune idole. Ce qui attira particulièrement l’attention de Khadîdja et accrut son admiration envers le Prophète (BP sur lui), car peu nombreux étaient ceux qui ne prenaient pas les statuettes pour dieux. Comment Maissara avait-il remarqué cela ? Une fois, au cours d’une intense négociation, un commerçant demanda au Prophète (BP sur lui) de jurer par les statuettes. Alors, le Prophète (BP sur lui) répondit avec fermeté qu’il ne jurait pas par ce dont je ne crois pas.

 

À partir de ce moment là, Khadîdja décida de charger le Prophète (BP sur lui) d’une plus grande mission et de guider sa principale caravane qui part pour la Syrie. Habituellement, les commerçants prennent le temps de voyager et restent cinq à six semaines en Syrie pour écouler leurs marchandises. Or, le Prophète, en commerçant doué, finit la vente de ses marchandises avant d’arriver à destination. Les gens croient que la fonction des messagers est restreinte au seul fait de transmettre leurs révélations. Eh bien non, l’exemple de notre Prophète (BP sur lui) démontre que ces derniers réussissent aussi dans leur vie professionnelle.

 

Il ne s’agit nullement de miracles, mais de travail, de persévérance et de réussite humaine qui peut être imitée et réalisée de nos jours. La révélation a montré au Prophète (BP sur lui) le chemin global vers lequel il doit se diriger et non pas les tactiques pour y arriver. C’est lui qui devait planifier et réaliser. Le succès de notre Prophète s’est fait graduellement et souligne l’importance de fournir un effort soutenu pour atteindre progressivement ses objectifs dans la vie.

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