mazal 10 Posted September 6, 2011 Partager Posted September 6, 2011 Ibn Sina (Que Allah ait son âme) Avicenne pour les Occidentaux Des texte traduits par Gérard de Crémone, le Canon d’Ibn Sina et celui qui rencontra le plus grand succès jusqu’à une date avancée. La première impression d’ensemble parut à Milan, en 1473. une douzaine d’éditions, complètes ou partielles la suivirent jusqu’à la fin du Xve siècle, une soixantaine entre 1500 et 1674. le Canon d’Ibn Sina (Avicenne) succita néanmoins des tentatives de révision : aucune n’amena une nouvelle traduction de l’ensemble fondée sur l’Arabie. Le plan du Canon d’Ibn Sina (Avicenne) était d’une extrême logique, dérouta les premiers lecteurs. Mais une fois assimilé, il se prêta admirablement aux exigences de l’enseignement universalité. Il offrait une présentation plus approfondie et totalement différente du Tegni de Galien. Son père fut originaire de Balkh. Sous le règne de Nouh ibn Mansour le Samanide(977-997), il s’en alla de Balk à Boukhara ; pour travailler dans l’administration. Il devient préfet de Kharmaithan, centre d’un district de la region de Boukhara, métropole ancienne. C’est exactement à Afchana qu’il épousa sa mère, Arabe issue d’une famille noble, Qoreichite de la mecque et s’installa. Ibn Sina naquit en 980 à Afchana, près de Boukhara, puis son frère. La famille se rendit à Boukhara, où il étudia le Coran et les belles-lettres. A l’âge de dix ans révolus, il vint à bout de cent quatorze sourate di Coran et d’une grande partie des belles-lettres, si bien qu’on en était surpris. Son père décida de l’envoyer auprès d’un marchand qui connaissait le calcul indien, pour l’apprendre de lui. Entre temps il s’attacha à Ismaël Zahid pour étudier assidûment la jurisprudence et il fut un de ses meilleurs élèves. Il était familiarisé avec les diverses méthodes d’interrogation et d’objection addressées à l’interculoteur, selon les procédés usités parmi les gens du métier. Ibn Sina disait : ‘Tout problème que mon maître me proposait, je parvenais à le résoudre mieux que lui-même. Ainsi j’appris de lui les parties évidentes de la logique, science dont il connaissait peu les subtilités. Puis, spontanément, je me mis à lire des livres et à étudier les commentaires, de sorte que je deviens maître en logique. Sous la direction de Natéli, je lus aussi la Géométrie d’Euclide, depuis le début jusqu’à la cinquième ou à a sixième figure ; quand au reste du livre, je parvins à en résoudre personnellement toutes les difficultés. Je passai à l’Almageste. Lorsque j’en eus fini avec ses préliminaires et que je parvins aux figures géométriques, Natéli me dit : ‘Lis, toi-même et résous les difficultés ; ensuite, expose-moi, ce que tu as lu pour que je distingue ton profit’le vrai du faux’. (L’homme n’était pas à la hauteur du livre). Donc je me mis à élucider le livre par moi-même. Puis j’exposais à mon maître les questions. Que de problèmes difficiles que Natéli n’avait pas résolus jusqu’alors et qu’il compris grâce à moi ! Ensuite, Natéli me quitta, s’en allant à Gorgandj. Quant à moi, je m’appliquai à lire et à étudier les ‘Fossous el-Hikam’ de Farabi. Les sciences naturelles et la métaphysique, et de jour en jour, les portes de la science s’ouvraient devant moi. Puis je m’adonnais à la médecine. Quelques temps après, des médecins éminents l’étudièrent sous ma direction. De plus, je donnais mes soins aux malades. Ainsi, je maîtrisait confortablement le traitement fondé sur l’expérience, alors que je n’étais âgé que de seize ans’. A seize ans, il était professeur agrégé de médecine. Il enseigna la médecine dans les grands hôpitaux musulmans. Déjà au IXè siècle Abou Ali Ibn Sina décrivit les effets du café sur l’appareil digestif. Bien sûr, après Er-Razi, qui les décrivit avant lui. En médecine comme en philosophie Avicenne était un maître incontestable et incontesté. Auteur de plus de cent ouvrages parmi eux ‘le livre de la guérison’ et le ‘canon de la médecine’, consulté jusqu’à présent. Source de référence pour les études de médecine en Europe. Abou Ali ibn Sina surnommé, Cheikh Er-Raïs, le maître des savants ! Citer Link to post Share on other sites
mazal 10 Posted September 6, 2011 Author Partager Posted September 6, 2011 Il est embarrassant pour un professeur d’avoir à affronter un élève qui non seulement assimile toutes les matières avec une facilité déconcertante, mais qui de surcroît corrige ses énoncés et résout les difficultés mieux que lui ! Que penses-tu de ta prestation lors de ton examen de médecine à l’école de Djoundaysabour ? Tu ne me contrediras pas si je te dis qu’elle est resté gravé dans plus d’une mémoire. Le 20 de dhoul el-qa’da très précisément....La salle était noire de monde, ils étaient venus nombreux de tout le pays pour écouter le prodige de seize ans. Il y avait, des médecins de toute origine, des juifs, des chrétiens, des mazdéens, de ces savants vieillards au visage buriné, le trait raidi par le savoir. L’exposé qu’il fit sur l’étude du pouls, l’extraordinaire concision avec laquelle il décrivit ses différents aspects, cinq de plus que Galien, a frappé tous les esprits. Mécanisme de la digestion, établissement du diagnostic par l’inspection des urines, méningites, régime des vieillards, utilité de la trachéotomie. Abordant l’apoplexie, il révolutionna l’assistance en affirmant qu’elle était due à l’occlusion d’une veine du cerveau, remettant en cause du même coup la théorie non valable et inconsidérée de Galien. Il ajouta aux quatre saveurs gustatives décrites par Aristote le mauvais goût, l’inspidité, et d’autres encore...De nombreux autres éléments participent à la saveur d’un repas, disait-il. La prière, songea-t-il. Depuis toujours elle lui avait été salutaire. Chaque fois qu’il avait été confronté à un problème ardu. C’était dans le silence souverain de la mosquée qu’il avait trouvé la voie. Allah est le miroir, Il est le reflet suprême e la vérité. Il disait : ‘Chaque fois que je me trouvais dans l’embarras devant un problème ou que j’étais incapable d’établir le moyen terme d’un syllogisme, j’allais à la mosquée, je priais, je suppliais l’Absolu Instaurateur de l’Univers de me révéler ce qui m’était impénétrable et de me simplifier ce qui m’était laborieux. Puis la nuit, je revenais à la maison, je me remettais à lire et à écrire. Lorsque, je cédais au sommeil, quelque peu, je voyais en songe précisément la même question, de sorte que, pour plusieurs problèmes difficiles, la solution m’apparut pendant que je dormais. Ainsi, je devins maître en médecine, en logique, en sciences naturelles, en philosophie et en mathématiques’. Il racontait : ‘alors je revins à la science divine. Je lus le livre intitulé : ‘Métaphysique’, mais je n’en comprenais rien. Les intentions de son auter restaient obscures pour moi. J’eus beau relire quarante fois ce livre, d’un bout à l’autre je n’en saisis ni le sens ni le but. Je désespérais et je me dis, ce livre est incompréhensible. Un jour, je passais par le Souk des librairies, un marchand ambulant tenait à la main un livre dont il criait le prix. Il me le présenta, dans mon encouragement, je le repoussait, convaincu qu’il n’y avait nul profit en cette science. Le vendeur insista, disant : ‘Achète ce livre, il est à bon marché. Je le vends au prix de trois dirhams parce que son propriétaire est dans le besoin.’ Je l’achetai donc. C’était le livre d’Abou-Naçr-El-Farabi, ‘Les buts de la métaphysique’. Je revins chez moi et je m’empressai de le lire, sur le champ, les buts poursuivis par l’auteur de ce livre se découvrirent à moi, parce que je le connaissais déjà par coeur. Tout réjoui de cet événement. Je fis ample aumône aux pauvres, en action de grâce, dès le lendemain’. A l’âge de dix huit ans, il en avait fini avec l’étude de toutes les sciences. Il savait déjà l’astronomie, il apprit les mécanismes de notre univers, le mouvement des planètes fixées à leurs sphères respectives, parfaitement transparentes. Il acheva aussi ses connaissances en philosophie. A vingt ans, sur la requête du jurisconsulte Abou Bakr el-Baraqi, il décida de prendre le calame ‘la plume’. En quelques semaines, il rédigea pour lui un ensemble de dix volumes : El Haçil wa el mahçoul ‘Le traité du résultant et du résulté’, ainsi qu’une étude sur les moeurs : El Birr wa el Ithim ‘’La dévolution et le péché’. Dans le même temps, il élabora à l’intention de son voisin Abou El-Hassan El Aâroudi, une encyclopédie scientifique El Madjmoû’ ‘compendium’ dans lequel il traitait de toutes les sciences sauf les mathématiques ‘Le Compendium d’Aâroudi’, que ses vingt et un volumes rendaient aussi denses que ‘Le Traité du résultant et du résulté’ en deux volumes, qu’il gardait jalousement chez lui. Il écrivit souvent à son ami El Birouni : ‘En astronomie, j’ai retrouvé une des premières traductions en arabe par Hounaïn Ibn Is’Haq de l’almageste de Ptolémée. Elle remonterait à plus de trois cent ans. C’est une version qui a du appartenir à l’école dite de Minuit ; je pense fortement en rédiger un abrégé. Citer Link to post Share on other sites
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