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Sous-traitance en Algérie: inclure les nationaux!


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Sous-traitance en Algérie : Les sociétés étrangères devraient inclure les nationaux

 

Sous-traitance en Algérie : Les sociétés étrangères devraient inclure les nationaux Les sociétés étrangères activant en Algérie décrochent des contrats de plusieurs milliards de dollars sans pour autant faire profiter les Algériens de leur savoir-faire. C’est ce qui ressort de la conférence-débat sur le développement de la sous-traitance industrielle organisée hier par le centre de presse El-Moudjahid.

 

Le président de l’UPIAM (Union professionnelle de l’industrie automobile et mécanique), M. Brahim Bendris, a cité à titre d’exemple l’autoroute est-ouest dont les contrats dépassent le montant de 13 milliards de dollars et qui n’intègre pas les nationaux dans sa réalisation, encore moins dans sa gestion.

Le président-directeur général de la SNVI (Société nationale des véhicules industriels), M. Mokhtar Chaaboub, a affirmé, pour sa part, que, dans le secteur de l’automobile et de l’industrie mécanique, le montage de véhicules n’a pas de sens sans la sous-traitance. «Les constructeurs automobiles étrangers devraient intégrer la production nationale à hauteur de 15 %.»

Pour M. Chaaboub, se limiter à monter des véhicules sur le sol algérien en continuant d’importer toutes les pièces mécaniques de l’étranger ne sera pas rentable pour l’Algérie, ni sur le plan de transfert de savoir-faire ni même sur le plan de création d’emploi. «On devrait associer les producteurs de boîtes à vitesses, de pare-brise, de sièges, de pneumatiques ainsi que toutes les pièces qui pourraient être fabriquées localement sinon le montage en lui-même n’aura aucun intérêt», a-t-il estimé. Pour sa part, le directeur général de HB Technologie, M. Hamid Benzitouni, dont la société est spécialisée dans la fabrication de cartes à puce, a regretté que les donneurs d’ordre algériens préfèrent recourir aux fabricants étrangers plutôt qu’aux nationaux.

«Cela constitue un véritable frein pour le développement de la production nationale», a-t-il constaté. Pour étayer ses propos, M. Benzitouni a affirmé que les banques algériennes se sont adressées aux entreprises étrangères pour la fabrication des cartes à puce alors qu’il y a une entreprise nationale qui les fabrique localement. «Nous sommes certifiés ISO, nous avons même une certification internationale pour la fabrication de ces cartes électroniques mais les donneurs d’ordre algériens préfèrent s’adresser aux étrangers», a-t-il regretté, en ajoutant que son entreprise a fait ses preuves avec Algérie Poste qui a bien voulu lui faire confiance et pour laquelle son entreprise a produit plus de six millions de cartes de retrait.

Ce même locuteur a conclu que les donneurs d’ordre ne respectent pas le code des marchés publics qui stipule le privilège des sociétés nationales même quand leurs offres sont de 15 % supérieures à celles des sociétés étrangères. Une pratique répandue même dans les pays libéraux.

Il a cité l’exemple édifiant de la France : quand ce pays a décidé de développer la puce pour la carte de santé, le gouvernement a préféré s’adresser directement à un opérateur français plutôt que de lancer un appel d’offres.

 

Source: Le Jeune Indépendant

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