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Sarkozy : Pour un marché de 200 milliards de dollars


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Par Mohamed TOUATI - Jeudi 08 Septembre 2011

 

400 chefs d'entreprise français ont participé mardi à une réunion d'information au siège du Medef (patronat français) à Paris pour préparer l'offensive.

 

La France avance à visage découvert en Libye. Elle veut sa part du gâteau, fruit de sa participation à la mise à terre du régime de l'ex-guide de la Jamahirya dont la tête demeure mise à prix. «Le président de la République a pris des risques politiques et militaires, tout ça crée un climat où les responsables libyens et le peuple libyen savent ce qu'ils doivent à la France», a indiqué le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Pierre Lelouche. Le temps est venu de s'en mettre plein les poches. C'est sans aucune gêne et avec gloutonnerie que Paris compte se servir. «On ne va pas rougir de faire bénéficier nos entreprises de cet avantage», a ajouté le ministre français.

La France ne s'est pas avancée baillonnette au canon pour la gloire dans la crise libyenne. Les risques, bien que très minimes, ont été calculés. Le jeu en valait la chandelle. Le régime du colonel libyen a été renversé en deux temps trois mouvements par une coalition dotée d'un armement ultrasophistiqué qui n'a pas fait dans la dentelle quand il s'est agit d'en finir. La Libye version CNT possède un parrain: Nicolas Sarkozy. Le business et les coups de canon font finalement bon ménage. Il n'y avait que les niais et les nigauds pour croire au désintéressement de la coalition occidentale. Chasser un dictateur qui avait l'intention de plonger son pays dans un bain de sang pour instaurer la démocratie c'était le slogan qui a justifié l'intervention militaire pilotée par la France sous la bannière de l'Otan. Le bain de sang n'a pu être évité et les affaires s'annoncent prospères. Certains vont se servir et s'inviter au festin qui s'annonce gargantuesque, sans complexe.

La reconstruction de la Libye, étalée sur dix ans, est estimée à pas moins de 200 milliards de dollars selon le patronat français. Les secteurs qui sont concernés en priorité sont ceux des hydrocarbures (gaz et pétrole), de la santé, des communications, les réseaux de distribution d'eau potable, d'électricicité et les infrastructures routières. Une aubaine pour la France qui n'était détentrice que de 6% de la part du marché libyen (6e fournisseur et second client) avant le début de l'insurrection. L'Hexagone ne veut pas perdre de temps pour améliorer ses classements. «Pour accompagner les entreprises françaises en Libye, le gouvernement français a notamment prévu de créer une antenne Ubifrance (le réseau des services commerciaux des ambassades de France) dans le pays début 2012», peut- on lire sur un site du Nouvel Observateur. L'affaire est cependant loin d'être dans le sac. «La France bénéficie d'un climat de sympathie (...). Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement vu ce que le président de la République a fait, mais il est clair que le marché n'est pas à prendre mais à gagner», a reconnu Thierry Courtaigne, directeur général de Medef International qui faisait sans doute allusion à la redoutable concurrence transalpine. La course aux dollars a commencé sous l'oeil vigilant des Etats-Unis qui ne laisseront pas leur part aux chiens.

 

In : lexpressiondz.com

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