Clouseau 899 Posted February 9, 2008 Partager Posted February 9, 2008 «Si nous respectons strictement les normes de qualité, nous renverrons tous les opérateurs algériens.» Cette sentence amère de Amar Ghoul est on ne peut mieux édifiante quant aux capacités réelles de l’outil national de production d’ouvrages des travaux publics. Le ministre chargé du secteur, lors d’un point de presse tenu en marge de sa visite de travail effectuée jeudi dernier à Constantine, a indiqué que l’engagement des entreprises et des bureaux d’étude nationaux dans la réalisation des infrastructures du pays vise à préserver cet outil national de production en le poussant à son niveau maximum, précisant que l’Algérie ne peut pas faire appel à des entreprises étrangères pour des petits projets de 50 km de routes. «Nous avons lancé un gros programme de développement en si peu de temps et nous ne pouvons pas le confier dans sa totalité à des étrangers parce que nous sommes tenus par l’obligation de mettre à niveau notre outil de production par l’accompagnement des entreprises nationales. Sauf que nous n’avons pas le choix concernant les projets qui nécessitent une expertise internationale comme c’est le cas pour les grands projets structurants à l’image de l’autoroute Est-Ouest», a-t-il dit. Dans ce même contexte, le ministre des Travaux publics a insisté sur le fait de profiter de cette expertise et essayer de transférer intelligemment ce savoir-faire technologique via la main-d’œuvre locale. «Ce qui nous intéresse le plus est le transfert de la technologie et ce, par la formation dans les différents chantiers, d’ingénieurs algériens capables de gérer dans l’avenir des projets d’une telle envergure. Une action qui exige de nos cadres de consentir plus d’efforts sur le terrain pour pouvoir acquérir l’expérience nécessaire», exhorte-t-il. Il révélera, par ailleurs, que l’Etat algérien a institué une école supérieure à cet effet. «Avec l’apport des étrangers qui opèrent en Algérie, lesquels sont des entrepreneurs très performants, nous formerons nos ingénieurs dans des cycles d’études approfondies dans le désormais Institut supérieur de management et de conduite de grands projets structurants. Les projets lancés ne sont que l’amorce de la dynamique de développement en Algérie et la formation d’un vivier national de compétences est plus qu’indispensable parce que la richesse d’une nation est plutôt dans la qualité de ses ressources humaines», conclut-il. Sur un autre chapitre, M. Ghoul a donné le chiffre de 500 maisons cantonnières équipées, soit une maison par daïra administrative, pour évoquer les efforts déployés par l’Etat ces dernières années afin d’assurer l’entretien du réseau routier national qui compte 111 000 km de routes. «Il ne s’agit pas uniquement de construire mais il faut bien prévoir les moyens d’entretien. Ainsi, en plus de ces maisons cantonnières, nous avons pu monter 15 parcs régionaux de matériels des travaux publics. Un chiffre que nous comptons élever à 48, soit un parc par wilaya. En parallèle, nous sommes en train de penser à des formules de financement de la gestion de notre réseau routier, assumée jusqu’ici par l’Etat», dira-t-il. Dans sa tournée à Constantine, le ministre des Travaux publics a visité des projets qui ne relèvent pas en majorité de son secteur. Il a expliqué que «la démarche de développement prônée par le gouvernement s’inscrit dans une perspective intersectorielle qui exige la coordination dans la gestion et la synchronisation dans la prise de décision». Ainsi, il a décidé, lors de cette visite, la liaison de la nouvelle ville universitaire, sise à Ali- Mendjeli, à l’autoroute Est- Ouest et à l’aéroport de Constantine qui ne sont pas loin du site abritant ce pôle universitaire d’excellence et ce, par des voies express. Il est également prévu de réaliser d’autres voies de contournement de cette nouvelle ville universitaire. Il convient de noter que le projet d’étude et de réalisation de cette nouvelle ville universitaire, confiée à un groupement d’entreprises chinoises (CSCEC) pour un montant de 24,78 milliards de dinars et un délai de 28 mois à compter de décembre 2007, est actuellement en phase de viabilisation. Cette ville universitaire qui «se veut une ville qui contribue à une organisation spatiale de l’aire métropolitaine de Constantine et un afflux de population de par sa spécialisation orientée vers l’enseignement scientifique et technologique d’excellence», comptera 10 facultés d’une capacité de 44 000 places pédagogiques, 19 résidences universitaires d’une capacité de 38 000 lits, un parc scientifique, 60 villas et 1500 logements destinés aux corps enseignant et administratif, une mosquée, un complexe sportif, un rectorat central, une bibliothèque centrale et un restaurant central. Elle sera reliée à la ville de Constantine par le futur tramway. Lyas Hallas Citer Link to post Share on other sites
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