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12 septembre 1970 : le massacre oublié des palestiniens


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À la fin des années 1960, le Fatah, faction de l'OLP, a installé en Jordanie un véritable "État dans l'État" : nombre sans cesse croissant de postes de contrôle tenus par les fedayins, des impôts perçus, le refus des Palestiniens de voyager avec des plaques minéralogiques jordaniennes sur leurs véhicules, etc. Les régions de Jordanie où les Palestiniens rejettent en masse l'autorité du roi Hussein se multiplient.

 

De ces zones palestiniennes, l'OLP effectue des raids et des attaques contre le reste du territoire jordanien et contre Israël.

 

C'est l'époque où Yasser Arafat appelle ouvertement au renversement de la monarchie hachémite en s’appuyant sur le fait que 75% des habitants de la Jordanie étaient alors Palestiniens à un degré ou à un autre. Le roi Hussein cherche désespérément un compromis avec l'OLP pour calmer le jeu. Ces tentatives de médiations sont rejetées en bloc par Arafat.

 

Absorbé par sa lutte de palais avec Arafat, Hussein cherche également un compromis et la paix avec Israël. C'est le "Plan Rogers" qui prévoit la fin des opérations militaires jordaniennes contre l'État hébreu, et la paix également entre l'Égypte et Israël.

 

Le Fatah et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache considèrent ce plan comme une trahison de la cause palestinienne. Au début de l'année 1970, le roi Hussein décide de réduire l'influence d'Arafat et des fedayins en Jordanie. Les choses vont alors s'envenimer et les événements s'accélérer.

 

Le 1er septembre 1970, le roi Hussein échappe à un attentat palestinien. Le 6 septembre, le FPLP détourne en même temps quatre avions de ligne : une tentative échoue (le détournement du vol d'El Al Amsterdam-New York par un groupe mené par Leïla Khaled), mais les trois autres avions se posent sur l'ancienne base aérienne Dawson à Zarka. Ce détournement est connu le nom de Dawson's Field hijackings.

 

Georges Habache déclare: "Tout ce que nous voulons, c'est combattre Israël et rien d'autre. Mais le régime jordanien considère que notre seule présence dans le pays représente pour lui un danger(...) Pour nous, le roi Hussein est un dirigeant réactionnaire, chef d'un État réactionnaire et donc un obstacle. Et pour réussir notre révolution, nous devons supprimer cet obstacle". Le 10 septembre, l'armée jordanienne prend d'assaut l'hôtel où sont retenus 125 femmes et enfants occidentaux en otages et les libère.

 

Le 12 septembre 1970, sur Dawson Field, où sont retenus des otages juifs et israéliens, les pirates de l'air du FPLP font exploser les trois avions vides devant la presse internationale.

 

C'est l'événement qui met le feu aux poudres, et Hussein ne peut plus reculer. Le 16 septembre, il décrète la loi martiale.

 

Le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne intervient massivement contre les fedayins, et l'artillerie commence à bombarder les camps de réfugiés et les bâtiments qui abritent les organisations palestiniennes. Au bout de dix jours de pilonnages, les camps sont rasés et les organisations palestiniennes doivent trouver refuge au Liban et même en Israël, certains des fedayins de Yasser Arafat préfèrent traverser la frontière Israélienne pour ne pas se faire massacrer par les soldats Jordaniens.

 

La Syrie envoie alors des blindés à la frontière afin de venir en aide aux Palestiniens, mais Hussein sollicite l'aide des États-Unis et de quiconque prêt à empêcher la Syrie d'intervenir. Israël répond à l'aide des Jordaniens en envoyant des avions simuler des attaques contre les chars syriens. L'armée syrienne fait demi-tour, abandonnant les troupes d'Arafat à leur sort.

 

Le 27 septembre 1970, le président égyptien Nasser parvient à faire cesser les hostilités entre la Jordanie et l'OLP.

Bilan

Durant ce mois de "Septembre Noir", le nombre de victimes palestiniennes n'est pas connu avec exactitude. Les estimations oscillent entre 3 500 (source jordanienne) et 10 000 morts et plus de 110 000 blessés (source palestinienne).

 

L'implantation en masse de combattants palestiniens au Liban, pays politiquement fragile, a été l'un des facteurs déclenchant de la guerre du Liban.

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À la fin des années 1960, le Fatah, faction de l'OLP, a installé en Jordanie un véritable "État dans l'État" : nombre sans cesse croissant de postes de contrôle tenus par les fedayins, des impôts perçus, le refus des Palestiniens de voyager avec des plaques minéralogiques jordaniennes sur leurs véhicules, etc. Les régions de Jordanie où les Palestiniens rejettent en masse l'autorité du roi Hussein se multiplient.

 

De ces zones palestiniennes, l'OLP effectue des raids et des attaques contre le reste du territoire jordanien et contre Israël.

 

C'est l'époque où Yasser Arafat appelle ouvertement au renversement de la monarchie hachémite en s’appuyant sur le fait que 75% des habitants de la Jordanie étaient alors Palestiniens à un degré ou à un autre. Le roi Hussein cherche désespérément un compromis avec l'OLP pour calmer le jeu. Ces tentatives de médiations sont rejetées en bloc par Arafat.

 

Absorbé par sa lutte de palais avec Arafat, Hussein cherche également un compromis et la paix avec Israël. C'est le "Plan Rogers" qui prévoit la fin des opérations militaires jordaniennes contre l'État hébreu, et la paix également entre l'Égypte et Israël.

 

Le Fatah et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache considèrent ce plan comme une trahison de la cause palestinienne. Au début de l'année 1970, le roi Hussein décide de réduire l'influence d'Arafat et des fedayins en Jordanie. Les choses vont alors s'envenimer et les événements s'accélérer.

 

Le 1er septembre 1970, le roi Hussein échappe à un attentat palestinien. Le 6 septembre, le FPLP détourne en même temps quatre avions de ligne : une tentative échoue (le détournement du vol d'El Al Amsterdam-New York par un groupe mené par Leïla Khaled), mais les trois autres avions se posent sur l'ancienne base aérienne Dawson à Zarka. Ce détournement est connu le nom de Dawson's Field hijackings.

 

Georges Habache déclare: "Tout ce que nous voulons, c'est combattre Israël et rien d'autre. Mais le régime jordanien considère que notre seule présence dans le pays représente pour lui un danger(...) Pour nous, le roi Hussein est un dirigeant réactionnaire, chef d'un État réactionnaire et donc un obstacle. Et pour réussir notre révolution, nous devons supprimer cet obstacle". Le 10 septembre, l'armée jordanienne prend d'assaut l'hôtel où sont retenus 125 femmes et enfants occidentaux en otages et les libère.

 

Le 12 septembre 1970, sur Dawson Field, où sont retenus des otages juifs et israéliens, les pirates de l'air du FPLP font exploser les trois avions vides devant la presse internationale.

 

C'est l'événement qui met le feu aux poudres, et Hussein ne peut plus reculer. Le 16 septembre, il décrète la loi martiale.

 

Le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne intervient massivement contre les fedayins, et l'artillerie commence à bombarder les camps de réfugiés et les bâtiments qui abritent les organisations palestiniennes. Au bout de dix jours de pilonnages, les camps sont rasés et les organisations palestiniennes doivent trouver refuge au Liban et même en Israël, certains des fedayins de Yasser Arafat préfèrent traverser la frontière Israélienne pour ne pas se faire massacrer par les soldats Jordaniens.

 

La Syrie envoie alors des blindés à la frontière afin de venir en aide aux Palestiniens, mais Hussein sollicite l'aide des États-Unis et de quiconque prêt à empêcher la Syrie d'intervenir. Israël répond à l'aide des Jordaniens en envoyant des avions simuler des attaques contre les chars syriens. L'armée syrienne fait demi-tour, abandonnant les troupes d'Arafat à leur sort.

 

Le 27 septembre 1970, le président égyptien Nasser parvient à faire cesser les hostilités entre la Jordanie et l'OLP.

Bilan

Durant ce mois de "Septembre Noir", le nombre de victimes palestiniennes n'est pas connu avec exactitude. Les estimations oscillent entre 3 500 (source jordanienne) et 10 000 morts et plus de 110 000 blessés (source palestinienne).

 

L'implantation en masse de combattants palestiniens au Liban, pays politiquement fragile, a été l'un des facteurs déclenchant de la guerre du Liban.

 

On les auraient paxs chassées de chez eux le massacre n'aurait pas eu lieue !!!

C'est encore la faute a tes correllegionnaires .

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