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Est-ce au tour de Bouteflika ?


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Frédéric Pons le jeudi, 01/09/2011

 

Revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le double attentat kamikaze du 26 août contre l’académie militaire de Cherchell (18 morts) tombe à point nommé pour les dirigeants algériens qui recommandent de stopper le processus de réformes annoncées en avril. Ce n’est sans doute qu’une coïncidence…

 

Officiellement, les terroristes ont frappé pour punir les autorités de leur soutien au colonel Kadhafi. Alger avait affiché un prudent attentisme, comme si soutenir la fin de la dictature en Libye pouvait li-bérer des forces incontrôlables, en Algérie même. Abdelaziz Bouteflika, 74 ans, au pouvoir depuis 1999, peut en effet redouter que son tour vienne de devoir rendre des comptes.

 

Bouteflika répète que des réformes ont été lancées. Y croit-il vraiment ? Face au souffle de contestation et de liberté qui balaie le monde arabe, son régime n’a su opérer qu’un ravalement de façade – augmentation de salaires, subventions, diminution de taxes. L’échéance est retardée mais ces mesures circonstancielles ont révélé une absence totale de vision stratégique et le déclassement progressif de l’Algérie, en dépit de son beau potentiel démographique et de ses immenses richesses naturelles.

 

Le contraste avec le Maroc en devient saisissant. Alors que la république socialiste algérienne confirme son naufrage, amorcé voici presque cinquante ans, le royaume chérifien s’engage avec détermination dans d’audacieuses réformes, à l’initiative du roi lui-même. Ce programme sur vingt ans, la stabilité du pays et son ancrage à la charnière géostratégique entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique noire en font un futur géant du monde euro-méditerranéen. L’affaissement actuel du régime algérien, verrouillé par une nomenklatura affairiste, n’en est que plus patent.

 

Les Algériens, notamment les plus jeunes, n’ont plus rien à faire aujour*d’hui des idéaux révolutionnaires ruineux des années soixante, rabâchés pour mieux encadrer la population et légitimer le pouvoir. La jeunesse algérienne regarde au contraire avec envie vers Tunis et Rabat. La promesse d’un meilleur partage des richesses ne semble plus sa priorité. Plus que de pain – cet ancien grenier importe aujourd’hui les trois quarts de sa consommation ! – ou de confort – ce gros producteur de gaz et de pétrole subit de graves pénuries électriques ! –, les Algériens réclament d’abord plus de liberté, le renouvellement de leur classe politique et la fin du racket militaire sur les principaux circuits économiques du pays. Dans cette jeunesse, les plus désespérés sont prêts à tout pour traverser la Méditerranée et accoster en Europe. Les plus patients ou les mieux éduqués ont deux obsessions : obtenir un visa, fuir leur pays.

 

Est-ce au tour de Bouteflika?? | Valeurs Actuelles

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Frédéric Pons le jeudi, 01/09/2011

 

Revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le double attentat kamikaze du 26 août contre l’académie militaire de Cherchell (18 morts) tombe à point nommé pour les dirigeants algériens qui recommandent de stopper le processus de réformes annoncées en avril. Ce n’est sans doute qu’une coïncidence…

 

Officiellement, les terroristes ont frappé pour punir les autorités de leur soutien au colonel Kadhafi. Alger avait affiché un prudent attentisme, comme si soutenir la fin de la dictature en Libye pouvait li-bérer des forces incontrôlables, en Algérie même. Abdelaziz Bouteflika, 74 ans, au pouvoir depuis 1999, peut en effet redouter que son tour vienne de devoir rendre des comptes.

 

Bouteflika répète que des réformes ont été lancées. Y croit-il vraiment ? Face au souffle de contestation et de liberté qui balaie le monde arabe, son régime n’a su opérer qu’un ravalement de façade – augmentation de salaires, subventions, diminution de taxes. L’échéance est retardée mais ces mesures circonstancielles ont révélé une absence totale de vision stratégique et le déclassement progressif de l’Algérie, en dépit de son beau potentiel démographique et de ses immenses richesses naturelles.

 

Le contraste avec le Maroc en devient saisissant. Alors que la république socialiste algérienne confirme son naufrage, amorcé voici presque cinquante ans, le royaume chérifien s’engage avec détermination dans d’audacieuses réformes, à l’initiative du roi lui-même. Ce programme sur vingt ans, la stabilité du pays et son ancrage à la charnière géostratégique entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique noire en font un futur géant du monde euro-méditerranéen. L’affaissement actuel du régime algérien, verrouillé par une nomenklatura affairiste, n’en est que plus patent.

 

Les Algériens, notamment les plus jeunes, n’ont plus rien à faire aujour*d’hui des idéaux révolutionnaires ruineux des années soixante, rabâchés pour mieux encadrer la population et légitimer le pouvoir. La jeunesse algérienne regarde au contraire avec envie vers Tunis et Rabat. La promesse d’un meilleur partage des richesses ne semble plus sa priorité. Plus que de pain – cet ancien grenier importe aujourd’hui les trois quarts de sa consommation ! – ou de confort – ce gros producteur de gaz et de pétrole subit de graves pénuries électriques ! –, les Algériens réclament d’abord plus de liberté, le renouvellement de leur classe politique et la fin du racket militaire sur les principaux circuits économiques du pays. Dans cette jeunesse, les plus désespérés sont prêts à tout pour traverser la Méditerranée et accoster en Europe. Les plus patients ou les mieux éduqués ont deux obsessions : obtenir un visa, fuir leur pays.

 

Est-ce au tour de Bouteflika?? | Valeurs Actuelles

 

Oh lala, ces gitans ne savent même pas insulter l’Algérie intelligemment. :mdr:

 

J'aimerais bien que ce hmar nous parle des méthodes utilisées par le régime narcotrafiquant cherifien pour faire face au mouvement du 20 février. :D

 

[YOUTUBE]nykAMdS4nwk[/YOUTUBE]

[YOUTUBE]guLdkE4GerA[/YOUTUBE]

 

Ne parlons même pas de la Tunisie plus ou moins rien n'a change et dont le futur est incertain. :mdr:

 

Gallek la jeunesse algérienne regarde au contraire avec envie vers Tunis et Rabat. bigmdr

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Oh lala, ces gitans ne savent même pas insulter l’Algérie intelligemment. :mdr:

 

J'aimerais bien que ce hmar nous parle des méthodes utilisées par le régime narcotrafiquant cherifien pour faire face au mouvement du 20 février. :D

 

[YOUTUBE]nykAMdS4nwk[/YOUTUBE]

[YOUTUBE]guLdkE4GerA[/YOUTUBE]

 

Ne parlons même pas de la Tunisie plus ou moins rien n'a change et dont le futur est incertain. :mdr:

 

Gallek la jeunesse algérienne regarde au contraire avec envie vers Tunis et Rabat. bigmdr

 

la harga par la terre ... c'est moins risqué que la harga par mer

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