La revolution c'est sexy

[pmat 276]

Bonjour

 

alors que la revolution

est un ras le bole

la vie chere et dificile a vivre

 

oui il faut etre un artiste pour le pensé et le dire

 

que la revolution est sexy

 

et il faut etre artiste egyptien comme Yousry Nasrallah

le cineastre qui grace a la revolution lui il tourne pour stoquer son deroulement

 

oil dit depuis son premier jour pratiquement

depuis le 25 janvier 2011 je me rend sur la place TAHRIR

 

IL DIT AUSSI

<< LA TRANSGRESSION , C'EST NOBLE>>

 

 

 

 

cinéaste égyptien : « C'est très sexy la révolution ! »

 

mercredi 23.02.2011, 05:14 - La Voix du Nord

Yousry Nasrallah a participé à la révolution. Il en parle avec enthousiasme et liberté. PHOTO «LA VOIX» | LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

 

Mons a l'honneur d'accueillir Yousry Nasrallah. Le réalisateur égyptien participe au festival international du film d'amour, mais il a laissé son coeur au pays. Entretien avec l'un des révolutionnaires de la place Tahrir.

 

VVous précédant à Mons en 2006, Youssef Chahine avait déclaré : « Les manifestations sont un acte d'amour ».

 

 

 

VVous précédant à Mons en 2006, Youssef Chahine avait déclaré : « Les manifestations sont un acte d'amour ».

 

« Je ne sais pas ce que voulait dire "Jo" (le surnom du réalisateur égyptien décédé en 2008), mais pour moi, la manifestation, c'est un acte d'amour de soi. On ne peut plus supporter cette manière de se faire traiter indignement. Cette dictature vous apprend à vous haïr vous-même. Dans son oeuvre, "Jo" appuyait les manifestations, a tout fait pour les déclencher. Il proclamait haut et fort son opposition au régime. Je crois que dans sa tombe, il est en train de sauter de joie ! » VPlace Tahrir, vous y étiez ?

« J'y étais. Le 25, quand on est sorti manifester, c'était en se disant : "on va être 200, entourés de 20 000 policiers". Et le choc a été de voir qu'au bout de trois jours, tous ceux que je connais étaient mobilisés. C'était très jouissif. » VQue faisiez-vous ?

« Je répartissais mon temps entre manifester le matin et faire le flic le soir. Il y a eu des pilleurs. Beaucoup étaient des flics en civil. Ils ont attaqué les centres commerciaux, les maisons, le musée... On en a attrapé quelques-uns. Et puis les moyens de communication étaient quasiment coupés. Chose formidable, car ça nous a permis de communiquer directement dans la rue, à mobiliser toujours plus ! » > Le cinéma égyptien s'est souvent distingué par ses idées progressistes. Quel impact a-t-il eu dans cette révolution ?

« Ça ferait trop narcissique de dire qu'on y était pour quelque chose. Après, il y a une intelligentsia à qui cette situation ne plaisait pas et qui le disait. Mais une des particularités du régime, c'était de dire : "laisse-les parler, mais gare de s'organiser ". Ça vous donnait le sentiment d'être très solitaire ou inutile. Le propre d'une dictature, c'est de vous faire détester vous-même.

Je voulais renvoyer au spectateur une image où il pouvait s'aimer. Les gens avaient oublié qu'ils étaient des individus. Mais pendant les manifestations, il s'est avéré qu'ils le cachaient bien ! » VEt la censure ?

« Une des particularités d'une dictature, c'est de transformer chaque citoyen en flic. Ce n'était pas la censure qui allait nous censurer, c'était nos voisins. Et ça m'est arrivé pendant les événéments. J'étais dans la rue, je faisais une interview avec une équipe américaine. Un ex officier de l'armée m'a dit : "Pourquoi tu parles ? tu portes atteinte à l'image de l'Egypte". Je l'ai ramassé de la belle manière : "Mais attends, y a une révolution là, t'as pas pigé ?" (rires) » VDans un documentaire, vous dépeignez une jeunesse égyptienne critique sur le voile.

« On essayait de me dire que s'il y avait tant de filles qui portent le voile, c'était parce que les intégristes avaient gagné. Pas du tout. Voile ou pas voile, les gens continueront à tomber amoureux. C'était un film subversif, à savoir comment les Egyptiens font semblant d'obéir à l'autorité... tout en "l'enculant" (sic) (rires) ! » > Le régime de Moubarak ne tendait-il pas vers la laïcité ?

« Non. Il jouait constamment la carte intégriste pour vous faire penser : "soit c'est moi le dictateur qui vous assure la stabilité, soit c'est le modèle du Hamas ou iranien". Il renforçait les Frères musulmans et détruisait tout parti libéral. » > L'émancipation des femmes égyptiennes est au centre de votre dernier film. Selon des médias sur place, elles n'étaient pas très présentes au début de la révolution... « C'est faux. Dès le premier jour, il y avait quantité de femmes. Même pendant les violences. Y a eu un moment extraordinaire sur la place Tahrir. Un barbu, avec "Frères musulmans" écrit partout sur lui, s'est mis sur l'estrade et a dit : "je dois des excuses à mes soeurs qui ne sont pas voilées. On les a toujours traitées de délurées. Mais les délurés, c'était nous". » VIl était une fois la révolution en Égypte, c'est un film que vous envisagez de tourner ?

« Un cinéaste n'est pas un journaliste. Il a besoin d'un certain temps réflexion. Les six mois à venir sont cruciaux. Savoir comment, avec ce manque d'expérience de démocratie, on va créer des institutions, ça me fascine. C'est ce que je veux tourner. » VLa fin de la dictature annonce un nouveau cinéma égyptien ?

« Sûrement. Dans tous mes films, je prônais des personnages rebelles et solitaires. Solitaires parce que rebelles. Pour qui n'a jamais goûté à la rébellion, ces personnages ne sont pas familiers. Aujourd'hui, les gens ont compris que c'est bien de se révolter ! » > Et l'amour ?

« Parler de "révolution des jeunes", ça m'énerve. C'est une manière arrogante de dire : "c'est des gamins qui s'amusent " . On transforme la révolution en une petite révolte à la 68, d'enfants gâtés de classe moyenne... Ça n'est pas le cas. Pour les jeunes, commencer leur vie avec une victoire immense, ça donne une confiance en soi extraordinaire, une capacité d'aimer. Quand vous vous sentez humilié, comment pouvez-vous exprimer de l'amour ? C'est très sexy la révolution ! »

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PROPOS RECUEILLIS PAR J. CAST