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Massacre du 17 octobre 1961 : Les morts algériens que Sarkozy ne veut pas voir Lire l'article original : Massacre du 17


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Il y a cinquante ans, 300 Algériens étaient tués dans la « Bataille de Paris », menée par le préfet Papon. Le Président s'apprête à ignorer l'anniversaire de ce massacre.

 

photo_d_un_cadavre_par_elie_kagan__paris__17_octobre_1961.jpg

 

Le 17 octobre, le gouvernement gaulliste de Nicolas Sarkozy ignorera le cinquantième anniversaire d'un événement meurtrier qui, enveloppé dans le silence et la confusion jusqu'aujourd'hui, éclaire de manière cruciale la relation complexe entre le passé et le présent, entre les Français et les Algériens dans la France contemporaine.

 

C'était dans la fin d'après-midi d'un dimanche froid, il y a cinquante ans, qu'entre 20 000 et 30 000 Algériens, hommes, femmes et enfants, se mirent à converger vers le centre de Paris.

 

Portant leurs plus beaux costumes et robes, prenant le métro ou le bus depuis leurs quartiers de la périphérie parisienne, les Algériens répondaient à un appel à la protestation contre plusieurs cas de violence policière ayant eu lieu contre leur communauté.

 

Les organisateurs avaient vivement conseillé aux manifestants de rester calmes et dignes en cas de provocation de la police. Sans succès...

 

Matraques, crosses et Rangers

 

Lorsque la nuit tomba sur Paris, les forces de police se déplacèrent rapidement vers une série de grèves organisées. Armés de mitraillettes et de « bidules » (matraques), ils se jetèrent sur les manifestants, les rassemblant en grands groupes sous les coups violents de leurs matraques (un groupe de policiers a brisé trente des cinquante matraques utilisées), de la crosse de leurs mitraillettes et de leurs Rangers.

 

En plus du saccage fermement contrôlé, on entendait aussi de temps à autres des coups de feu. Tout comme un policier s'en rappela plus tard, « on tirait sur tout ce qui bougeait ».

 

Des cadavres jetés dans la Seine

 

Plus tard dans la soirée, cependant, peu de choses bougèrent. Plusieurs témoins ont vu un grand tas de corps sans vie, ramassés par la police devant le fameux Grand Rex (IIe arrondissement), tandis que d'autres ont aperçu de longs morceaux de tissu étendus sur des piles bosselées, le long des trottoirs ensanglantés près de la place de l'Opéra (IXe arrondissement).

 

En fait, les seuls objets en mouvement étaient ces cadavres qui, jetés du haut des ponts de la ville, flottaient sur la Seine, ainsi que les bus de police qui arrêtaient avec lourdeur les manifestants pour les envoyer en centres de détention provisoire.

 

Trois cents morts

 

Loin d'offrir du répit aux manifestants, les centres (des stades pour la plupart) représentaient les arènes de la violence policière. Les Algériens devaient se frayer un passage à travers les matraques et les bâtons des policiers, de la sortie des vans jusqu'à l'entrée.

 

Une fois à l'intérieur, ils étaient confrontés à une scène digne de Jérôme Bosch (« Le Jardin des délices ») : des centaines d'hommes et de femmes, ensanglantés et mutilés. Avant que Maurice Papon, préfet de police, ne déclare victoire quelques jours après dans ce qu'il appelait la « Bataille de Paris », pas moins de 300 civils algériens étaient morts, tandis que plusieurs centaines d'autres étaient blessés, traumatisés ou toujours déportés.

 

Ce qui est remarquable dans la « Bataille de Paris », c'est que personne ne l'ait remarquée, pendant si longtemps en France. Après un premier ballet des compte-rendus de la presse, l'histoire a connu le même sort que les victimes algériennes : elle a été enterrée et oubliée. Les raisons de cet oubli général résonnent encore aujourd'hui.

 

Papon, cerveau de la répression

 

Premièrement, le gouvernement de Charles de Gaulle s'était engagé dans un effort futile et désespéré pour vaincre le FLN, le mouvement nationaliste qui se battait pour l'indépendance de l'Algérie. La prétendue « guerre sale » était en fait, positivement épouvantable : les deux camps étaient coupables d'employer une violence hasardeuse qui réclamait la vie de milliers de civils français et algériens.

 

Des actes de terrorisme et de contre-terrorisme ont, de plus, provoqué des vagues sur la Méditerranée qui venaient se briser sur le sol français.

 

Effrayés par cette marée teintée de sang, beaucoup de Français et de Françaises se sont trop vite hâtés de classer cette tentative de manifestation comme une couverture pour une action militante.

 

Le cerveau de cette répression policière, Maurice Papon, a exploité cette peur. Il a insisté sur le fait que la République avait vaincu l'initiative du FLN (qui avait en fait appelé à la manifestation) voulant se servir d'enfants comme boucliers et otages dans une manifestation destinée à provoquer la violence des policiers.

 

« La construction sociale de l'indifférence »

 

Comme les historiens Jim House et Neil MacMaster le notent, Papon s'est présenté avec succès à la nation comme étant le « héros qui a satisfait la mission personnelle de De Gaulle : vouloir “ garder Paris ” » (beaucoup des techniques employées par Papon contre les Algériens avaient d'abord été testées lorsqu'il était bureaucrate à Vichy, au moment où il avait déporté 1600 juifs à Auschwitz – un autre fait passé inaperçu jusqu'au procès de Papon pour crimes contre l'humanité en 1997).

 

Finalement, le public français avait été préparé à oublier cet évènement atroce grâce à ce que les sociologues appellent « la construction sociale de l'indifférence » et que le reste d'entre nous appellerait un processus d'abrutissement.

 

La spirale de violence en Algérie, ainsi que l'Etat français et la propension des médias publics à représenter les Algériens comme étant profondément « différents », ont conditionné la réponse du public français au massacre.

 

Plutôt que comme massacre, en réalité, l'action de la police fut comprise comme un acte nécessaire d'auto-défense contre des barbares. Il leur était beaucoup plus simple de sympathiser avec les manifestants français tués par la police quelques mois plus tard lors du tristement célèbre « Massacre de Charonne », qu'avec leurs pairs Nord-Africains.

 

Depuis les années 80, les historiens et les scientifiques politiques ont méticuleusement recréé les évènements du 17 octobre 1961. Ce qui s'est passé cette nuit-là ne fait désormais plus de doutes. De nombreuses organisations civiques, y compris 17 Octobre : contre l'oubli, ont longtemps marqué cet anniversaire, en choisissant le Pont Saint-Michel, duquel les manifestants algériens avaient été jetés, comme site de commémoration.

 

Un silence douloureusement bruyant

 

Et pourtant la République française, qu'elle soit dirigée par la gauche, la droite ou le centre, a toujours maintenu un silence assourdissant.

 

Ce silence est particulièrement et douloureusement bruyant sous le gouvernement actuel. En 2005, lorsque Sarkozy était ministre de l'Intérieur, son parti l'UMP a voté une loi qui demandait aux enseignants de discuter des avantages de la « mission civilisatrice » de la France.

 

Peu après être devenu Président, Sarkozy est allé à Dakar (Sénégal) et dans un discours controversé, les opinions de la loi votée plus tôt (et rapidement abrogée) ont vite trouvé écho.

 

Son effort, créer le ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale, qui a finalement avorté, a largement été vu comme une action pour isoler les musulmans français, tout comme l'est la loi qui interdit le port du voile islamique en public.

 

Imaginez Sarkozy, sur le Pont Saint-Michel

 

Mais Sarkozy a le don pour les changements de bord soudains : en témoigne le rôle joué par la France en Libye. De même qu'avec la récente image de Sarkozy effectuant un salut de héros dans la ville libérée de Tripoli, imaginez l'impact du Président, se tenant devant le Pont Saint-Michel, reconnaissant les crimes commis par la France contre d'autres Nord-Africains il y a un demi-siècle.

 

Dans un pays où la rhétorique xénophobe est de nouveau en hausse, le geste de Sarkozy servirait de rappel décisif : ceux qui ont perdu la vie il y a cinquante ans n'étaient pas « différents » mais des hommes et des femmes, tout comme nous. Les fantômes du passé de la France pourraient bien faire écho au chant que l'on vient d'entendre à Tripoli :

 

« Un, deux, trois : Sarkozy, merci ! »

 

En partenariat avec Rue89

 

Robert Zaretsky - Professeur d'histoire à l'université de Houston

 

Traduction : Agathe Raymond Carlo

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Guest mackiavelik

électoralement, ca rapporte plus de sommer la Turquie de reconnaitre ses massacres...pourquoi Sarkozy reconntrait des massacres que le peuple francais considéré comme un mal nécessaire ou une lutte au terrorisme?

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électoralement, ca rapporte plus de sommer la Turquie de reconnaitre ses massacres...pourquoi Sarkozy reconntrait des massacres que le peuple francais considéré comme un mal nécessaire ou une lutte au terrorisme?

 

Le FLN de l'extérieur soutenu par les cocos, mais désapprouvé par celui de l'intérieur a commis un acte de guerre en défiant l' Etat légitime républicain. Où, c'était l'Etat, où c'était des milices armées qui auraient fait le ménage. Toute la France, exceptés les cocos était derrière Papon.

 

Quand on pense à tous ces mecs au mal qu'il nous ont fait, au mal qu'ils ont fait au Bled, et qui sont restés après l'indépendance, faut croire qu'ils n'ont pas beaucoup d'honneur; et encore aujourd'hui en rajouter! Comment voulez-vous après ça, qu'on n'ait pas de doutes sur la fiabilité de ce type de migrants. Jamais dans notre histoire, on n'a connu pareilles situations. Tout l'Occident se trouve d'ailleurs interpellé et dans les mêmes termes.

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merci apulee.

 

l'opinion publique est amnésique, les médias sous contrôle de l'état ne sont que le prolongement de leur pouvoir, la propagande sévit.

 

il est intéressant de noter que, Papon n'a pas été jugé pour sur crimes envers les algériens...

 

il est aussi intéressant de noter que l'histoire n'est pas objective.

 

quand à la politique actuelle de la france, selon mon humble avis, c'est la preuve que jamais un gouvernement n'est différent de sont prédécesseur, les visages des dirigeants changent, mais la ligne de conduite reste sensiblement la même....belle leçon de démocratie.

 

rébbi yérhamhou!

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Le FLN de l'extérieur soutenu par les cocos, mais désapprouvé par celui de l'intérieur a commis un acte de guerre en défiant l' Etat légitime républicain. Où, c'était l'Etat, où c'était des milices armées qui auraient fait le ménage. Toute la France, exceptés les cocos était derrière Papon.

 

Quand on pense à tous ces mecs au mal qu'il nous ont fait, au mal qu'ils ont fait au Bled, et qui sont restés après l'indépendance, faut croire qu'ils n'ont pas beaucoup d'honneur; et encore aujourd'hui en rajouter! Comment voulez-vous après ça, qu'on n'ait pas de doutes sur la fiabilité de ce type de migrants. Jamais dans notre histoire, on n'a connu pareilles situations. Tout l'Occident se trouve d'ailleurs interpellé et dans les mêmes termes.

 

hors sujet, nous parlons d'une commémoration, d'un fait occulté pendant longtemps, le FLN (c'est dit dans l'article) a fait couler le sang... inutile donc d’essayer de porter l’attention sur autre chose que sur un crime non reconnu.

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hors sujet, nous parlons d'une commémoration, d'un fait occulté pendant longtemps, le FLN (c'est dit dans l'article) a fait couler le sang... inutile donc d’essayer de porter l’attention sur autre chose que sur un crime non reconnu.

 

 

 

 

Les juifs ont réussi à faire reconnaître les crimes contre eux par l'Allemagne et la suisse,par la suite ont demandé des indemnités faramineuses que allemands et suisses ont payé.La France ne reconnaîtra jamais ses crimes de peur que les algériens demandent réparation.Et comme il n'y a pas un soldi dans les caisses!Même les socialistes n'ont jamais reconnu ces crimes pour te dire qu'ils sont *** et chemises.

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Le FLN de l'extérieur soutenu par les cocos, mais désapprouvé par celui de l'intérieur a commis un acte de guerre en défiant l' Etat légitime républicain. Où, c'était l'Etat, où c'était des milices armées qui auraient fait le ménage. Toute la France, exceptés les cocos était derrière Papon.

 

Quand on pense à tous ces mecs au mal qu'il nous ont fait, au mal qu'ils ont fait au Bled, et qui sont restés après l'indépendance, faut croire qu'ils n'ont pas beaucoup d'honneur; et encore aujourd'hui en rajouter! Comment voulez-vous après ça, qu'on n'ait pas de doutes sur la fiabilité de ce type de migrants. Jamais dans notre histoire, on n'a connu pareilles situations. Tout l'Occident se trouve d'ailleurs interpellé et dans les mêmes termes.

 

En faisant a chaque fois du hors sujet tu continues a être minable d'ailleurs tu n'est plus crédible

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Les juifs ont réussi à faire reconnaître les crimes contre eux par l'Allemagne et la suisse,par la suite ont demandé des indemnités faramineuses que allemands et suisses ont payé.La France ne reconnaîtra jamais ses crimes de peur que les algériens demandent réparation.Et comme il n'y a pas un soldi dans les caisses!Même les socialistes n'ont jamais reconnu ces crimes pour te dire qu'ils sont *** et chemises.

 

Oh eh les gars, nous sommes en France. On serait des infréquentables avec pleins de patéras qui viennent sur nos côtes alors qu'il y tant de choses à faire au Bled. Cette commémoration est une injure faite à la nation française. La France a répondu à un acte de guerre et ferait exactement de même si ça se reproduisait. La troupe a bien tiré sur les pieds noirs à Alger rue d'Isly; c'est quand même plus grave parce que eux étaient français, et on n'en parle plus !

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Oh eh les gars, nous sommes en France. On serait des infréquentables avec pleins de patéras qui viennent sur nos côtes alors qu'il y tant de choses à faire au Bled. Cette commémoration est une injure faite à la nation française. La France a répondu à un acte de guerre et ferait exactement de même si ça se reproduisait. La troupe a bien tiré sur les pieds noirs à Alger rue d'Isly; c'est quand même plus grave parce que eux étaient français, et on n'en parle plus !

 

et c'est parti pour une enchère aux "qui a eu bobo plus que l'autre".

 

hé mon gars, en temps de "guerre" (selon que tu l'entends toi) il y a deux armés...armées...

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et c'est parti pour une enchère aux "qui a eu bobo plus que l'autre".

 

hé mon gars, en temps de "guerre" (selon que tu l'entends toi) il y a deux armés...armées...

 

Le FLN n'avait pas d'armée, et c'étaient des non violents. La Guerre révolutionnaire t'as entendu parler ? La prise d'otage des civils, le cycle de la violence et de la répression pour faire bouger les masses, tu connais pas.

 

De votre histoire, vous ne connaissez rien. Que du bourrages de crâne.

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Le FLN n'avait pas d'armée, et c'étaient des non violents. La Guerre révolutionnaire t'as entendu parler ? La prise d'otage des civils, le cycle de la violence et de la répression pour faire bouger les masses, tu connais pas.

 

De votre histoire, vous ne connaissez rien. Que du bourrages de crâne.

 

et c'est de quelqu'un qui dit des faits du 17 octobre que c'était "de bonne guerre" qu'on va apprendre peut être?

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Les attentats FLN contre la police française

 

Les supplétifs de la FPA ne sont pas les seuls à être visés par le FLN, il y a également des victimes parmi les policiers français depuis le début de la guerre. Dans certains cas, il s'agit de ripostes lorsqu'un suspect refuse d'être interpellé et tire sur ses poursuivants, mais dans d'autres cas, il s'agit d'attentats à l'initiative du FLN[11]. Ces attentats connaissent une recrudescence en 1961 et plus particulièrement à partir du mois de septembre.

 

 

Parmi les 47 tués, on compte 15 FPA, 3 contractuels de la SATFMA (Services d'assistance technique aux FMA), 23 gardiens de la paix de la police municipale et 4 officiers de police judiciaire. Au total, depuis 1957, les services de la police ont dénombré 2124 attentats imputés au FLN. Dans la plupart des cas, il s'agit d'attentats visant des Algériens qui contreviennent d'une façon ou d'une autre à la loi du FLN. 1252 morts et 1291 blessés ont été enregistrés[11].

 

Les premières négociations d'Évian entre le gouvernement français et le GPRA débutent le 20 mai 1961. 15 jours après, on observe une suspension des attentats et cette trêve se poursuit pendant les pourparlers de Lugrin qui se tiennent à la fin du mois de juillet et pendant le mois d'août[11]. Le 29 août, les attentats reprennent subitement. On en compte 5 à Paris et dans la proche banlieue. La vague d'attentats de septembre et octobre 1961 sera d'une ampleur que l'on avait jamais connue. Sept policiers en seront victimes en septembre. Il semble bien que les commandos du FLN aient reçu pour consigne d'attaquer indistinctement tout policier ou militaire en uniforme.

 

La cause de la reprise des attentats n'est pas claire : il est peu probable qu'elle ait été décidée par le GPRA vis-à-vis duquel de Gaulle a fait une concession le 5 septembre en reconnaissant le caractère algérien du Sahara. Jean-Paul Brunet a écrit qu'il a bien pu exister un décalage entre le GPRA et la Fédération de France et cite le nom de Mohammedi Saddek, le coordinateur de la Fédération de France qui aurait personnellement fait preuve d'indiscipline en lançant la vague d'attentats[11]. Le 27 août, puis le 16 septembre, le comité fédéral de la Fédération de France, qui réside alors en Allemagne, écrit à Mohamed Zouaoui, chef de l'ensemble des opérations à Paris, pour lui demander sur quels principes ou quelles directives il se basait pour abattre de simples gardiens de la paix, puis le 7 octobre ordre est donné de cesser toute attaque contre les policiers[13]. Pour les historiens britanniques House et MacMaster, la vague d'assassinats a été lancée à un niveau inférieur à celui de Zouaoui, par les chefs des deux wilayas de la région parisienne qui contrôlent les activités des Groupes armés

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quand tu sème la tempête

 

Les attentats dont ils sont victimes engendre chez les policiers une véritable psychose. Il apparaît que le corps des policiers, excédé par les attentats, est prêt à se faire justice lui-même[14]. Dans le bimensuel du syndicat de la police parisienne, syndicat le plus représentatif des policiers, l'un de ses dirigeants, Paul Rousseau, se croit obligé d'écrire pour raisonner ses troupes : « Camarades du SGP, ne vous laissez pas aller à des actes qui ne sont pas en accord avec votre manière de penser; groupez-vous autour de vos cadres syndicaux, agissez comme des hommes représentant la justice, et non comme des justiciers ». L'ensemble de la communauté policière se sent concernée et les obsèques de chacune des victimes se déroulent en grande pompe dans la cour de la préfecture de police, en présence des plus hautes autorités[15]. Le 3 octobre, aux obsèques du brigadier Demoën, Maurice Papon déclare dans son allocution : « Pour un coup donné, nous en porterons dix »[16]. Dans la journée, il aura l'occasion de passer dans plusieurs commissariats où il autorise verbalement ses hommes à tirer dès qu'ils se sentent menacés. Il donne sa parole qu'ils seront couverts[17]. Par ailleurs, il ne cesse de donner des consignes tendant au respect de la légalité. « Gradés et gardiens, écrit-il, se doivent de toujours garder leur sang-froid et d'éviter les brimades qui engendrent le ressentiment et la haine et qui font finalement de jeu de l'adversaire[18]. Dans un rapport au ministre de l'intérieur daté du 9 octobre, il attire l'attention sur le « malaise profond décelé au sein des services... qu'il n'est pas possible de laisser s'aggraver ... sans courir les plus grands risques »[19].

 

L'exaspération des fonctionnaires de police s'exprime en effet au cours des semaines qui précèdent le 17 octobre, par une pratique de sévices de plus en plus généralisée. À l'occasion des divers contrôles d'identité et formalités administratives auxquelles devaient se soumettre les FMA (Français musulmans d'Algérie) comme on appelle alors les Algériens, le passage à tabac devient de plus en plus fréquent[20]. La hiérarchie se montre souvent incapable de tenir ses hommes. Les avocates Marie-Claude Radziewsky et Nicole Rein assurent souvent la défense des victimes de ces exactions policières. L'un de leur clients est un marchand de tapis arrêté le 17 octobre près du métro Barbès. Roué de coups, il se met à hurler. Un brigadier tente de s'interposer « Allez, ça suffit comme ça », mais le policier mis en cause lui répond « Je n'arrêterai que si je veux »[20]. Outre les passages à tabac, les sévices peuvent consister en destruction de papiers d'identité ou en vols purs et simples, d'argent ou de montre. Encore le vol reste-t-il relativement rare, tandis que le bris volontaire des montres lors des passages à tabac est beaucoup plus répandu[20]. Quand des plaintes sont déposées, l'IGS doit diligenter une enquête, mais, suite aux consignes du préfet Papon, le commissaire divisionnaire de l'IGS s'efforce généralement de dédouaner les hommes mis en cause.

 

Au-delà des sévices ordinaires, certains policiers se laissent aller à des violences beaucoup plus graves. Malheur au suspect appréhendé après un attentat ! Le 4 octobre, au cours de la réunion hebdomadaire du SCINA (Service de coordination des informations nord-africaines), son président demande si la recrudescence des découvertes de cadavres de FMA dans la Seine ne pourrait pas être consécutive à des représailles policières. Les statistiques des homicides commis sur des Nord-Africains dégagent en effet une tendance particulièrement nette.

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la tempête a été semé 132 ans avant 62...(même plus loin que ca)

 

que c'est drôle ce genre de réaction, où on a l’impression qu'une femme violée doit se la fermer parce qu'elle est attirante.

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la tempête a été semé 132 ans avant 62...(même plus loin que ca)

 

 

il suffit de voir aujourd'hui comment est l'Algérie, beaucoup n'aurait pas eu a chialer pour avoir un visa

 

que c'est drôle ce genre de réaction, où on a l’impression qu'une femme violée doit se la fermer parce qu'elle est attirante.

 

quelle rapport ***** ;)

 

 

dans un conflit il faut s'attendre a des coups, je ne cautionne pas, mais je peux comprendre les dérapages dans le climat de l'époque , il n'y en a pas eu qu'en France, tous le monde sais que l'Algérien il est beau et gentil

.....

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il suffit de voir aujourd'hui comment est l'Algérie, beaucoup n'aurait pas eu a chialer pour avoir un visa

 

ta réponse comme un boomerang

quelle rapport ***** ;)

 

dans un conflit il faut s'attendre a des coups, je ne cautionne pas, mais je peux comprendre les dérapages dans le climat de l'époque , il n'y en a pas eu qu'en France, tous le monde sais que l'Algérien il est beau et gentil

.....

 

elle est belle ta mentalité, "c'est de bonne guerre".

le 11 Septembre aussi alors?

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il suffit de voir aujourd'hui comment est l'Algérie, beaucoup n'aurait pas eu a chialer pour avoir un visa

 

 

 

quelle rapport ***** ;)

 

 

dans un conflit il faut s'attendre a des coups, je ne cautionne pas, mais je peux comprendre les dérapages dans le climat de l'époque , il n'y en a pas eu qu'en France, tous le monde sais que l'Algérien il est beau et gentil

.....

 

Toi et tes compatriotes n'êtes rien d'autre qu'une bande de raclure, vous intervenez seulement pour provoquez et dénigrer . J'ai beaucoup plus de respect pour un chien que pour des attardés comme toi et ta petite bande.

 

 

Avec tout le respect que j'ai pour le peuple de France.

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Toi et tes compatriotes n'êtes rien d'autre qu'une bande de raclure, vous intervenez seulement pour provoquez et dénigrer . J'ai beaucoup plus de respect pour un chien que pour des attardés comme toi et ta petite bande.

 

 

Avec tout le respect que j'ai pour le peuple de France.

 

la raclure elle t'emmerde ;)

 

octobre 1961 mais que fessais encore tous ces Algériens en France alors que les deux pays ce la mettais sur la tronche

 

une ptite manif organisée par la Fédération de France du F.L.N. en faveur de l'indépendance de l'Algérie à Paris et de l'autre coté les flics, fallait pas s'attendre a un méchoui

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la raclure elle t'emmerde ;)

 

octobre 1961 mais que fessais encore tous ces Algériens en France alors que les deux pays ce la mettais sur la tronche

 

une ptite manif organisée par la Fédération de France du F.L.N. en faveur de l'indépendance de l'Algérie à Paris et de l'autre coté les flics, fallait pas s'attendre a un méchoui

 

donc, en fin de compte, Ben Laden avait raison?

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La France officielle ne s'excusera jamais tant que nous Algériens ne le lui ayons pas fermement exigé .

 

Si Sarkozy ne voit pas c'est que nous n'avons pas compris qu'il faudrait qu'il comprenne (forcé et contraint) que nos martyrs ne valent pas moins que les supposées victimes de l'holocauste .

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la tempête a été semé 132 ans avant 62...(même plus loin que ca)

 

que c'est drôle ce genre de réaction, où on a l’impression qu'une femme violée doit se la fermer parce qu'elle est attirante.

 

132 ans pendant lequel on vous a fait profiter de toutes les nouveautés technologique et dans tous les domaines. L' Algérie de 1962, c'était l'Espagne. Et celle de 2012 avec son pétrole c'est quoi ?

Faut que quelques algériens finissent un jour par comprendre l'arnaque. Frêche disait " il faut mentir, mentir et se faire élire" et puis un grand bras d'honneur. Les Ferrat Abbas, ça c'était des bons, et il n'y avait pas que lui. Intellectuellement la France avait permis a une élite algérienne de très haut niveau de se dégager et qui a fait florès en France.

 

Malheureusement, les masses avaient été chloroformées par les religieux de tous bords dont finalement les islamistes n'étaient pas les plus dangereux.

Les cocos français et leurs perroquets universitaires, estampillés comme tels l'ont ruiné. Ils ont fait le lit à Ben Bella et à Boumédienne.

 

Les facs d'Alger étaient très réputées avec d'excellents profs. Je ne dis pas que ceux d'aujourd'hui sont mauvais, mais ils sont ficelés par le discours ambiant.

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