Zoubir8 174 Posted October 28, 2011 Partager Posted October 28, 2011 Les Chinois à Damas : « la coopération sino-syrienne est forte, et le restera ! » Par Louis Denghien, le 28 octobre 2011 Une délégation politique chinoise de haut niveau se trouvait jeudi 27 octobre à Damas pour y rencontrer les responsables syriens. Wu Sike, envoyé spécial de Pékin pour les questions du Proche-Orient, a donc pu s’entretenir avec Farouk al-Charaa, vice-président de la République arabe syrienne et Walid al-Mouallem, son ministre des Affaires étrangères. Au menu des discussions, les réformes nécessaires, le niveau de la violence, et les répercussions internationales de la situation syrienne. Sur ce dernier point l’émissaire chinois n’a fait que réitérer la position de son gouvernement : refus de toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays, respect de son intégrité territoriale. Et souci général de la stabilité et de la sécurité de la Syrie, essentielles à la stabilité et à la sécurité de toute la région. M. Sike a d’ailleurs affirmé que les deux pays poursuivraient leur coopération devant les instances internationales pour contrer justement ces tentatives d’ingérence. ONU, coopération sino-syrienne : Pékin persiste et signe Bien sûr, la délégation chinoise a aussi réitéré son souhait d’une mise en application aussi rapide que possible des réformes politiques en cours. Bien sûr, elle a souhaité aussi que le sang cesse de couler en Syrie et que s’instaure un dialogue effectif et constructif entre le pouvoir et l’opposition. Il n’en pas fallu plus pour que certains médias français – I-Télé par exemple – tentent – assez timidement cette fois - d’enfoncer un coin dérisoire entre Pékin et Damas, en nous refaisant le coup de la « prise de distance« . Les propos tenus jeudi soir par Wu Sike lors de sa conférence de presse à l’ambassade de Chine sont, à cet égard, sans ambiguité, et laissent peu d’espoir aux manoeuvres des Euro-américains : « La Chine a utilisé son droit de véto au Conseil de sécurité contre le projet de résolution contre la Syrie et ce sur la base de ses engagements en faveur du principe de non ingérence dans les affaires intérieures des nations, et aussi dans le but de préserver les principes et objectifs de la charte onusienne, et pour servir enfin les intérêts des pays en voie de développement« . Interrogé sur le risque, à ce sujet, d’une nouvelle confrontation sino-occidentale, M. Sike a clairement indiqué que son pays réitérera sa position – et donc son véto éventuel au Conseil de sécurité. L’envoyé chinois a réitéré son appui au processus de réformes initié par Bachar al-Asaad, ainsi qu’aux « efforts de médiation de la Ligue arabe« . Les responsables syriens ont donné leur version des faits, rappelant les gestes politiques objectivement sans précédents du gouvernement, notamment la tenue de la « conférence du dialogue national« , vaste consultation de la population et des corps intermédiaires qui se poursuit depuis le mois de juillet. Et puis, les deux parties ont aussi parlé « business » : Wu Sike a rappelé que la coopération économique entre les deux pays est « forte » et devrait s’accroître encore : une bonne nouvelle a priori pour l’économie syrienne confronté au boycott financier et commercial que l’on sait de la part des Américains et des équipes dirigeantes européennes. Justement, le diplomate chinois a indiqué que la Chine avait, dans ce domaine-là aussi, une position de principe : ne pas cautionner les sanctions économiques contre les pays, ces sanctions touchant beaucoup plus les peuples que les gouvernements. Et Wu Sike de préciser dans sa conférence de presse que la Syrie pourrait recourir au yuan pour régler ses transactions commerciales avec la Chine. Bref, la Chine, comme d’autres, maintient le cap dans ses relations avec la Syrie, un cap qui n’est certes pas celui souhaité par l’Empire atlantiste ! Citer Link to post Share on other sites
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