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Tunisie: les femmes se battent pour leurs droits


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Depuis l’adoption du Code du statut personnel, introduites en 1956 par le père de l'indépendance, Habib Bourguiba, la femme tunisienne est l’égale de l’homme. La polygamie a été abolie, le divorce autorisé, elle ne peut plus se faire répudier par son mari, peut avorter librement, a le droit de vote… bref, c’est une femme libre et indépendante. Depuis la victoire du parti Ennahda aux premières élections libres du pays après plus de quarante ans de régime de Ben Ali, le 23 octobre dernier, les médias –surtout occidentaux-, s’inquiètent de la résurgence des islamistes. De même, les défenseurs des droits de l’Homme surveillent de près les évolutions démocratiques et en termes d’égalité. Globalement, les spécialistes du monde musulman tentent eux de dissiper ces craintes, estimant que jusque-là, le processus post-Printemps arabe est plutôt positif, et n’a rien de surprenant –y compris l’instauration de la charia en Libye, qui a soulevé le débat. Dans un entretien à «Hamodia», le journal francophone de Jérusalem, l’historien franco-israélien d’origine tunisienne Claude Sitbon souligne ainsi que depuis plus de quatre décennies, «plusieurs générations de citoyens et citoyennes de ce pays ont été imbibés d’une sorte d’ouverture progressiste. Si bien qu’il est peu probable que la Tunisie retombe sous la chape de plomb d’un parti dominant –islamiste ou pas– qui exercerait seul le monopole du pouvoir.»

 

Pourtant, les Tunisiennes elles-mêmes préfèrent prévenir que guérir. Mercredi, elles étaient ainsi un demi-millier à manifester devant le siège du gouvernement à Tunis pour défendre leurs acquis. «Je suis venue ici pour soutenir l'idée que le Code du statut personnel et les droits de femmes devraient être inscrits dans la nouvelle constitution», a ainsi confié Mounira, une des militantes laïques, à Tuniscope. «Nous sommes ici pour dénoncer toutes les formes d'extrémisme et d'entraves aux libertés des femmes», a de son côté expliqué une certaine Madiha Bel Haj à l’agence Reuters. «Nous voulons une constitution qui respecte les droits des femmes et ne revienne pas sur les acquis que nous avons obtenus», a-t-elle résumé. Il s’agissait d’un rassemblement spontané, organisé de bouche à oreille et via les réseaux sociaux. Ces centaines de Tunisiennes, qui étaient réunies au sein d'organisations, issues de milieux très divers et de tout âge, ont scandé des slogans tels que «Dehors les rétrogrades!», mais aussi brandi des pancartes proclamant: «Nous sommes musulmanes et pour les libertés», ou encore «La citoyenneté n’a ni sexe ni forme», rapporte le site spécialisé Kapitalis. Un message qui s'adresse aux rédacteurs de la nouvelle constitution qui doit être élaborée par les 217 membres de la nouvelle assemblée nationale constituante -dont 90 sont membres d'Ennahda. Les militantes ont sollicité un entretien avec le Premier ministre et le secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl, ou Ettakattol), ainsi que les présidents respectifs du Congrès pour la république (Cpr) et d’Ennahda, les trois formations ayant remporté le plus grand nombre de sièges dans la Constituante, en vue de faire part de leurs revendications.

 

Débat sur le port du voile islamique

 

Avant cette manifestation, un groupe de dix-huit femmes avait été reçu par le Premier ministre par intérim Beji Caid Essebsi qui, selon elles, a cherché à les rassurer, affirmant qu'il y avait «une ligne rouge à ne pas dépasser» en Tunisie. Le 4 octobre dernier, au siège de la Banque Mondiale à Washington, il avait déjà mis en exergue la valeur de la femme en tant que membre de la communauté tunisienne. «Les femmes travaillent mieux que les hommes», les avait-il flattées, réaffirmant les bonnes intentions du parti Ennahda, «le mieux organisé de Tunisie». De même, Nourreddine Bhiri, membre de la direction du parti islamiste, certifie respecter «les droits de la femme sur la base du code de statut personnel et de l’égalité entre les Tunisiens quels que soient leur religion, leur sexe ou leur appartenance sociale». Rachid Ghannouchi, le dirigeant et fondateur du parti créé en 1989 et interdit sous le régime de Ben Ali, a pour sa part assuré le 28 octobre qu’ils n’imposeraient pas le port du voile islamique, ou hijab, aux femmes, «parce que toutes les tentatives de le faire dans d'autres Etats arabes ont échoué», a-t-il précisé. Il a cependant prévenu que «les femmes laïques ne monopoliseront pas la définition des droits des femmes». «Le principe d'égalité est plus respecté à Ennahda que dans les partis laïques», a-t-il encore fait valoir. «Ces femmes (les 42 élues d’Ennhada, sur les 49 femmes siégeant dans la nouvelle assemblée constituante, ndlr) vont se battre pour défendre leurs droits.»

 

Le débat sur le port du foulard fait l’objet d’une controverse perpétuelle en Tunisie. Théoriquement interdit dans les établissements et les espaces publics depuis 1985, ce décret ne fait pas l’unanimité et sa portée a parfois été limitée par la justice. Reste que l’ex-président était contre le port du voile, notamment dans les écoles. Cette interdiction –au moins de principe- a été levée depuis son renversement le 14 janvier. Depuis, les Tunisiennes laïques réclament des garanties du pouvoir sur le fait que son port ne deviendra pas obligatoire. Les islamistes, elles, demandent à l'inverse à pouvoir continuer à le porter à tout moment. Ennahda est favorable à cette dernière hypothèse, au «nom de la liberté de la femme à choisir sa tenue vestimentaire selon ses convictions mais à condition de ne pas nuire à la morale publique ou à la liberté d’autrui». Pendant ce temps, plusieurs professeurs d'université ont fait grève jeudi pour protester contre l'agression d'enseignantes par certains fondamentalistes qui les jugeaient trop peu vêtues…

 

Parismatch.com

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Ce passage est révélateur de ce qui attend la Tunisie.

 

Les islamistes, elles, demandent à l'inverse à pouvoir continuer à le porter à tout moment. Ennahda est favorable à cette dernière hypothèse, au «nom de la liberté de la femme à choisir sa tenue vestimentaire selon ses convictions mais à condition de ne pas nuire à la morale publique ou à la liberté d’autrui». Pendant ce temps, plusieurs professeurs d'université ont fait grève jeudi pour protester contre l'agression d'enseignantes par certains fondamentalistes qui les jugeaient trop peu vêtues…
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Guest mackiavelik
Ce passage est révélateur de ce qui attend la Tunisie.

 

ca se fait tous les jours en Algérie sans que le FIS ne soit au pouvoir!rien qu'à voir 99% des universitaires algériennes voilées et ce n'est pas les anecdotes qui manquent sur la pression qui est excercée sur elles par les enseignants par exemple!

 

ce qu'on raconte la est malheureux mais arrivait aussi au temps de Ben Ali mais les médias occidentaux avaient intéret de ne pas en parler puisque tous vendus au régime corrompu mais la avant meme qu'Ennahda prenne le pouvoir, la ca commence à sortir les points négatifs qui existaient autant au temps de Ben Ali!:mdr:

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:confused:

je commence à me rallier à ton idée du futur tunisien :(

 

J'ai eu le malheur d'assister a la venue des Afghans en Algérie, j'ai vu comment ils agissent et je connais toutes leurs tactiques ..... Fool me once, shame on you; fool me twice, shame on me (ceci s'applique aux autres Algériens, ces rats ne m'ont jamais trompé).

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ca se fait tous les jours en Algérie sans que le FIS ne soit au pouvoir!rien qu'à voir 99% des universitaires algériennes voilées et ce n'est pas les anecdotes qui manquent sur la pression qui est excercée sur elles par les enseignants par exemple!

 

ce qu'on raconte la est malheureux mais arrivait aussi au temps de Ben Ali mais les médias occidentaux avaient intéret de ne pas en parler puisque tous vendus au régime corrompu mais la avant meme qu'Ennahda prenne le pouvoir, la ca commence à sortir les points négatifs qui existaient autant au temps de Ben Ali!:mdr:

 

Au temps de Ben Ali, celui qui osait toucher une femme finissait en prison, si par malheur il le faisait pour des raisons religieuses, alors la, c'est carrément les goulags.

 

J'ai essayé a plusieurs reprises de t'expliquer ce qu'est que l'islamisme, hélas, tu ne veux/peux comprendre ...... J'y peux rien pour toi. :D

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Guest mackiavelik
Au temps de Ben Ali, celui qui osait toucher une femme finissait en prison, si par malheur il le faisait pour des raisons religieuses, alors la c'est quasiment les goulags.

 

J'ai essayé a plusieurs reprises de t'expliquer ce qu'est que l'islamisme, hélas, tu ne veux/peux comprendre ...... J'y peux rien pour toi. :D

 

les islamistes ne sont pas au pouvoir en Algérie...le résultat est pire qu'Ennahda en Tunisie coté droit des femmes...j'en suis convaincu!:D

il suffit de faire le tour dans n'importe quelle université algérienne!

 

Ennahda dit interdire la polygamie, ne pas imposer le voile, a 43 femmes dont plusieurs non voilées candidates élues...meme nos laics en Algérie ne l'ont pas fait!:mdr:

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les islamistes ne sont pas au pouvoir en Algérie...le résultat est pire qu'Ennahda en Tunisie coté droit des femmes...j'en suis convaincu!:D

il suffit de faire le tour dans n'importe quelle université algérienne!

 

Ennahda dit interdire la polygamie, ne pas imposer le voile, a 43 femmes dont plusieurs non voilées candidates élues...meme nos laics en Algérie ne l'ont pas fait!:mdr:

 

Le malheur avec toi c'est que tu n'as pas connu l’Algérie avant l’arrivée des islamistes, tu ne peux donc comprendre de quoi je parle. :D

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Guest mackiavelik
Le malheur avec toi c'est que tu n'as pas connu l’Algérie avant l’arrivée des islamistes, tu ne peux donc comprendre de quoi je parle. :D

 

ah oui, nos fissistes promettaient d'abolir la polygamie, de ne pas interdire le voile et avaient des femmes non voilées ou voilées comme candidates?!:eek:

 

benhadj , ( comme Ghannouchi )avait dit qu'il préférait vivre dans un pays laic ou il y a la liberté que dans un pays islamique sans liberté?!:eek:

 

 

il faut qu'ennahda organise une marche de la fierté gaie pour prouver son ouverture!?:lol:

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ah oui, nos fissistes promettaient d'abolir la polygamie, de ne pas interdire le voile et avaient des femmes non voilées ou voilées comme candidates?!:eek:

 

benhadj , ( comme Ghannouchi )avait dit qu'il préférait vivre dans un pays laic ou il y a la liberté que dans un pays islamique sans liberté?!:eek:

 

 

il faut qu'ennahda organise une marche de la fierté gaie pour prouver son ouverture!?:lol:

 

Je ne sais pas si tu es têtu ou si tu as la mémoire courte. :D

 

Je t'ai explique la dernière fois que chez les Islamistes, il n'y a que rabi qui compte, ni Ghannouchi ni personne d'autre ne le dira quoi faire ..... Quiconque osera les diriger devra leur prouver que "ya3raf khir men rabi". :D

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Guest mackiavelik
Je ne sais pas si tu es têtu ou si tu as la mémoire courte. :D

 

Je t'ai explique la dernière fois que chez les Islamistes, il n'y a que rabi qui compte, ni Ghannouchi ni personne d'autre ne le dira quoi faire ..... Quiconque osera les diriger devra leur prouver que "ya3raf khir men rabi". :D

 

Je ne sais pas si tu es têtu ou si tu as la mémoire courte. :D

je t'ai expliqué la derniere fois que ses islamistes d'Ennahda sont plus laics que nos laics qui dirigent le pays!:eat:

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Je ne sais pas si tu es têtu ou si tu as la mémoire courte. :D

je t'ai expliqué la derniere fois que ses islamistes d'Ennahda sont plus laics que nos laics qui dirigent le pays!:eat:

 

Tu ne peux m'expliquer ce que tu ignores ..... Tu ne connais ni nos islamistes ni les leurs. :mdr:

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Ce passage est révélateur de ce qui attend la Tunisie.
Bonjour

Tu as bien fait de mettre en évidence cette partie de l'article, car il faut bien dissocier les discours rassurants du parti Ennahda, qui ne sont après tout que des paroles, alors que la réalité sur le terrain qui elle est toute autre!

 

La base sur le terrain à des actes en contradiction avec la version officielle, et il y a fort à parier que la nuit noire commence à s'abattre sur les femmes!

 

Il n'y a qu'à voir les nombreux cas d'atteintes à leurs libertés et à leurs droits........

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Il ne faut tout de même pas nier une chose, ce sois a disant parti islamiste d'Ennahda est plus soft que soft..je n'ai par ailleurs jamais compris pourquoi ce parti s'affiche comme étant ''islamiste''.

 

Tout les partis Islamistes débutent par l'approche "soft", ce n'est qu'une fois qu'ils ont le pouvoir absolu qu'ils dévoilent leurs vrais visages ..... Sans compter que les quelques "intellos" Islamistes devront faire face aux radicaux qui ont une autre interprétation de l'Islam.

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Même les rois d'Andalousie avaient une vision beaucoup plus ouverte que les islamistes de notre époque.

L'islamisme n'a jamais apporté quelque chose de bon

Les exemples dans le monde sont légions l'Arabie saoudite, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Iran.......

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