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Syrie : le jeu trouble du roitelet jordanien en service commandé


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Par : Philippe Tourel

 

14 novembre 2011

 

Ce n’est pas une plaisanterie. Le Roi Abdallah de Jordanie, qui passe l’essentiel de son temps à s’adonner aux jeux du hasard, à piller son peuple, à réprimer ses opposants, se permet de demander au président syrien de « quitter le pouvoir » ! Rien de moins.

 

Cette exhortation vient peu après celle de deux « démocrates » syriens : Riffaat al-Assad, l’oncle de Bachar, ancien boucher de Hama en 1982 (30.000 morts) et Abdel Halim Khaddam, l’ancien vice-président de la république syrienne.

 

Dans une interview à la BBC, le lundi 14 novembre, le roi Abdallah II de Jordanie a créé la surprise en déclarant : «Si j'étais à sa place, je quitterais le pouvoir. Je quitterais le pouvoir et je m'assurerais que mon successeur soit capable de changer le statu quo que nous constatons…Si Bachar (al-Assad) avait à cœur l'intérêt de son pays, il devrait démissionner, mais il devrait aussi créer les conditions nécessaires pour une nouvelle phase de la vie politique syrienne»

 

Quelle mouche a-t-elle donc piqué le roi de Jordanie pour s’immiscer aussi grossièrement et imprudemment dans le dossier syrien ? On sait que la Jordanie constitue l’une des bases arrières des Frères musulmans syriens, qu’à travers son territoire elle fait passer des armes vers les bandes armées, mais de là à demander publiquement le départ d’un président syrien, il y a un pas que son père, le roi Hussein, n’aurait jamais osé franchir. Car la Syrie dispose de cartes maitresses à l’intérieur même de la Jordanie. Elle peut activer à la fois la carte tribale et la carte palestinienne pour déstabiliser le royaume. Elle peut aussi fermer ses frontières terrestres, ce qui contribue à asphyxier une économie en crise. La Jordanie peut également servir de terrain, comme le Liban par le passé, à des actes terroristes de grande ampleur.

 

Intervenue moins de 48 heures après la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie de ses instances, cette déclaration s’insère dans un plan coordonné, concocté aux Etats-Unis et en Europe pour renverser le régime syrien. Non pas

 

Il faut rappeler que le Roi Abdallah, qui n’était pas destiné à succéder à son père, n’a été désigné comme prince héritier qu’in extremis et à l’injonction des Etats-Unis. Le roi Hussein, agonisant et soigné dans une clinique américaine, avait été poussé à interrompre son traitement pour se rendre à Amman d’où il avait annoncé la destitution de son frère, le prince Hassan et son remplacement par son fils, Abdallah, né de son mariage avec une britannique.

 

Lors de la guerre contre l’Irak, en 2003, la Jordanie avait servi de base à près de 30.000 soldats américains pour prendre les troupes de Saddam en tenailles.

 

Le roi Abdallah II a été également le premier dirigeant arabe à parler de la naissance d’un « croissant chiite », ouvrant la voie à une guerre confessionnelle entre chiites et sunnites. Il avait inclut dans ce croissant la Syrie, l’Irak, l’Iran et le Hezbollah libanais.

 

La Jordanie sous Abdallah II a également envoyé des troupes et des avions de guerre contre Kadhafi, au même titre que le Qatar et les Emirats arabes unis.

 

En exhortant Bachar al-Assad à quitter le pouvoir, au lendemain de la décision de la Ligue arabe, le roi Abdallah II joue le messager entre les Etats-Unis et leurs alliés européens et leurs supplétifs du Golfe d’un côté, et la Syrie de l’autre. Ce message est le suivant : "partez ou vous aurez le même sort que Kadhafi".

 

Mais la Syrie n’est pas la Libye. Ses alliances régionales et internationales sont jusqu’ici intactes tout comme ses assises populaires en Syrie même. Pour preuve : le même jour où le petit roitelet adressait son ultimatum au président syrien, dans l’espoir de rééditer le scénario libyen, en utilisant la caution de la Ligue arabe pour « arracher » une résolution condamnant et sanctionnant la Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a condamné la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie, jugeant cette mesure «incorrecte». «Ceux qui ont pris cette décision ont perdu une véritable opportunité de rendre la situation plus transparente», a-t-il déclaré.

 

Syrie : le jeu trouble d’un roitelet hachmite en service command | Afriqueasie

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