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La crise de la dette publique et ses solutions résumées en une page (serrée)


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1. Les deux grandes causes (liées) de l’excès d’endettement public

 

- avoir confié aux marchés financiers (= les gros spéculateurs du monde et leurs banques privées) l’essentiel du crédit aux États endettés à des taux d’intérêt devenus usuraires (dette insoutenable). En France, Pompidou et Giscard le décident en 1973. En Europe, Maastricht (1992) et les traités ultérieurs interdisent à la BCE de prêter directement aux États. Sans les charges d’intérêt accumulées fixées par ces marchés, ou avec des taux d’intérêt très faibles, aucun État européen n’aurait de dette insupportable !

 

- des inégalités démesurées. L’excès de richesse des très riches alimente la spéculation sur tout. Ils peuvent rafler la mise (intérêts) des crédits aux États et gagner de l’argent quand les dettes explosent, via des produits financiers faits pour cela. Ils « jouent » un pays après l’autre, après avoir joué sur l’immobilier américain, sur les produits alimentaires mondiaux, le pétrole ou les matières premières.

 

Ces inégalités ont été délibérément construites par les gouvernements et le patronat néolibéraux via une fiscalité de classe (cadeaux et niches pour riches), une part croissante de la valeur ajoutée allant aux profits non réinvestis (dividendes), avec un rapport de force en leur faveur « grâce » au chômage de masse. Les très riches sont doublement gagnants : moins d’impôts, plus de profits spéculatifs sur des dettes publiques creusées en partie par ce « moins d’impôt », en partie par les charges d’intérêt des emprunts.

 

Ces causes sont liées : c’est la ploutocratie mondiale qui a poussé à la libéralisation de la finance, à la privatisation du crédit aux États et à l’explosion de la grande richesse.

 

2. Des causes complémentaires : paradis fiscaux, culte de la croissance, concurrence entre territoires

 

- L’existence des « enfers fiscaux », une création des mêmes acteurs, prive les États de recettes énormes. Rien que pour l’UE, entre 1500 et 2000 milliards d’euros sont ainsi mis à l’abri de toute fiscalité.

- Le culte de la croissance et la concurrence entre territoires sont à l’origine de « grands projets nuisibles » au Nord comme au Sud : dépenses de prestige et militaires, certains grands équipements et infrastructures, grands stades, ports et aéroports surdimensionnés… Une partie de la dépense publique est illégitime pendant que des volets essentiels au bien vivre, des biens communs, sont sacrifiés et exigeraient beaucoup plus de moyens.

 

3. Les solutions s’en déduisent, mais elles impliquent des mobilisations contre « le mur de l’argent »

 

À court terme (dès 2012)

 

1) obliger la BCE à prêter directement aux États en difficulté et annuler la partie illégitime de leurs dettes sur la base d’audits citoyens. Cela couperait les ailes aux marchés et à leurs agences. On y viendra, sauf éclatement dramatique de l’Europe. Mais en cas de refus dans l’immédiat, des solutions nationales existent, sans quitter l’UE ni l’euro. On en trouve par exemple dans le livre de J. Généreux « Nous, on peut ! » (p. 121 et suiv.) - mais elles supposent un bras de fer donc un rapport de forces à construire - et dans les propositions d’Alain Grandjean et de la FNH (passer par un organisme public national de crédit qui pourrait légalement emprunter à la BCE).

 

2) Une réforme fiscale réduisant fortement les écarts de revenu et de patrimoine, par le bas et par le haut. Cela s’est fait dans le passé, en France comme aux Etats-Unis. On peut en attendre, sans invoquer la croissance, 100 milliards d’euros par an pour la solidarité nationale, pour revenir à une dette raisonnable et pour les investissements matériels et humains d’une transition écologique et sociale créatrice d’emplois.

 

3) Une séparation des banques d’affaires et des banques de dépôt. L’idée progresse nettement.

 

4) Une taxation des transactions financières en commençant par l’UE. On y vient, mais pas assez vite.

 

5) L’interdiction des produits financiers à risques systémiques ou revenant à faire des paris sur les cours de biens essentiels ou sur les pertes d’autrui. On y vient, trop lentement.

 

À moyen terme (2012-2014)

 

1) Socialiser les banques ou les nationaliser/démocratiser pour les mettre en dehors de tout pouvoir d’actionnaires privés. La monnaie et le crédit comme biens publics. Renationaliser le financement de la dette au sens de J. Généreux (p. 99).

 

2) Des mesures (à débattre) de contrôle des mouvements de capitaux entre l’UE et le reste du monde.

 

3) en finir avec les paradis fiscaux en s’appuyant au départ sur la reprise en main des banques nationales et européennes.

 

4) Une politique de partage du travail (décent) et de création d’emplois d’utilité écologique et sociale mettant fin aux impacts sociaux délétères du chômage.

 

Source et Commentaires

 

© Jean GADREY pour Alternatives Economiques

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merci pour cet echange.

 

...les institutions financieres ont tissé des toiles tellement imbriquées entre elles,des structures ou tous les etats sont impliqué qu'il est pratiquement impossible de s'en sortir.

 

....en ce moment ,on a l'impression que les pays 'conquis' par la force comme l'irak et la lybie (l'un et l'autre ont voulu s'affranchir du systéme monetaire imposé),ou ceux 'conquis' par la perfidie (gréce,italie) vont se voir imposer des hommes directement nourris au systéme monetariste.en italie ,le cas est tres evident.on va presenter ces hommes comme des technocrates.un pays comme la tunisie ,on lui 'offre' un empreint 'avec une aide technique'....

 

 

dans la deuxieme partie de l'article ,on propose des solutions pour s'affranchir ,est-ce possible ? .j'en doute fort...lorsque chavez a nationalisé les banques americaines dans son pays ,la cia a tentè à mainte reprise de l'assassiner.

sa force :son peuple et sa veritable democratie.(bien sur ,on l'a diabolisé)

chavez est l'exemple à suivre.

.....mais lorsque les peuples sont divisés pour des questions de religion ,d'ethnie...ect ,le pouvoir financier ne sera jamais ebranlé et ses regles seront appliquées dans tous les pays jusqu'à un non-retour.2012 ,est cruciale.

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à Mon avis, pour pouvoir parler des enjeux de la dette public et les solutions, il faut d'abord "comprendre" ce qu'est la dette publique !!on entends toujours les chefs d'états parler de ça..mais sans pour autant savoir ce que c'est réellement..généralement on entends beaucoup " il faut moins de dettes publique.."

 

L'impact de la dette publique est mondiale , et rare sont les pays qui sont pas touchés !! ( je pense qu'elle est à 83% en france..)

et quand on demande Pourquoi cette dette publique? que ce qu'il faut faire ?!!

on a toujours ce genre de réponse :" il faut baisser les dépenses publiques".." plus de compétitivité".."un plan d'austérité "!! non la meilleure :D " tout privatiser !!" alors qu'ils ne parlent jamais de system de réserve fractionnaire , de la création monétaire par le crédit ou de l'article 123 du traité de Lisbonne ? et réagissent devant ça un peu comme pour dire " c'est quoi?!"

sachant que sans ces Trois notions, il est impossible de comprendre l'origine de la dette publique qui ravage l'ensemble des pays développés !

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à Mon avis, pour pouvoir parler des enjeux de la dette public et les solutions, il faut d'abord "comprendre" ce qu'est la dette publique !!on entends toujours les chefs d'états parler de ça..mais sans pour autant savoir ce que c'est réellement..généralement on entends beaucoup " il faut moins de dettes publique.."

 

L'impact de la dette publique est mondiale , et rare sont les pays qui sont pas touchés !! ( je pense qu'elle est à 83% en france..)

et quand on demande Pourquoi cette dette publique? que ce qu'il faut faire ?!!

on a toujours ce genre de réponse :" il faut baisser les dépenses publiques".." plus de compétitivité".."un plan d'austérité "!! non la meilleure :D " tout privatiser !!" alors qu'ils ne parlent jamais de system de réserve fractionnaire , de la création monétaire par le crédit ou de l'article 123 du traité de Lisbonne ? et réagissent devant ça un peu comme pour dire " c'est quoi?!"

sachant que sans ces Trois notions, il est impossible de comprendre l'origine de la dette publique qui ravage l'ensemble des pays développés !

 

Tout à fait d'accord....

 

Un ouvrage remarquable à ce sujet:

 

La dette publique est une affaire très rentable, mais pour qui ? - Blog du plan C, pour une Constitution Citoyenne, écrite par et pour les citoyens

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L'économie, pseudo science asservie au politique afin de raconter n'importe quoi....et faire prendre des vessies pour des lanternes...

La principale erreur dont ne se prive pas les populistes est de comparer la gestion d'un pays à la gestion d'un père de famille soucieux de son ménage....

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C'est enfin la fin du capitalisme débridé.

Comment veux-tu que des pays africains ou asiatiques s'en sortent alors que même l'Europe qui brassent des milliards de milliards d'euros ne s'en sort pas !

 

c'est la fin du capitalisme et sa renaissance sous une forme plus terrible apres avoir subi une mue pour devenir un hyper-capitalisme.il veut s'etendre dans le monde entier pour capter ses ' proies ',necessaire à sa survie,lui qui est arrivè à ses limites.ils l'ont transformé ,alors , en monstre prédateur plus dangereux.

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Guest Biobazard

on a toujours ce genre de réponse :" il faut baisser les dépenses publiques".." plus de compétitivité".."un plan d'austérité "!! non la meilleure :D " tout privatiser !!" alors qu'ils ne parlent jamais de system de réserve fractionnaire , de la création monétaire par le crédit ou de l'article 123 du traité de Lisbonne ? et réagissent devant ça un peu comme pour dire " c'est quoi?!"

 

L'austérité c'est quand il faut payer une dette ... mais que dans le même moment , y a pas de croissance pour la payer ... c'est la situation du chômeur qui doit rembourser un crédit et comme il n'a pas de revenus, il doit se serrer la ceinture.

 

 

Sinon, le système de la "création monétaire par le crédit" me parait totalement aberrant puisqu'il engendre un cercle vicieux de l'endettement qui n'en finit plus. A mon sens, ça donne une dimension un peu trop "virtuelle" au richesses des pays.

 

 

Par contre, en bon noobard de l'économie (qui comprend à peu près les ficelles de le finance :confused:), je pige pas trop pourquoi l'Europe refuse de solliciter la BCE pour acheter de la dette souveraine ?

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L'austérité c'est quand il faut payer une dette ... mais que dans le même moment , y a pas de croissance pour la payer ... c'est la situation du chômeur qui doit rembourser un crédit et comme il n'a pas de revenus, il doit se serrer la ceinture.

 

 

Sinon, le système de la "création monétaire par le crédit" me parait totalement aberrant puisqu'il engendre un cercle vicieux de l'endettement qui n'en finit plus. A mon sens, ça donne une dimension un peu trop "virtuelle" au richesses des pays.

 

 

Par contre, en bon noobard de l'économie (qui comprend à peu près les ficelles de le finance :confused:), je pige pas trop pourquoi l'Europe refuse de solliciter la BCE pour acheter de la dette souveraine ?

 

j'ai l'impression que tu m'as mal compris je m'explique encore une fois, vu que je n'ai pas détaillé mon point de vue :)

 

j'entends toujours que la dette publique est provoquée par une mauvaise gestion de dépense de l'etat ou un manque de compétitivité et que la seule manière de la résorber est de privatiser l'économie ou d'appliquer les plans d'austérité et bien sachez que ce sont des conneries , il est matématiquement impossible de résorber l'ensemble de dette publique et privée sans aborder la question de la création monétaire par le crédit avec interets , puisqu'ils en sont les causes naturelles ( tu l'as dis toi même que c'était aberrant.. je n'étais donc pas entrain de soutenir cette méthode bien au contraire)

 

si tu veux résorber la dette , le premier requis indispensable , est d'arreter de créer la monnaie par les banques commerciales pour sois disant faire fonctionner l'économie, et plutôt faire recours aux banques centrales à bon escient

 

c'est à dire limiter le pouvoir de création monétaire aux seules banques centrales c'est le seul moyen d'obtenir un systeme monétaire qui n'auto alimente pas sa propore dette , il y q une quarentaine d'année les etats se sont interdit l'accés à leur banque centrales( traité de Lisbonne) sous prétexte que "la banque centrale" était parfois utilisé de manière abusive , nous sommes arrivés aujourd'hui à la situation inverse ou "le financement de la banque centrale" manque cruellement et c'est les banques privées qui ont remplacés , et qui remplissent l'economie de dettes impossible à rembourser , tout celà ne l'oublions pas au profit des grandes banques et de leur créancier , je trouve déplorable qu'un sujet si crucial ne soit ne ce ress que débattut par la classe politique ni ne soit jamais traité dans les grand journaux !!

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merci pour cet echange.

 

...les institutions financieres ont tissé des toiles tellement imbriquées entre elles,des structures ou tous les etats sont impliqué qu'il est pratiquement impossible de s'en sortir.

 

....en ce moment ,on a l'impression que les pays 'conquis' par la force comme l'irak et la lybie (l'un et l'autre ont voulu s'affranchir du systéme monetaire imposé),ou ceux 'conquis' par la perfidie (gréce,italie) vont se voir imposer des hommes directement nourris au systéme monetariste.en italie ,le cas est tres evident.on va presenter ces hommes comme des technocrates.un pays comme la tunisie ,on lui 'offre' un empreint 'avec une aide technique'....

 

 

dans la deuxieme partie de l'article ,on propose des solutions pour s'affranchir ,est-ce possible ? .j'en doute fort...lorsque chavez a nationalisé les banques americaines dans son pays ,la cia a tentè à mainte reprise de l'assassiner.

sa force :son peuple et sa veritable democratie.(bien sur ,on l'a diabolisé)

chavez est l'exemple à suivre.

.....mais lorsque les peuples sont divisés pour des questions de religion ,d'ethnie...ect ,le pouvoir financier ne sera jamais ebranlé et ses regles seront appliquées dans tous les pays jusqu'à un non-retour.2012 ,est cruciale.

Pour abonder dans ton sens, il te suffit de savoir que les pions installés sur les Koursis Italiens et Grecs sont des anciens de Goldman Sachs......

Je suis certain que tu comprends le pourquoi de ces placements, par qui et pourquoi.....

Que deviennent les peuples de ces pays me diras tu.........Tu peux leur parler de démocratie, tu crois? Ils vont juste découvrir comment passer de la ruine à l'esclavage de masse.. Mais tu le sais....:)

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Pour abonder dans ton sens, il te suffit de savoir que les pions installés sur les Koursis Italiens et Grecs sont des anciens de Goldman Sachs......

Je suis certain que tu comprends le pourquoi de ces placements, par qui et pourquoi.....

Que deviennent les peuples de ces pays me diras tu.........Tu peux leur parler de démocratie, tu crois? Ils vont juste découvrir comment passer de la ruine à l'esclavage de masse.. Mais tu le sais....:)

 

....et nourris directement aux theories de milton friedman qui prônait :' la reduction du rôle de l'etat dans l'economie de marchè pour atteindre la liberté politique et economique .' lui qui disait que 'ce projet economique doit être imposé de force'

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