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L’Algérie accueille une réunion du Conseil mondial de l’Energie


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Le président du Conseil mondial d’énergie (CME), le Français Pierre Gadonneix prévoit une forte augmentation de la consommation d’énergie. « Dans les prochaines années, et à moyen terme, la consommation d’énergie va croître dans le monde, principalement parmi les pays émergents. Ceux‑ci vont représenter plus de 90 % de la croissance de consommation. On pense que d’ici 2050, la consommation d’énergie va doubler dans le monde », a‑t‑il déclaré, mardi, à la Chaîne III de la radio nationale.

 

Le Conseil mondial de l'énergie se réunit, ce mardi 22 novembre à Oran, pour étudier l’évolution de la demande mondiale après la crise économique qui a débuté en 2008. Une quarantaine de pays participent à cette réunion. Le CME prévoit que la demande énergétique mondiale progressera d'environ 50 % durant les 20 prochaines années et bien que les énergies fossiles constituent l'offre principale d'énergie, la recherche de nouvelles ressources est nécessaire pour satisfaire la demande et protéger l'environnement.

 

Mais M. Gadonneix a estimé que cette croissance ne doit pas être la seule préoccupation de la politique énergétique. « On doit aussi se préoccuper de la protection de l’environnement et notamment du réchauffement climatique », a‑t‑il prévenu. Il a qualifié de préoccupants les événements de 2011, comme l’incident nucléaire de Fukushima au Japon et les accidents dans le domaine pétrolier. « Nous avons découvert de nouvelles réserves gazières aux États‑Unis avec le schiste mais aussi pétrolières. Le ministre Youcef Yousfi m’a dit qu’il y a de nouvelles perspectives en Algérie et de nouvelles ressources d’énergie fossile. Il faut trouver des relais à ces ressources à travers les énergies renouvelables. Les progrès techniques font que leur coût va baisser. Dans certaines régions du monde, le nucléaire doit faire partie des solutions à long terme », a‑t‑il estimé.

 

Pierre Gadonneix, ancien patron du groupe français EDF et de Gaz de France, est connu pour ses positions ouvertement pro‑nucléaires. Pour rappel, EDF exploite 58 réacteurs nucléaires en France (plus de 70 % de l’énergie électrique consommée en France est d’origine nucléaire). Le président du CME ne semble pas partager les inquiétudes exprimées à travers le monde après le grave accident de Fukushima. Pour lui, le nucléaire n’est pas en régression au niveau de la planète. Il a étayé son propos en évoquant les 60 centrales atomiques en construction dans le monde principalement en Asie (Chine, Inde, Corée du Sud) et en Russie. « Des pays, comme l’Allemagne, ont fait le choix de sortir du nucléaire. Mais, au niveau européen, il y a encore beaucoup de production nucléaire. Le nucléaire continuera à avoir un part importante de la production énergétique en Europe », a‑t‑il justifié.

 

Selon lui, la préoccupation sur la sûreté des installations atomiques n’existe pas qu’en France (le pays le plus nucléarisé au monde). « Ce débat est mondial. Cela appelle à un dialogue pour faire évoluer les règles de sûreté. L’humanité a besoin de ressources diversifiées et le nucléaire fait partie de la solution puisque les réserves d’uranium sont accessibles et permettent le développement de la production atomique », a‑t‑il dit.

 

 

Il a estimé que les politiques énergétiques doivent favoriser le développement des nouvelles technologies et la diversification « pour assurer, à la fois, la sécurité des approvisionnements, la protection de l’environnement et l’accès de tous à l’énergie ».

 

TSA

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