admin 2 Posted March 5, 2008 Partager Posted March 5, 2008 La chronique de Chawki Amari La chronique de Chawki Amari qui a fait l'objet d'une plainte du wali de Jijel et valu une condamnation de deux ans à l'auteur et à son directeur Omar Belhouchet Un bel été à Jijel Du nouveau dans la caste des intouchables. Après le wali de Blida, au Centre, celui d’El Tarf, au bout, est sous les projecteurs de la justice et sous toute réserve, indique qu’une petite lessive est en train d’être mise en marche pour laver ce corps aux grosses tâches des représentants régionaux de l’Etat. Dans ce scénario, le prochain wali à être sur la liste semble être celui de Jijel. Accusé de tous les maux, dilapidation des deniers publics, attributions de marchés douteux et détournement de budgets communaux, dans ces califats qui caractérisent les régions éloignées des centres de décision, il aurait même été, détail marquant, jusqu’à offrir un 4X4 de la wilaya à sa maîtresse. Trompe-t-on l’Etat quand on trompe sa femme ? Pas forcément. Mais quand les maîtresses de walis roulent dans les 4X4 de l’Etat à l’heure où la plus petite voiture de base coûte encore 4 ans de salaire de base, il y a de quoi monter au maquis. Pas celui de Jijel, mais celui du combat contre l’impunité des fonctionnaires désignés de l’Etat. L’ère féodale des walis, qui après avoir ruiné des wilayas sont souvent mutés dans d’autres wilayas pour faire la même chose, a touché sa limite de l’acceptable. Pas de faux espoirs pourtant, puisque les questions restent entières. Qui nomme les walis ? Celui qui les limoge. Qui limoge les walis ? Celui qui les nomme. Qui déclenche des enquêtes sur eux ? Le contre-pouvoir judiciaire et policier étant ce qu’il est, c’est-à-dire un simple soldat du pouvoir exécutif, le mystère est aussi obscur que la question de l’origine du monde ; est-ce le système qui a créé la corruption ou la corruption qui a fabriqué le système ? Est-ce le président qui nomme les walis ou les walis qui sont imposés au président ? Répondre à cette question de fonctionnement est déjà comprendre pourquoi ne fonctionne pas le pays le plus riche de sa région. Chawki Amari Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted March 5, 2008 Author Partager Posted March 5, 2008 Je te savais pas jijlia :04: yakhi hnech del moutour yakhi :mdr: Citer Link to post Share on other sites
ABSO 10 Posted March 6, 2008 Partager Posted March 6, 2008 Si évidemment, il faut toujours défendre la presse tel n'est pas forcément toujours le cas des journalistes. En Algérie-en tout cas- malgré leur courage admis universellement; cette profession n'est pas toujours crédible. Notamment, suite au scandale de Watergate, une certaine caste de journalistes veut jouer aux redresseurs de tort. On connaît les dégâts causés par des journalistes allemands lors de l'affaire "moi Christina F., 13 ans, droguée et prostituée" ( je vérifierai le titre). Les journalistes, professionnels pas forcéement intelligents, doivent respecter un métier afin d'être le quatrième pouvoir au monde. Citer Link to post Share on other sites
Guest fairy Posted March 6, 2008 Partager Posted March 6, 2008 Trompe-t-on l’Etat quand on trompe sa femme ? il a trompé sa conscience et c'est déjà assez! si ça se trouve, sa femme avait conduit le même 4X4 Citer Link to post Share on other sites
Clouseau 899 Posted March 6, 2008 Partager Posted March 6, 2008 Le Wali de Jijel et un cas, il a l'habitude d'insulté les employés sur les chantier :D Citer Link to post Share on other sites
ABSO 10 Posted March 6, 2008 Partager Posted March 6, 2008 Des journalistes, à tort, se proclament des intellectuels, ce qui est loin d'être le cas (exceptée un infime minorité). Le problème est qu'ils aient un pouvoir énorme du fait que le peuple-en général-n'est pas à même de remttre en doute le contenu de leurs rédactions. En vérité, un journaliste (hormis une certaine classe) n'est rien d'autre qu'un salarié (gratte-papier) dont la connaissance d'un sujet n'est pas si éloquente qu'il semble laisser faire croire. Citer Link to post Share on other sites
ataraxia 10 Posted March 7, 2008 Partager Posted March 7, 2008 La fin d'une boucle historique L'Algérie officielle refuse son présent filmé par les yeux des siens, veut son passé bien qu'il soit filmé par les autres et ferme son futur s'il n'est pas filmé par l'ENTV. Dans un étrange sursaut comique entre byzantins officiels, le pays a fait suivre la restitution de quelques archives de la période coloniale par un mécontentement absurde : lesdites archives montrent une colonisation trop positive, des Arabes presque heureux, des colons entreprenants. Loin de l'image nationale agréée d'un colon carnivore, d'un colonisé amaigri et d'une lutte armée vaillante. A quoi s'attendait-on ? A ce que les médias de l'époque filment le FLN et ses combattants comme les pompiers de New york après le 11 septembre ? A ce qu'on interview les nationalistes comme des maires de la métropole ou qu'on filme l'abattage des Fellagha comme une inauguration d'église ou d'une cave ? Le comble dans ce genre de cerveaux locaux est qu'on reproche à la France de nous restituer des archives qui l'arrange, alors qu'aujourd'hui, on ne fait que perpétuer une autre propagande, destinée à vendre une autre oeuvre positive avec écoles, routes et hôpitaux, masquant le reste du hold-up de la légitimité. Dans un siècle, lorsque l'Algérie restituera les archives d'aujourd'hui aux générations de demain, celles-ci pourront déjà se permettre la même réaction outrée face à ce cambriolage rétrospectif de la mémoire qui montre tout un peuple attendant le même président, à la place d'un autre peuple qui attend éternellement mieux. L'autre comble, sur cette échelle de l'absurde, est qu'au même moment où le pays veut reprendre son passé, il refuse son présent et ferme son futur à tout autre canal que l'ENTV. Pire encore, l'Algérie officielle est déjà dans la posture étrange d'un pays qui refuse l'image que s'en sont donnés les colons, mais refuse encore mieux et avec plus de colère l'image que peuvent lui donner ses propres Algériens comestibles. Au moment même où le pays reprend ses archives de la Turquie, de l'Egypte ou de la France, il refuse que le présent soit archivé par des Algériens, écrit, décrit et dessiné par les siens et condamne un chroniqueur à de la prison ferme pour bien montrer qui a le droit de « raconter » en Algérie et qui a le devoir de se faire raconter des histoire alors qu'il ne dort même pas. L'Algérie de la RADP demande à ses ex-colons d'ouvrir leurs archives et aux siens de fermer leur bouche. Elle veut libérer le passé, verrouiller le présent. Dans « 1984 » de l'indépassable Orwell, le personnage découvre la violence de l'Etat d'abord dans l'usage infâme des archives : on les corrige pour effacer un homme, le créer, le tuer ou le disgracier. Du coup, la mémoire devient trouble, doute d'elle-même puis, lentement désagrége le présent. Pays sous-développé, l'Algérie en est encore incapable pour le moment en dehors de l'ENTV : cela explique pourquoi elle veut consacrer le passé comme présent et le présent comme un interdit. Les gens qui vous gouvernent vous les rencontrez ainsi au présent, lorsque vous remontez dans le passé et donc, fatalement lorsque vous tentez de regardez vers l'avenir. Entre archives françaises biaisées, ENTV fermée et futur anticipé, où peut-on vraiment trouver une vraie image de l'Algérie ? En fermant les yeux, en regardant par la vitre d'un bus qui s'éternise à l'arrêt, en s'abaissant devant le guichet d'un ex-colonisé acariâtre ou en lisant une chronique libre et indépendante comme s'est rêvée l'Algérie avant sa naissance. Du coup, on comprendra, pourquoi la RADP qui contrôle le son et l'image reste allergique à l'écrit et la chaloupe. Et puisqu'on ne peut pas condamner la France après les Accords d'Evian, alors on condamne un chroniqueur avant les accords de 2009. Le ridicule ne tue pas, sauf celui qui le regarde, le subit ou le décrit. kamel daoud Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted March 7, 2008 Author Partager Posted March 7, 2008 Belle chronique de Kamel Daoud. J'ajoute ceci, le pouvoir interdit la libre expression aux algériens, et quand ces derniers ne trouvent pas moyens de s'exprimer autre que d'aller dans les plateaux télé de TF1 et autre Aljazeera, on les taxe de non patriotiques et de traîtres à la solde des étrangers ennemis de l'Algérie... Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted March 7, 2008 Author Partager Posted March 7, 2008 Tiens, un excellent article pour toi :D Présidence Ã* vie et ingérences étrangère : le débat Algérien : Tunisia Watch J'ai déjà lu l'article dans Le Matin, merci quand même Je retient ça de l'article (ça rejoint ce que j'ai dit plus haut) « On peut supposer que l'ambassadeur américain n'aurait pas gaspillé du temps et du café si les médias algériens étaient suffisamment ouverts et révélaient qu'un «débat» existe dans ce pays; et que ceux qui ne sont pas d'accord ne sont pas condamnés à une clandestinité qu'ils n'ont pas choisie mais qui leur est imposée. Dans ce cas, l'ambassadeur aurait astreint un fonctionnaire à suivre la télévision et les radios algériennes pour se faire sa petite idée », écrit l’éditorialiste du Quotidien d’Oran. Citer Link to post Share on other sites
ABSO 10 Posted March 7, 2008 Partager Posted March 7, 2008 Tiens, un excellent article pour toi :D Présidence Ã* vie et ingérences étrangère : le débat Algérien : Tunisia Watch Ce qui me semble paradoxal est que nombreux pays s'agitent autour d'un éventuel troisième mandat de Bouteflika. A l'inverse, lui-mêm ne s'est pas encore prononcé. Rusé tel qu'un fennec, doit rire de tant de spéculations qui entreprises par des pays étrangers font son affaire. En effet, il lui suffira de condamner ces ingérences étrangères dans les affaires algériennes pour le peuple retrouve son "enfant prodigue" et le plébiscitera dans l'éventualité d'un tierce mandat. Citer Link to post Share on other sites
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