El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 L’œuvre de Mohammed Abdou aura des répercussions dans l’ensemble du monde arabe, y compris au Maghreb. C’est chez un de ses disciples maghrébins que la théologie réformiste constituera incontestablement un puissant facteur idéologique du mouvement national. Il s’agit de l’Algérien Abdelhamid Ben Badis (1889-1940), qui a fondé, en 1931, l’association des Oulémas. Cette dernière a joué un rôle considérable dans l’information culturelle et idéologique du mouvement national algérien durant les deux décennies qui ont précédé l’insurrection de novembre 1954, même si sur le plan strictement politique elle fut en deçà du radicalisme du Parti du peuple algérien (PPA), précurseur historique du Front de libération nationale (FLN). En effet, si une partie des cadres du FLN ont été formés à l’école de la troisième République et ont tiré des idéaux de la Révolution française le substrat idéologique qui consolide leur prise de conscience anti-coloniale, il fut remarquer qu’en ce qui concerne la majeure partie de l’encadrement de l’Armée de libération nationale (ALN) algérienne issue de la petite bourgeoisie rurale et formée essentiellement en langue arabe, les idées de Ben Badis étaient plus signifiantes que le modèle républicain français auquel seule une minorité restreinte a pu accéder. De Mohammed Abdou, Ben Badis héritera à la fois la modération politique et l’insistance sur les aspects éducatifs et culturels dans le processus de conscientisation et de mobilisation sociales. Dans cette perspective, la réforme des musulmans devait précéder et conditionner le processus de leur libération par rapport à une situation sociopolitique dont la domination coloniale occidentale ne constituait que l’expression la plus criante. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que la question de l’indépendance politique par rapport à la puissance coloniale se trouve négligée au profit de l’autre question se rapportant à la promotion sociale, éducative et culturelle des colonisés dans leur spécificité historique et par conséquent dans ce qui les différencie fondamentalement de la culture et de l’idéologie des colonisateurs. En distinguant nationalité et citoyenneté, Ben Badis a non seulement mis l’accent sur l’égalité juridique entre Français et Algériens dans le cadre historique colonial, ce qui était une revendication transitoire et mobilisatrice du mouvement national algérien, mais il a implicitement attiré l’attention sur les fondements culturels de la revendication nationale que les radicaux du PPA brandissaient sur le plan politique. Prise dans son contexte historique, cette dialectique entre nationalité et citoyenneté ne pouvait que conduire à la séparation avec la métropole coloniale comme l’a bien prévu Ben Badis : « Comme les individus, les peuples ont leurs caractéristiques propres. Comme eux, ils ne peuvent exister et vivre sans ces caractéristiques. La personnalité nationale est l’ensemble de toutes ces caractéristiques et composantes qui sont la langue par laquelle un peuple s’exprime et s’éduque, la doctrine sur la base de laquelle il édifie sa vie, les souvenirs sur lesquels il vit et à travers desquels il regarde son avenir et le sentiment de partager avec d’autres peuples ces caractéristiques. La « citoyenneté » consiste, pour un peuple, à jouir comme un autre peuple, des droits civiques, sociaux et politiques et à accomplir les mêmes devoirs que lui dans des circonstances et dans l’intérêt de ces deux peuples unis. Il est possible que l’union peut durer entre deux peuples différents de par leur « personnalité » s’ils agissent avec sincérité, justice et équité l’un à l’égard de l’autre en vue du but politique rendu nécessaire par les circonstances et l’intérêt commun » (1). Sans condamner explicitement le cadre colonial, Ben Badis cherche à en faire une « union » politique dans laquelle les deux « nationalités » jouiront des mêmes droits civiques, sociaux et politiques. Dans ces conditions, le colonialisme ne serait plus le colonialisme. Ben Badis nourrissait-il pareille illusion ou se laissait-il guider par un réalisme politique dicté par les circonstances historiques qu’il n’oubliait pas de rappeler ? La suite de l’article cité nous renseignera sur la profondeur de l’analyse de Ben Badis : « Si les deux peuples ne sont pas unis politiquement, ils se trouveront -tôt ou tard- et nécessairement, devant cette alternative : ou le plus faible s’assimilera au plus fort en se dépouillant de ses particularités et composantes et il disparaîtra ; ou le peuple faible s’en tiendra à sa personnalité et il en arrivera nécessairement à la séparation » (2). Ainsi, pour Ben Badis, la perpétuation de l’inégalité inhérente au système colonial ne peut que conduire le peuple colonisé qui refuse l’assimilation à la séparation. Si l’indépendance nationale n’est pas clairement revendiquée comme dans le cas du PPA, il n’en demeure pas moins que l’analyse de Ben Badis fait découler la tendance à la séparation du peuple colonisé deux facteurs historiques : l’inégalité du système colonial et la personnalité propre du peuple colonisé qui refuse de s’assimiler. Concernant le cas du peuple algérien, le sentiment de Ben Badis ne faisait aucun doute puisqu’il écrivait dans le même article : « L’Algérie, quant à elle, possède cette personnalité et l’expérience a toujours montré que nous, Algériens, en sommes très jaloux et qu’avec le temps nous nous renforçons et nous nous y attachons fermement. Il est impossible de nous affaiblir et à plus forte raison de nous assimiler aux autres ou de nous faire disparaître » (3). Le réformisme de Ben Badis conduit par une voie subtile aux mêmes conclusions que celles que les fondateurs du nationalisme algérien ont tirées de l’expérience politique des années 20. Le droit à la séparation est contenu à la fois dans le refus du colonialisme d’admettre l’égalité des droits et dans la préservation par le peuple colonisé de sa personnalité historique propre. L’importance du second facteur a conduit Ben Badis à insister sur le travail d’éducation et de conscientisation sur la base d’une lecture renouvelée de la tradition religieuse plus conforme aux exigences sociales de l’époque. La théologie réformiste a joué un rôle de ferment idéologique pour toute une génération de militants formés dans les écoles parallèles fondées et gérées par l’association des Oulémas. Comme ses maîtres Abdou et Rédha, Ben Badis fonda son oeuvre théologique en insistant sur l’importance de la liberté d’esprit contre les tendances dogmatiques qui caractérisaient la plupart des écoles religieuses à l’époque. Dans ce sens, Ben Badis écrivait : « Si la réflexion est indispensable dans la vie et dans la compréhension des choses pour tout être humain, elle est plus indispensable pour l’étudiant. L’étudiant doit réfléchir à tout ce qui est intelligible et à toutes les épreuves, d’une manière juste, indépendante de la réflexion des autres. S’il prend connaissance de la pensée d’autrui, c’est pour s’en aider seulement. Il doit lui-même faire travailler son esprit. Par cette réflexion indépendante, l’étudiant parvient à tout ce qui rassure le cœur et qui est appelé, à juste titre, science...La réflexion, la réflexion, o chercheurs de la science ! Car la lecture sans réflexion ne mène à rien. Elle lie, au contraire, son auteur, au rocher de l’apathie et de l’imitation. Le simple ignorant est préférable à l’être ainsi attaché » (4) Ben Badis avait également une claire conscience du fait que la réforme sociale, morale et religieuse des Musulmans exigeait également une indépendance organique par rapport au pouvoir établi. C’est ce qui l’a conduit à mettre en garde ses étudiants contre le danger de la fonctionnarisation en des termes sans équivoque : « Tout Musulman doit être utile aux autres dans la mesure du possible et quelle que soit sa situation. La fonction qu’il occupe comme telle ne l’empêche nullement - s’il se respecte- à être utile et à œuvrer pour le bien. Mais la fonction est devenue dans divers régimes et chez de nombreuses catégories de gens, une chaîne autour du cou et un lien aux poignets. Nous savons que si le réformisme religieux en Egypte et en Tunisie n’a pas fait de progrès, c’est parce que tous ceux qui se réclament de la science étaient des fonctionnaires ou des candidats à la fonction publique ou des gens qui briguaient des postes. Ce qui avait permis à Rachid Rédha d’accomplir de nombreuses tâches était précisément son éloignement de la fonction publique. Nous considérons quant à nous qu’il est nécessaire et obligatoire de s’éloigner de toute fonction si l’on se prépare à être au service de l’Islam » (5) Une certaine lecture des positions politiques de Ben Badis ne pouvait qu’en ressortir le caractère modéré et timoré par comparaison avec les positions indépendantistes radicales du PPA. En effet, Ben Badis n’a jamais revendiqué explicitement l’indépendance nationale. Mais à terme, ce travail ne pouvait que favoriser fortement l’activité indépendantiste des nationalistes algériens du PPA. Le colonialisme ne s’y est pas trompé lorsqu’il a persécuté l’association des Oulémas malgré son caractère politiquement modéré. Comme son maître Abdou, Ben Badis cite parmi les causes essentielles de la décadence et de la dépendance des Musulmans le despotisme politique et le fatalisme dans lequel se complaît le mysticisme populaire (maraboutisme) que le colonialisme n’a pas manqué par ailleurs d’instrumentaliser dans sa stratégie de contrôle social, notamment dans les campagnes. La lutte contre le maraboutisme a été l’occasion pour Ben Badis de reprendre la vieille opposition de l‘orthodoxie musulmane qui date d’un Ibn Taymia contre le mysticisme non sans une certaine raideur théologique qui passe à côté de la complexité historique d’un phénomène social et culturel qui ne se prête guère à une lecture unique. Si les confréries maraboutiques furent nombreuses à se compromettre avec le colonialisme, il ne faut pas oublier qu’au XIXè siècle certaines d’entre elles furent à la pointe de la résistance à l’invasion coloniale comme l’atteste l’expérience des Ouled Sidi Cheikh dans le sud algérien. Il faut également rappeler que d’autres expériences historiques, qui se sont déroulées en Afrique subsaharienne, permettent de poser de manière beaucoup plus nuancée le rapport entre orthodoxie musulmane et mysticisme populaire. L’activité de Ben Badis, centrée sur les dimensions éducatives et culturelles, a permis une décantation radicale par rapport à l’idéologie coloniale et la formation d’une génération de militants qui, acquis à l’idée d’une personnalité historique du peuple algérien fondée sur l’Islam, seront d’autant plus radicalement engagés dans le combat anti-colonial lorsque l’association des Oulémas décide, en 1955, de s‘auto-dissoudre et d’appeler ses militants à rejoindre le FLN. Paradoxalement, les cadres francophones du PPA, qui tout en étant politiquement radicaux et indépendantistes n’en restaient pas moins marqués par les idées républicaines françaises, auront du mal par la suite à envisager la libération nationale comme un processus social total. En effet, dans ce processus, la dimension culturelle ne pouvait être négligée ni dénaturée sans compromettre son caractère populaire dans la mesure où l’exclusion de l’écrasante majorité du peuple algérien, qui définissait le système colonial, si elle était de nature sociopolitique n’en revêtait pas moins un contenu culturel essentiel puisque le clivage social dominants/dominés passait par la langue et la religion. Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 Quelle ouverture d'ésprit , de visionnaire ,:et de tolerance . Citer Link to post Share on other sites
djallalnamri 10 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 y en a qui vont pas apprécier ... Citer Link to post Share on other sites
Guest samirovsky Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 y en a qui vont pas apprécier ... moi moi moi !! c'était un indimadjiste c..illes molles.:04: La présence des Français ad vitaem aeternam, en Algérie, ne le dérangeait pas du tout, selon ce que j'ai lu. Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 y en a qui vont pas apprécier ... Ils vont surtout zappée parceque ça va à l'encontre de leurs idées . Citer Link to post Share on other sites
djallalnamri 10 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 moi moi moi !! c'était un indimadjiste c..illes molles.:04: La présence des Français ad vitaem aeternam, en Algérie, ne le dérangeait pas du tout, selon ce que j'ai lu. on peut voir les choses comme çà ... mais à ma connaissance et d'après ce que j'ai lu de lui il n'a jamais fait l'éloge du système colonial bien au contraire quelque part ... il justifiait les craintes de de Gaulle pour qui quelques millions de musulmans français pouvaient islamiser la France au bout de quelques générations ... aujourd'hui il y a des français de souche qui se convertissent à l'Islam ... cela aurait fait sûrement quelque chose à l'imam Ibn Badis Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 moi moi moi !! c'était un indimadjiste c..illes molles.:04: La présence des Français ad vitaem aeternam, en Algérie, ne le dérangeait pas du tout, selon ce que j'ai lu. Va dire ça dans n'importe quelle ville d'Algerie et tes C...lles tu les mangera grilles . Quand a la presence coloniale c'est pas que ça le derangeait pas c'est que pour le moment il fallait s'accomoder en attendant des jours meilleurs . D'ailleurs a ce moment la les intelectuels francophonnes Comme Ferhat Abbas et d'autre pne pensait pas differrement . Citer Link to post Share on other sites
djallalnamri 10 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 Ils vont surtout zappée parceque ça va à l'encontre de leurs idées . c'est vrai qu'en le lisant ... on peut difficilement dire qu'il se trompait ... Citer Link to post Share on other sites
Guest samirovsky Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 on peut voir les choses comme çà ... mais à ma connaissance et d'après ce que j'ai lu de lui il n'a jamais fait l'éloge du système colonial bien au contraire quelque part ... il justifiait les craintes de de Gaulle pour qui quelques millions de musulmans français pouvaient islamiser la France au bout de quelques générations ... aujourd'hui il y a des français de souche qui se convertissent à l'Islam ... cela aurait fait sûrement quelque chose à l'imam Ibn Badis Pour toi, si les Français s'islamisaient, ce que pensait aussi Ben Badis, ça ne dérangeait pas qu'on soit sous leurs bottes comme les Ottomans, en autant qu'ils soient musulman. Point de vue respectable;) Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 Pour toi, si les Français s'islamisaient, ce que pensait aussi Ben Badis, ça ne dérangeait pas qu'on soit sous leurs bottes comme les Ottomans, en autant qu'ils soient musulman. Point de vue respectable;) Comme tout bon Musulman qui se respecte ! EDDIN prime sur tout ! Citer Link to post Share on other sites
Guest samirovsky Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 Va dire ça dans n'importe quelle ville d'Algerie et tes C...lles tu les mangera grilles . Quand a la presence coloniale c'est pas que ça le derangeait pas c'est que pour le moment il fallait s'accomoder en attendant des jours meilleurs . D'ailleurs a ce moment la les intelectuels francophonnes Comme Ferhat Abbas et d'autre pne pensait pas differrement . Je ne suis pas un couilles molles comme toi, Je le dirai même chez toi à la3kiba...de Paris Les miens ont créé l'ENA, saqsi 3la chkoun Radjef Belkacem w Mohammed Djeffal :D Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 Je ne suis pas un couilles molles comme toi, Je le dirai même chez toi à la3kiba...de Paris Les miens ont créé le l'ENA, saqsi 3la chkoun Radjef Belkacem w Mohammed Djeffal :D Ca me fait une belle jambe ........... Peut étre qu'ils t ouvrirons les portes de l'djenna (les tiens). Citer Link to post Share on other sites
djallalnamri 10 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 Pour toi, si les Français s'islamisaient, ce que pensait aussi Ben Badis, ça ne dérangeait pas qu'on soit sous leurs bottes comme les Ottomans, en autant qu'ils soient musulman. Point de vue respectable;) sous leurs bottes signifie le maintien du système colonial ... bon Ibn Badis était radicalement opposé à celui-ci ... maintenant tu es français ... mais de statut musulman ... tu es citoyen français ... tu as tous les droits des français ... tu peux même être candidat à la présidence ... Citer Link to post Share on other sites
Guest samirovsky Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 Comme tout bon Musulman qui se respecte ! EDDIN prime sur tout ! Oui, je suis d'accord mais à condition que ce musulman ne me domine pas. Les Ottomans nous ont bien dominé et asservi Le jour J, aussi musulmans qu'ils furent, ils ont pris la poudre d'escampette après la chute de Sidi Fredj avec armes et bagages (or et argent) Il ne faut pas idéaliser le musulman, l'islam oui mais jamais le musulman. Citer Link to post Share on other sites
belkarem 228 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 y en a qui vont pas apprécier ... tant fais pas j’apprécie toujours les bonnes discussion ... et en attendant el guerroumi pourait-il sourcer son texte ...? j'ai plusieurs point a discuter et j'aime toujours situer les textes collés ici .... Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 Oui, je suis d'accord mais à condition que ce musulman ne me domine pas. Les Ottomans nous ont bien dominé et asservi Le jour J, aussi musulmans qu'ils furent, ils ont pris la poudre d'escampette après la chute de Sidi Fredj avec armes et bagages (or et argent) Il ne faut pas idéaliser le musulman, l'islam oui mais jamais le musulman. Non je n'idialise pas l'homme mais tout simplement ma croyance en un createur de l'univers . L'empire' Othoman n'a pas regner selon l'Islam ne serais-ce que par la manière dont se reglé le Khalifa voir (Selim 1er) Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 La position des Oulemas musulmans durant la colonisation était limite complice avec le colonisateur étranger. Les islamistes d'aujourd'hui peuvent nier cela si ça leur chante, mais l'Histoire est la pour le leur rappeler. Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 Complement d'enquète............ BEN BADIS a écrit... Les quelques citations (traduites) que voici sont dans une certaine mesure amoindries dans leur portée réelle parce que forcément extraites de leur contexte. Elles ont cependant une valeur indicative importante. Elles témoignent de la profondeur de vue de leur auteur, de son esprit de discernement, de son humanisme et de son attachement aux principes de liberté, de démocratie et de justice. SUR LA NATION ALGERIENNE "La nation algérienne n'est pas la France, ne peut pas être la France et ne veut pas être la France." (Ech Chihab - Avril 1936) SUR LE COLONIALISME "Nous savons parfaitement différencier, dans toute nation l'esprit humaniste de l'esprit colonialiste, Et autant nous détestons et combattons le second, autant nous approuvons et soutenons le premier. Ceci parce que nous sommes profondément convaincus que l'esprit colonialiste est à la base de tous les maux du monde et que tout bien fait à l'humanité provient de l'esprit humaniste," (Ech chihab - Janvier 1938) SUR L'UNITE D'ACTION (Extrait d'un article publié dans El Baçaïr du 15 août 1938): (...) (Ben Badis) a rappelé la nécessité de l'union qui, si elle ne peut se faire par le biais de la religion, qu'elle se fasse par le ciment de la douleur et de la misère communes. Il a montré combien cette union était indispensable et s'est déclaré prêt à s'unir dans l'action avec quiconque, sauf avec ceux qui sont les instruments de l'Administration (coloniale) et font ce que celle-ci leur dicte, non ce qu'ils veulent eux faire. SUR LE FASCISME ET LE RACISME ''Le peuple musulman, imprégné de principes démocratiques islamiques, ne peut suivre une doctrine qui ne préconise l'évolution humaine que par l'hégémonie d'une race sur les autres. Les principes islamiques sont basés sur l'égalité de tous les êtres humains." (Déclaration faite le 3 avril 1937 au journal "La Lutte sociale",organe du Parti communiste algérien). SUR L'INDEPENDANCE "L'indépendance est un droit naturel pour chaque peuple de la terre. Plusieurs nations qui nous étaient inférieures du point de vue de la puissance, de la science, de la force potentielle et de la civilisation ont recouvré leur indépendance. Nous ne sommes pas des devins et ne prétendons pas - à l'image de ceux qui déclarent que l' Algérie demeurera éternellement ce qu'elle est - partager avec Dieu la connaissance de l'avenir, De même que l'Algérie a changé à travers l'histoire, de même il est possible qu'elle continue à se transformer." (Ech Chihab - Juin 1936). Citer Link to post Share on other sites
belkarem 228 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 en premier je voudrais relever un hiatus .... je n'ai parler de ben Badis que dans le sens ou djallal comme la plupart de ceux qui ont fait l'ecole de taleb el ibrahimi fils d'el ibrahimi dirigeant des ulemas ...ecole qui a formé dans le monsonge historique une genération d’algérien ...dans ses manuels d'histoire en faisant ... faire disparaitre les nom de messali hadj de ferhat abass de krim belkacem et tant d'autre personnage de l'histoire recente de l'algerie et en mettant en valeur ibn badis lui attribuant un role qu'il n'a pas eu dans la genèse de l'independance de l'algerie ...et lui collant meme le terme de science " youm el ilm"... ce hod up historique avait pour but de legetimer les dirigeant d'alors et de noyer la revolution dans un discours theologico-revolutionnaire ...que les responsablmes planqués au caire et a damas ou ayant etudié dans les zawya marocaines on elaboré comme substrat a cette jeune republique! tout ça en prelude de ce qui aller arriver des années plus tard ....l'islamisme et ses drames !!!! car moi j'affirme que non seulement ibn badis n'a jamais été pour l'algerie independante ...mais que ces successeurs longtemps apres l’indépendance aller tout faire pour la faire disparaitre en niant sa profondeur historique ... son identité multiple .et les caracteristique de son peuple frondeurs et avide de liberté la nature meme de l'ideologie salafi que defendait ibn badis ..ne s'accorde pas trop a l'idée de nation ..... son preincipal combat fut contre ce qu'il a ppellé l'islam archaique ...celui des saint ...des marabout ...des zawya ...malgrés leur archaisme ...avait le merite de garder un substrat cuturel de la solidarité ...de la fete et de l'entraide milenaire et que la france n'a pas reussi a effacer ....j'etais tres jeune quand et me rappelle les querelles des grandes personne entre badissi et non badissi ....il me semblait que ces querelles etait tres forte ..on pouvait arrive a ce qu'un frere ne parles plus un frer ... bref aujourd’hui je dirais que c'est la fitna ....oui ibn badis dans le moment meme de notre faiblsse de colonosié ....s'evertuait a: selon lui renforcer le peuple mais selon moi il ne faisait que semer la graine de la division entre algeriens autour d'interpretation religieuse .....chose qui nous a eclaté a la geule des années apres l'independance !!! ibn badis et l'eleve du panislamime et du panarabisme de Mohamed abdou et redha et l'idée de la oumma prevalait sur celle de nation algerienne ... ce n'est rien d'un reproche que j'adresse a ibn badis ..il est mort ...mais je dis halte a la fasification de l'histoire ..... mon fils ...me pose souvent des question : ba... chkoun hada messali ..hada ait ahmed ouach der ....hada boudiaf algerien ? que voulez vous que je dise a mon fils ... smahli ya waldi ...likoul kanet takdab alik ...dur de dire ca son fils alors que voulez qu'il reusisse dans cette meme ecole ...alors on se taisait et on ne disait rien ...en esperant qu'un jour cela changera ... Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 en premier je voudrais relever un hiatus .... je n'ai parler de ben Badis que dans le sens ou djallal comme la plupart de ceux qui ont fait l'ecole de taleb el ibrahimi fils d'el ibrahimi dirigeant des ulemas ...ecole qui a formé dans le monsonge historique une genération d’algérien ...dans ses manuels d'histoire en faisant ... faire disparaitre les nom de messali hadj de ferhat abass de krim belkacem et tant d'autre personnage de l'histoire recente de l'algerie et en mettant en valeur ibn badis lui attribuant un role qu'il n'a pas eu dans la genèse de l'independance de l'algerie ...et lui collant meme le terme de science " youm el ilm"... ce hod up historique avait pour but de legetimer les dirigeant d'alors et de noyer la revolution dans un discours theologico-revolutionnaire ...que les responsablmes planqués au caire et a damas ou ayant etudié dans les zawya marocaines on elaboré comme substrat a cette jeune republique! tout ça en prelude de ce qui aller arriver des années plus tard ....l'islamisme et ses drames !!!! car moi j'affirme que non seulement ibn badis n'a jamais été pour l'algerie independante ...mais que ces successeurs longtemps apres l’indépendance aller tout faire pour la faire disparaitre en niant sa profondeur historique ... son identité multiple .et les caracteristique de son peuple frondeurs et avide de liberté la nature meme de l'ideologie salafi que defendait ibn badis ..ne s'accorde pas trop a l'idée de nation ..... son preincipal combat fut contre ce qu'il a ppellé l'islam archaique ...celui des saint ...des marabout ...des zawya ...malgrés leur archaisme ...avait le merite de garder un substrat cuturel de la solidarité ...de la fete et de l'entraide milenaire et que la france n'a pas reussi a effacer ....j'etais tres jeune quand et me rappelle les querelles des grandes personne entre badissi et non badissi ....il me semblait que ces querelles etait tres forte ..on pouvait arrive a ce qu'un frere ne parles plus un frer ... bref aujourd’hui je dirais que c'est la fitna ....oui ibn badis dans le moment meme de notre faiblsse de colonosié ....s'evertuait a: selon lui renforcer le peuple mais selon moi il ne faisait que semer la graine de la division entre algeriens autour d'interpretation religieuse .....chose qui nous a eclaté a la geule des années apres l'independance !!! ibn badis et l'eleve du panislamime et du panarabisme de Mohamed abdou et redha et l'idée de la oumma prevalait sur celle de nation algerienne ... ce n'est rien d'un reproche que j'adresse a ibn badis ..il est mort ...mais je dis halte a la fasification de l'histoire ..... mon fils ...me pose souvent des question : ba... chkoun hada messali ..hada ait ahmed ouach der ....hada boudiaf algerien ? que voulez vous que je dise a mon fils ... smahli ya waldi ...likoul kanet takdab alik ...dur de dire ca son fils alors que voulez qu'il reusisse dans cette meme ecole ...alors on se taisait et on ne disait rien ...en esperant qu'un jour cela changera ... Mais monsieur tout bon Algerien connait l'histoire de Ferhat Pharmacien à Setif et qui revait des memes droit en Algerie (indigeant et Europeen ) , DE messali El-Hadj (syndicaliste et communiste ) l'usine Renault dans les années 20 , ainsi que Krim Belkacem qui de retour de la guerre esperait le poste de garde chasse etc...(respect pour eux et Allah yarhamhoum ) Citer Link to post Share on other sites
belkarem 228 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 Mais monsieur tout bon Algerien connait l'histoire de Ferhat Pharmacien à Setif et qui revait des memes droit en Algerie (indigeant et Europeen ) , DE messali El-Hadj (syndicaliste et communiste ) l'usine Renault dans les années 20 , ainsi que Krim Belkacem qui de retour de la guerre esperait le poste de garde chasse etc...(respect pour eux et Allah yarhamhoum ) ca tu le dis en 2001 ...moi je parle de l'ecole des année 70-90 ....ou tu ne trouvera aucune trace de ces gens dans les manuels algériens ...il etait meme inerdit de prononcer leur dans la presse ......tu est jeune je supose et tu ne peux savoir cela !!! les jeunes algeriens n'ont prisx conaissance de cela qu'apres octobre 88 quand les langues se sont deliés et que la liberté de parole fut retrouvé ( pas entierement a mon gout) Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 ca tu le dis en 2001 ...moi je parle de l'ecole des année 70-90 ....ou tu ne trouvera aucune trace de ces gens dans les manuels algériens ...il etait meme inerdit de prononcer leur dans la presse ......tu est jeune je supose et tu ne peux savoir cela !!! les jeunes algeriens n'ont prisx conaissance de cela qu'apres octobre 88 quand les langues se sont deliés et que la liberté de parole fut retrouvé ( pas entierement a mon gout) Je l'ai appris bien avant les années 80 , et par des livres distribuées par le FLN . A ces moments là je militais . Chaque moment a son temps..... Citer Link to post Share on other sites
si-nistri 10 Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 L'histoire retient que l'idée de indépendance de l'Algérie avait germé pour la première fois au sein des syndicalistes algériens militants et/ou sympathisants de l'Étoile Nord Africaine et du PPA établis en France. Ali Laïmeche, Amar Ould Hamouda, Hocine Ait Hmed, Rachi Ali Yahia, Imache. et bien sûr les rôles de Messali El Hadj et Si-Djilani étaient précurseurs. Avant que Messali ne se retourne contre la révolution pour des raisons de leadership... Quand au rôle des Oulémas musulmans, toutes les références Historiques sérieuses témoignent qu'ils étaient pour l'assimilation. Pour les uns, Dihya (la kahina) la reine berbère sera toujours une fierté. Pour d'autres elle sera toujours le diable en personne qui osé combattre la conquête islamique de l'Afrique du nord. D'aucun feront de l'Emir Abedelkader une référence de résistance contre la France coloniale, d'autres lui pardonneront jamais sa signature de l'Armistice. Ce n'est pas dans un topic virtuel que seront aplaties nos divergences. Mais l'Histoire est le meilleur professeur de l'Homme. Citer Link to post Share on other sites
El-Guerroumi 10 Posted November 23, 2011 Author Partager Posted November 23, 2011 L'histoire retient que l'idée de indépendance de l'Algérie avait germé pour la première fois au sein des syndicalistes algériens militants et/ou sympathisants de l'Étoile Nord Africaine et du PPA établis en France. Ali Laïmeche, Amar Ould Hamouda, Hocine Ait Hmed, Rachi Ali Yahia, Imache. et bien sûr les rôles de Messali El Hadj et Si-Djilani étaient précurseurs. Avant que Messali ne se retourne contre la révolution pour des raisons de leadership... Quand au rôle des Oulémas musulmans, toutes les références Historiques sérieuses témoignent qu'ils étaient pour l'assimilation. Pour les uns, Dihya (la kahina) la reine berbère sera toujours une fierté. Pour d'autres elle sera toujours le diable en personne qui osé combattre la conquête islamique de l'Afrique du nord. D'aucun feront de l'Emir Abedelkader une référence de résistance contre la France coloniale, d'autres lui pardonneront jamais sa signature de l'Armistice. Ce n'est pas dans un topic virtuel que seront aplaties nos divergences. Mais l'Histoire est le meilleur professeur de l'Homme. Il y a plusieurs manières de combattre : 1 combattre jusqu a mort s'en suive mais que reste-il , 2/ Le combat sur soit ; 3/ Le combat intelligeant (reconnaitre la puissance de l'ennemi (comme l a fait Abdelkader ) 4 / le combat morale et le respect de soi . El Hamdoullah que les Oulèmas ont maintenues cette flamme dans le coeur des Algeriens pendants 132 ans . Monsieur tout combattant Algerien de l'Est à l'Ouest et du Nord au Sud a combattu sous la bannière Musulmane . Comme disait Brahim El-Hadj Smaïn : Dormez brave gens le terre tourne mains elle tourne sans vou ................. Citer Link to post Share on other sites
Guest samirovsky Posted November 23, 2011 Partager Posted November 23, 2011 Il y a plusieurs manières de combattre : 1 combattre jusqu a mort s'en suive mais que reste-il , 2/ Le combat sur soit ; 3/ Le combat intelligeant (reconnaitre la puissance de l'ennemi (comme l a fait Abdelkader ) 4 / le combat morale et le respect de soi . El Hamdoullah que les Oulèmas ont maintenues cette flamme dans le coeur des Algeriens pendants 132 ans . Monsieur tout combattant Algerien de l'Est à l'Ouest et du Nord au Sud a combattu sous la bannière Musulmane . Comme disait Brahim El-Hadj Smaïn : Dormez brave gens le terre tourne mains elle tourne sans vou ................. C'est qui ce philosophe ?:D Citer Link to post Share on other sites
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