Première réunion du groupe algéro-espagnol de lutte contre le terrorisme

[helena 10]

Jalon après jalon, la coopération internationale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme est en train de prendre forme. Preuve en est, les réunions entre experts politiques et militaires se multiplient à travers le monde. La dernière en date est la réunion lundi dernier à Bamako du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc). Quelques jours auparavant, c’était Alger qui abritait un atelier national introductif sur les mécanismes juridiques internationaux de coopération en matière pénale contre le terrorisme.

Lors de cette rencontre tenue, à la mi-octobre, le Canada, par la voix de son ambassadrice à Alger, a exprimé son souhait d'« approfondir » sa coopération avec l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Aujourd’hui c’est au tour des Espagnols d’être présents à Alger à la faveur de la première réunion du groupe bilatéral de coopération algéro-espagnole dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes. M. Ka-mel Rezzag Bara, conseiller auprès du Président de la République, coordinateur du groupe interministériel char-gé de l'action extérieure dans le domaine de la lutte contre le terrorisme conduira la délégation algérienne, alors que celle de l'Espagne sera dirigée par le directeur général des Affaires multilatérales au ministère des Affaires étrangères, M. Fernando Riquelme. Selon l’APS les deux parties procéderont à cette occasion à une évaluation et à un échange d'analyses et d'informations sur l'évolution de la menace terroriste dans les deux pays et sa projection sur leur environnement régional et international.

Ce mécanisme informel (groupe bilatéral) a été mis en place pour organiser et structurer le dialogue et la concertation sur les questions liées à la lutte contre le terrorisme transnational et dégager des modalités en vue de renforcer la coopération bilatérale dans ses multiples volets politique, diplomatique, judiciaire, financier et d'assistance technique. Ainsi donc, les Es- pagnols dont une délégation avait également participé aux travaux de la conférence internationale d’Alger du 7 et 8 septembre dernier sont désireux, à l’instar des Américains, des Anglais et des Français pour ne citer que ces pays, de donner à leur coopération avec l’Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme une nouvelle impulsion.

Il faut souligner que ces pays ont pris conscience des dangers que fait peser le terrorisme sur la stabilité et la sécurité des pays ne peut être circonscrit à une seule région du monde. Le terrorisme a démontré qu’il était transfrontalier et que ses connexions s’étendaient au-delà de la sous-région du Sahel.

Une réalité dont désormais tous les Etats tiennent compte. Des Etats convaincus aussi que la lutte contre ce fléau mondial ne peut être l’apanage d’un seul pays et que pour ce faire, le meilleur moyen pour endiguer sa progression, en attendant de pouvoir l’éradiquer, est de renforcer la coopération internationale. L’échange de renseignements entre les différents services en charge de cette lutte est également primordial. Mais cette lutte nécessite la réunion d’autres moyens comme la mise à disponibilité des armées régulières, appelées à affronter sur le terrain les groupes terroristes, l’armement adéquat et ce, d’autant que les capacités de nuisance des groupes armés ont été grandement renforcées par l’acquisition et la récupération de tout l’arsenal militaire de la Libye dont les dépôts d’armes ont été pillés durant le conflit qui a conduit à la chute de l’ancien régime. Les travaux de la réunion d’aujourd’hui seront sanctionnés par la signature d'un procès verbal.

Nadia K.

 

el moudjahed