lawyer 10 Posted November 24, 2011 Partager Posted November 24, 2011 La présence d'une délégation marocaine forte de 150 opérateurs de haut niveau est un signe de l'intérêt commun de construire des relations fortes entre nos deux pays. Un peu comme des labours qui s'annoncent prometteurs, la machine qui a pour objectif de dégeler des relations restées trop longtemps crispées est lancée. Et la récolte sera, si aucun grain de sable ne vient gripper la mécanique, vraisemblablement fructueuse. Le ministre marocain de l'Agriculture, Aziz Akhannouch, dont le pays était l'invité d'honneur du 7e Salon international de l'Agriculture d'Alger, a participé à cet événement à la tête d'une délégation de 150 opérateurs économiques qui officient dans ce secteur. «La présence d'une délégation marocaine forte de 150 opérateurs de haut niveau est un signe de l'intérêt commun de construire des relations fortes entre nos deux pays...Nous sommes en train de consolider un processus enclenché depuis le début de l'année», a déclaré le ministre algérien de l'Agriculture qui a souligné que ce processus servira à «renforcer une coopération durable». Son homologue marocain a abondé dans le même sens. «Pour nous, c'est un grand événement que de participer à ce salon. Cela fait partie d'un processus que nous avons développé ensemble... Les contacts, qui vont se faire durant cette manifestation, permettront de renforcer les échanges en vue de mieux nourrir notre région», a ajouté de son côté M.Akhannouch. Un signe que les messages échangés entre le souverain marocain et le président de la République appelant à la construction d'un avenir, entre les peuples de leurs pays, basé sur la coopération et le bon voisinage ne resteront pas qu'au niveau des échanges de bons procédés qu'exige la bonne pratique de la diplomatie. «Le Maroc réitère sa disposition à tout mettre en oeuvre, tant sur le plan bilatéral et notamment avec l'Algérie soeur, dans le cadre de la dynamique constructive actuelle qu'au niveau régional, pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir, qui aspirent à l'avènement d'un ordre maghrébin nouveau», a déclaré Mohammed VI dans une allocution adressée à son peuple le 6 novembre. «Je tiens à vous réitérer ma volonté de continuer à oeuvrer avec vous au raffermissement des relations de fraternité et de coopération entre nos deux pays et peuples frères au mieux de nos intérêts mutuels» a souligné la missive de Abdelaziz Bouteflika adressée au souverain alaouite, en guise de réponse, à l'occasion de la célébration du 56e anniversaire de l'Indépendance du Royaume chérifien. Un créneau et non des moindres tant par sa sensibilité ou par toute la symbolique qu'il recèle en lui est tout indiqué et doit servir de rampe de lancement au réchauffement des relations entre le Maroc et l'Algérie: la terre nourricière. Avoir en commun et partager les richesses sorties du ventre de la terre grâce à la sueur de son front c'est ressusciter ce que le Maghreb, notamment l'Algérie et le Maroc ont essentiellement en partage. Algériens et Marocains affichent leur désir de s'asseoir à la même table pour gommer leurs malentendus. L'Algérie, qui profite de la manne financière fabuleuse que lui procurent ses exportations en hydrocarbures, en souffre aussi par son étroite dépendance par rapport à ce secteur. Les recettes engrangées en dehors des exportations pétrolières n'atteignent pas les 2 milliards de dollars, un chiffre dépassé par uniquement le secteur de l'agriculture marocain dont les exportations agricoles représentent plus de 2,5 milliards de dollars! Pire, l'Algérie est encore loin d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et ne répond à ses besoins en produits de première nécessité (céréales, lait, médicaments...) qu'à coups de milliards de dollars. Le Maroc séduit par la Mitidja et Biskra Les importations de blé sont passées du simple à plus du double pour les dix premiers mois de 2011 par rapport à la même période l'année dernière. «Les importations de blés de l'Algérie se sont établies en forte hausse à 135,9% à 2,42 milliards de dollars durant les dix premiers mois de 2011 contre 1,02 milliard de dollars à la même période en 2010» a indiqué, dimanche denier, le Centre national de l'information et des statistiques. Le Maroc est tout indiqué comme partenaire pour sortir du marasme un secteur agricole qui recèle pourtant des potentialités avérées. Les arguments fournis par Rachid Benaïssa à la délégation marocaine qui s'est rendue à Blida, Tipasa, et Biskra ont mis en valeur les potentialités que recèlent ces régions qui sont au coeur du plan de développement économique du programme quinquennal 2010-2014 initié par le président de la République. «Les exploitations, les unités de transformation des produits agricoles et les établissements de recherche qu'on a visités dans les deux régions permettent de dire que des possibilités peuvent être exploitées pour asseoir des relations de partenariat profitables aux deux pays, notamment entre les professionnels», a souligné Bachir Saoud, dans une déclaration recueillie par l'agence de presse officielle MAP. Tandis qu'à Biskra, «la délégation a pu se rendre compte de la qualité de l'expérience algérienne en matière de phoeniciculture, spécialement en matière de valorisation et de commercialisation de la datte, avec une bonne maîtrise de développement de l'export», a ajouté le directeur général de l'Agence nationale marocaine pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier. «De bonnes perspectives de partenariat peuvent être envisagées avec les professionnels marocains pour mieux valoriser la production de la phoeniciculture marocaine, riche par sa diversité variétale», a reconnu M.Bachir Saoud. Il faut signaler que le secteur agricole est l'un des principaux secteurs d'activité au Maroc, sur lequel repose l'économie du royaume. Il génère 4 millions de postes d'emploi tandis que la population rurale est estimée à 18 millions de personnes. Soit 49% de l'ensemble des ménages. L'agriculture représente 14% du PIB (Produit intérieur brut). Les besoins du Royaume en viandes et en fruits et légumes sont assurés à 100%... D'excellentes performances qui ne lui ont pas encore permis d'atteindre une autosuffisance alimentaire totale. Un objectif que s'est fixé l'Algérie, en unissant leurs moyens et leurs efforts, les deux pays peuvent relever le défi. L'Expression - Le Quotidien - Les sillons d'une nouvelle ère Citer Link to post Share on other sites
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