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L’Algérie parmi les plus gros exportateurs vers l’Europe


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L’Algérie parmi les plus gros exportateurs vers l’Europe

 

jeudi 6 mars 2008.

 

L’Algérie parmi les plus gros exportateurs vers l’Europe. Un excédent de 33 milliards d’euros, la balance commerciale de l’Afrique avec l’Union européenne, a été enregistré en 2006, rapporte un récent du document de la Commission européenne.

 

L’Union européenne accuse un déficit commercial de 33 milliards d’euros avec l’Afrique, en 2006. En effet, les importations de l’Union européenne en provenance de l’Afrique se sont élevées à 126 milliards d’euros et ses exportations à destination de l’Afrique à 93 milliards d’euros.

 

Dans ces échanges avec l’Afrique, l’Union européenne présente un déficit pour les produits agricoles, les textiles et les produits énergétiques et un excédent pour les machines, les produits chimiques et les équipements de transport. L’Afrique fournit environ 9% des importations de l’Union.

 

La moitié de ses importations sont des produits énergétiques ; 23% des biens manufacturés et 11% des produits alimentaires et agricoles.

 

L’Afrique absorbe 8,3% des exportations de l’Union. Les machines, les produits chimiques et les produits manufacturés représentent plus de 78% des exportations de l’Union vers l’Afrique.

 

Le premier partenaire commercial (importations + exportations) de l’Union en Afrique est l’Afrique du Sud, qui assurait 14% (18 milliards d’euros) des exportations de l’Afrique vers l’Union en 2006. L’Union européenne et l’Afrique du Sud ont conclu un accord de libre-échange.

 

L’Algérie et la Libye sont les plus gros exportateurs africains vers l’Union européenne. En 2006, ces deux pays ont exporté pour respectivement 24 milliards et 26 milliards d’euros de biens, presque uniquement des produits énergétiques. Par l’intermédiaire du processus Euromed, qui vise à créer une zone de libre-échange méditerranéenne d’ici 2010, l’Union européenne a noué des relations commerciales étroites avec les pays d’Afrique du Nord.

 

En 2006, le commerce entre l’Union européenne et le Maroc atteignait 17,5 milliards d’euros ; il consistait principalement en textiles et produits agricoles pour le Maroc et en machines et produits industriels pour l’Union. Le commerce entre l’Union européenne et l’Egypte s’élevait à 16,3 milliards d’euros et consistait principalement en des produits énergétiques et textiles pour l’Egypte et machines et produits chimiques pour l’Union européenne.

 

Ainsi, les chiffres avancés par la Commission européenne et concernant uniquement l’année 2006, montrent bien que l’Afrique est loin d’avoir atteint le stade de son entrée dans l’économie mondiale afin qu’elle profite de la croissance et qu’elle y trouve des raisons de se développer.

 

Le même sujet a été traité par le quotidien français l’Humanité dans un entretien croisé avec trois personnalités du monde économique, publié au mois de janvier, portant sur les rapports économiques des pays africains avec les grandes puissances économiques de la planète.

 

Elle est de plus en plus marginalisée dans le commerce mondial. Elle présente à peine 2% des échanges commerciaux alors qu’elle pesait 8% il y a une dizaine d’années. Certes, le taux de croissance économique de 5,8% en 2007 n’a pas été aussi élevé depuis longtemps, mais il est dû essentiellement à l’exportation des matières premières brutes, notamment le pétrole, minerais, le cacao, le coton ou café.

 

Or le 60% des Africains tirent leur revenu de l’agriculture. Les produits agricoles représentent environ 25% des exportations, mais il s’agit de produits non transformés. Les investissements sont insuffisants. En outre, la dérégulation des filières expose les producteurs aux fluctuations du marché mondial.

 

Le continent est balkanisé, les marchés sont cloisonnés. Or, historiquement, le marché a toujours été nécessaire au développement de l’agriculture. L’exclusion du sous-continent africain des grands flux économiques mondiaux est massive : moins de 2% du commerce mondial, entre 1% et 2% des investissements étrangers. La récente augmentation des prix des matières premières redonne quelques marges de manœuvre à certains pays africains, qui attirent de nouveaux investisseurs.

 

Elle ne change pas fondamentalement la donne : c’est un approfondissement de cette division internationale du travail qui fait que l’Afrique une économie de " rente ", extravertie, avec un marché intérieur sous-développé. Aujourd’hui, l’Afrique ne peut rester indéfiniment que vendeur de matières premières, d’autant que les Africains ont le talent et le courage nécessaire pour devenir des compétiteurs craints.

 

L’Union européenne s’était engagée à signer des accords avec chacune des six grandes régions des pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) avant fin 2007 pour leur maintenir un accès privilégié au marché européen, les régimes commerciaux préférentiels antérieurs n’étant plus conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

 

Les négociateurs n’ayant pas abouti avant la date butoir, l’Union européenne a proposé des accords intérimaires aux pays ACP non membres des pays les moins avancés (PMA), tels la Côte d’Ivoire ou le Ghana, pour préserver les conditions d’accès. L’enjeu majeur pour les pays ACP est la constitution de marchés régionaux qui protègent les produits agricoles locaux, notamment les céréales, les légumes, le lait et les viandes. C’est fondamental.

 

L’avenir de l’agriculture africaine en dépend pour de longues années. Il faut de grands marchés intérieurs pour que les revenus des agriculteurs dépendent plus du commerce interrégional que des exportations aux prix toujours très fluctuants. A première vue, les accords intérimaires risquent de compromettre cet objectif.

 

Sauf si la Commission européenne et les dirigeants des ACP sont conscients de l’enjeu pour les paysans africains et profitent du temps qu’ils se sont donné pour signer des accords globaux favorables à l’intégration régionale. Le discours sur un partenariat " d’égal à égal " entre l’UE et l’Afrique n’est pas nouveau. Il est au cœur des accords de Cotonou, signés en juin 2000.

 

Et on a vu comment les APE, l’UE a multiplié les pressions économiques et politiques sur les pays ACP pour forcer leur décision. La nouveauté est plutôt du côté africain.

 

De ce point de vue, le dernier sommet de Lisbonne marque sans doute une rupture. Les chefs d’Etats africains ont clairement affiché leurs refus de céder au chantage de l’UE sur les APE et réaffirmé leur volonté de relations plus équitables. La mobilisation des sociétés civiles africaines n’y est pas pour rien. Les nouvelles ambitions chinoises ou américaines en Afrique, qui ne sont pas sans porter d’autres problèmes, offrent également de nouvelles marges de manœuvre aux pays africains.

 

Elles cassent un tête-à-tête exclusif, et par trop déséquilibré avec les anciennes puissances coloniales.Par ailleurs, la migration est un phénomène naturel et il est normal que l’Union européenne s’en préoccupe. Développer l’Afrique, c’est garantir à sa jeunesse de pouvoir vivre et travailler au pays et personne ne peut penser s’exposer ses forces vives est une bonne chose pour le continent.

 

B. Chellali — Le Maghreb

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