Même nos islamistes sont nuls !

[si-nistri 10]

Pousse avec eux. dez m'3ahoum.

Par Hakim Laâlam

 

C’est donc fait, même si les résultats officiels et définitifs ne seront connus qu’en janvier prochain : les Frères musulmans ont remporté les élections en Egypte. Un scrutin qui voit une participation flirtant avec les 70%. Les visuels qui entourent cette élections s’attardent d’ailleurs sur les longues queues de citoyennes et citoyens égyptiens devant les bureaux de vote, parfois dès les aurores, bien avant l’ouverture des opérations. Et là, face à ces images, je n’ai pu m’empêcher de me poser la question : chez nous, en Algérie, qui aurait assez de forme, de santé, de peps, de jambes et surtout d’envie pour aller faire la «chaîne» des heures durant, debout, parfois sous le soleil, d’autres fois sous la pluie, juste pour déclarer sa flamme à Soltani, Djaballah ou Younsi ? Des mecs qui ont autant de charisme qu’un emballage de bonbon Caprice roulé par le vent, le soir, sur la placette centrale – la seule, au demeurant – de Khemis El Khechna. C’est tout de même terrible ! En Tunisie, j’ai vu des femmes dites «émancipées» tomber en pâmoison devant Ghannouchi, battre des cils à la Monroe dès qu’il posait sur elles les siens. Au Maroc, des hommes embrassaient le front de Frère Benkirane, alors qu’habituellement, c’est la main du Roi qu’on baise, là-bas. En Egypte, des cohortes du Vieux Caire déshérité avouent sans qu’on ait besoin de les torturer que sans le «travail social» des Frères musulmans, notamment les soins et paniers de denrées alimentaires distribués par les barbus, ils seraient des zombies vivant en marge de tout. Et chez nous ? Comme d’hab’. Même nos «leaders» islamistes sont nases, sans charisme, sans «halo» entourant leurs têtes de fonctionnaires assermentés de la politique dictée par le Palais. C’est pas tant que je me plaigne vraiment de cette carence en image et en crédibilité, mais force est de constater que nous ratons tout, même notre fondamentalisme ! A croire que nous sommes réellement maudits, n’arrivant pas à agiter une tête barbue capable d’être fourguée comme valable et vendable. Nos pièces détachées sont peu sûres. Notre métro fuit. Notre tramway fout le ramdam en ville. Nos pelouses hésitent entre le foot et la betterave. Nos écoles et nos universités sont dégradées avec une régularité assommante sur les échelles mondiales de l’évaluation du savoir. Notre bac est dopé. Notre capitale est dans le hit-parade des villes où il ne fait franchement pas bon vivre. Notre diplomatie manque d’intelligence. Notre intelligence manque de diplomatie. Notre pétrole sent le scandale. Notre gaz sent le pétrole. Nos autoroutes sont livrées inachevées et sans pompes à essence. Nos avions ont les horaires de leurs atterrissages. Nos restaurants sont un lointain souvenir. Notre vin est radioactif. Notre tourisme est en congé. Et même notre Grande Mosquée, nous n’avons trouvé d’autres maçons pour la construire que ceux en provenance de la patrie du camarade Mao. Mon Dieu ! Et par-dessus tout ça, même nos islamistes sont plutôt pâlots de la barbichette et n’incitent pas à la béatitude. Tristes de nous. Sans éclats en tout. Même en intégrisme ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

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Malgré les avertissements des autorités algériennes, Aïcha

Kadhafi a encore parlé. Comment la faire taire ? J’ai bien une

petite idée, mais on va encore …

 

…me traiter de gros misogyne !