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Syrie: élections municipales libres.


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Premier test électoral post-réforme

http://www.infosyrie.fr/actualite/premier-test-electoral-post-reforme/

Par Louis Denghien, le 9 décembre 2011

 

"Carte d'étranger" de résident kurde en Syrie : un document obsolète depuis que Bachar a donné la naturalisation à 300 000 Kurdes de Syrie

 

Lundi 12 novembre aura lieu en Syrie la première consultation électorale depuis les premières réformes initiées en juillet-août dernier par le président et le gouvernement, et autorisant la compétition de partis d’opposition non inféodés à l’étranger ou à l’extrémisme religieux.

 

Premiers pas

 

De quoi s’agit-il ? D’élire les représentants de la population dans les « conseils locaux » (ou provinciaux). Dans chacun des 14 gouvernorats – muhafazat – syriens, un gouverneur nommé à la responsabilité de toutes les questions administratives, sociales, économiques et sécuritaires de la province. Ce gouverneur est assisté par un conseil provincial d’effectif variable, mais dont les trois-quarts des membres sont élus par vote populaire, ce pour quatre ans. Le dernier quart étant choisi par le gouverneur et le ministre de l’Intérieur.

 

Bien évidemment, avant le mouvement de réformes de l’été, le suspense électoral était mince. Combien de candidats indépendants et/ou opposés au pouvoir se présenteront-ils ? Auront-ils eu le temps ou les moyens de faire connaître leur programme et leurs personnes ? Les candidats du pouvoir, du Front Révolutionnaire Patriotique, garderont-ils une assise populaire forte, en bénéficiant, par exemple, d’un mouvement de solidarité des Syriens en faveur de Bachar al-Assad ? Autant de questions dont on espère avoir la réponse dans les jours qui viennent. Et on ne saurait trop conseiller au gouvernement de jouer la transparence dans ce domaine.

 

Autre question : les activistes réussiront-ils à perturber localement le déroulement de ces élections ? Une participation significative – et des électeurs, et des groupes de l’opposition légale – serait un mauvais signe politique pour eux.

 

Il faut quand même rappeler qu’outre un climat de tension et de violence entretenu par les radicaux, la vie politique syrienne est affectée d’une longue tradition d’autoritarisme et de contrôle « mopolistique » de la vie politique – tradition et syndrome que connaissent la plupart des pays arabes – et qu’instaurer une démocratie pluraliste, même limitée, est un exercice difficile, qui en tout cas ne peut changer la donne en quelques semaines. Le vrai test grandeur nature, à cet égard, devrait intervenir en février, avec les premières élections législatives post-réformes. Rappelons que le décret législatif organisant les nouveaux processus électoraux porte le numéro 101. Et celui autorisant le nouveaux partis a le numéro 100. Un « Haut comité pour les élections » a, dans le même temps, été mis en place : il regroupe cinq juges, conseillers auprès de la Cour de cassation ; ce comité a délégué des « sous comités » dans chaque gouvernorat, présidés par un juge conseiller auprès d’une cour d’appel.

 

Autre nouveauté d’importance : le décret 101 autorise la participation et la candidature, à tous les types d’élection, des naturalisés. Bachar al-Assad a en effet accordé en avril dernier la nationalité syrienne à plusieurs dizaines de milliers – 300 000 selon certaines estimations – de Kurdes de Syrie.

 

On peut donc savoir gré à Bachar al-Assad d’avoir tourné le dos au passé, et tenté le pari de l’ouverture, dans un contexte intérieur et international difficile.

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