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Que pensez vous de la loi Guessot?


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Cette loi permet de poursuivre toutes les personnes qui nient le génocide des juifs et nient les crimes contre l'humanité perpétrés dans la période de 1938-1945.

 

Cette loi est légitime. Tout au plus, on peut regretter l'intervention possible de la justice alors que de tels méfaits immondes devraient être enseignés et rejetés par tout un chacun.

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Cette loi est légitime. Tout au plus, on peut regretter l'intervention possible de la justice alors que de tels méfaits immondes devraient être enseignés et rejetés par tout un chacun.

 

Oui c'est légitime, mais faudrait peut être l'amender pour étendre son champ d'application à l'ensemble des génocides?

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Oui c'est légitime, mais faudrait peut être l'amender pour étendre son champ d'application à l'ensemble des génocides?

 

Encore faudrait-il que des génocides soient reconnus. Or, on entend par génocide des actes d'élimination d'une ethnie par un autre qui lui est différente. Ainsi, au Cambodge, il ne s'était pas agit d'un génocide.

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loi Gayssot:

 

La Loi Gayssot

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Encore faudrait-il que des génocides soient reconnus. Or, on entend par génocide des actes d'élimination d'une ethnie par un autre qui lui est différente. Ainsi, au Cambodge, il ne s'était pas agit d'un génocide.

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loi Gayssot:

 

La Loi Gayssot

 

Ton lien précise que la loi ne concerne que la négation du génocide juif, or pendant la guerre les nazis ont aussi perpétré des crimes contre les tziganes, la loi ne les concerne pas apparemment?

Il est normal de vouloir défendre la mémoire de nombreux juifs tués par les nazis, mais légiférer pour çà pour moi c'est pas justifié. Dernièrement au même titre les arméniens ont fait pression sur l'assemblée nationale pour adopter une loi similaire concernant le génocide des arméniens par les turcs...je comprends pas trop a quoi çà sert.

Ça n'empêche pas les négationnistes de continuer à exprimer leur point de vue autrement qu'en public, et même à faire de la propagande.

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Ton lien précise que la loi ne concerne que la négation du génocide juif, or pendant la guerre les nazis ont aussi perpétré des crimes contre les tziganes, la loi ne les concerne pas apparemment?

Il est normal de vouloir défendre la mémoire de nombreux juifs tués par les nazis, mais légiférer pour çà pour moi c'est pas justifié. Dernièrement au même titre les arméniens ont fait pression sur l'assemblée nationale pour adopter une loi similaire concernant le génocide des arméniens par les turcs...je comprends pas trop a quoi çà sert.

Ça n'empêche pas les négationnistes de continuer à exprimer leur point de vue autrement qu'en public, et même à faire de la propagande.

 

Le qualificatif "génocide" apparaît qu'au sortir de la seconde guerre mondiale, du moins je crois. Les exactions commises par les nazis contre les Juifs étaient plannifiées et concernaient tous les Juifs qu'importe où ils vivaient et donc l'entreprise nazie n'a pas d'autre d'exemple, du moins selon la définition consacrée au terme "génocide".

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Nous remarquons au passage que ce terme a été inventé pour les besoins de la cause après la Seconde Guerre mondiale pour donner une spécificité aux crimes commis contre les minorités, les Juifs, les Tsiganes. Après son adoption, il n’y eut que la Shoah qui reçut le titre de crimes de génocides. Exit les Tsiganes. Les crimes contre l’humanité étant imprescriptibles. Pourquoi ne pas parler des Indiens exterminés par les Espagnols malgré l’apologie de Bartolomé de Las Casas ? Les Indiens exterminés par les Américains, les Libyens exterminés par les Italiens, les Algériens exterminés durant la nuit coloniale ? L’ambiguïté de l’Occident ne peut s’expliquer que par le droit du plus fort qui dicte l’histoire.

 

On sait que ce n’est que dans les années 80 que le réveil arménien s’est fait, après la chute de l’Union soviétique. Personne n’oserait dire à Staline et ses suivants que l’une de ses républiques a fait l’objet d’un génocide que l’Union Soviétique, pourtant première intéressée, n’a jamais reproché aux Turcs. Ce n’est qu’après et avec la vague de terrorisme de l’Asala - mais ne prononçons pas ce mot, ce sont des patriotes dans la terminologie occidentale - que l’Arménie, ce petit peuple de 3,5 millions d’habitants put non seulement arracher son indépendance de la Russie - contrairement à la Tchétchénie qui se bat depuis plus d’un siècle et demi -, mais put, grâce à un lobbying puissant et à une église dynamique, s’intégrer en un temps record dans les organisations internationales.

 

En définitive, le terme génocide implique-t-il une quantité de morts à atteindre en un temps très court, ou dans le temps large, s’adresse-t-il à un type de race, à un groupe religieux qui serait en péril ? Comment peut-on qualifier les deux fois 500.000 morts dans les années 1869-1870 du fait de la politique de massacre de la France ? Les enfumades du Dahra où un millier de personnes furent tuées en quelques heures, les massacres de Guelma, Sétif, Kherrata, plus de 45.000 morts en moins d’un mois ? La guerre d’Algérie où les historiens reconnaissent qu’elle aurait pu faire 1 million de morts en 8 ans, soit 125.000 morts par an, soit encore 10.000 par mois ou encore 400 morts à l’heure.

 

Quel est le seuil à atteindre pour passer, selon la norme dictée par l’Occident, de crimes à des crimes de masses, à des crimes contre l’humanité, à des génocides ? C’est justement l’humanité de l’autre qui est niée. Cette rivalité à la martyrologie, jeu à l’un gagne l’autre perd, amène, on l’aura compris, à une incompatibilité des approches entre les oppresseurs, seuls habilités par la force à définir la norme, et les oppressés qui ne peuvent que subir en silence d’être bafoués dans leur dignité.

 

Cette dignité dont parle Sévane Garibian citant Frédéric Worms: «Si la dignité de la personne humaine est bafouée par l’exécution de crimes contre l’humanité, quels qu’ils soient, elle l’est aussi par la contestation de ces mêmes crimes généralement considérée comme l’étape ultime de tout processus génocidaire: «le négateur fait au témoin ce que le bourreau fait à la victime». Nous sommes d’accord.

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Bien sûr qu'il s'est procédé des dizaines de génocides, mais jusqu'à ce jour peu ont été attestés en tant que tels.

 

C'est davantage la puissance finacière du coupable qui fait pencher la balance. A ce titre, la France n'a toujours pas adoptée une reconnaissance implicite du génocide arménien par l'empire ottaman. A l'Hexagone, la Turquie (qui n'est pas fondamentalement responsable) met en jeu 16 milliards d'importations françaises contre la reconnaissance de la France du génocide arménien.

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Bien sûr qu'il s'est procédé des dizaines de génocides, mais jusqu'à ce jour peu ont été attestés en tant que tels.

 

C'est davantage la puissance finacière du coupable qui fait pencher la balance. A ce titre, la France n'a toujours pas adoptée une reconnaissance implicite du génocide arménien par l'empire ottaman. A l'Hexagone, la Turquie (qui n'est pas fondamentalement responsable) met en jeu 16 milliards d'importations françaises contre la reconnaissance de la France du génocide arménien.

 

Salut ABSO,

en tout , les hommes ne sont pas tous égaux dans la souffrance, même aprés la mort!!!

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Salut ABSO,

en tout , les hommes ne sont pas tous égaux dans la souffrance, même aprés la mort!!!

 

Bonjour Mona,

(A cause de sujet, j'ai raté un couscous marocain apprêté par la femme d'un collègue de travail. En effet, malgré le fait que ce soit mon jour de congé officiel, j'avais la promesse à ce collègue de me faire convive de son repas. malheureusement, la motivation s'est fortement amenuisée avec votre sujet).

 

Efectivement, l'humain n'est pas mesuré à la même aune face la mort et et aux souffrances.

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Le terme génocide - du grec genos, race - a été créé en 1944 par le juriste juif Raphaël Lemkin pour définir les pratiques de guerre de l’Allemagne nazie. Le mot génocide désigne tout acte commis «dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux». On peut le définir aussi, comme une extermination systématique, au nom d’une conception idéologique, d’un groupe humain en tant que tel jugé... de trop. C’est l’extermination planifiée et systématique d’un peuple. Le génocide est l’extermination intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ethnique, linguistique, national, religieux ou racial. Il ne s’applique pas en revanche à une classe sociale. C’est un cas extrême de crime contre l’humanité.

 

Selon la Convention du 9 décembre 1948 pour la prévention de la répression du crime de génocide (art II.), celui-ci s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel (2).

Entrée en vigueur le 12 janvier 1951, la convention fut révisée en 1985, ratifiée par 130 Etats, définit trois grandes conditions pour qu’il y ait «génocide»:

 

* Les victimes font partie d’un «groupe national, ethnique, racial ou religieux»;

* Les membres de ce groupe sont tués ou persécutés pour leur appartenance à groupe, quels que soient les moyens mis en oeuvre pour atteindre ce but;

* Le génocide est un crime collectif planifié, commis par les détenteurs du pouvoir de l’Etat, en leur nom ou avec leur consentement exprès ou tacite.

L’article 6 du statut de la Cour Pénale Internationale reprend intégralement la même définition. La notion de crime de masse est proposée ici à des fins descriptives.

 

Pour certains historiens, elle ne se situe pas sur le même registre que celles de «génocide» ou de «crime contre l’humanité» qui renvoient à des définitions, mais aussi des enjeux juridiques, moraux et politiques. Dans tel ou tel cas historique, les experts s’interrogent: est-ce un génocide ou non ? Un semi-génocide ? Un massacre génocidaire ?... Il est parfois difficile de trancher, d’autant que la définition juridique adoptée par l’ONU en 1948 contient d’importantes contradictions et insuffisances. Au-delà du travail judiciaire, on sait que la qualification du crime relève aussi, voire surtout, d’enjeux politiques internationaux, comme en ont témoigné récemment, en France, les débats autour de la reconnaissance du génocide arménien.

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Bonjour Mona,

(A cause de sujet, j'ai raté un couscous marocain apprêté par la femme d'un collègue de travail. En effet, malgré le fait que ce soit mon jour de congé officiel, j'avais la promesse à ce collègue de me faire convive de son repas. malheureusement, la motivation s'est fortement amenuisée avec votre sujet).

 

Efectivement, l'humain n'est pas mesuré à la même aune face la mort et et aux souffrances.

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Trop fort ABSO!! Je vous remercie beaucoup!

Je vous invite virtuellement à une tourte de volaille accompagnée d'une salade verte et d'une tarte tatin comme dessert!!

Bon appétit!

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Trop fort ABSO!! Je vous remercie beaucoup!

Je vous invite virtuellement à une tourte de volaille accompagnée d'une salade verte et d'une tarte tatin comme dessert!!

Bon appétit!

 

Merci. Bon appétit à vous aussi.

 

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Le crime de masse n’est pas une simple atteinte aux droits de l’Homme. Il n’est pas plus une exploitation outrancière d’une population dominée. Ce n’est pas non plus un crime de guerre. Le crime de masse suppose une stratégie et/ou une politique délibérée de destruction de populations civiles, en tant que telles, jugées nécessaires pour de prétendues raisons de sécurité (impossibilité de faire la distinction entre combattants et non combattants) ou pour des raisons idéologiques, politiques, religieuses, etc.

 

Le crime de masse aura des formes différentes selon les situations historiques, la nature et l’intensité de la destruction des populations civiles, pouvant prendre dans les cas extrêmes les figures du «génocide» (basé sur les caractéristiques communautaires d’un groupe, qu’elles soient raciales, nationales, religieuses ou ethniques, et que certains auteurs ont qualifié de «tuerie d’un seul côté». Cependant pour l’historien comme Henri Rousso, le mot de génocide est ambigu, il préfère à la place la notion de «crime de masse».

Naturellement, cette prise de conscience de la réalité des tueries, des massacres, de l’extermination, de l’ethnocide, des crimes de masses, crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou génocide, autant de concepts désignant des massacres, ne semble pas concerner la France qui s’ingénie à déterrer des «génocides» sans faire son mea-culpa. Expliquant l’amnésie s’agissant des crimes commis en Algérie, Guy Perville écrit:... Les gouvernements de la Ve République ont longtemps cru pouvoir guérir les troubles de la mémoire nationale par une politique de l’oubli, traduite par une série de décrets et de lois d’amnistie échelonnés de 1962 à 1982. Mais la contradiction entre cette politique de l’oubli et celle de la mémoire, réservée aux deux guerres mondiales, est devenue de plus en plus insupportable. Depuis quelques années, les pouvoirs publics ont admis la nécessité de reconnaître et de commémorer la «guerre d’Algérie».

 

L’officialisation de cette expression par la loi du 18 octobre 1999 a été votée à l’unanimité par les deux assemblées. En Algérie, la libéralisation du régime par la Constitution de février 1989 n’a pas mis fin à l’existence d’une mémoire officielle, la seule autorisée à s’exprimer. Celle-ci est pourtant de plus en plus remise en cause par une partie de la jeunesse, mais l’acuité des luttes pour le pouvoir depuis 1992 fait qu’aucune force politique ne peut et ne veut prendre le risque d’y renoncer.

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