caprice 10 Posted August 29, 2012 Author Partager Posted August 29, 2012 Comment oublier le pli lourd De tes belles hanches sereines, L'ivoire de la chair où court Un frémissement bleu de veines ? N'as-tu pas senti qu'un moment, Ivre de ses angoisses vaines, Mon âme allait éperdument Vers tes chères lèvres lointaines ? Et comment jamais retrouver L'identique extase farouche, T'oublier, revivre et rêver Comme j'ai rêvé sur ta bouche ? Renée Vivien Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted September 9, 2012 Author Partager Posted September 9, 2012 J'ai toujours ton coeur avec moi; Je le garde dans mon coeur. Sans lui, jamais je ne suis. Là où je vais, tu vas ma chair, Et tout ce je fais par moi-même Est ton fait ma chérie. Je ne crains pas le destin, Car tu es à jamais le mien ma douce. Je ne veux pas d'autre monde, Car, ma magnifique, tu es mon monde, mon vrai monde. C'est le secret profond que nul ne connait, C'est la racine de la racine, Le bourgeon du bourgeon, Et le ciel du ciel d'au arbre appelé Vie, Qui croît plus haut que l'âme ne saurait l'espérer Et l'esprit le cacher. C'est la merveille qui maintient les étoiles éparses. Je garde ton coeur, Je l'ai dans mon coeur. E.E Cummings Citer Link to post Share on other sites
FNP 10 Posted September 9, 2012 Partager Posted September 9, 2012 coucou caprice,ça fait longtemps!! j'espere que tu vas bienet que tu nous reviens bien bronzer lol Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted September 9, 2012 Author Partager Posted September 9, 2012 coucou caprice,ça fait longtemps!! j'espere que tu vas bienet que tu nous reviens bien bronzer lol Coucou F.N.P Oui, j'étais là sans l'être à cause de problèmes de connexion Le bronzage est parti depuis belle lurette, c'est un vieux souvenir :mdr: Merci d'être passé Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted September 16, 2012 Author Partager Posted September 16, 2012 A course folle Matin lourd au chagrin La lumière impuissante A effacer le noir matinal de l'absence. A devenir fermé de l'espoir de toi La chaleur transparente d'une image En échos fades au désir tourmenté. A course folle sans arrêt de tristesse Une idée inconstruite comme un chancre De l'intérieur te mange et te nourrit Tu flottes à la surface du temps Pour être déjà après l'instant désiré Loin du présent impossible à donner A croire désespérément au futur meilleur Sans construire les délices d'un souvenir. Je t'aime au creux de cette fuite Je t'aime au bout de l'impossible Je t'aime au revers du temps perdu Je t'aime lointaine habitante de mes instants Je t'aime de cette cruelle et suave absence. Jean-Marc Buttin Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted September 21, 2012 Author Partager Posted September 21, 2012 Et de ce cher amour.... Et de ce cher amour qui passe comme un rêve Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur ; Retenir, s'il se peut, l'impression trop brève Pour la ressavourer plus tard avec lenteur. J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare, Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ; Je serais riche alors d'une richesse rare : J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours ! Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève Ma mémoire parfois me rendra la douceur ; Et de ce cher amour qui passe comme un rêve J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur. Rosemonde Gérard Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted September 25, 2012 Author Partager Posted September 25, 2012 Solitude... Solitude, sais-tu pourquoi je t'aime ? Solitude, sais-tu pourquoi je t'attends ? Solitude, sais-tu pourquoi je t'espère ? Solitude, sais-tu pourquoi je t'ai apprise ? En toi, je trouve le refuge face au regard étranger, En toi, je trouve le silence face à l'inexplicable, En toi, je trouve la paix face à l'épuisement, En toi, je trouve celle que je suis devenue. Avec toi, j'ai parcouru des chemins inconnus, Avec toi, j'ai parcouru l'espoir et la désespérance, Avec toi, j'ai parcouru la vie et la souffrance, Avec toi, j'ai appris à tout réapprendre. Alors, Solitude, quand ma main tu lâcheras, Et qu'une main nouvelle viendra se tendre, Alors, Solitude, souvent mon coeur reviendra, Car pour aimer, il faut savoir attendre. Elisabeth Lafont Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted October 6, 2012 Author Partager Posted October 6, 2012 Tristesses de la lune Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse; Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins, Qui d'une main distraite et légère caresse Avant de s'endormir le contour de ses seins, Sur le dos satiné des molles avalanches, Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons, Et promène ses yeux sur les visions blanches Qui montent dans l'azur comme des floraisons. Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive, Elle laisse filer une larme furtive, Un poète pieux, ennemi du sommeil, Dans le creux de sa main prend cette larme pâle, Aux reflets irisés comme un fragment d'opale, Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil. Charles Baudelaire Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted October 10, 2012 Author Partager Posted October 10, 2012 L'espoir Je voudrais aimer autrement, Hélas ! Je voudrais être heureuse ! Pour moi l'amour est un tourment, La tendresse m'est douloureuse. Ah ! Que je voudrais être heureuse ! Que je voudrais être autrement ! Vous dites que je changerai : Comme vous je le crois possible, Mon coeur ne sera plus sensible ; Je l'espère, car je mourrai. Oui ! Si la mort peut l'impossible, Vous dites vrai, je changerai ! Marceline Desbordes-Valmore Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted October 13, 2012 Author Partager Posted October 13, 2012 Songeant la nuit, bien souvent je pense être... Songeant la nuit, bien souvent je pense être Auprès de toi couché certainement, Et les beautés qu'en toi le ciel fit naître, Tâter, baiser, embrasser nuëment. Comme un plaisir acquis en un moment, Passe, léger, et se voit disparaître, Mon songe ainsi s'enfuit soudainement, Me laissant seul et non toutefois maître, Car à l'instant les regrets, les ennuis, Hôtes fâcheux m'assistent jours et nuits, Et dans mon coeur reprennent tous leurs places. Mais pour cet heur rendre perpétuel, Il te faudrait, en amour mutuel, Me faire part, loyale, de tes grâces. François Scalion de Virbluneau Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted October 19, 2012 Author Partager Posted October 19, 2012 L'amour nous fait trembler L'amour nous fait trembler comme un jeune feuillage, Car chacun de nous deux a peur du même instant. "Mon bien-aîmé, dis-tu très bas, je t'aime tant... Laisse... Ferme les yeux... Ne parle pas... Sois sage... Je te devine proche au feu de ton visage. Ma tempe en fièvre bat contre ton coeur battant. Et, le cou dans tes bras, je frissonne en sentant Ta gorge nue et sa fraîcheur de coquillage. Ecoute au gré du vent la glycine frémir. C'est le soir ; il est doux d'être seuls sur la terre, L'un à l'autre, muets et faibles de désir. D'un baiser délicat tu m'ouvres la paupière ; Je te vois, et, confuse, avec un long soupir, Tu souris dans l'attente heureuse du mystère. Charles Guérin Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted October 24, 2012 Author Partager Posted October 24, 2012 Je vous aime, ô jeune fille ! Je vous aime, ô jeune fille ! Aussi lorsque je vous vois Mon regard de bonheur brille, Aussi tout mon sang pétille Lorsque j'entend votre voix. Douce à mon amour timide, Vous en accueillez l'aveu, Mais sans qu'un rayon humide Argente votre oeil limpide, Lac pur où dort le ciel bleu. Pourquoi cette retenue ? Entre nous rien de caché. Enfant ! Votre âme ingénue Peut se montrer toute nue Comme Eve avant le péché. C'est un amour sans mélange Que l'amour que j'ai pour vous, Frais comme au coeur la louange, Ardent à toucher un ange, Fur à rendre Dieu jaloux. Théophile Gautier Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted October 27, 2012 Author Partager Posted October 27, 2012 Atmosphère J'ai l'univers bleu de ce baiser, Que tu m'as donné sur les lèvres Ce jour où tu devais t'en aller, Ouvert au désir en fièvre. Entre nos baisers, le temps morne Traîne ses habitudes de vie. Aux embellies, nos routes s'ornent De furtives brèches des oublis. C'est quoi l'amour, sinon désirer Et n'être rien qu'un manque de soi, Dans l'attente de quelques baisers Aux caresses frissons des émois. Le feu brûle aux braises de nos temps D'un rayonnement nucléaire. A jamais nous demeurons amants, Où nos baisers sont atmosphère. Jean-Marc Buttin Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted November 3, 2012 Author Partager Posted November 3, 2012 Bonjour mon coeur Bonjour mon coeur, bonjour ma douce vie. Bonjour mon oeil, bonjour ma chère amie, Hé, bonjour ma toute belle, Ma mignardise, bonjour, Mes délices, mon amour, Mon doux printemps, ma douce fleur nouvelle, Mon doux plaisir, ma douce colombelle, Mon passereau, ma gente tourterelle, Bonjour, ma douce rebelle. Hé ! Faudra-t-il que quelqu'un me repproche Que j'ai vers toi le coeur plus dur que roche De t'avoir laissée, maîtresse, Pour aller suivre le Roi, Mendiant je ne sais quoi Que le vulgaire appelle une largesse ? Plutôt périsse honneur, court, et richesse, Que pour les biens jamais je te relaisse, Ma douce et belle déesse. Pierre de Ronsard Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted November 11, 2012 Author Partager Posted November 11, 2012 N'est-ce pas, mon amour, que la nuit est bien lente... N'est-ce pas, mon amour, que la nuit est bien lente Quand on est au lit seule et qu'on ne peut dormir ? On entend palpiter la pendule tremblante , Et dehors les clochers d'heure en heure gémir. L'esprit flotte éveillé dans les rêves sans nombre. On n'a pas, dans cette ombre où manque tout soleil, Le sommeil pour vous faire oublier la nuit sombre, Ni l'amour pour vous faire oublier le sommeil. Victor Hugo Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted November 13, 2012 Author Partager Posted November 13, 2012 Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire. Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire, Que diras-tu, mon coeur, coeur autrefois flétri, A la très-belle, à la très-bonne, à la très-chère, Dont le regard divin t'a soudain refleuri ? Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges : Rien ne vaut la douceur de son autorité ; Sa chair spirituelle a le parfum des Anges, Et son oeil nous revêt d'un habit de clarté. Que se soit dans la nuit et dans la solitude, Que se soit dans la rue et dans la multitude, Son fantôme dans l'air danse comme un flambeau. Parfois il parle et dit : "Je suis belle et j'ordonne Que pour l'amour de moi vous n'aimiez que le Beau ; Je suis l'Ange gardien, la Muse et la Madone." Charles Baudelaire Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted November 18, 2012 Author Partager Posted November 18, 2012 Corps à coeur Le corps a ses secrets Qu'il évoque parfois En intime rejets Aux fièvres désarroi. Le coeur a ses ombres Qu'il vomit au soleil Aux amours en nombres Des désirs de vermeil. Le regard a ses voix Qu'il entend sans les voir Aux couleurs d'un minois Il frémit de vouloir. Le plaisir a ses choix Qu'il offre à ses envies Aux instants d'être roi Aux temps des appétits. L'amour a ses amants Qu'il voit au corps à coeur Aux plaisirs des vivants S'inventer le bonheur. Jean-Marc Buttin Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted November 29, 2012 Author Partager Posted November 29, 2012 L'affinité des chairs. Je ne l'entendais pas, tant je la regardais Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais, Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles : Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres ! Ce fut un baiser long comme une éternité Qui tendit nos deux corps dans l'immobilité Elle se renversa, râlant sous ma caresse ; Sa poitrine oppressée et dure de tendresse Haletait fortement avec de longs sanglots. Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos ; Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent Puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort, Un cri d'amour monta, si terrible et si fort Que des oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers Un lien nous tenait, l'affinité des chairs. Guy de Monpassant Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted December 3, 2012 Author Partager Posted December 3, 2012 Espoir timide Chère âme, si l'on voit que vous plaignez tout bas Le chagrin du poète exilé qui vous aime, On raillera ma peine, et l'on vous dira même Que l'amour fait souffrir, mais que l'on n'en meurt pas. Ainsi qu'un mutilé qui survit aux combats, L'amant désespéré qui s'en va, morne et blême, Loin des hommes qu'il fuit et de Dieu qu'il blasphème, N'aimerait-il pas mieux le calme du trépas ? Chère enfant, qu'avant tout vos volontés soit faites ! Mais, comme on trouve un nid rempli d'oeufs de fauvettes, Vous avez ramassé mon coeur sur le chemin. Si de l'anéantir vous aviez le caprice, Vous n'auriez qu'a fermer brusquement votre main, -Mais vous ne voudrez pas, j'en suis sûr, qu'il périsse ! François Coppée Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted December 18, 2012 Author Partager Posted December 18, 2012 Ma plus belle déclaration Je t'attends dans ce jardin Où tu viens chaque matin, Bel inconnu au regard rêveur, Toi qui fais chavirer mon coeur ! Je ne connais rien de ta vie, Ni ton prénom, ni où tu vis ; J'ignore ce qui te fait rêver, Ce qui te fait rire ou pleurer ! Tu passes des heures à dessiner, Moi, je les passe à imaginer Nos initiales en lettres dorées, Entrelacées pour l'éternité ! Etre ton phare, ton horizon, La muse de ton inspiration, M'endormir dans tes bras, Me réveiller auprès de toi ! Et pour protéger notre bonheur, Enfermer nos deux coeurs A l'intérieur d'un écrin De velours et de satin ! Mais lorsque tu repars chez toi, Mes rêves s'écroulent sous tes pas, Et mon coeur demeure chagrin, Solitaire jusqu'au lendemain ! Véronique Audelon Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted December 28, 2012 Author Partager Posted December 28, 2012 Elle était déchaussée Elle était déchaussée, elle était décoiffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, je crus voir une fée, Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ? Elle me regarda de ce regard suprême Qui reste à la beauté quand nous en triomphons, Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime, Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ? Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ; Elle me regarda pour la seconde fois, Et la belle folâtre alors devint pensive. Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois ! Comme l'eau caressait doucement le rivage ! Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts, La belle fille heureuse, effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers. Victor Hugo Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted January 10, 2013 Author Partager Posted January 10, 2013 A Laure Si tu ne m'aimais pas, dis-moi, fille insensée, Que balbutiais-tu dans ces fatales nuits ? Exerçais-tu ta langue à railler ta pensée ? Que voulaient donc ces pleurs, cette gorge oppressée, Ces sanglots et ses cris ? Ah ! si le plaisir seul t'arrachait ces tendresses, Si ce n'était que lui qu'en ce triste moment Sur mes lèvres en feu tu couvrais de caresses Comme un unique amant ; Si l'esprit et les sens, les baisers et les larmes, Se tiennent par la main de ta bouche à ton coeur, Et s'il te faut ainsi, pour y trouver des charmes, Sur l'autel du plaisir profaner le bonheur : Ah ! Laurette ! Ah ! Laurette, idole de ma vie, Si le sombre démon de tes nuits d'insomnie Sans ce masque de feu ne saurait faire un pas, Pourquoi l'évoquais-tu, si tu ne m'aimais pas ? Alfred de Musset Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted January 18, 2013 Author Partager Posted January 18, 2013 Es-tu brune ou blonde ? Es-tu brune ou blonde ? Sont-ils noirs ou bleus, Tes yeux ? Je n'en sais rien mais j'aime leur clarté profonde, Mais j'adore le désordre de tes cheveux. Es-tu douce ou dure ? Est-il sensible ou moqueur, Ton coeur? Je n'en sais rien mais je rend grâce à la nature D'avoir fait de ton coeur mon maître et mon vainqueur. Fidèle, infidèle ? Qu'est-ce que ça fait ? Au fait Puisque toujours dispose à couronner mon zèle Ta beauté sert de gage à mon plus cher souhait. Paul verlaine Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted January 23, 2013 Author Partager Posted January 23, 2013 Soupir Ne jamais la voir ni l'entendre, Ne jamais tout haut la nommer, Mais, fidèle, toujours l'attendre, Toujours l'aimer. Ouvrir les bras et, las d'attendre, Sur le néant les refermer, Mais encor, toujours les lui tendre, Toujours l'aimer. Ah ! Ne pouvoir que les lui tendre, Et dans les pleurs se consumer, Mais ces pleurs toujours les répandre, Toujours l'aimer. Ne jamais la voir ni l'entendre, Ne jamais tout haut la nommer, Mais d'un amour toujours plus tendre Toujours l'aimer. René-François Sully Prudhomme Citer Link to post Share on other sites
Eglantine 10 Posted January 23, 2013 Partager Posted January 23, 2013 Très beau... Citer Link to post Share on other sites
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