caprice 10 Posted December 21, 2013 Author Partager Posted December 21, 2013 J'aime quand tu te tais J'aime quand tu te tais, parce que tu es comme absente, et tu m'entends au loin, et ma voix ne n'atteint pas. On dirait que tes yeux se sont envolés, et on dirait qu'un baiser t'a clos la bouche. Comme toutes les choses sont remplies de mon âme, tu émerges des choses pleine de mon âme. Papillon de rêve, tu ressembles à mon âme et tu ressembles au mot : mélancolie. J'aime quand tu te tais et que tu es comme distante. Et tu es comme plaintive, papillon que l'on berce. Et tu m'entends au loin, et ma voix ne t'atteint pas : Laisse-moi me taire avec ton silence. Laisse-moi aussi te parler avec ton silence, clair comme une lampe, simple comme un anneau. Tu es comme la nuit, silencieuse et constellée. Ton silence est d'étoile, si lointain et si simple. Pablo Néruda Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted December 26, 2013 Partager Posted December 26, 2013 J'aime quand tu te tais J'aime quand tu te tais, parce que tu es comme absente, et tu m'entends au loin, et ma voix ne n'atteint pas. On dirait que tes yeux se sont envolés, et on dirait qu'un baiser t'a clos la bouche. Comme toutes les choses sont remplies de mon âme, tu émerges des choses pleine de mon âme. Papillon de rêve, tu ressembles à mon âme et tu ressembles au mot : mélancolie. J'aime quand tu te tais et que tu es comme distante. Et tu es comme plaintive, papillon que l'on berce. Et tu m'entends au loin, et ma voix ne t'atteint pas : Laisse-moi me taire avec ton silence. Laisse-moi aussi te parler avec ton silence, clair comme une lampe, simple comme un anneau. Tu es comme la nuit, silencieuse et constellée. Ton silence est d'étoile, si lointain et si simple. Pablo Néruda Merci Caprice :40: Passe de bonnes fêtes de fin d'année ... Citer Link to post Share on other sites
bizou 10 Posted December 26, 2013 Partager Posted December 26, 2013 Être en relation... Je veux t'aimer sans m'agripper, t'apprécier sans te juger, te rejoindre sans t'envahir, t'inviter sans insistance, te laisser sans culpabilité, te critiquer sans te blâmer, t'aider sans te diminuer. Si tu veux bien m'accorder la même chose, alors nous pourrons vraiment nous rencontrer et nous enrichir l'un l'autre. V. Satir c'est du boussou oula tméssou, cet amour. j'aime pas ce gâteau. bizou Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted January 8, 2014 Author Partager Posted January 8, 2014 La fidèle Si j'étais la plus belle Comme la plus fidèle, Je le serais pour toi ! Si j'étais souveraine, Le roi de cette reine, Tu le serais par moi ! S'il te prenait l'envie De demander ma vie Pour te faire un beau jour, Cette vie ignorée, A l'amour consacrée, Tu l'aurais, mon amour ! Et si tu disais :"Donne Beauté, vie et couronne, Pour orner celle-là, Cette seule que j'aime ..." A cet autre toi-même, Je dirais :"Les voilà" Car s'il est doux de vivre Pour s'attendre ou se suivre Dans le même désir, Pour une âme enflammée, Vainement consumée, Il est mieux de mourir. Marceline Desbordes-Valmore (1860) Citer Link to post Share on other sites
momo 18 24 Posted January 10, 2014 Partager Posted January 10, 2014 comment tu fait pour trouver toujours des poèmes aussi criant de vérité très beau Caprice Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted January 10, 2014 Author Partager Posted January 10, 2014 comment tu fait pour trouver toujours des poèmes aussi criant de vérité très beau Caprice Merci Momo ! C'est les mots qui me touchent ... et me trouvent où que je sois :o Et je partage ... merci pour ta visite Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted February 2, 2014 Author Partager Posted February 2, 2014 Quand je te vois Quand je te vois, un trouble qui m'enchante, Fait tressaillir mon coeur qui bat que pour toi ; Tu régneras sur mon âme brûlante ; Ce trouble heureux à chaque instant augmente Quand je te vois. Amour, amour, couronne ma tendresse ; Mon coeur palpite et brûle tour-à-tour : Qu'un long baiser, qu'une tendre caresse Comblent bientôt tous les voeux que j'adresse Au dieu d'amour. Objet charmant du plus charmant délire, Partage enfin ce tendre sentiment. Ah ! sans l'amour et les soins qu'il inspire, Le coeur languit et le bonheur expire En un moment. Barnabé Farmian Durosoy ( 1766) Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted February 3, 2014 Partager Posted February 3, 2014 Merci Caprice :40: Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted February 19, 2014 Author Partager Posted February 19, 2014 Merci Caprice :40: De rien Hilar merci pour ton passage Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted February 19, 2014 Author Partager Posted February 19, 2014 Arabesques de malheur Nous nous aimions comme deux fous ; On s'est quittés sans en parler. Un spleen me tenait exilé Et ce spleen me venait de tout. Que ferons-nous, moi, de mon âme, Elle de sa tendre jeunesse ! Ô vieillissante pécheresse, Oh ! que tu vas me rendre infâme ! Des ans vont passer là-dessus ; On durcira chacun pour soi ; Et plus d'une fois, je m'y vois, On ragera : "Si j'avais su ! ..." Oh ! comme on fait claquer les portes, Dans ce Grand Hôtel d'anonymes ! Touristes, couples légitimes, Ma Destinée est demi-morte ! ... Ses yeux disaient : "Comprenez-vous ! "Comment ne comprenez-vous pas !" Et nul n'a pu le premier pas ; On s'est séparé d'un air fou. Si on ne tombe pas d'un même Ensemble à genoux,c'est factice, C'est du toc. Voilà la justice Selon moi, voilà comme j'aime. Jules Laforgue Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted March 14, 2014 Author Partager Posted March 14, 2014 Les amours terrestres Nos yeux se sont croisés et nous nous sommes plu. Née au siècle où je vis et passant où je passe, Dans le double infini du temps et de l'espace Tu ne me cherchais point, tu ne m'as point élu ; Moi, pour te joindre ici le jour qu'il a fallu, Dans le monde éternel je n'avais point ta trace, J'ignorais ta naissance et le lieu de ta race : Le sort a donc tout fait, nous n'avons rien voulu. Les terrestres amours ne sont qu'une aventure : Ton époux à venir et ma future femme Soupirent vainement, et nous pleurons loin d'eux : C'est lui que tu pressens en moi, qui lui ressemble, Ce qui m'attire en toi, c'est elle, et tous les deux Nous croyons nous aimer en les cherchant ensemble. René-François Sully Prudhomme (1875) Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted March 14, 2014 Partager Posted March 14, 2014 Très beau Caprice :40: Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted March 16, 2014 Author Partager Posted March 16, 2014 Très beau Caprice :40: Merci d'apprécier Hilar et pour ton passage Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted March 16, 2014 Partager Posted March 16, 2014 Bonsoir Caprice :40: Citer Link to post Share on other sites
caprice 10 Posted April 4, 2014 Author Partager Posted April 4, 2014 Tristesse amoureuse Quand, te redisant que je t'aime, Mes yeux attachés à tes yeux, Oubliant le monde et moi-même, Je crois voir le bonheur suprême Dans ton sourire gracieux ; Lorsque ma bouche se repose Sur ton cou penché mollement ; Comme sur l'odorante rose Le rossignol joyeux se pose, Avec un doux frémissement ; Quand de ta ceinture élégante Pressant le contour enchanté, Sur mes lèvres mon âme errante Effleure ta bouche fuyante, Et s'enivre de volupté ; Hélas ! sous les turbans de soie, Ou sous les couronnes du nord, Comblé de bonheur et de joie Parmi les transports qu'il déploie Quel mortel n'envierait mon sort ? Et cependant, parmi cette divine ivresse Enivré de plaisir, d'espérance et d'amour, Mon âme se resserre, et pleine de tristesse, Frémit comme à son dernier jour : Oh ! garde ces faveurs brûlantes Qui trompent mes désirs et consument mes sens ; Laisse-moi ; les transports, l'erreur dont tu m'enchantes Ne peuvent égaler les maux que je ressens ! Pierre Grolier (1875) Citer Link to post Share on other sites
momo 18 24 Posted April 4, 2014 Partager Posted April 4, 2014 Tristesse amoureuse Quand, te redisant que je t'aime, Mes yeux attachés à tes yeux, Oubliant le monde et moi-même, Je crois voir le bonheur suprême Dans ton sourire gracieux ; Lorsque ma bouche se repose Sur ton cou penché mollement ; Comme sur l'odorante rose Le rossignol joyeux se pose, Avec un doux frémissement ; Quand de ta ceinture élégante Pressant le contour enchanté, Sur mes lèvres mon âme errante Effleure ta bouche fuyante, Et s'enivre de volupté ; Hélas ! sous les turbans de soie, Ou sous les couronnes du nord, Comblé de bonheur et de joie Parmi les transports qu'il déploie Quel mortel n'envierait mon sort ? Et cependant, parmi cette divine ivresse Enivré de plaisir, d'espérance et d'amour, Mon âme se resserre, et pleine de tristesse, Frémit comme à son dernier jour : Oh ! garde ces faveurs brûlantes Qui trompent mes désirs et consument mes sens ; Laisse-moi ; les transports, l'erreur dont tu m'enchantes Ne peuvent égaler les maux que je ressens ! Pierre Grolier (1875) quel plaisir de te relire caprice des muses :p Citer Link to post Share on other sites
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