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Polémique sur la gestion des fonds spéciaux :


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La Cour des comptes revoit ses… comptes !

 

Faut-il s’inquiéter du sort des milliards de dinars qui sommeillent dans plus de 70 comptes d’affectations spéciales que certains n’hésitent pas à qualifier de caisses noires ? En tout cas, le ministre des Finances ne partage pas l’avis de la Cour des comptes qui a pondu un rapport accablant sur la gestion opaque de ces fonds.

 

"Les comptes d’affectations spéciales du Trésor, actuellement au nombre de 70, sont gérés et contrôlés au même titre que les dépenses budgétaires". C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui Karim Djoudi en marge d’une journée parlementaire sur la loi relative au règlement budgétaire.

 

"Qui a parlé d’une gestion opaque des comptes spéciaux?", s’est interrogé le grand argentier du pays, feignant d’ignorer le rapport de la Cour des compte dont la teneur à donné froid dans le dos aux Algériens. A en croire notre ministre, nos milliards de dinars seraient donc entre de bonnes mains…

 

Curieusement le ministre a eu aujourd’hui un appui inespéré dans sa plaidoirie en la personne du président de la Cour des comptes him self. Abdelkader Benmaarouf a, en effet, étonné tout son monde en jurant la main sur le cœur que la gestion des comptes spéciaux du Trésor est "normale".

 

"Ces comptes sont votés par le Parlement et contrôlés normalement", a-t-il déclaré à l’APS. Une déclaration pour le moins bizarre en ce sens qu’elle ne cadre pas avec la teneur du rapport de son institution qui a même désigné du doigt certains ministères coupables d’abuser de fonds spéciaux.

 

Revirement spectaculaire

 

Le ministre des Finances pouvait alors s’interroger "qui a dit qu’il y a opacité ?" puisque le président de la Cour lui-même désavoue son propre rapport. Karim Djoudi a ainsi expliqué doctement que "les comptes d’affectations spéciales du Trésor "répondent aux objectifs des politiques sectorielles et sont soumis aux règles de contrôle et de maîtrise budgétaire et gérés d’une manière identique à la gestion du budget de l’Etat".

 

La seule différence, d’après lui, entre la dépense budgétaire et la dépense des comptes d’affectations spéciales "est que cette dernière n’est pas clôturée avec un exercice précis mais reporté d’un exercice à un autre". Or, la Cour des comptes a clairement évoqué une gestion "opaque" de ces fonds et s’est interrogée sur leur nombre croissant malgré les assurances des pouvoirs publics de le revoir à la baisse.

 

Faut-il souligner, par ailleurs, les nombreuses critiques des acteurs politiques et sociaux ainsi que les organismes internationaux quant à la "gestion inefficace des comptes spéciaux, dotés dans la plupart des cas de fonds importants sans pour autant pouvoir relever les défis de développement pour lesquels ils ont été créés".

 

Le ministre des Finances à sans doute voulu couper court aux critiques. Le revirement spectaculaire du président de la Cour des compte pouvait alors avoir été inspiré "d’en haut", pour mettre fin à un début de polémique sur l’usage qui est fait de l’argent public.

 

algerie-plus.com

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