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Bouzeguène. Les huileries au ralenti.


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Bouzeguène. Les huileries au ralenti

24.12.11 El Watan.

 

Environ 200 000 quintaux d’olives qui donneront quelque 3 600 000 litres d’huile, telle est la production estimée pour la saison oléicole en cours dans la wilaya de Tizi Ouzou.

 

Ces chiffres fournis par la direction des services agricole (DSA) de la wilaya sont de loin inférieurs à la production escomptée. En effet, la production de la présente saison serait estimée à quelques 25 % de la production oléicole de la saison écoulée. Les chiffres sont éloquents et la différence est de taille. En effet, plus de 800 000 quintaux d’olives ont été produits l’an dernier, et qui, une fois triturés, ont donné quelque 14,5 millions de litres d’huile. La baisse de production d’olives caractérise alternativement les régions de Kabylie, mais cette année, elle a touché presque toutes les contrées de la wilaya et avec une ampleur rarement égalée. A Bouzeguène, tous les ménages ont eu également l’amer constat d’une production oléicole dérisoire. L’une des causes majeures est principalement la canicule qui a sévi durant la saison estivale, entrainant une sécheresse profonde des sols.

 

Les oliviers ont terriblement souffert avec pour conséquence la chute d’une large partie des fruits et la maturation précoce des olives qui se sont accrochées. Les incendies ont également accentué le déclin de la production avec la destruction des dizaines d’hectares d’oliviers même si leur régénération n’est pas affectée. Il est très important de souligner que 90% des oliviers de la région de Nath Yedjer et d’Ath Ghobri se caractérisent par l’âge très avancé des plants et par l’absence de soins. C’est aussi une des raisons qui explique la faible productivité enregistrée. La plupart des arbres plantés par nos ancêtres affichent un état de vieillissement très perceptible avec un pourrissement avancé de la base du tronc. Nombreux sont ceux qui sont abandonnés, sans entretien, sans taille, livrés aux ronces et aux plantes sauvages. En raison du calibre des olives, la récolte est difficile et le rendement en huile est très faible.

 

Une production qui est loin de compenser tous les efforts fournis pour la récolte. Bien qu’introduit depuis quelques années dans le secteur agricole, le plan national du développement rural agricole (PNRDA), ne profite pas aux oléiculteurs et, à fortiori, aux familles de tous ces villages, pour le renouvellement du patrimoine oléicole. Actuellement, seuls les villages qui ont bénéficié des PPDRI (Projets de proximité de développement rural intégré) ont eu la chance de bénéficier, mais timidement, de nouvelles plantations pour renouveler ou renforcer la filière oléicole. Enfin, autre conséquence de cette maigre production, ce sont 450 huileries (modernes, semi-automatiques et traditionnelles) que compte la wilaya et ayant fonctionné, jour et nuit, l’année passée, qui ne seront sans doute pas mises en marche ou tourneront à faible régime, cette année.

 

Kamel K.

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