Ladoz 11 Posted December 29, 2011 Partager Posted December 29, 2011 Créé le 27-12-2011 à 11h31 - Mis à jour le 29-12-2011 à 08h26 Par Le Nouvel Observateur La minuscule monarchie du Golfe a contribué à la chute des tyrans et aidé à promouvoir la démocratie. Mais elle soutient aussi tous les mouvements islamistes, y compris les plus radicaux. Par Christophe Boltanski et Vincent Jauvert. Après la chute du raïs égyptien Hosni Moubarak, le 11 février 2011, les Qataris s'enhardissent. Fini le soft power. Contre Kadhafi, ils basculent dans la guerre avec d'autant plus d'enthousiasme qu'ils connaissent et hébergent ses principaux opposants. Ils deviennent les mécènes de la rébellion, règlent ses factures, assurent sa logistique et lui offrent un formidable outil de propagande, une télévision clés en main, Libya al-Ahrar. Ils la confient à un Libyen proche du souverain, Mahmoud Chamman, membre du conseil d'administration d'Al-Jazeera. Un futur ministre de l'Information du Conseil national de Transition. Depuis une grande maison blanche anonyme, à l'entrée du souk de Doha, gardée par des policiers, la chaîne couvre l'ensemble du territoire libyen. “L'émir paie les salaires des 60 collaborateurs venus de toute la planète. Ils logent gratuitement dans un hôtel cinq étoiles, dit sa directrice, Huda al-Serari. Nous étions en contact permanent avec les troupes rebelles. En vue de la prise de Tripoli, nous avons relayé les consignes du CNT et de l'Otan à l'adresse des habitants de la ville.” Doha se joint aux opérations de l'Otan Plus surprenant encore, Doha se joint aux opérations de l'Otan. Dans la coalition, il faut des partenaires arabes. Hanté par le fiasco irakien, Washington l'exige. Tout le monde s'est défilé, Egyptiens en tête. Restent les confettis du Golfe, les Emirats arabes unis et le Qatar. Dans le ciel, leur participation aux bombardements demeure symbolique. L'émir Al-Thani ne peut envoyer que six Mirage, la moitié de sa flotte. “Ils ont effectué de très rares opérations de frappe à partir de la base de La Sude, en Crète”, dit-on côté français. Les pilotes qataris formés dans l'Hexagone ne sortent qu'en binôme, avec leurs alter ego français qui éclairent leurs cibles. A terre, en revanche, leur action clandestine est déterminante. “Dans cette guerre de l'ombre, le Qatar a effectué les tâches que nous ne pouvions pas officiellement accomplir», dit un responsable occidental. "On aime prendre des risques. On était prêts à faire tout ce qu'on nous demandait", confirme Salman Shaikh, ex-conseiller politique de cheikha Mozah, l'épouse de l'émir. Le chef d'état-major de l'émirat, le général Al-Attiyah, a reconnu lui-même que des centaines de soldats qataris avaient été déployés aux côtés des rebelles. “Ils les ont vraiment épaulés, surtout au début, quand ils les ont vus battre en retraite. Ils leur ont appris à tenir leurs positions", dit-on à Paris. Dans les forces spéciales qataries se glissent aussi des agents français et britanniques. Dans le lot, on trouvait des "Maurice du Qatar" et des "Robert de Doha"”, ironise un haut responsable français. Mais les Qataris vont entraîner leurs alliés dans un jeu dangereux. Ce sont eux qui arment les rebelles et pas n'importe lesquels. Ils privilégient presque toujours les chefs islamistes les plus radicaux. Notamment, le djihadiste repenti, Abdelhakim Bel Hadj, proche par le passé d'Al-Qaida, qui a trouvé refuge avec ses hommes dans le djebel Nafoussa, et un autre chef extrémiste, Ismaïl Sallabi, retranché en Cyrénaïque. Pourquoi eux ? "Parce qu'ils les connaissent depuis longtemps”, souligne un diplomate. Ici, comme ailleurs, l'émir choisit d'aider les courants religieux. “Il a compris que ces gens-là avaient le vent en poupe”, explique-t-on de même source. Cet islamiste high-tech partage avec ses affidés une même vision du monde. Les livraisons d'armes sélectives font hurler Paradoxe : le matériel militaire livré à ces insurgés très controversés est acheté par l'émirat à la France. Pis encore, ce sont des gros-porteurs français qui se chargent du largage. Un tour de passe-passe effectué avec la bénédiction de Sarkozy. Dans la précipitation de la guerre, l'Elysée a-t-il péché par naïveté ou par cynisme ? En tout cas, sur le terrain, ces livraisons d'armes sélectives font hurler. D'autant que l'aide de l'émirat se poursuit après l'arrêt des combats. Le général Al-Attiyah a continué de rendre visite à ses protégés avec son petit avion, à la colère des autres Libyens”, raconte un officiel européen. A la fin des hostilités, il tient même à présenter Bel Hadj aux chefs militaires français et britanniques, comme s'il voulait le faire adouber. Mais cette fois, ses interlocuteurs occidentaux sont très méfiants. Avant la réunion, Benoît Puga, chef d'état-major particulier de Sarkozy, s'est muni de la fiche DGSE de l'ex-djihadiste. Le doute s'installe à Paris comme à tripoli sur les intentions qataries. Fin octobre, le Premier ministre du CNT, Mahmoud Djibril, démissionne et critique l'ingérence de Doha. Son ambassadeur à l'ONU va plus loin. “Le Qatar donne de l'argent à des partis islamistes et essaie de dominer la Libye”, dénonce-t-il. Incroyable retournement. L'allié du Golfe jusque-là considéré comme le sauveur au point de voir son drapeau hissé brièvement sur les ruines de Bab al-Aziziya, la caserne de Kadhafi, se retrouve sur le banc des accusés. La charge est reprise en chœur par les autres révolutionnaires arabes. Partout, le soutien des Qataris au camp islamiste soulève la même inquiétude. A Tunis, on va jusqu'à manifester contre la possible venue de l'émir. La raison ? Il a inondé en sous-main Ennahda d'argent pour lui permettre défaire une campagne à l'américaine", affirme-t-on à Paris. En Egypte, les militaires toujours au pouvoir interdisent les financements des partis et des associations par l'étranger. Le but caché ? Endiguer les pétrodollars qataris qui affluent dans les caisses des Frères musulmans. La mesure permet de saisir une “bonne centaine de millions, raconte un familier du dossier. Gageons qu'une somme bien plus importante est passée entre les filets”. Son nouveau champ de bataille ? La Syrie Du fait de ses liaisons dangereuses et de ses ambitions démesurées, le petit Qatar qui voulait être aimé par tout le monde se découvre tous les jours de nouveaux ennemis. Qu'importe. Il veut rester le deus ex machina du “printemps arabe”. Son nouveau champ de bataille ? La Syrie. A la Ligue arabe, il mène l'offensive diplomatique contre le régime d'Al-Assad. Et à la frontière turque, il prépare la guerre. Fin novembre, l'émirat a expédié auprès des rebelles de l'Armée dite “de la Syrie libre” Abdelhakim Bel Hadj, encore lui. Afin de les faire profiter de son expérience et de tisser des liens pour l'avenir. Christophe Boltanski et (à Doha) Vincent Jauvert- Le Nouvel Observateur (Article paru dans le "Nouvel Observateur" du 22 décembre 2011) Citer Link to post Share on other sites
Ladoz 11 Posted December 29, 2011 Author Partager Posted December 29, 2011 Point de vue "Français" , de gauche , repris intégralement ! Citer Link to post Share on other sites
Caporal 10 Posted December 29, 2011 Partager Posted December 29, 2011 Dans la dernière édition du nouvel obs : Comment Sarko remercia les services rendus du Prince ; En le lâchant...... QATAR. L'ambition démesurée d'un émirat - Monde - Nouvelobs.com Citer Link to post Share on other sites
Otto KHOR 10 Posted December 29, 2011 Partager Posted December 29, 2011 Dans la dernière édition du nouvel obs : Comment Sarko remercia les services rendus du Prince ; En le lâchant...... QATAR. L'ambition démesurée d'un émirat - Monde - Nouvelobs.com je ne m'en tiens qu'à ce que j'ai vu à la télé le jour de la victoire des insurgés, célébrée par le Roy fransaoui, ce dernier a été catégorique devant la presse. Qui oserait croire dit-il que les armes françaises livrées aux combattants avaient été payé par le Qatar ? Les Arabes n'avaient été que les livreurs. Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted December 29, 2011 Partager Posted December 29, 2011 Créé le 27-12-2011 à 11h31 - Mis à jour le 29-12-2011 à 08h26 Par Le Nouvel Observateur La minuscule monarchie du Golfe a contribué à la chute des tyrans et aidé à promouvoir la démocratie. Mais elle soutient aussi tous les mouvements islamistes, y compris les plus radicaux. Par Christophe Boltanski et Vincent Jauvert. Le Qatar c'est aussi la grenouille qui se veut se faire aussi grosse que le boeuf! Un jour il va retrouver ses boyaux en l'air :w00t: . Citer Link to post Share on other sites
Ladoz 11 Posted December 29, 2011 Author Partager Posted December 29, 2011 Le Qatar c'est aussi la grenouille qui se veut se faire aussi grosse que le boeuf! Un jour il va retrouver ses boyaux en l'air :w00t: . Ah si le zaim Boumédiène était vivant ....... Citer Link to post Share on other sites
k-15 10 Posted December 29, 2011 Partager Posted December 29, 2011 Ah si le zaim Boumédiène était vivant ....... « La plus grande charité envers les morts, c'est de ne pas les tuer une seconde fois en leur prêtant de sublimes attitudes. La plus grande charité, c'est de les rapprocher de nous, de leur faire perdre la pose Citer Link to post Share on other sites
HATEIZOUKHAR 10 Posted December 29, 2011 Partager Posted December 29, 2011 Ah si le zaim Boumédiène était vivant .......va creuser,et demande a belkhadem et l'autre tete de sorcier soltani de le ressusciter,comme les vrais traitres de la revolution,il a eu une tombe ultra chic a el alia, les depouilles des vrais revolutionnaires ont ete sequestres dans une cave par les soins de ton idole Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.